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EAN : 9781401285241
128 pages
DC Comics (04/12/2018)
5/5   1 notes
Résumé :
It's a bizarre, Boyzarro world--and we just live in it! When Superboy comes face-to-face with Boyzarro, the Son of Bizarro, a strange transformation begins to take place. But that's not all that the Kents have knocking on their door! Superman versus Bizarro round one am not just the beginning!

Peter J. Tomasi (SUPER SONS) teams with illustrator Patrick Gleason to conclude their amazing run on one of the most critically acclaimed series of DC Rebirth! ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Superman Vol. 6: Imperius Lex (Rebirth) (épisodes 33 à 36 et 39 à 41) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 42 à 45, Superman Special 1 ainsi qu'une histoire incluse dans Action 1000, initialement parus en 2018, co-écrites par Patrick Gleason et Peter J. Tomasi. Il comprend également les 4 couvertures variantes réalisées par Jonboy Meyers pour les épisodes 42 à 45.

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Action 1000 Never ending battle (Scénario de Tomasi, dessins et encrage de Gleason, mise en couleurs d'Alejandro Sanchez) - C'est le soir de l'anniversaire de Superman et il est un peu en retard chez lui. Il explique à Lois et Jon qu'il a été capturé par Vandal Savage alors qu'il rentrait chez lui, et que celui-ci avait trouvé un moyen de se servir de l'hyper-temps comme d'une arme et de le renvoyer à plusieurs moments de son passé : se battre contre un gang alors qu'il n'avait pas encore sa vision calorifique, sa capacité de vol autonome, stopper une locomotive avant qu'elle n'écrase un enfant sur récupérant son ballon sur la voie ferrée, aider Sgt. Rock pendant la seconde guerre mondiale, etc.

Il s'agit de la dernière histoire réalisée par Tomasi & Gleason pour Superman, la série étant reprise par Brian Michael Bendis à leur suite. Elle se compose de 15 dessins en pleine page au cours desquels Patrick Gleason peut revisiter des moments mémorables de l'histoire de Superman, en en donnant son interprétation visuelle. le lecteur identifie sans difficulté les débuts de Superman luttant contre des criminels ordinaires, l'arrêt du train, une évocation de Superman transpercé par un éclair à la façon Frank Miller, la Zone Fantôme, Kingdom Come (d'Alex Ross & Mark Waid), etc. Sur la base de cette série d'images, le scénariste écrit un texte parsemé dans de petits cartouches, évoquant à la fois ces aventures, à la fois l'optimisme de Clark Kent. le résultat est sympathique, sans être aussi inoubliables que pourrait l'être une telle rétrospective, ou une déclaration d'amour de créateurs à un personnage à qui ils ont donné vie pendant plusieurs années. 4 étoiles.

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Superman 42 à 44 (dessin et encrage de Gleason et couleurs d'Alejandro Sanchez pour 42, dessins et encrage de Gleason avec l'aide de Joe Prado, couleurs de Stephen Downer pour 43, dessins de Doug Mahnke, encrage de Jaime Mendoza et Mahnke, couleurs de Wil Quintana pour 44) - Bizarro se recueille sur une tombe sur sa planète Erret. Après ce moment, il retourne à Bizzaranch où la foudre vient de s'abattre sur une dépendance. Boyzarro le regarde depuis la fenêtre de sa chambre, puis descend dans le séjour où il est interpellé par sa mère Loiz. Après avoir sauvé les bêtes, Bizarro vient s'allonger sur le canapé, où il se fait agresser par Loiz. Boyzarro sort à l'extérieur et voit apparaître Hawkzarro qui enlève son chat. Puis il se retrouve face à Superboy (Jon Kent) et Kathy Branden semblant être dans une bulle impénétrable. Alors que Jon est rentré chez lui et s'est couché, il a la surprise de voir Boyzarro entrer dans sa chambre par la fenêtre. de son coté, Kathy Branden (Beacon) se rend compte qu'elle est espionnée par Nobody (Maya Ducard).

En voyant le titre de ce recueil, le lecteur ne peut retenir une grimace à l'idée que Gleason & Tomasi vont finir leur passage sur la série, avec le personnage le plus idiot de l'entourage de Superman : Bizarro. le principe de Bizarro est de tout faire à l'envers de la normale, à commencer par faire des phrases en remplaçant les mots par leur contraire. À l'usage, le lecteur sait que soit le scénariste essaye de jouer le jeu de cette inversion et finit par s'emmêler les crayons, soit il ne joue pas le jeu et fait parler Bizarro le moins possible pour limiter la casse. A priori, ce concept d'inverse ressemble à une idée d'enfant ; à l'exécution, il est quasiment impossible de d'écrire un épisode qui tienne la route. Gleason & Tomasi ne font pas semblent puisqu''ils commencent par 7 pages entièrement consacrées au flux de pensée de Bizarro. Tomasi n'y va pas avec le dos de la cuillère puisqu'il intervertit un mot sur deux par son contraire, donnant vite mal à la tête au lecteur qui essaye de rétablir la phrase correcte. Il y a tellement de double négation qu'il finit par être impossible de comprendre ce que pense Bizarro… sauf si on lit ses phrases au premier degré. Dans ce cas-là, il se dégage une poésie très étrange, bizarre même, d'une pensée complètement inversée, transcrivant des émotions intenses qui provoque une forte empathie chez le lecteur pour cet individu en souffrance du fait de ses contradictions et qui n'arrive pas à les formuler de manière intelligible.

