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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce deuxième tome de la trilogie Rosewater est moins alambiqué dans sa construction que le premier, mais n'en reste pas moins très foisonnant – dans le bon comme dans le mauvais sens du terme.

Le dôme extraterrestre guérisseur surgi au Nigeria dans le premier tome est maintenant atteint d'une mystérieuse affection qui devrait se solder par sa disparition prochaine. Cela contrarie les plans d'indépendance que le maire Jack Jacques nourrit pour la ville de Rosewater, laquelle dépend entièrement du dôme. Pendant ce temps, une femme se retrouve dotée de souvenirs venus d'un autre monde qui pourraient peut-être sauver le dôme… mais signer ainsi la fin de l'espèce humaine.

Le premier tome avait la particularité d'être centré autour d'un personnage, Kaaro, qui s'exprimait au « je » dans trois lignes temporelles différentes. Ici, l'on trouve une structure plus classique de roman choral avec une dizaine de personnages que l'on suit tour à tour à la troisième personne, sur une seule ligne temporelle (avec une seule exception). La lecture reste ardue, puisque chacun des personnages poursuit ses propres objectifs et entretient avec les autres des relations parfois très complexes – ça n'est pas un défaut en soi, mais j'avoue m'être perdue parfois dans le déroulement de l'intrigue. Avec l'éparpillement des points de vue, on suit beaucoup d'arcs narratifs à la fois et l'on passe parfois presque une centaine de pages avant d'en retrouver un, ce qui donne paradoxalement l'impression que l'histoire n'avance pas.

L'ensemble reste bien prenant malgré tout. L'univers d'afrofuturisme lovecraftien est toujours intriguant et les personnages, quoique inégaux, comptent quelques portraits fascinants. Je pense notamment à Femi et son pragmatisme à toute épreuve et à Jack Jacques, politicien ambigu qui combine à merveille la soif d'ambition et la sincère volonté d'améliorer les choses, sans jamais basculer d'un côté ou de l'autre.

Aussi, bien que les couvertures soient toutes magnifiques, j'ai une préférence pour celle de ce tome 2.
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En Résumé : J'ai passé un très bon moment de lecture avec le second tome de ce cycle qui, c'est vrai souffre peut-être un peu d'un léger sentiment de transition sur certains aspects, mais ne manque pas de se révéler réussi, prenant et entraînant. La narration change complètement, nous faisant suivre d'autres personnages que Kaaro, mais aussi en offrant un récit plus nerveux, plus tendu et percutant avec cette insurrection. L'univers est toujours l'un des gros points forts de ce cycle, se révélant riche, soigné et prenant, la ville de Rosewater devenant au fil des pages un personnage à part entière. Les concepts SF sont, pris de façon séparés, classique, pourtant dans la façon dont l'auteur les utilise ainsi que la touche culturelle Africaine qu'apporte l'auteur rendent le tout réussi et efficace. Les personnages sont toujours très intéressants à suivre et à découvrir. le fait de changer de narrateur est un pari, mais pour ma part je l'ai trouvé profitable, évitant au lecteur de se lasser de Kaaro et d'offrir d'autres points de vue. Seul Eric ne m'a pas vraiment accroché, mais il est peu présent. le récit offre aussi quelques réflexions intéressantes sur cette « invasion » d'êtres technologiquement avancés et ce que cela soulève comme question. La conclusion offre son lot de surprises et de révélations, s'avérant percutante entraînant et amenant un changement qui devrait avoir des conséquences par la suite. Alors après certains aspects m'ont paru être un peu en transitions et des révélations m'ont paru un peu trop prévisibles, l'auteur en fait peut-être aussi un chouïa trop dans les idées qu'il amène à son univers, mais franchement rien de dérangeant tant j'ai passé un bon moment, bien porté par une plume simple et incisive. Je lirai la suite avec plaisir.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Nous retrouvons Rosewater peu après les évènements du dernier livre. Cette fois-ci nous quittons un peu le point de vue de Karoo (un des derniers réceptifs survivant) pour suivre un peu plus sa compagne, Aminat, qui étudie la condition des humains fortement infectés par les cellules extraterrestres. Nous suivons également Jack Jacques, le président de Rosewater, et sa gestion de la ville, de nouvelles crises et de la demande d'indépendance. À côté de ça, une mystérieuse plante fait son apparition et sème la pagaille, tandis que la conscience d'une extraterrestre est transférée dans une humaine. Anthony, l'avatar de Armoise, l'entité extraterrestre, enquête de son côté.

