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sur 393 notes
De la révolution je ne connaissais que la vision populaire et ce roman nous montre ce qui s'est passé de l'autre côté, à Versailles. L'aspect original, qui m'a beaucoup plus, est que c'est une lectrice de la reine, Mme Laborde, qui nous raconte cette histoire et malgré sa proximité avec la reine, elle n'existe pas vraiment à ses yeux, ce qui en fait une spectatrice capable de raconter les évènements sans les vivre réellement.

D'emblée la présentation du château contrarie l'image que j'en avais : c'est un lieu sale et puant, et pourtant on y vit avec plaisir et tout le monde envie cette chance. J'ai visité Versailles et on a du mal à se l'imaginer comme ça. C'est un monde totalement à part et pour la narratrice, au delà il n'y a rien. Malgré ce qui se passe à Paris, on aura le temps de découvrir certains endroits de Versailles comme le Petit Trianon ou la ménagerie.

La révolution se devine plus qu'elle ne se vit, on comprend à travers les réactions que quelque chose de grave se passe. Pas de batailles, pas de sang, simplement une femme qui voit son monde s'écrouler. Et c'est ce qu'elle nous raconte. J'ai beaucoup aimé avoir cette vision là de 1789, ce grand départ de Versailles, cet abandon de tout, cette peur qui grandit peu à peu. J'ai été choqué du peu de considération des parents envers leurs enfants et des méfaits de certains, c'est un aspect assez noir mais qui apporte plus de force et de réalité à l'évènement.

J'ai été très touchée par la façon dont sont décrits Louis XVI et Marie-Antoinette. Je me suis même demandé ce qu'ils faisaient là, lui qui n'aimait pas le pouvoir, elle qui se sent une étrangère. La narratrice a une adoration pour la reine qui contraste totalement avec la vision du peuple (c'est ce qui apparaît quand elle surprend une discussion entre deux gardes). Voir Marie-Antoinette être abandonnée par tous ceux qu'elle croyait être des amis fait vraiment de la peine, de même que sa résignation alors qu'elle voulait fuir elle aussi. Et je ne peux pas m'empêcher de penser que ceux qui sont restés sont ceux qui avaient le moins leur place là…

Mme Laborde finira elle aussi par quitter Versailles et vu son attachement à Marie Antoinette, sa vie sera comme arrêtée à ce moment là. Si j'ai adoré la visite de Versailles et la fuite de ses occupants, je me suis ennuyée dans les passages racontant le présent. Les pensées de Mme Laborde sont parfois difficiles à suivre, et ajoutées au manque d'action de ces passages, c'était franchement pas intéressant. le cercle d'amis ne voulant plus parler de la reine, le temps passé chez un ami, les réflexions personnelles, etc, tout ça n'a rien déclenché chez moi sinon une envie de lire plus pour pouvoir retourner à Versailles.

J'ai beaucoup aimé me plonger dans ces quelques jours qui ont détruit tout un univers, celui de Versailles. Et même si certains passages ne m'ont pas plu, l'ensemble est quand même très bon.
Lien : http://grignoteuse.wordpress..
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A Vienne, en 1810, madame Laborde se souvient...elle était à Versailles, seconde lectrice de la Reine Marie-Antoinette. Récit des trois dernières journées à Versailles. le 14 juillet est un jour pluvieux. Madame Laborde visite les jardins et s'enquiert de la santé des animaux exotiques.
Second ouvrage de Chantal à passer entre mes mains. Il est brillant d'érudition, trop peut-être, mais la reconstitution qui tourne à la minutie, au détail, impressionne.
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Nous sommes à Vienne, en 1810, dans une ville humiliée et ruinée par la victoire de Napoléon. Une femme, Agathe-Sidonie Laborde, ancienne lectrice de Marie-Antoinette, se souvient de Versailles et, plus précisément (parce que c'est pour elle une hantise), des 14, 15 et 16 juillet 1789, jours d'effondrement durant lesquels, Louis XVI ayant cédé sur tout, les intimes de la famille royale et une grande partie de la Cour se dispersent. Agathe elle-même s'est enfuie alors, dans la nuit du 16, avec la famille de Polignac.
C'est très bien écrit par une historienne de renom, la grande histoire racontée par la petite, avec d'infinis détails sur ces derniers jours à Versailles, sur les relations entre les différents acteurs de ce drame, sur les mesquineries et les caprices de la noblesse, sur la cour et ses turpitudes.
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Les Adieux à la Reine est un beau roman d'ambiance qui vous plongera en pleine Révolution française, au coeur de Versailles. Si je m'attendais à un livre fort en rebondissements et rempli de fortes personnalités, j'ai été malheureusement un peu déçue…
L'écriture est belle et la description de ces intenses derniers moments royaux est vraiment réussie. Pour le reste, je me suis profondément ennuyée. Impossible de m'attacher à l'héroïne, pas plus qu'aux autres protagonistes.
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J'ai un peu souffert, le style est lent et très descriptif rendant la lecture âpre. Je suis déçue
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Dans un excès mélancolique plus marqué que d'habitude, Agathe-Sidonie se plonge dans ses souvenirs versaillais, embarquant le lecteur au passage. Elle revient plus précisément sur les jours qui ont suivi la prise de la Bastille, début de la fin pour la monarchie française. C'est à travers ses yeux qu'on voit les évènements et les personnages de l'époque. C'est donc un témoignage hautement subjectif, puisqu'elle est subjuguée par la Reine et profite des avantages de la Cour, même si elle n'est qu'une « rien du tout ».

