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EAN : 9782207137819
400 pages
Denoël (11/04/2019)
3.81/5   86 notes
Résumé :
C’est la marâtre la plus détestée de l’Histoire, celle dont on parle pour faire peur aux enfants désobéissants. Mais qui savait que la belle-mère de Cendrillon s’appelle en réalité Agnès, qu’elle a passé sa jeunesse à trimer comme bonne à tout faire, qu’elle a dû se battre comme une lionne pour accéder à un monde qui n’est pas le sien, que son époux est alcoolique et que sa belle-fille, petite princesse aux petons si délicats, est en réalité fort capricieuse? Agnès ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 86 notes
Très belle surprise pour ce conte revisité, si au début on est loin du conte traditionnel que tout le monde connait grâce à Disney, Agnès est l'enfant Cendrillon. On pourrait penser que c'est elle la véritable Cendrillon. Mais c'est la future belle-mère de la véritable Cendrillon. J'ai beaucoup aimé Agnès et c'est la gageure de l'auteure en revisitant cette histoire. On peut constater les conditions déplorables dans les quelles vivaient une très grande partie de la population, de l'esclavage ni plus ni moins même si ce n'était pas le même mot il en avait la même fonctionne.
Le personnage d'Agnès est remarquable, on la voit se battre pour survivre, aller de l'avant, et jamais renoncer. Certes ce ne fut pas de tout repos, ni simple, mais voilà une belle leçon de vie. Ne jamais renoncer, jamais baisser les bras, garder la tête haute et sur les épaules, toujours se souvenir que nous sommes vulnérables face à la vie, au destin.
Très beau récit avec une belle plume, j'ai quasiment lu d'une traite avec quelques coupures vitales, mais une fois le nez dedans on a bien du mal à en sortir.
Finalement le conte Disney ne tient que sur quelles pages sur la fin, le plus intéressant se trouve non dans le conte de fées mais le parcours d'Agnès cette fameuse belle-mère qui a bien des qualités. Les deux soeurs ne sont pas si méchantes ni sottes, au contraire, par contre oui elles sont bien laides mais la beauté n'est pas l'unique qualité d'une personne, bien d'autres sont louables et bien plus méritantes dans la vie.

Une jolie lecture qui fait rappeler que rien ne tombe du ciel, le destin il faut parfois le provoquer.

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Suis-je donc la seule, au milieu de ce concert de bonnes critiques, à ne pas avoir apprécié ce livre ? Attirée par l'accroche, "la belle-mère parle enfin", je m'attendais à une revisitation caustique du célèbre conte, à une réinterprétation ironique ou drôle, ou les deux a la fois. Grande déception, on a droit à un récit plat, mal écrit ...et que dire du calamiteux happy end ?!... Dommage, car l'idée de base était originale. Amélie Nothomb ou Jean Teulé en auraient, je pense, tiré un roman plus aigre-doux et décapant.

Et parce que ce livre m'a mise de mauvaise humeur, j'en profite , parce que c'est le cas pour celui-ci, pour dire combien les tartines de remerciements me désespèrent. Combien de mercis à genoux aux éditeurs, et bien pire aux amis chers, aux maris, aux épouses, aux enfants, soeurs, frères, et pourquoi pas aux maitresses, amants, coiffeurs, concierges, chiens, chats, etc., peuplent les dernières pages de certains bouquins !. Less is more ! Non ?
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Force est de constater que je suis une des rares lectrices à avoir préféré cette version réaliste de l'histoire de Cendrillon. D'ailleurs, c'est l'histoire de la BELLE-MÈRE, pas celle de Cendrillon, alors ne soyez pas surpris de commencer cette histoire avec Agnès! Et c'est un roman HISTORIQUE, non pas FANTASY, alors si vous souhaitez un roman de conte ou de magie, ce n'est pas ce que nous proposons ici.


Au contraire de la plupart des autres, le récit de Cendrillon version Disney est celui que j'ai le moins apprécié, puisque que tout ce que j'en ai retenu est que la plus belle fille fini toujours par gagner, même si elle est un peu stupide. C'est d'ailleurs un point soulevée dans ce récit: la beauté comme facteur de réussite sociale.

Ce roman mérite qu'on s'y attarde, car il remet en question bien des fondements du conte de Grimm. Ici, pas de marraine fée, de princesse un peu débile ou de belle-mère méchante juste pour le simple fait d'être méchante.

L'histoire prend place dans un moyen-âge bien senti et bien contextualisé. Une Église omniprésente, des gens analphabètes, des classes sociales très étanches, la suprématie mâle, la vie de fermier, les vêtements d'époque, la mortalité infantile et les fausses couches courantes...Vraiment, l'autrice a fait du très bon travail sur l'époque.