Ce tome se concentre beaucoup sur l'origine d'Armoise, de la plante extraterrestre qui lui est liée, sur cette civilisation ancienne désormais disparue dont la conscience demeure et qui a pour projet de se télécharger dans l'humanité. Il y a aussi tout un aspect politique très présent qui n'était pas dans le précédent tome, et tout un aspect sur la création de Rosewater, l'importance au niveau du pays. On est tout à fait dans une gestion collective à la fois du côté des extraterrestres et à la fois du côté humain : comment sauver sa peau, sa communauté.

Là où le précédent livre alternait beaucoup entre les différentes époques, nous restons cette fois-ci en 2067, mais nous alternons en revanche entre les différents personnages. L'histoire est en direct, et on la suit de toutes parts. Il y a également une prédominance de personnages féminins dans ce tome, dont quelques-unes étaient déjà présentes dans le précédent, et qui sont vraiment bien écrits. Insurrection est vraiment dans l'action, la réaction, la stratégie... On découvre assez peu de nouvelles choses comparé à toutes les révélations du premier tome, mais il s'inscrit bien dans ce nouveau contexte. C'est à la fois un tome-pivot et un livre tout en action. On ne sait pas trop où on va, mais on commence à y aller franchement. En fait, cette trilogie semble avoir un peu la même structure que celle de Jeff Vandermeer.

