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Hélène du Pasquier (Traducteur)André Gide (Traducteur)
EAN : 9782070317882
252 pages
Gallimard (28/04/1971)
3.99/5   100 notes
Résumé :
« Là où l'esprit est sans crainte et où la tête est haut portée ;
Là où la connaissance est libre ;
Là où le monde n'a pas été morcelé entre d'étroites parois mitoyennes ;
Là où les mots émanent des profondeurs de la sincérité ;
Là où l'effort infatigué tend les bras vers la perfection ;
Là où le clair courant de la raison ne s'est pas mortellement égaré dans l'aride et morne désert de la
coutume ;
Là où l'esprit guid... >Voir plus
Que lire après L'Offrande lyrique - La Corbeille de fruits Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je n'ai lu que « L'Offrande lyrique ». J'ai compulsé en diagonale « La corbeille de fruits », sans y trouver de plaisir. La poésie de Tagore est riche, pleine, entièrement tournée vers Dieu. A l'image de l'Inde, ça foisonne partout. Pas de temps mort. C'est la corne d'abondance poétique. Un peu comme ces temples hindouistes dégorgeant de figures divines multicolores. Et j'ai beaucoup de mal à me retrouver dans cette luxuriance débridée. Par ailleurs, je ne suis pas sûr que la traduction de Gide mette vraiment en valeur le texte. En tout cas, je ne partage pas son enthousiasme. Je préfère une poésie plus sobre, plus sociale. Pourtant, je ne reste pas non plus complètement indifférent à ce mysticisme. C'est une ode à la vie mais aussi à la mort. On se laisse parfois envelopper par ce souffle divin.
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Ce recueil regroupe les versions anglaises, par Rabindranath Tagore lui-même, de ses poèmes indiens qu'il a rassemblés ici, et qui ont été traduits en français cette fois par André Gide. Bref, ils ont fait du chemin. Et n'étaient pas destinés à l'origine à faire un tout.
Que dire... j'ai été séduite par les premiers qui me semblaient limpides dans leur foi et où le poète s'adresse à son dieu. Et puis, finalement assez vite, je me suis sentie m'enfoncer peu à peu dans des textes dont je ne saisissais plus vraiment le sens et pour lesquels je ne ressentais plus la beauté première.
J'ai tenu bon jusqu'à la moitié du recueil, puis j'ai fini le reste en le feuilletant avec de plus en plus d'impatience... avec le sentiment qu'il n'en finissait pas!
Loin de moi la prétention de pouvoir, du coup, en dire grand chose, à part que ce recueil ne m'étais visiblement pas destinée!
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L'offrande lyrique est un recueil de prières, un chant où le poète s'offre à son dieu comme à un enfant. La posture de l'enfant ou la posture du poète qui s'incline sur son tapis de prière, au cours de sa méditation,fait qu'il se présente de manière humble pour accueillir celui qui s'offre à lui, lui qui s'offre de toute sa personne et de toute son âme à celui qu'il rencontre sans le rencontrer, qu'il appelle en tout cas de ses voeux comme un homme aux portes de la mort appellerait la mort de ses voeux pour une renaissance, pour un renouveau de la poésie. En même temps, la poésie peut paraître répétitive de poème en poème, elle devient litanie, dans la reprise des mêmes thèmes, des mêmes mots, se figeant ainsi dans une posture qu'elle maintient de poème en poème, et le souffle, plus lent, de moins en moins rapide, se fait plus profond jusqu'au dernier souffle du poète.
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Challenge Nobel de la littérature 2013.2014

Tagore est avant tout un poète indien. L'Offrande lyrique ( Gitanjali) l'a rendu célèbre dans le monde.

Dans "l'Offrande lyrique" suivie de "La corbeille de fruits", près de deux cents petits poèmes en prose qui invitent à vivre sa vie , l'apprécier dans la paix , la non-violence parmi les hommes.
"Quitte ton chapelet, laisse ton chant, tes psalmodies! Qui crois-tu honorer dans ce sombre coin solitaire d'un temple dont toutes les portes sont fermées? Ouvre les yeux et vois que ton Dieu n'est pas devant toi.
Il est là où le laboureur laboure le sol dur; et au bord du sentier où peine le casseur de pierres. Il est avec eux dans le soleil et dans l'averse; son vêtement est couvert de poussière. Dépouille ton manteau pieux; pareil à Lui, descends aussi dans la poussière!"

