Parménide a écrit un poème en vers, « sur la nature », qui le rendit célèbre et dont il nous reste de longs
fragments. On l'a souvent opposé à
Héraclite et à sa notion de mouvement perpétuel. En disciple de Pythagore il tenta de fonder son ontologie, sa théorie de l'être, sur des déductions rigoureuses. L'être ne pouvant naître du néant ni y retourner est sans commencement ni fin, il est non seulement immuable, mais aussi un et homogène, et sans mouvement. le multiple et l'apparence –
Parménide considérait les sens comme trompeurs – sont illusoires. Il attribue cependant une limite à l'être : s'il est infini dans le temps, il ne l'est pas dans l'espace. Sa vision du monde est celle d'une sphère et la terre, divisée en zones concentriques, en occupe le centre. Mélissos, l'un de ses disciples, niant le vide et l'existence d'un autre être, considérera qu'il est aussi infini dans l'espace et le dépouillera même de toute corporéité, ouvrant ainsi la voie au spiritualisme. La philosophie de
Parménide de par son contenu logique et métaphysique influença considérablement
Platon, qui lui consacra un dialogue, et
Aristote, et donc toute la philosophie occidentale. Cet opus de
Théodor Gomperz, est, après «
Les Sophistes » et « Les Médecins », le troisième qu'il consacra aux penseurs de la Grèce.