AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791097477059
208 pages
KAMITI (28/03/2019)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Ce roman graphique raconte avec émotion les 14 années de construction de l'emblématique pont de Brooklyn. Plus de 130 ans après sa réalisation, le pont de Brooklyn reste l'un des plus importants symboles de la ville de New York. Il permit de relier Brooklyn à New York. L'histoire de cette merveille architectural est simplement extraordinaire. Si le pont fut conçu à l'origine par John Roeblings, c'est son fils Washington et, surtout sa belle-fille Emily qui portèrent... >Voir plus
Que lire après The BridgeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts », - Sir Isaac Newton -

En cette année 1865, Manhattan et Brooklyn ne sont encore que deux villes distinctes, séparées par la mythique East River que seuls les ferries relient en de lents et inlassables va-et-vient.

Un homme, John A. Roebling, fera toutefois tomber les murs de l'impossible et imaginera en cette année 1865 les plans du plus grand pont suspendu jamais construit à l'époque, pour poser les prémices de New-York, telle que nous la connaissons aujourd'hui, avec ses cinq quartiers que sont Manhattan, Bronx, Queens, Staten Island et bien sûr Brooklyn.

Le Pont de Brooklyn, tout un symbole qui germa dans la tête pensante de cet homme alors même que le peuple américain pansait encore, quant à lui, ses blessures de guerre, la sécession venant de céder la place à la réunification, comme un Pont Neuf reliant à nouveau les hommes entre eux.

Un projet dont il n'en verra que le pont d'envol, emporté par le tétanos dès les débuts de ce chantier colossal.

C'est son fils, Washington A. Roebling, ingénieur lui aussi, qui en prendra la charge sur les épaules, une charge aussi écrasante que l'autorité paternelle, aussi pesante que les énormes caissons de bois qu'il lui faudra couler au fond de l'East River pour poser les fondations de cette nouvelle construction autant que celles de son émancipation, cet affranchissement de ce père si distant et aussi froid que les eaux sombres de l'East River et avec lequel il lui faudra couper les ponts pour se faire son propre prénom.

La pression sur les épaules, il lui en aura fallu pour gérer ce projet qui coûtera un pont d'or. Et c'est finalement cette pression qui le rendra gravement malade après lui avoir occasionné un accident de décompression, survenu suite à une trop longue présence dans les caissons de bois, devant être constamment alimentés en air comprimé pour résister à la pression extérieure de l'eau de l'East River.
De nombreux travailleurs oeuvrant sur le chantier succombèrent du même mal durant ces quatorze longues années que dura ce projet tandis que sa femme Emily devenait ses yeux et ses oreilles pour mener à bien la finalisation de son oeuvre.

De l'eau, il en passera beaucoup sous les ponts depuis cette période d'un autre siècle mais ce pont, construit pour durer mille ans et résister – de façon visionnaire – à la charge de nos véhicules actuels, est devenu aujourd'hui, 135 ans plus tard, un symbole à part entière de cette ville mythique, au même titre que le sont Central Park, Time Square ou la Statue de la Liberté et auquel Sergio Leone fait la part belle dans son excellent film « Il était une fois en Amérique ».

Un roman graphique élégant, imaginé par Peter J. Tomasi, scénariste de comics américain ayant notamment travaillé sur Batman, Green Lantern ou Flash.

Peter J. Tomasi présente l'histoire de cette famille Roebling qui s'étale sur plus de trente années et 200 pages, en alternant les formes des cases, le style des plans, la densité des phylactères. Un roman graphique parfaitement illustré par Sara DuVall, jeune graphiste qui rehausse ce livre d'une ligne claire et d'un coloris soigné.

Une bande dessinée où, étant ingénieur géologue de formation, j'ai également apprécié les quelques détails techniques relatifs à la construction du pont et à son ancrage dans le socle rocheux sous l'East River. Un bon moment de lecture !

[Livre reçu dans le cadre de la masse critique graphique Babelio]
Commenter  J’apprécie          355
The Bridge - Comment les Roeblings ont relié New York à Brooklyn

J'ai reçu cette BD dans le cadre de la Masse Critique Graphique d'avril 2019, donc je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Kamiti de m'avoir permis de découvrir The Bridge - Comment les Roeblings ont relié New York à Brooklyn.

The Bridge relate la construction du célèbre pont de Brooklyn, un des symboles de la ville de New York. On y découvre la saga d'une famille, les Roebling, qui ont consacré leur vie, de père en fils, à la construction de ce pont. La BD se place dans un style graphique proche des comics, ou du Cell Shading pour celles et ceux qui jouent aux jeux vidéo. La couverture souple renforce l'effet "comics" de l'objet. Visuellement c'est donc assez plaisant, très stylisé, quoi qu'un peu lisse (c'est le style qui veut ça). La colorisation est maîtrisée, avec de beaux effets de couleurs et d'ambiances.

Côté scénario, le but affiché de l'auteur est de créer une sorte de biopic de la famille Roebling, et de faire découvrir à un large public cette aventure incroyable pour l'époque, où les moyens techniques et industriels sont balbutiants : l'histoire se déroule juste après la guerre de sécession, à la fin du 19ème siècle, la révolution industrielle commence à peine.

L'auteur étant passionné de ponts, il s'est énormément documenté et a laissé mûrir son projet plusieurs années avant de se lancer. Le déroulé du récit laisse à penser qu'il a tenté de condenser l'histoire, pour ne pas perdre le lecteur dans des détails. Il fait donc tenir l'histoire dans 200 pages, ce qui représente déjà une bonne épaisseur. Malgré cette épaisseur, l'histoire souffre par moment de passages qui manquent d'approfondissement, j'ai parfois eu une sensation de succession de scènes sans transition. Un passage parlant de la guerre de sécession m'a conduite à me documenter dessus car ça ne me paraissait pas clair. Mais c'est un détail, et il est important de souligner que rien dans ce roman graphique n'est gratuit : certaines de ces scènes qu'on ressent parfois survolées ou sans importance sur le moment mettent en place des éléments qui se rappellent au lecteur plus tard dans le récit.