La suite sur le blog ! :)
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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Plutôt que les adieux à la reine, je donnerai plus le titre de "les débuts de la révolution vu de Versailles".
La jeune lectrice de la Reine Marie-Antoinette nous promène dans Versailles à la rencontre des habitants du château. Face à la rumeur de la prise de la Bastille, la confusion règne et la panique gagne tout ce monde qui vit en vase clos. le Roi et la Reine essayent de garder un semblant d'autorité dans ce chaos et surtout maintiennent leurs habitudes.
J'ai toujours perçu Louis XVI comme un roi doux et faible, peu enclin à l'autorité et à régner et cette lecture va dans ce sens, par contre en ce qui concerne la Reine, je ne m'y retrouve pas : Chantal THOMAS nous décrit une femme égoïste, futile et oisive, ses sujets de conversation sont creux, elle semble totalement hermétique au monde extérieur, son univers s'arrête aux portes de Versailles. Seule l'adoration que lui voue sa lectrice, lui donne quelques qualités.

Pour avoir déjà lu Chantal THOMAS, je m'attendais à un roman plus consistant.
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3 jours à Versailles : 14 15 et 16 juillet 1789.
Le naufrage de la Cour vu de l'intérieur.
L'histoire comme jamais vu !
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Deuxième essai des livres audio! Depuis ma déconvenue avec la femme au miroir, j'avais laissé passé un peu de temps avant de retenter l'expérience.


Cette fois-ci, j'ai eu la main plus heureuse dans mon choix! Ayant apprécié ma lecture du dernier roman de Chantal Thomas, L'échange des princesses, j'ai donc choisi son roman le plus célèbre : Les adieux à la reine.
De plus, j'avais vu il y a plusieurs semaines le film de Benoit Jacob et il m'avait beaucoup plu. J'étais à peu près sûre que le contenu du livre audio allait me plaire.

Donc tous les lundis, j'écoute une heure et demie de ce roman lu à voix haute, tout en brodant. Une heure et demie, ce n'est pas beaucoup, mais j'ai peur d'en avoir assez rapidement si j'en écoute plus. Ce qui fait que j'ai avancé lentement dans ce roman, mais toujours avec plaisir.


On a rarement l'habitude de voir Versailles dans ses dernières heures. Quand on a un roman sur la révolution, l'intrigue a plutôt lieu dans Paris et chez les révolutionnaires. Quand l'intrigue se tient à Versailles, c'est rarement en 1789, mais plutôt à la cour du Roi-Soleil ou celle de Louis XV.
Ici, c'est la révolution française, mais chez les nobles, voir même la haute noblesse, qui réside à Versailles, tout près du couple royal.


