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EAN : 9782746733695
166 pages
Autrement (02/05/2013)
4.05/5   19 notes
Résumé :
Le récit d'une mystérieuse maladie paralysante et de sa guérison grâce à un escargot... Une redécouverte du monde et de soi. Premier roman.
Que lire après Les nuits mouvementées de l'escargot sauvageVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
C'est l'histoire d'un petit escargot. Mais pas que. C'est aussi l'histoire de tous les escargots. Mais pas que. C'est aussi l'histoire d'une jeune femme que la maladie immobilise, car chaque geste est source d'un épuisement profond. Lorsque le corps vous abandonne, l'esprit risque fort de jouer la sarabande. Sauf si quelque chose capte votre attention. Et ici c'est un gastéropode, offert avec son abri, un petit pot de violettes. Ce petit animal, lent, baveux se voit conférer un rôle de médiateur, entre la malade et le monde extérieur, car faire connaissance avec le mollusque implique du temps passé à l'observer, à confronter les résultats de ces observations à ce qu'en ont dit les spécialistes de la question, voire à les contacter pour plus ample information. Chemin faisant, le lecteur profite de la leçon, qu'elle soit zoologique ou philosophique. Car la jeune femme confronte les donnes qu'elle recueille, dans un anthropomorphisme approprié, à sa condition d'humanité entravée par le dysfonctionnement de son corps

C'est donc un très sympathique récit, qui joint l'utile à l'agréable, très vite lu, mais assez marquant pour regarder d'un autre oeil le prochain petit-gris qui s'obstine à squatter l'embrasure d'un fenêtre au risque de périr d'une ouverture intempestive de volet.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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L'auteure Elisabeth Tova Bailey a été longtemps clouée au lit à cause d'une maladie sans nom. Ses forces physiques envolées, une vie sociale qui s'émiette, et une maladie sur laquelle les médecins n'ont pas su mettre d'étiquette. Lorsqu'une une amie lui offre un pot de violettes à mettre dans sa chambre, ce cadeau en révèle un autre. Un escargot s'y trouve. Elisabeth Tova Bailey aménage un terrarium pour lui et cet escargot va devenir son centre d'observation, un "compagnon" qui va l'aider sans le savoir à traverser une période difficile.

Dans ce récit tout en sensibilité avec des pointe d'humour et truffé d'informations sur ce gastéropode, l'auteur nous livre ses réflexions. Et je me suis retrouvée à mettre un post-it à chaque page car ce livre a résonné en moi. le regard de l'auteure, ses pensées sur la vie, sur le temps ce luxe rare dont elle dispose et dont elle ne ne peut en profiter, les visites de médecins en médecins, l'isolement qu'elle décrit ont trouvé écho en ma personne à cause de mon vécu. Des paragraphes si justes qui ont été un miroir.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/07/elisabeth-tova-bailey-les-nuits.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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J'ai beaucoup aimé l'histoire de cette belle relation ( on peut l'appeler ainsi, je crois) entre une jeune femme malade, alitée pendant de nombreuses années et un escargot offert par hasard avec un bouquet de violettes et observé ensuite patiemment et minutieusement, une fois placé dans un terrarium près du lit médicalisé de Élisabeth Tova Bailey. Il s'agit en effet ici du récit de la propre expérience de l'auteur, de ses observations, de ses réflexions et de ses recherches finalement scientifiques sur ce petit animal débarqué à l'improviste chez elle, tout d'abord presqu'inconnu et inespéré mais très vite devenu un animal de compagnie auquel elle s'est profondément attachée et dont le comportement l'a aidée à survivre.
Pas un instant je ne me suis ennuyée et n'ai même senti qu'il s'agissait d'un essai. Je me suis trouvée à mon tour pleine de respect et d'admiration, de sympathie même pour ce petit gastéropode tellement plus intéressant que je ne pouvais l'imaginer. Il faut dire que E. Tova Bailey sait se rendre passionnante quand elle nous fait part de ses découvertes et qu'elle compare sa propre lenteur imposée par la maladie à celle de son compagnon qui ne se déplace que la nuit pour manger les pétales de fleurs puis les plaques de champignon qu'elle lui donne.
Je ne regarderai plus jamais les escargots de la même façon désormais: ils me semblent aussi passionnants à étudier que l'ont été les fourmis de Bernard Weber. J'envie jusquà leur mucus qui leur permet tant de choses, leur long accouplement (mais ça je savais déjà) et cette faculté de se plonger dans une sorte de léthargie pour de longs mois voire plusieurs années si nécessaire, en milieu hostile!
A mon tour de conseiller la lecture de ce livre très personnel et universel pourtant, intimiste et scientifique à la fois, émouvant, surprenant, original, bien écrit et que j'ai trouvé terriblement attachant.

Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Souffrant d'une maladie l'obligeant à rester couchée, l'auteur observe un petit escargot qu'on lui a offert. Il bénéficie du confort d'un terrarium et sera relâché dans la nature à la fin, mais pas sans avoir eu une vie "mouvementée" sous l'oeil intéressé de l'auteur, qui donne moult détails sur les habitudes de ladite bestiole. Y compris sa vie amoureuse (il y aura des bébés escargots).
Grâce à ce petit escargot les heures passeront moins lentement pour elle, alors que justement l'escargot est symbole de lenteur. Mais ce n'est pas si paradoxal.
Au sujet de sa maladie, ça reste mystérieux (et a l'air plutôt terrible)
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Alors qu'elle est alitée à l'hôpital, atteinte par une maladie mystérieuse que les médecins n'arrivent pas à identifier, l'auteure observe un petit escargot réfugié dans un pot de violettes, qu'une amie lui a offert. le cadeau est plutôt saugrenu mais l'escargot aura un rôle essentiel pour l'aider à surmonter sa maladie.

Élisabeth Tova Bailey nous livre avec une rigueur quasi scientifique ses observations. Elle s'est en effet passionnée pour ce petit être baveux allant jusqu'à faire des recherches très poussées sur sa morphologie et son habitat. Son récit force l'admiration. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Elisabeth T. Bailey sait se rendre passionnante même dans ses réflexions philosophiques comparatives avec le genre humain. Il y a quelque chose de poétique et de très zen à regarder cet escargot déambuler avec lenteur, on comprend que cela puisse jouer un rôle bénéfique sur le moral dans de telles circonstances.

Les nuits mouvementées de l'escargot sauvage est un récit intimiste surprenant, et très touchant. Une fois le livre refermée, impossible de regarder ces gastéropodes de la même façon !
Désormais grâce à elle, je suis incollable sur les escargots. Vous le saviez qu'un si petit animal possède plus de 2000 dents ?!
Lien : http://unoeildesmots.wordpre..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Lorsque je pensais aux distancs que mon escargot pouvait parcourir, en dépit de sa taille, mon immobilité n’en était que lus frappante Quant à ma vie, elle était entrain de devenir aussi solitaire que celle de mon escargot.

Mon lit était une île dans la mer désolée de ma chambre. Je savais pourtant que d’autres étaient comme moi confinés chez eux, par la maladie ou par une blessure, dans des villages ou dans des villes, partout dans le monde. Allongée-là, je me sentais liée à eux tous. Nous formions nous aussi une sorte de colonie d’ermites.
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La vie d'un escargot est faite de mets goûteux, de lits et autres couchages confortables, et de toutes sortes d'aventures plus ou moins plaisantes, tout comme la vie de n'importe qui dans mon entourage.

Hormis leurs notables idylles, que j'allais bientôt découvrir, les escargots mènent une vie solitaire. Leur comportement est considéré comme étant d'une complexité intermédiaire, plus simple que celui des mammifères et des insectes, mais plus évolué que celui des vers. ... J'avais du respect pour l'intelligence de mon escargot.
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"Les visiteurs mettaient du temps à se poser. Ils s'asseyaient et remuaient un moment, puis ils se détendaient peu à peu, jusqu'à ce que l'apaisement les envahisse enfin. Ils se mettaient alors à parler de choses plus intéressantes. Et, au beau milieu de leur visite, ils prenaient conscience de la rareté de mes mouvements, de l'immobilité de mon corps, et ils étaient saisis d'un calme étrange. Ils s'inquiétaient - n'allaient-ils pas me fatiguer ? -, mais je voyais bien qu'au delà de cela je leur rappelais tout ce qu'ils redoutaient : le hasard, l'incertitude, la déchéance et le tranchant aiguisé de la mort. Nous autres, les malades, sommes les gardiens des peurs muettes des bien-portants".
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Mon lit était un île dans la mer désolée de ma chambre. Je savais pourtant que d'autres comme moi était confinés chez eux, par la maladie, ou par une blessure, dans un village ou dans des villes, partout dans le monde. Allongée là, je me sentais liée à eux tous. Nous formions nous aussi une sorte de colonie d'ermites.
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Quand on est bonne santé, la vie semble avoir un sens, une raison évidente. Il est effarant de voir à quelle vitesse la maladie balaie ces certitudes.
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Video de Elisabeth Tova Bailey (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elisabeth Tova Bailey
The Sound of a Wild Snail Eating - Book Trailer
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