En 7 pages, Gleason & Tomasi ont réussi à faire mieux que la majeure partie de leurs prédécesseurs et à rendre Bizarro aussi tragique que sympathique, avec un parler aussi rebutant qu'irrésistible. Ainsi impliqué émotionnellement, le lecteur prend plaisir à découvrir l'intrigue. Superman se retrouve à se rendre sur Bizzaroworld pour aider Bizarro dont le monde vire au cauchemar, en reflet inversé du monde de Superman, aidé par Superboy, Nobody et Beacon. Il joue à fond la carte du Bizarroworld, avec d'autres doubles inversés dont Robin en Robzarro aussi improbable qu'inoubliable. La réussite de ces épisodes tient également beaucoup à la qualité de l'interprétation visuelle de Gleason puis Mahnke. Ce même personnage de Robzarro propose une interprétation moustachue de Robin, aussi ridicule que chic. Il faut le voir pour le croire, avec sa conviction fermement ancrée d'être un séducteur irrésistible, et ses phrases cliché. Au fil des pages, Gleason puis Mahnke se laissent aller et le ridicule de Bizarroworld et de ses habitants se marient admirablement avec l'exagération inhérente au genre superhéros, d'individus qui s'habillent en collants moulants, et qui se tapent dessus pour résoudre leurs problèmes. Malgré la situation dramatique, le lecteur sourit en voyant Loiz en coller une à son époux, avec une rare violence. Il sourit à nouveau en voyant Boyzarro bondir sur Jon comme une sorte de vampire. Robzarro est aussi ridicule que touchant. Doug Mahnke se lâche complètement avec la vingtaine de personnages à représenter dans le dernier épisode pour une fête visuelle.

Alors qu'il a réprimé un soupir de déception en comprenant que 3 épisodes sont consacrés à Bizarro et à son monde, le lecteur change rapidement d'avis pour sourire tout le long, avec le coeur pincé par le drame des personnages, grâce à un scénariste qui embrasse avec fougue l'impossibilité d'écrire des dialogues intelligibles pour Bizarro, des dessinateurs qui jouent admirablement bien de l'exagération, une intrigue bien nourrie par des rebondissements, et des individus très humains dans les épreuves qu'ils affrontent, empêtrés dans leurs contradictions, avec un jeu sur l'esprit de famille émouvant. 5 étoiles.

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Épisode 45 (dialogue, dessins et encrage de Patrick Gleason, avec une mise en couleurs de Stephen Downer) - Les Kent ont vendu leur maison et leur ferme à Hamilton. le temps est venu du déménagement et des adieux. Jon et Clark mettent les affaires en carton pendant que Lois nettoie toutes les pièces. Une fois le travail effectué, en attendant que les déménageurs arrivent, Clark aide Jon à mettre en terre la plante offerte par Swamp Thing. Puis ils vont faire un tour dans les champs, laissant Lois attendre à côté des cartons. le soir, les 3 Kent se rendent à la fête du village pour la dernière fois.

Gleason & Tomasi ont l'art et la manière de faire ressortir l'humanité de leur personnage et leur chaleur humaine au travers de situations banales et très terre à terre. Ce déménagement est bien sûr l'occasion d'évoquer des souvenirs, de prendre un peu de temps pour parler ensemble entre le père et le fils, de mettre en scène les liens qui font une famille. Ils utilisent un peu leur superpouvoir, mais pas pour des actions d'éclats, et les auteurs savent transmettre le plaisir qu'ils ont à être ensemble, à former une famille, à faire preuve de compréhension et de bienveillance, sans se montrer nunuche ou mielleux. En regardant les dessins, le lecteur aimerait prêter un coup de main pour emballer les objets les plus chargés en souvenir ou en affect, papoter dans les champs s'étendant à perte de vue par une belle après-midi ensoleillée encore pas trop chaude, prendre le temps de flâner dans les allées de la fête foraine, etc. 5 étoiles pour un moment en famille aussi précieux qu'éphémère.

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Superman Special 1 (dessins et encrage de Scott Godlewski, mise en couleurs de Gabe Eltaeb) - Jon Kent regarde pensivement la jambe de bois que son père avait taillée pour William Storm. Il en parle à son père qui vient de revenir en habit de Superman, lui rappelant qu'ils avaient promis de retourner à l'Île des Dinosaures pour en ramener le capitaine Storm. Clark dit à son fils Jon que le temps est venu qu'ils honorent cette promesse.

Le lecteur se souvient bien de cette aventure dans le tome 2 sur l'Île des Dinosaures. Il apprécie que les coscénaristes aient l'élégance d'y apporter une fin en allant récupérer ce pauvre militaire devant combattre des dinosaures jour après jour. Ils continuent d'être très en forme, en mariant un humour gentil et drôle, avec une mise en scène du prix payé par William Storm qui a servi sa patrie des années durant en combattant les dinosaures. le retour à la vie civile est doux-amer, dénué de cynisme ou de dépression. Storm doit s'acquitter de la tâche peu enviable d'apprendre aux familles ce qu'il est arrivé aux soldats qui l'accompagnaient. Scott Godlewski réalise des dessins descriptifs de type naturaliste, avec un bon niveau de détails, bien complétés par une mise en couleurs un peu chaude de Gabe Etlaeb. L'histoire est émouvante sans être larmoyante ou moralisante. 4 étoiles.
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