Toi qui pâlis au nom de Vancouver….
….. peut-être ne pâlis tu pas,
et peut-être te vouvoies tu, n'est-ce pas ?
Quand dans un rade
du petit port de la Désirade
tu te souviens un peu ivre
de fatigue et de poésie, de ce livre
qui avait mené ton âme pérégrine
jusqu'aux confins de la Bucovine,
où tu avais succombé aux charmes d'une Argentine
stripteaseuse vêtue de lamé platine
qui sur deux lames patinait merveilleusement -
croyais-tu - pour toi seul amoureusement,
Sous le dernier phare
qui éclairait la gare
Abyssinienne à Harar,
où s'était posé ton errant destin,
en quête de perlimpinpin.
Voyager à Boston avec
Jean François Duval,
partir avec
Blaise Cendrars dans l'Oural,
rejoindre Ceslaw Milosz à Cracovie,
dans la maison bourgeoise où je vis
en relisant
Marcel Thiry….
Moi qui ne pâlis plus au nom de Vancouver.
© Mermed
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