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Le coeur au bord des larmes, au bord des lèvres, au bord de tout. C'est de cette manière que je termine ce livre qui m'a profondément ému. Sans pathos, Serge Toubiana y parle aussi sans filtre, d'un amour perdu, Emmanuèle Bernheim. Un livre qui donne, plus que jamais, envie de vivre et d'aimer... Et d'aimer la vie !
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J'ai lu ce livre après avoir lu "Tout s'est bien passé" d'Emmanuelle Bernheim, et dieu que je n'ai pas été déçue. J'ai pleuré un nombre incalculable de fois malgré la brieveté du livre. Serge Toubiana y parle de l'amour et de l'amour comme personne, il excelle dans le récit perdu du goût de vivre et, à la fois, de cette fureur d'aimer. Un grand livre !
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Au début, j'aimais ma lecture, l'auteur nous parle de sa bien-aimée décédée d'un cancer, et on découvre peu à peu sa vie, leur vie. Puis, au fil de la lecture, l'auteur s'épanche (souvent) sur la liste de personnes connues (ou pas) et ça prend vraiment la forme d'une banale énumération, parfois la moitié d'une page (!) pour montrer qu'on a des amis connus... le texte est alourdie par ces annotations, qui accentue le côté déjà « bobo bourgeois » de leur milieu.
MAIS, et il y'a un grand mais, il se dégage de cet hommage une terrible sensibilité qui monte crescendo...une tendresse et une pudeur si touchante... au milieu du livre on est déjà happé par cet amour passionné et sincère entre ces deux personnes pendant 28 ans, et surtout, l'amour incroyable que lui témoigne l'auteur... c'est l'un des plus beaux hommages et témoignages d'amour que j'ai pu lire. La façon si bouleversante, détaillée et pudique dont il décrit sa femme, c'est sans doute la façon dont j'aimerai un jour être décrite par l'homme que j'aime.
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J'ai été très touchée par les mots choisis par Serge Toubiana après le décès de sa femme, Emmanuèle Bernheim, dont je connais et apprécie l'écriture.
Ici, malgré la critique du name dropping à tout bout de champ, il s'agit de précision dans le souvenir et de partage, à propos d'une personnalité publique que ce livre nous permet de mieux connaître. Certaines des personnes décrites, comme Delphine Horvilleur, femme rabin, sont bouleversants.
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C'est la gorge nouée, les larmes aux yeux et le coeur triste que j'ai lu ce très bel hommage d'un homme à son aimée, morte et pour lequel il voue un amour et une admiration forte.
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Emmanuelle Bernheim à travers les yeux de son compagnon de longue date Serge Toubiana.
Une femme débordante de vie, impatiente, qui canalisait son trop-plein d'énergie par des bains de mer glacés, courageuse jusqu'à la fin et qui paradoxalement à cet élan vital qui l'habitait a su accepter sa mort sans s'apitoyer, afin de mieux la traverser peut-être. Sans autre inquiétude que celle de laisser seul son compagnon. Sans regrets, et passer de l'autre côté au son d'une chanson déferlant sur ses funérailles comme un ultime message joyeux et salvateur.
Un bel hommage.
Merci aux éditions Stock et à NetGalley.
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Emmanuèle Bernheim, écrivain (« Vendredi soir », « Tout s'est bien passé »…) et scénariste, est décédée le 10 mai 2017 ; à cette femme solaire et magnétique qui laissa un poignant souvenir à tous ceux qui la connaissaient et travaillèrent un jour avec elle, son compagnon Serge Toubiana adresse un roman en forme d'adieu d'une simplicité bouleversante.

Il raconte leur histoire commune en la parsemant de ces petites bouées qui empêchent de se noyer, comme celles qu'elle aimait atteindre en nageant, de leur rencontre aux Cahiers du Cinéma où ils travaillaient tous les deux à leur amour né après des années d'amitié, leurs projets, leur maison de l'Ile aux Moines, une existence commune faite de petits bonheurs qui dura presque 30 ans, puis la maladie, le défilé à l'hôpital de ceux qui tenaient absolument à partager une dernière fois avec Emmanuèle comme pour s'abreuver à une source d'énergie. Parmi eux, Deneuve, Houellebecq, Assayas, Lanzmann… A travers ces pages Serge Toubiana fait renaître une femme séduisante et douée d'une impressionnante force de caractère, une guerrière qui s'interrogeait sur le bonheur, qui aimait le cinéma et Rocky en particulier, mais avait aussi une prédilection pour Sagan, Sartre ou Simenon