Observez les personnages avec attention, parce que vus constaterez que Ella (Cendrillon) est loin d'être standard. Au vue de son comportement et de sa manière de percevoir le monde, je pense qu'elle vit avec ce qu'on appelle le syndrome Asperger, un haut degré d'autisme. Ce qui explique comment Agnès peut avoir de la difficulté à vivre avec Ella. Imaginez une femme qui tente d'élevé une enfant autiste au Moyen-Âge, époque où l'on brûlait les épileptiques, démonisait les schizophrènes et déshumanisait la déficience intellectuelle. C'était une dure époque pour la neurodiversité.

Pour ceux et celles qui se demandent ce qui m'a mit la puce à l'oreille concernant cette théorie, voici mes explications: Ella fait de l'enlignement, qui consiste à classer, trier par ordre et couleurs de boutons et autres objets, et ce, durant des heures.Ella ne comprend pas les complexités de langages tels que les sarcasmes, l'ironie, les sous-entendus et les jeux de mots. Ella a des tendances solitaires très marquées. Ella est intelligente comme le sont la majorité des gens vivant avec le syndrome Asperger et comme la plupart, possède des intérêts fixes et une certaine douance dans un domaine ( Mode, dans ce cas-ci) Ella fait des "crises", qui ponctuent sa vie lorsqu'elle ne sait plus gérer ses émotions et peut réagir avec violence. Ella est peut porter sur les rapports sociaux autre que ces figures d'attachement, tels les membres de sa famille. Ella est lunatique, elle peut passer des heures à fixer le plafond et manque de réactivité faciale, manque cruellement de tact, car elle n'a pas filtre, pour ne nommer que ces constats.

Agnès a dû composer avec plusieurs personnages plus ou moins évident, notamment un mari alcoolique, un premier mari coureur de jupons, une maîtresse ayant des problèmes de santé mentale majeurs, un chambellan corrompu, une paysanne narcissique et une lingère tyrannique. On peut dire qu'elle ne l'a pas eu simple.

Les "vilaines belle-soeurs" ne sont pas méchantes, mais l'une est de peau plus foncée et l'autre est défigurée par les cicatrices de la petite vérole. Deux critères esthétiques grandement fuis chez la gente masculine. Comme le disait Agnès: "On ne pardonne pas à une femme d'être laide."

Vous serez étonnés de voir qu'Agnès est plus près du conte de Cendrillon qu'Ella, quand on y pense. Après tout, ici, Cendrillon est une noble de naissance qui a épousé un prince. Inusité, mais pas contre nature. Agnès est passé de domestique à maîtresse de manoir, ce qui constitue ni plus ni moins un changement de classe sociale, une aberration à l'époque, un acte contre-nature.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé cette version, car on constate que tout ce qui constitue la base de l'histoire de Cendrillon est purement basé sur des impressions, sur un seul point de vue, celui d'Ella, puis mélangé aux rumeurs de la cour. le récit que nous fait Agnès est beaucoup plus réaliste et beaucoup plus HUMAIN. On ne peut nier qu'elle n'a pas toujours eu raison, mais au fond, et c'est un peu le fond de l'histoire, tout le monde a tort à un moment ou à un autre. Pour une fille sortie de la plèbe, je dois dire qu'Agnès a fait preuve de beaucoup de force, de résilience et d'intelligence.

Beau travail de la part de l'autrice, qui a su faire un roman intelligent avec tous les éléments du conte original, sans tomber dans le cliché , la romance débilitante ou l'imbuvable eau-de-rose. Merci aussi à elle pour les personnages avec des troubles de santé mentale, c'est très rares que j'en vois, surtout chez les femmes de la haute société. Merci de combattre les tabous de société et de mettre de l'avant les femmes.

Assurément à lire.

Catégorisation: Roman fiction historique/Réécriture de conte ( Réaliste), littérature générale ( adulte)
Note: 8/10
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NON ! NON ! NON!

Je voulais une marâtre, une très très vilaine belle-mère afin de me régaler d'anectodes savoureuses, laides et méchantes.

Que nenni !

Gentille petite histoire.

Quelle déception !

Je veux continuer à croire aux contes, aux fées, aux princes, aux lutins, aux potions magiques, aux sorcières , aux très très méchants : au IL ETAIT UNE FOIS ..........

Laissez-moi travailler mon imagination, garder intact mes rêves d'enfants et toutes ces histoires (pas en vrai!) qui enjolivent la vie et nous la font plus douce.

