J'ai beaucoup aimé l'histoire de cette belle relation ( on peut l'appeler ainsi, je crois) entre une jeune femme malade, alitée pendant de nombreuses années et un escargot offert par hasard avec un bouquet de violettes et observé ensuite patiemment et minutieusement, une fois placé dans un terrarium près du lit médicalisé de Élisabeth Tova Bailey. Il s'agit en effet ici du récit de la propre expérience de l'auteur, de ses observations, de ses réflexions et de ses recherches finalement scientifiques sur ce petit animal débarqué à l'improviste chez elle, tout d'abord presqu'inconnu et inespéré mais très vite devenu un animal de compagnie auquel elle s'est profondément attachée et dont le comportement l'a aidée à survivre.
Pas un instant je ne me suis ennuyée et n'ai même senti qu'il s'agissait d'un essai. Je me suis trouvée à mon tour pleine de respect et d'admiration, de sympathie même pour ce petit gastéropode tellement plus intéressant que je ne pouvais l'imaginer. Il faut dire que E. Tova Bailey sait se rendre passionnante quand elle nous fait part de ses découvertes et qu'elle compare sa propre lenteur imposée par la maladie à celle de son compagnon qui ne se déplace que la nuit pour manger les pétales de fleurs puis les plaques de champignon qu'elle lui donne.
Je ne regarderai plus jamais les escargots de la même façon désormais: ils me semblent aussi passionnants à étudier que l'ont été les fourmis de Bernard Weber. J'envie jusquà leur mucus qui leur permet tant de choses, leur long accouplement (mais ça je savais déjà) et cette faculté de se plonger dans une sorte de léthargie pour de longs mois voire plusieurs années si nécessaire, en milieu hostile!
A mon tour de conseiller la lecture de ce livre très personnel et universel pourtant, intimiste et scientifique à la fois, émouvant, surprenant, original, bien écrit et que j'ai trouvé terriblement attachant.
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