Dans ce tome, un débat commence à vraiment prendre forme : sur le droit d'exister. Les extraterrestres ont-ils le droit de prendre la place de l'humanité pour continuer de vivre ? Les humains ont-ils le droit d'avoir la main mise sur d'autres humains ? Quid des réanimés, toujours vivants, mais "vides" de conscience ? Comment faire quand on est à moitié humain et à moitié alien ? Et que dire des mi-humains/mi-robots ? Ce tome aurait pu s'appeler aussi "Désintégration" : on ne sait pas si le dôme ne va pas finir par être détruit, si l'humanité va être remplacée, si les extraterrestres vont être rayés de la carte... Il y a aussi une réflexion sur les nouvelles technologies. En revanche, il est difficile de savoir sur quoi va vraiment porter le troisième tome. Un indice porte à croire qu'on reverra la Fille à la Bicyclette. Et peut-être qu'on finira par en savoir plus sur la station spatiale. À suivre !
Lien : https://lecombatoculaire.blo..
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Après ma découverte de Rosewater en mai dernier, j'attendais avec impatience de découvrir Insurrection. Dans l'intervalle, j'ai aussi lu Les meurtres de Molly Southbourne, du même auteur, dans l'excellente collection Une heure lumière chez le Bélial, dont la chronique arrivera sous peu (comment ça, j'ai du retard ???). Une novella fantastique qui penche vers l'horreur, un genre complètement différent mais un style tout aussi maîtrisé. Tade Thompson est un auteur à suivre, ce que je vais faire avec attention. Avec ces trois titres, j'ai lu tout ce qui a été traduit en français jusqu'à maintenant.
Dans ma chronique du premier tome, je vous parlais du subtil mélange entre science-fiction et tradition… même s'il reste présent ici, il est moins prégnant. On est plus dans la politique que dans la tradition dans Insurrection. Plus dans le réel, même s'il n'est pas beau, que dans l'imaginaire collectif. Et ce nouvel équilibre fonctionne tout aussi bien que le précédent.
La narration est aussi beaucoup plus fluide. On ne passe pas sans arrêt d'une époque à une autre, même si quelques retours en arrière permettent quand même à l'auteur d'apporter du corps à son récit. On alterne entre les points de vue de différents personnages. On est loin de la complexité du premier livre, qui en avait perdu certains, moi la première au début de ma lecture !
Il faut peut-être que j'arrête de parler de premier et deuxième tome, car même si, en anglais comme en français, les trois titres sont présentés comme une trilogie, l'auteur, lui, considère les romans comme indépendants, mais situés dans le même univers. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui, car bien que Insurrection puisse se lire sans avoir lu Rosewater, on y perd beaucoup au passage sur ce qui est une des grandes forces de ces romans, à savoir un univers foisonnant, avec au coeur un dôme qui protège une entité extraterrestre dont on commence tout juste à mesurer l'étendue…
Précisons toutefois mon propos : on peut lire Insurrection sans avoir lu Rosewater dans la mesure où les arcs narratifs du premier tome trouvaient quasiment tous une conclusion (parfois précipitée et peu heureuse), et où ce deuxième opus s'ouvre sur une nouvelle intrigue, Jack Jacques, le maire de Rosewater ayant décidé de faire sécession d'avec le Nigéria.
Le politicien, qu'on avait entraperçu dans le premier tome, prend ici toute son ampleur et Tade Thompson nous propose une vision grinçante de la politique nigériane. D'autres personnages se retrouvent au coeur de l'intrigue, certains déjà un peu connus, et d'autres qui font leur apparition ici. Un personnage joue cependant le liant avec le tome précédent, il s'agit de Kaaro, protagoniste principal de Rosewater. Si sa place peut paraître périphérique, ces actions n'en sont pas moins importantes. Mais c'est sa compagne, Aminat, qui lui vole la vedette dans les scènes d'action, et elle n'a rien à lui envier. C'est un beau personnage de femme forte, que nous propose l'auteur. Une femme que son homme attend sagement à la maison, tout du moins au début du roman…On rencontrera d'autres personnages, plus ou moins liés à Armoise, la créature qui vit sous le dôme, et plus ou moins humains aussi.
La déclaration d'indépendance de Rosewater va précipiter la ville, ses habitants, et nous aussi par la même occasion, dans un tourbillon d'événements, qui font que ce livre a été plus dur à lâcher que le précédent. La tension y est palpable tout du long, la guérilla / guerre pour Rosewater ne nous laisse pas beaucoup de répit. A tel point que j'ai un peu peur que le troisième tome ne soit plus mou, après avoir été tenue en haleine pendant les 400 pages de celui-ci. En général, les tomes deux servent de passerelle, point de ça ici. On a un roman avec une intrigue complète, même s'il s'ouvre sur la fin vers le tome suivant, et vers une intrigue qui me laisse pour le moment un peu perplexe. Suivant le traitement que l'auteur en fera, ça passe ou ça casse. J'espère de tout coeur ne pas me retrouver dans quelque chose de trop conventionnel, car je serais éminemment déçue…
Je vais attendre patiemment, et faire confiance à l'auteur. Tout du moins jusqu'à ce que je puisse le croiser, j'espère, aux Utopiales début novembre, et lui poser quelques questions. Car c'est officiel, Tade Thompson sera à Nantes dans quelques semaines, et c'est une belle nouvelle !
Rosewater insurrection, bien que deuxième tome, comprend une intrigue complète. Mais vous perdrez énormément de l'incroyable univers créé par l'auteur en zappant le premier, sans compter que vous passerez à côté d'un livre de grande qualité. Là où Rosewater prenait le temps de poser les bases de l'univers avant d'accélérer un peu brutalement, Insurrection est lui sous tension du début à la fin, ne nous laissant que très peu, voire pas de répit. On a ici un deuxième tome qui n'est pas le ventre mou d'une trilogie, ou alors le troisième sera explosif !!! (en même temps, j'aimerais bien^^)
J'avais aimé Rosewater, j'ai adoré Insurrection. Vivement Rédemption ! Tade Thompson est définitivement un auteur à découvrir et à suivre de près.
J'ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions J'ai Lu. Merci à eux pour la confiance.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Parvenant à une superbe intrication de sources et de motifs disjoints, un rusé sommet de l'afrofuturisme contemporain, et de la grande littérature spéculative endiablée.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/07/28/note-de-lecture-la-trilogie-rosewater-tade-thompson/

