Cette saga des mousquetaires est au sport ce que le roman d'
Alexandre Dumas est à la littérature : une page d'histoire à feuilleter, la différence étant que celle-ci est véridique. Les deux nous content une formidable aventure riche en épisodes, rebondissements, réussites et difficultés. Nos mousquetaires ont remplacé les épées par des raquettes mais la dextérité et le désir de vaincre l'adversaire sont les mêmes.
Borotra contre Tilden c'est un peu D'Artagnan contre Rochefort.
Toto, le magicien, le basque et le crocodile forment une équipe tellement solidaire que « un pour tous et tous pour un » est aussi leur devise. Devise dont le « un » représente le saladier d'argent. Un rêve de graal qui associé à leur fée instigatrice, la « divine », fait un peu digression historique.
Roland Garros n'est ni Camelot ni
Le Louvre.
Mais bon, on ne peut pas reprocher à
Fabrice Abgrall (tiens !!) et
François Thomazeau de romancer un peu l'histoire des trois mousquetaires.
Sans oser la comparaison entre les auteurs respectifs, le style des auteurs journalistes est dynamique et fluide et donne l'impression de vivre en direct les duels qui opposent sur les courts les meilleurs joueurs du monde de l'époque. L'aventure de nos 4 tennismen se laisse lire facilement et on se laisse prendre au jeu du supporter, heureux des victoires et déçu des défaites.
Une aventure dont les héros ont catalysé l'enthousiasme et le développement du tennis mondial et sa démocratisation. L'engouement pour la coupe Davis était patriotique et les Cochet, Brugnon, Borotra et Lacoste des stars ; sans oublier la fée
Suzanne Lenglen par qui tout est arrivé.
Ceux qui ont aimé les 3 mousquetaires pourraient apprécier cette transposition moderne et sportive.