Laissez moi les rêves Mme Danielle Teller !!!!

Je m'apprêtais à me régaler et Plof ! Plof !

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Parcourant les allées de la bibliothèque, j'ai été directement attirée par cette belle couverture. Puis, à la lecture du titre et de la présentation sur la quatrième de couverture, comment ne pas avoir envie de connaître la version de la belle-mère, d'autant plus quand on adore les contes comme moi :
"C'est la marâtre la plus détestée de l'Histoire, celle dont on parle pour faire peur aux enfants désobéissants. Mais qui savait que la belle-mère de Cendrillon s'appelle en réalité Agnès, qu'elle a passé sa jeunesse à trimer comme bonne à tout faire, quelle a dû se battre comme une lionne pour accéder à un monde qui n'est pas le sien, que son époux est alcoolique et que sa belle-fille, petite princesse aux petons si délicats, est en réalité fort capricieuse ? Agnès n'en peut plus des sornettes autour des pantoufles, des princes charmants et des citrouilles. Elle est bien décidée à rétablir la vérité, quitte à égratigner quelque peu la version officielle. Une réécriture ingénieuse et jubilatoire du célèbre conte, qui réussit l'exploit de nous faire aimer un personnage détesté."

Tout en conservant un côté narratif proche de celui du conte,  Danielle Teller nous offre une réécriture de "Cendrillon" aux allures de fiction historique. 
Tout au long du roman, elle alterne les flash-back durant lesquels elle nous présente l'histoire Agnès, personnage attachant et humain, et le présent. Et, dans un récit écrit à la première personne, elle s'attache à dépeindre les moments forts de la vie de la future belle-mère de Cendrillon, réalisant une critique nuancée sur les inégalités et injonctions de la société.

J'ai aimé la galerie de portraits, assez éloquente ; ces personnages vrais et complexes, dont chaque histoire peut cacher une tout autre réalité. Quand, dans le conte, la laideur est associée à la méchanceté et la beauté est synonyme de toutes les vertus, ici les choses sont bien plus complexes... Cela nous permet de voir le mythe de Cendrillon sous un autre jour.

Et j'ai particulièrement apprécié que l'auteure relate ce qui est arrivé à Cendrillon - Elfida de son véritable prénom - après son mariage avec le beau prince Henry. Car en général, l'histoire se termine par « Et ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps »...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La princesse Elfida tient sa grande popularité de sa beauté saisissante, mais il y a autre chose, dans sa nature même, qui fascine les masses. [...]
J'en sais plus sur sa vie que quiconque sur cette terre, et la véritable histoire n'est pas aussi fantasque que celle chantée par les troubadours. Personne ne veut entendre parler d'une jeune noble de chair et de sang qui, comme toute enfant ordinaire, a mouillé son lit, cru mourir d'ennui, fait la fine bouche devant des légumes verts et s'est querellée avec sa famille. Par ailleurs, loin de moi l'idée de porter atteinte à l'adulation entourant la princesse, qui fait son bonheur et celui de ses admirateurs.
L'histoire que je m'apprête à écrire n'est pas celle de la princesse, mais la mienne, la seule que je sois en droit de raconter. Ma plume ressuscitera peut-être des fantômes qui me tiendront compagnie durant les longues journées au palais, et si elle échoue, mon esprit tout du moins sera à autre chose. Quant aux fables sur le bien et le mal et aux chansons sur les pantoufles de vair, je les laisse aux ménestrels. Libre à eux de donner leurs propres versions de l'histoire de Cendrillon.
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Je fus choquée de me sentir m'abandonner dans ses bras ; j'étais une bougie qui n'avait encore jamais connu de flamme, et maintenant qu'elle était allumée, je fondais et luisais avec une incroyable intensité.
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La noblesse s'imagine que nous, les paysans, ne sommes pas assez civilisés pour rêver d'impossibles rêves. Ils devraient plutôt se demander pourquoi les contes de fées sont si populaires auprès du peuple !
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Je vais être grand-mère ! Je suppose que je devrais dire "belle-grand-mère". La princesse Elfida m'a fait ma,der pour que je vienne la voir en ses appartements. La famille royale est toujours au palais d'été, mais Ella s'est fait porter pâle et n'y est pas allée. Voyager lui déplaît, mais elle n'avait pas menti : elle se sentait souffrante depuis quelque temps, et nous savons à présent pourquoi.

(page 73)
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Je me débarrassai de mes vêtements et montai dans la bassine : j'étais trop grande pour y entrer complètement, si bien qu'avec mes genoux aux oreilles, je devais ressembler à un grillon géant.
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