Dans ce Nigéria du futur plus ou moins proche, bouillonnant d'inventivité technologique et de corruption, de manoeuvres politiciennes et de polices publiques comme privées, de capitalisme débridé et de misère mal dissimulée, une ville-champignon s'est créée ex nihilo en quelques années : Rosewater. Pourquoi cette prolifération humaine d'abord anarchique, avant de devenir une véritable municipalité, à cet endroit ? C'est que sur le site d'apparence anodine, au bord d'une rivière, une gigantesque entité extra-terrestre d'abord repérée à Londres, d'où elle a été plus ou moins chassée à grandes dépenses d'explosifs pré-nucléaires, sans être le moins du monde entamée, est venue s'installer ici, en voyageant sous la croûte terrestre, déclenchant au passage quelques séismes. Et cette entité, désormais protégée par un dôme infranchissable, tout en poursuivant ses propres visées (longtemps résolument impénétrables aux esprits humains), dispense une fois par an une sorte d'aura soignant toutes les maladies, difformités ou blessures, provoquant ainsi un afflux de patients, riches ou pauvres, bien décidés à camper là toute l'année en attendant le miracle de ce roi thaumaturge incongru : Rosewater est née. Et les services secrets nigérians, entre autres, sont bien décidés à ne pas laisser cela hors de tout contrôle, malgré les difficultés apparemment insurmontables de la tâche.

Sur ces prémisses science-fictives d'emblée placées sous le signe de l'énorme, puissamment ramifié dès les premières pages dans un quotidien économique, social et politico-militaire foisonnant, Tade Thompson, Nigérian d'origine britannique revenu s'installer au pays à sept ans, en 1976, a construit en trois ans une trilogie de 1 400 pages, devenue presque instantanément l'un des grands emblèmes de l'afrofuturisme contemporain, et pas uniquement de cela.

Maniant avec adresse et inventivité le mélange de premier contact avec les extra-terrestres (en en secouant sans ménagement certaines des mythologies les mieux ancrées, comme ont su aussi le faire, différemment, par exemple Peter Watts ou Steven Erikson) et de grands desseins élaborés sur le temps long (voire très long) qui caractérisait déjà au premier chef les oeuvres science-fictives les plus marquantes d'Octavia Butler et de Doris Lessing, élaborant une fusion intime des motifs et des codes du cyberpunk et du techno-thriller d'espionnage, avec toute leur violence et leur éventuelle cruauté (sans la complaisance qui caractérisait trop souvent certains des précédents hybrides dans ce domaine, à l'image du « Carbone modifié » (2002) de Richard K. Morgan, par exemple), Tade Thompson a su concevoir un grand roman spéculatif, capable de plonger aussi bien dans les réalités africaines contemporaines superbement extrapolées, les mégalopoles, les relations tribales ou les structures symboliques de l'imaginaire étant ici tout sauf de simples éléments de décor (plusieurs critiques d'Afrique anglophone ont noté à quel point la culture yoruba irriguait discrètement l'ouvrage, notamment dans son onomastique), que dans les traumatismes toujours plus profonds que soupçonnés laissés par la guerre sécessionniste du Biafra, notamment (comme on l'évoquait récemment sur ce même blog à propos de la poésie de Christopher Okigbo – dont on trouvera parfois de curieux échos au long de « Rosewater » : il se joue souterrainement quelque chose de fort du côté de la danse des esprits, des ancêtres et de la transmission, jusque dans la trame multi-chronologique fiévreuse et rusée adoptée par l'auteur).

