Après ma mini, mini (ça me fait vraiment mal de le dire) déception avec
La forêt des ombres, il fallait vite que je me remette sur les rails avec cet auteur. J'avais le choix entre
Deuils de miel et son tout nouveau thriller
Rêver. Ma préférence s'est révélée être pour le premier, ayant hâte de retrouver le commissaire Franck Sharko, qui est cette fois-ci beaucoup plus tourmenté.
Une femme est retrouvée dans une église nue, rasée de la tête aux pieds, avec des papillons vivants sur le crâne. le corps ne révèle aucun indice sur la cause de la mort, jusqu'à ce que le légiste explore plus en profondeur, et là, l'horreur continue : le corps de cette femme a implosé de l'intérieur. Pour ce genre d'enquêtes macabres, qui de mieux que le commissaire Sharko, que l'on retrouve six ans après les événements terribles de
Train d'enfer pour Ange rouge, qui lui a pris sa famille. Surtout qu'il va devoir, avec ses collègues, redoubler de patience et de logique pour résoudre les énigmes que le tueur va leur laisser dans son sillage.
Quel bonheur de retrouver ce flic qui n'a toujours pas la langue de bois, plutôt solitaire, et qui n'a pas froid aux yeux. J'avais adoré suivre sa première enquête et ici mon plaisir a été renouvelé. Toutefois, après la mort de sa femme et de sa fille, Sharko est maintenant terriblement abîmé et cette enquête, qui sort bien évidemment de l'ordinaire, va l'obliger à révéler son âme dans toute son intelligence et sa folie. J'ai apprécié le choix de l'auteur pour la narration à la première personne (comme le premier "tome", ce que je ne me souvenais plus), contrairement à ses livres avec Lucie Hennebelle ou ses "one-shots". On accompagne davantage Franck Sharko dans son périple professionnel et personnel en étant de plus en plus captivé par ces deux histoires.
Même si l'enquête est réellement moins glauque que
Train d'enfer pour Ange rouge, Deuils de miel a réussi à me faire frissonner par l'horreur avec laquelle le tueur s'amuse avec ses victimes et par son utilisation intense d'insectes qui m'a quelques fois rendue moi-même paranoïaque. de ce côté, comme tous les autres, on ressent toujours le travail complexe de l'auteur avant l'écriture, la réelle documentation qu'il s'emploie à faire pour amener au mieux son intrigue.
Malgré un petit décrochage après les 200 premières pages, dû principalement à l'histoire avec la petite fille, dont j'aimais le lien avec Sharko jusqu'à le trouver trop étrange, j'ai réussi à me remettre entièrement dans le récit grâce à la fin sous tension entre risques mortels et révélations.
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