Un livre à garder à portée de main pour la beauté des poèmes et la méditation.
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L'offrande lyrique est une longue prière, sans cesse recommencée dans des registres proches et des thèmes apparentés : ceux de l'attente et de l'espoir.
Dans une discrète progression, le poète nous emmène dans ces chemins de l'attente et de la découverte toujours recommencée de l'être espéré. Dans ce paradoxe même propre au désir de ce qui se refuse reste d'autant plus désirable.
Prière à l'amant, au maître, au roi, au dieu intérieur, prière à la mort. C'est avant tout une immense prière au temps, non pas celui qui passe mais celui qui demeure, celui qui ne se donne jamais mais s'offre à nous.
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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Je plongerai dans l'abîme quitte à en toucher le fond
Je jouerai le jeu de ma défaite
Je jouerai tout ce que je possède
Et quand j'aurai tout perdu
Je jouerai jusqu'à mon être même

Et peut-être alors aurai-je tout reconquis
A travers mon total dépouillement
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Je sens que toutes les étoiles palpitent en moi.
Le monde jaillit dans ma vie comme une eau courante.
Les fleurs s'épanouiront dans mon être.
Tout le printemps des paysages et des rivières monte comme un encens dans mon coeur, et le souffle de toutes choses chante en mes pensées comme une flûte.
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“Que je prie, non pour être préservé des dangers, mais pour les regarder en face.
Et que je ne demande point l'apaisement de ma souffrance, mais le coeur qu'il me faut pour la surmonter.
Que je m'attende point à des alliés, sur le champ de bataille de la vie, mais à ma propre force.
Que je n'implore point avec crainte pour être sauvé, mais que j'aie foi en la patience pour conquérir ma liberté.
Accorde-moi de n'être pas ingrat, sachant qu'à ta seule miséricorde je dois mes succès : mais si je succombe, que l'étreinte de ta main me secoure.”
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L'âme du poète danse et plane, sur les vagues de la vie parmi les voix des marées et des vents.

Maintenant que le soleil s'est couché et que le ciel obscurci s'abaisse sur la mer comme de longs cils sur des yeux fatigués, c'est l'heure où le poète, posant sa plume, laisse ses pensées s'enfuir vers les insondables profondeurs du silence éternel et secret.

La Corbeille de fruits - 23.
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Sur le rivage des mondes infinis, des enfants s'assemblent. L'azur sans fin est immobile au-dessus d'eux ; près d'eux le flot sans repos retentit. Sur le rivage des mondes infinis, des enfants s'assemblent avec des danses et des cris.

Ils bâtissent leurs maisons avec du sable ; ils jouent avec des coquilles vides. Avec des feuilles fanées, ils gréent leurs barques et, en souriant, les lancent sur la mer profonde. Les enfants tiennent leurs jeux sur le rivage des mondes.

Ils ne savent pas nager; ils ne savent pas jeter les filets. Les pêcheurs de perles plongent, les marchands mettent à la voile ; les enfants cependant rassemblent les galets, puis les dispersent. Ils ne cherchent pas de trésors cachés, ils ne savent pas jeter les filets.

La marée monte avec un rire et le pâle éclat de la plage sourit. Les vagues chargées de mort chantent aux enfants d'incertaines ballades, comme chante une mère qui berce son bébé. Le flot joue avec les enfants et le pâle éclat de la plage sourit.

Sur le rivage des mondes infinis, des enfants s'assemblent. La tempête erre dans le ciel sans routes, les navires sombrent dans la mer sans sillages, la mort rôde et les enfants jouent. Sur le rivage des mondes infinis se tient la grande assemblées des enfants.
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Videos de Rabindranath Tagore (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rabindranath Tagore
Lecture de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig Dagerman et concert autour des oeuvres de Théodore de Banville, Gérard de Nerval, Paul Eluard et Rabindranath Tagore.
« C'est l'angoisse de la séparation qui s'épand par tout le monde et donne naissance à des formes sans nombre dans le ciel infini. C'est ce chagrin de la séparation qui contemple en silence toute la nuit d'étoile en étoile et qui éveille une lyre parmi les chuchotantes feuilles dans la pluvieuse obscurité de juillet. C'est cette envahissante peine qui s'épaissit en amours et désirs, en souffrances et en joies dans les demeures humaines, et c'est toujours elle qui fond et ruisselle en chansons. »
L'Offrande lyrique, Rabindranath Tagore, traduit par André Gide.
Ces émotions douces et amères qui nous secouent ne sont-elles pas universelles ? Ne sont-elles pas l'essence même de notre existence ? Deleyaman, groupe franco-américain dans la veine céleste de Dead Can Dance, aborde ces questions vibrantes, parle d'art, d'amour, de beauté et de contemplation comme des réponses à nos contraintes existentielles.C'est une amicale collaboration artistique entre le groupe et Fanny Ardant qui a donné naissance à cette création. Au travers d'un texte lu, elle dialogue avec le groupe sur une musique créée par Deleyaman. Avec le son du doudouk, le groupe d'Aret Madilian interprétera les titres français de sa discographie
Fanny Ardant : voix Béatrice Valantin : voix, clavier Aret Madilian : piano, clavier, guitare, percussion Guillaume Leprevost : basse, guitare Artyom Minasyan : doudouk, plul, pku Madalina Obreja : violon Gérard Madilian : doudouk
Création en partenariat avec le Trianon Transatlantique de Sotteville lès Rouen – Scène conventionnée d'intérêt national art et création chanson francophone.
À écouter – Deleyaman, « Sentinel », 2020. Plus d'informations sur www.deleyaman.com À écouter : https://deleyaman.bandcamp.com/album/sentinel
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