Ce roman graphique est bien mené et très instructif, en cela il atteint son but. J'aurais juste aimé avoir 50 pages de plus pour approfondir certains passages de la vie de cette famille (ce qui est, au final, un compliment ^^ )

Merci Babelio !
Commenter  J’apprécie          30
Fasciné depuis son adolescence par le pont de Brooklyn, près duquel il habitait, l'auteur américain Peter J.Tomasi, comme il l'explique dans sa préface, avait depuis longtemps en tête l'idée de consacrer un de ses comics à la construction par les Roebling (père, fils et son épouse) de cet ouvrage d'art hors du commun :
« de mon point de vue, cette histoire épique demandait à être racontée, pour que chaque lecteur, américain comme étranger, puisse apprécier l'oeuvre de ces visionnaires, lesquels ont laissé derrière eux des valeurs réelles et solides, à la différence de toutes ces histoires de tueurs en séries, de barons de la drogue et de politiciens véreux qui ne promeuvent que l'égoïsme et l'absence de morale. »
C'est chose faite avec cet album de 200 pages, dont il a écrit le scénario et confié l'illustration à Sara Duvall.

Au début de l'album, on est à New York en 1852, alors que la traversée entre Brooklyn et New York s'effectuait par ferry, et on fait la connaissance de Roebling père, un homme austère patron d'une fabrique de câbles d'acier, soucieux d'élever son fils Washington (né en 1837) en cultivant chez lui le goût de l'effort et du dépassement de soi.
Après des études d'ingénieur, le jeune Washington Roebling est embauché dans l'usine paternelle puis participe à la guerre de Sécession, où il se distingue tant par ses aptitudes techniques (constructions de ponts sur le terrain) que par sa bravoure, le tout lui valant d'être promu au grade de colonel. C'est pendant la guerre qu'il fait la connaissance de la soeur d'un de ses supérieurs, Emily Warren, qui va devenir sa femme.
Après la guerre, en 1865, son père l'associe au projet du pont de Brooklyn. A la mort de son père, alors que les travaux n'ont pas encore commencé, Washington doit prendre la construction directement en charge. Il s'y implique totalement, au point d'y laisser sa santé, à force d'accumuler les séjours dans les caissons immergés au fond du fleuve (problèmes de dépressurisation). Quand il n'est plus en mesure de travailler sur place, il continue à diriger les opérations à distance (il observe le chantier à la longue-vue) et c'est Emily, une femme de caractère qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui prend le relais en le représentant.

Le récit est dynamique, porté par un graphisme très lisible, avec une mise en couleurs tonique. Il est intéressant à plus d'un titre, à la fois aventure humaine et exploit technique. le chantier, qui a duré 13 ans, est aussi impressionnant que le résultat architectural et on en découvre les coulisses, tant matérielles que financières, avec les difficultés qui l'ont accompagné. L'auteur n'en néglige pas pour autant les principaux protagonistes, traités avec un soin particulier, les Roebling père (spécial, le père !) et fils d'abord, puis l'attachant couple Washington – Emily, investi d'une lourde mission et uni face aux adversaires qu'il peut rencontrer.
Le seul reproche que je pourrais faire à cet album, c'est que je l'ai trouvé trop court ! On sent que Peter J.Tomasi s'est énormément documenté sur la question et nul doute qu'il a dû souvent élaguer et opter par moments pour des raccourcis, de manière à ce que l'histoire tienne dans le format choisi. Il reste que cette BD a représenté une lecture agréable et instructive.

Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
Commenter  J’apprécie          20
(LX971) Une BD bien trop édifiante à mon goût, sans mauvais jeu de mots, pour évoquer l'histoire de bâtisseurs dans une Amérique "glorieuse". le dessin et les couleurs par ordinateur n'arrangent rien. On croirait un ouvrage formaté pour l'office du tourisme de New-York. Non pour le prix.
(MAB971) Je trouve cette BD instructive. Oui collège
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (3)
Sceneario
13 mai 2019
Un album qui nous éclaire sur les secrets de fabrication d'un pont exceptionnel !
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
06 mai 2019
Un album étonnant, car reposant, sur le récit de la construction d'un pont. Et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de celui qui relie Manhattan et Brooklyn à New York !
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
23 avril 2019
Un parfum d'aventure, d'histoire et d'humanité, mais aussi moderne et intéressant, The Bridge prouve qu'il est possible pour une jeune maison d'édition de proposer des titres comics de qualité qui sortent des sentiers battus.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mes amis, je porte un toast à Washington Augustus Roebling !

L’Égypte a ses pyramides, Athènes son Acropole, Rome son Colisée, la Chine sa Grande Muraille.

New-York et Brooklyn ont maintenant leur pont !

- Chester A. Arthur, Président des États-Unis d’Amérique, 24 mai 1883 -
Commenter  J’apprécie          140

Videos de Peter J. Tomasi (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Peter J. Tomasi
Comic Con Paris 2017: l'Interview de Peter Tomasi & Ian Bertram
autres livres classés : roman graphiqueVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (14) Voir plus



Quiz Voir plus

L'été est aussi dans les titres !

L'été

Albert Camus
Philippe Djian
Khaled Hosseini
Yasmina Khadra

12 questions
157 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman graphique , littérature , cinema , chansonCréer un quiz sur ce livre

{* *}