Ralph Azham, tome 11 : L'engrenage

Voici un épisode un peu différent. On sent un tome de transition, moins d'action, et un ton beaucoup plus cynique, ou plutôt un tome où le cynisme quitte les sentiers de l'humour. Les alliés du début s'éloignent progressivement de Ralph Azham. C'est un épisode que j'ai trouvé plus torturé, plus grave. L'évolution du personnage est subtile, face à des responsabilités de plus en plus grandes, ses actes deviennent de plus en plus lourds de conséquences, on ne sait pas trop jusqu'à quel point il l'assume. J'aime bien cette évolution, cette prise de risque, l'air de dire, “on rigole, on rigole, mais attention !”. Mais il faudra que la suite s'avère à la hauteur, et je n'ai pas de doute, tant la série se maintient à un excellent niveau, et j'ai encore plus hâte de découvrir le tome 12.

Que de tristesse et de désillusions.
Entre les ennemis d'hier qui deviennent des alliés mais pas vraiment des amis, les amis qui sont chassés, ceux qui partent et ceux qui ne sont plus là, la roue tourne et notre Ralph est bien seul. La vie n'a plus vraiment de saveur.
J'ai de la peine pour lui, pour sa désillusion pour sa solitude, pour les rêves perdus et ceux qui sont salis.
Déjà la fin de la série avec le prochain tome.
Je crains le pire...

Le titre, l'Engrenage, décrit bien le maelstrom qui emporte Ralph Azham. A chaque fois qu'il pose un acte, il se retrouve face à des conséquences qui nécessitent qu'il agisse de nouveau, et ainsi de suite.

Il arrive à passer un pacte avec Tilda Pönns, mais les prêtres des 4 dieux lui posent un problème, qui est résolu de manière aussi brutale qu'expéditive. Cela ne plaît pas à tout le monde, et les tentatives d'assassinat commencent à s'organiser. Un peu partout, ce que Ralph a mis en place, comme la démocracie à Octania, commence à donner des signes de faibless.

Sans compter qu'un bleui inconnu arrive à dissimuler son visage et ne va sans doute pas tarder à être un ennemi de taille pour Ralph.

Bref, les enjeux risquent d'être de taille, surtout pour Ralph qui se retrouve seul... avec une Tilda Pönns qui souhaite le mettre dans son lit.

Un tome qui distille encore son lot de réflexions sur le faite de décider, de gouverner, de diriger, sur le libre arbitre et la religion. le tout ponctué de ce petit humour cynique de Ralph.

Ralph n'a plus beaucoup d'allié et c'est pour cela qu'il fait appel à Tilda Pönns. De plus, il va de découvertes en péripéties et il va avoir de plus en plus de mal à ne pas se laisser ronger par la colère.

Ce nouvel épisode met en place de nouvelles situations. Ralph devient de plus en plus cynique et ne sait plus à qui se fier. L'étau se resserre autour de lui.
Lewis Trondheim continue sur sa lancée avec cette série qui m'est devenue addictive.

Ce onzième tome est tout aussi qualitatif que les tomes précédents. Lewis Trondheim laisse tomber une part d'humour pour un discours plus cynique et son héros rentre dans une solitude de plus en plus importante. de plus en plus abandonné par ses compagnons, ce titre marque une vraie évolution pour Ralph avec des décisions qui sont de plus en plus lourdes de conséquences.
Une bonne ouverture pour le douzième tome qui marque la fin de la série.