Capable de mobiliser sans effort apparent des univers virtuels de poche dignes du George Alec Effinger de « Gravité à la manque » et de ses suites, des virtuosités en matière de création de créatures qui n'ont rien à envier à celles du grand China Miéville de « Perdido Street Station » ou des « Scarifiés », une malice pour vivifier le traditionnel nigerian scam qui réjouirait la Lauren Beukes de « Zoo City », ou un sens de la mythologie du slum et de la zone qui rend honneur à ceux d'Andreï Tarkovski et de son « Stalker » comme de Neill Bloomkamp et de son « District 9 », Tade Thompson transforme le corpus mythologique issu d'Orphée et d'Eurydice pour en extraire un jeu global de stratégie dans lequel le Diplomacy débridé viendrait perturber la rationalité des échecs, où une pensée mycélium en pleine diffraction vient habiter successivement les points de vue adoptés pour la narration dans les trois volumes, permettant à d'ex-personnages secondaires ou fugitivement entrevus de venir prendre pleinement la lumière à leur tour.

Comme le dit joliment alors Abigail Nussbaum dans The Guardian : « Rosewater augmente notre compréhension de ce que peut faire la science-fiction », et cette puissance de feu intérieur est bien celle de la grande littérature.

Traduite en français en 2018, 2019 et 2020 par Henry-Luc Planchat chez J'ai Lu / Nouveaux Millénaires, la trilogie « Rosewater » offre ainsi une magnifique démonstration de ce que peut atteindre l'afro-futurisme en tant que déplacement du centre de gravité du point de vue littéraire des dominants vers les dominés, à l'échelle d'un monde, et en en tirant habilement les conséquences narratives et humaines. Il n'est donc pas surprenant que Michael Roch ait attiré avec force notre attention sur cet ensemble déjà presque monumental lors de son passage comme libraire d'un soir chez Charybde en 2019, et qu'il lui rende un hommage implicite dans son extraordinaire « Tè Mawon », qui s'attelle aussi, entre autre missions réussies, à aller plus loin dans la direction du renversement de l'attention et de la créolisation du Tout-Monde.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Tade Thompson continue de bouleverser la SF en reprenant certes des thèmes communs (l'invasion extraterrestre, le transhumanisme) mais en étirant les possibilités vers des limites jusque là non atteintes. Toujours dans cette optique de proposer une aventure chorale (à l'image de la xénosphère à laquelle certains personnages peuvent se rattacher) l'auteur arrive à poursuivre et développer des personnages crédibles, réalistes, et qui ne tombent jamais dans le manichéisme (parfois trop présent dans la littérature de genre). Si le premier tome de Rosewater pouvait paraître parfois ardu de par l'exposé de concepts exotiques ce deuxième tome est plus rentre-dedans tout en restant d'une certaine exigence littéraire : on y retrouve une écriture qui pourra faire penser dans certains passages au cinéma de Cronenberg ou de Carpenter, avec toujours chez Thompson cette passion pour raconter la chair dans ses aspects les plus séduisants comme les plus abominables. On pense également à ce que semble développer Damasio à travers son oeuvre, que ce soit dans la pluralité des voix, la révolte face à des systèmes oppresseurs et le lien plus ou moins complexe avec la biologie. Plus qu'un renouveau de la littérature de SF africaine Rosewater semble être la saga SF incontournable de ces dernières années.
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Ce tome se passe peu après le précédent.
Nous ne suivrons plus uniquement Karoo mais quelques autres personnages, notamment sa petite amie Aminat, et Jack Jacques le président de Rosewater.
Dans ce tome fini les différentes trames chronologiques plus ou moins décousus, nous changeons juste de personnages.
Il sera l'occasion d'en apprendre plus sur l'origine d'Armoise, d'une plante extraterrestre, ainsi que la civilisation extraterrestre ayant des vues sur la Terre.
Le récit est plus concentré sur l'action que le précédent. On ne sait pas trop où l'on veut nous emmener mais on y va avec plaisir !
On quitte ce tome avec une seule envie, lire le suivant !
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