Je trouve qu'on ne peut pas réduire ce roman à un simple roman historique. Cela va plus loin que cela. L'intrigue en elle-même est secondaire. Ce que Chantal Thomas voulait nous montrer avec ce premier roman sont les derniers jours de Versailles :

Ce roman est entièrement constitué d'anecdotes, de petits détails, d'histoires…c'est une telle foule de morceaux d'un monde qui a disparu que j'en suis plusieurs fois restée stupéfaite! J'ai eu l'impression d'assister à une reconstitution extrêmement précise de ces dernières heures.


Et c'est passionnant. J'ai toujours aimé connaitre les moindres détails dans les romans, et c'est d'autant plus passionnant qu'on peut partir du principe que tout est vrai. J'ai toujours été très intéressée par la royauté, même si Louis XVI et Marie-Antoinette ne font pas partis de ceux qui m'intéresse vraiment.


Par contre, pour les personnes qui veulent en savoir plus sur Versailles, on se régale! On se rend compte à quel point c'était un monde fermé, replié sur lui-même, qui ne vivait que pour et par le protocole.
Tellement de règles, de lois de manière de savoir-vivre, c'est effrayant! Il n'y a pas une minute qui ne soit programmé pour quelque chose, ou bien une tâche qui n'ait pas de serviteur (quel honneur d'être le responsable de la petite cuillère durant le repas du roi?!?). On découvre un Versailles très différent de celui de Louis XIV, assez sordide et sale et vide d'émotions.


J'ai trouvé que c'était un monde effrayant. Que personne ne vivait réellement. Versailles était une représentation perpétuelle, un spectacle qui ne s'arrêtait jamais et dont le public et les acteurs se trouvaient être les mêmes personnes.


Agathe Sidonie Laborde peut prendre un peu de recul, n'étant pas une "actrice" principale. On ne peut pas dire qu'elle est indispensable à la Cour, loin de là (on voit comment elle est utilisée par la Reine à la fin…). Elle peut donc observer et garder en mémoire. Elle voue un amour sans borne à la Reine et se languit de ce monde disparu.


Je l'ai déjà dit, on voit Versailles à sa chute. C'est assez inhabituel d'observer toute une société durant ces derniers jours.


Ici, les nobles, tellement à cheval sur toutes les règles, perdent en 2 jours tous leurs savoirs pour redevenir des êtres humains qui ont peur et qui spéculent au moindre détail.


Certains optent pour la fuite en silence, d'autres cherchent à se sauver auprès de ses Majestés. Il n'y a plus réellement d'amour pour leurs rois et reines, mais que du calcul. D'abord, ils ne se rendent compte de rien: la révolution, c'est impossible, il s'agit juste de quelques paysans mécontents (il est d'ailleurs amusant de lire comment les nobles voyaient le peuple), la Bastille est imprenable, le Roi régnera toujours…Mais peu à peu, ce chant royaliste commence à se tarir. le Roi abandonne toute résistance face à l'assemblée Nationale, pour le résultat qu'on connait.


Je n'ai pas beaucoup parlé de l'intrigue…je trouve vraiment qu'elle est assez secondaire. Je n'ai pas particulièrement aimé le personnage d'Agathe, que je trouve assez stupide. Cette femme n'a jamais vécu. Elle aurait pu pourtant, mais elle s'est tellement accroché au mode de Versailles et à la Reine qu'elle a passé sa vie à soupirer après, alors qu'elle a eu la chance de pouvoir s'échapper avant que tout ne dégénère.


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C'est un roman très impressionnant (en tout cas quand c'est lu à voix haute!), où on apprend un tas de choses, bien écrit, avec une intrigue intéressante. Il a vraiment tout pour plaire, je le conseille.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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Une émigrée à Vienne (Autriche) raconte ses souvenirs de lectrice de la Reine Marie Antoinette. Elle entame son récit au 14 juillet 1789 ... le texte se fait une peinture de Versailles dans la réalité prosaïque de la vie quotidienne d'un lieu parfois sinistre. L'auteure nous offre une vision lucide du monde des courtisans enfoncés dans leurs convictions absurdes et empêtrés dans un rituel de conventions totalement désuet. L'écrit est imagé et l'art de la description souvent excellent. Les prémices de la fuite de la Reine donnent un rythme à la première moitié du livre. Hélas, celui ci s'éteint et une langueur descriptive entrave la poursuite de la lecture. Soutenu par une rigueur documentaire, ce livre est le récit d'une histoire dans L Histoire.
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