C'est à la fois un texte on ne peut plus personnel, une déclaration d'amour à celle qui est partie et une manière de prolonger leur vie à deux, mais qui exprime aussi ce sentiment universel et déchirant qu'est le chagrin, un roman sur l'absence tout sauf triste mais au contraire plein de tendresse et de lumière.
Lien : https://cestquoicebazar.word..
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Les bouées jaunes est un ouvrage de la rentrée littéraire de janvier 2018 que j'ai lu dans le cadre du Prix Littéraire d'essai France Télévision 2018
Serge Toubiana nous raconte la maladie de son épouse, l'écrivaine Emmanuèle Bernheim qui est décédée d'un cancer en mai 2017. Leur vie commune, leurs joies, leurs peines, même ses défauts de femme deviennent des qualités. Ce livre a permis à Serge Toubiana d'extérioriser toute sa peine et sa douleur de la perte d'un être très cher.
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Serge Toubiana souhaitait, je pense, rendre hommage à sa compagne Emmanuèle. On le ressent dans l'écriture, il aime en faire l'actrice principale, celle qui est belle, gentille, attentionnée, bienveillante et aimée de tous. Voilà ce qu'est l'amour, voir le beau chez l'autre et en admirer les moindres recoins. Il a surement désiré faire un beau tableau de ce qu'elle représentait pour lui et pour les autres, de ce qu'elle dégageait. Il n'y a pas meilleur discours que celui entreprit par Serge Toubiana. Un moyen de se rappeler qu'elle est encore avec lui.
Lien : http://auria.fr/les-bouees-j..
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Serge Toubiana est un célèbre journaliste et critique de cinéma français. Aussi connu pour son travail à la tête de la Cinémathèque française, il dirige aujourd'hui Unifrance, un organisme en charge de la promotion et de l'exportation du cinéma hexagonal dans le reste du globe. le natif de Tunisie a longtemps vécu au côté d'Emmanuèle Bernheim, romancière et essayiste française, décédée des suites d'un cancer du poumon en mai 2017. Un événement tragique, une bombe à retardement dans la vie de Serge Toubiana, qui l'a poussé à publier Les bouées jaunes, chez Stock. Lettres it be a lu ce livre et vous en dit quelques mots.


# La bande-annonce


« Durant les derniers mois de sa vie, un thème motivait secrètement Emmanuèle, dont elle me parlait à peine. C'était trop intime, difficilement formulable, même entre nous. Un jour, elle me dit qu'elle désirait écrire sur le bonheur. J'ignore ce qu'aurait été ce livre et je donnerai cher pour le savoir. Cette question du bonheur la hantait, elle la plaçait au coeur de tout. le simple fait de poser la question prouvait sa force de caractère et son incroyable sérénité. J'en étais bouleversé. “Et toi, tu vas tenir ?” » Un homme écrit sur la femme qu'il a aimée et perdue. Emmanuèle Bernheim était un grand écrivain. Serge Toubiana raconte leurs vingt-huit ans de vie commune, dans un texte où la sobriété le dispute à l'émotion.


# L'avis de Lettres it be


C'est une histoire d'amour comme les autres que raconte Serge Toubiana. Une maison de vacances au soleil, des baignades à n'en plus pouvoir, le regard amoureux de deux compagnons de route, peut-être plus amis qu'amants. C'est une histoire qui ferait un bon roman, un bon film, maintenant une bonne série. Sauf que cette histoire voit s'entrecroiser de grands noms du cinéma et de la littérature d'alors, de Deneuve à Houellebecq. Tout ça parce que nous sommes en présence de deux personnes qui brillent dans leur milieu respectif. Et pourtant, quand le cancer frappe, même au beau milieu des ors du milieu artistique, tout le monde est impuissant, cloué à la bonne volonté de la destinée. Ne nous reste plus qu'à pleurer et vagabonder quand le couperet tombe. C'est exactement cela que retrace Serge Toubiana dans son premier livre qui s'écarte un peu des salles obscures. le voilà qui raconte comment sa vie est à son tour devenue une salle obscure où il regarde maintenant se diffuser nuit après nuit les souvenirs de l'être aimée.


On n'a pu reprocher à ce livre un certain égocentrisme, une complainte particulière dans l'océan de regrets que peut vivre le monde entier. Et pourtant, il se dégage une sensibilité différente sous la plume de Serge Toubiana, il se dégage quelque chose de plus avec cette envie de simplement raconter, dire et exprimer, comme une façon de garder encore un peu auprès de soi celle qui n'est plus. Nous ne sommes pas ici dans un récit qui n'a de récompense que les larmes versées. Parce que ce n'est pas le but. Parce que ce n'est pas à l'image d'Emmanuèle Bernheim. Ce que raconte l'auteur de ce livre, c'est le souvenir heureux d'un rayon de soleil, ce sont les paradoxes d'une relation fusionnelle, doucement, mais sûrement. Pas de grandes envolées, pas de grands sentiments, aucune recherche du bon mot. Serge Toubiana écrit le testament d'un bonhomme qui ne demande qu'à aimer encore.


Il n'est pas bienvenu de se satisfaire de la sombre destinée des autres pour apercevoir la lumière de la sienne. Ce livre, par cette disparition que raconte Serge Toubiana, nous pousse pourtant à cela, nous oblige à reconsidérer autour de nous toute la richesse des relations que l'on a prises trop vite pour banales. Regarder sa femme au réveil, son compagnon, ses enfants, ses proches et ses amis. Toujours, il nous faut éduquer ce regard à la lumière de ce que nous avons à perdre. Serge Toubiana, de son écriture humainement sobre, raconte cette histoire, son histoire. Difficile de ne pas être touché par cette histoire. Et pourtant, tout l'intérêt du récit n'est pas à trouver du côté du drame qui a pu se nouer entre Serge Toubiana et Emmanuèle Bernheim. Il est à chercher du côté de l'espoir, de cet amour qui dure toujours, bien qu'invisible, mais qui renaît ici entre ces centaines de pages. Un message, loin du banal, près du coeur. Merci, Serge Toubiana.


Retrouvez toute la chronique sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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