Dans ma série « Vas-y Francky c'est bon… »
Je m'étais imposée une petite période d'abstinence. Pour des raisons purement pratiques. Ayant lu mon premier
Thilliez il y a deux ans, ayant pris ses livres dans l'ordre et puisque j'en suis déjà à
Angor, mon rythme de lecture de ses livres est supérieur au rythme d'écriture de Franck. Disons que je gère la pénurie à venir.
Depuis quelques temps déjà, je remarque que j'apprécie bien plus les livres de la série
Sharko-Hennebelle que les autres. C'est donc avec une attente démesurée que j'ai commencé
Angor, le genre d'attente qui prend un risque, le risque d'être déçue, à un moment en plus peu propice à la lecture, moment où je suis débordée, préoccupée…
Mais il est trop fort, ce Franck. Trop fort en nous sortant une histoire efficace dans un style efficace.
Ce ne serait pas de la grande littérature… Oui ben moi je préfère écouter un mec sympa qu'à des trucs sympas à dire dans un langage de base qu'un type pointilleux de la verve qui me ferait perdre le fil en me rabattant la joie.
Ce ne serait pas crédible parce que
Sharko ne parle pas espagnol mais s'en sort très bien dans son voyage en Argentine pour comprendre ce qu'on lui dit… Oui, alors certes ! Mais alors laissez tomber tout de suite. Parce que dans ce cas, ce qui n'est pas crédible, c'est de retrouver
Sharko en un seul morceau après tout ce qui lui est arrivé dans les livres précédents. Nan mais merde, c'est un détail à côté de tout le reste.
Sharko et Hennebelle, c'est retrouver des vieux potes avec leurs vieux défauts, ceux qui les caractérisent et qui en font des gens inoubliables. Ils ont bourlingués. Ils sont dans les couches – de leurs mômes - ils reproduisent les erreurs du passé. C'est énervant, hein… mais ça laisse pas indifférent et ça fait tourner les pages.
Mais là où il est très fort, ce Franck, c'est pour toi qui te lasses un peu. Tu te lasses un peu d'un
Sharko incassable, peut-on encore s'émouvoir pour lui… Eh bien
Thilliez, il te sort Nicolas Bellanger, tout neuf, trente-cinq ans – juste ce qu'il te faut - encore pas trop abîmé mais déjà bien torturé, pour fixer tes petits fantasmes. Et pour les gens qui se la font plutôt sur la gente féminine, vous avez carrément Camille comme nouvelle fille si vous vous lassez de Lucie.
Bon, bref, c'est bon de se faire du bien, hein !
« […]
Tous les baisers reçus
Savais-tu qu'ils duraient ?
Qu'en se mordant la bouche
Le goût en revenait ?
Et qu'il y avait du sang
Qui ne sècherait pas ?
Tu me donnais la main
Pour boire de ce sang là
Je ne t'ai jamais dit
Mais nous sommes immortels
Immortels
As-tu pensé parfois
Que rien ne finirait
Et qu'on soit là ou pas
Quand même on y serait
Et toi qui n'es plus là
C'est comme si tu étais
Plus immortel que moi
Mais je te suis de près
[…] »
Extrait de "Immortels",
Dominique A :
https://www.youtube.com/watch?v=w23I5aRnJK0
Lien :
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