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Deux frères vivent isolés dans la montagne. L'un, Marcellin, n'aspire qu'à tout quitter pour la ville avec l'espoir d'y prospérer ; l'autre, Isaïe, l'aime sa montagne malgré un accident aux lourdes séquelles. Un jour, un avion s'écrase non loin du sommet. Les deux frères se rendront alors sur le lieu du crash avec des attentes diamétralement opposées.

Je ne connaissais Henri Troyat que de nom, et plutôt vaguement. Je suis entré dans le roman à reculons, il faut le dire. Et ce n'est que dans la confrontation des deux hommes à la montagne qu'un petit déclic s'est produit. Si la fin ne m'a pas plus emballé que ça, j'en retiendrais cette puissance de la montagne qu'évoque l'auteur.
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J'adore les livres d'Henri TROYAT, il arrive tellement bien à nous transmettre les émotions de ses personnages. Je me suis sentie très proche d'Isaïe et j'ai par contre détesté Marcellin. J'aurais bien aimé que l'histoire continue encore un peu, je suis restée sur ma faim. Les amateurs de paysages montagneux apprécieront les descriptions des paysages.
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J'ai lu un nombre assez important de romans de Henri Troyat, et j'avoue que celui-ci est un véritable coup de coeur.
Pourtant ce livres relate plusieurs tragédies, et est très sombre. L'action se déroule en haute montagne dans un environnement particulièrement hostile, la neige rajoutant encore une couche de dangerosité. L'écrivain a su sonder l'âme humaine, et se mettre à la place des différents protagonistes de cette terrible histoire, constituée de drames, de violences et aussi d'un voile d'humanité et de poésie derrière la folie. Très beau roman écrit d'une plume élégante.
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Depuis quelques mois, je vais régulièrement piocher dans la bibliothèque qui me vient de mes parents. Et, vu mon âge, les livres qui s'y trouvent sont là depuis une cinquantaine d'années, voire plus. Ce qui permet de dénicher des pépites qui, sans les avoir lues, nous sont familières bien qu'elles soient tombées dans l'oubli enfouies sous les décennies de productions littéraires qui leur ont succédé.
Et, en terme de pépite, celle-ci en est, bel et bien, une. L'écriture est parfaite ; aucune pesanteur, chaque phrase a une raison d'être. Les personnages, le décor, l'atmosphère, tout prenait forme dans mon esprit au fur et à mesure que je lisais et les images se juxtaposaient aux mots.
Comme toujours, je ne vous résumerais pas l'histoire ; la 4ème de couverture est faite pour ça. Je vous dirais seulement que c'est une très jolie, réaliste et non moins émouvante histoire humaine.
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Je connaissais Henri Troyat pour ses nombreuses biographies notamment sur des grands noms de l'histoire ou de la littérature russe (Henri Troyat est né en Russie), mais je ne connaissais pas l'Henri Troyat romancier et j'ai été très agréablement surpris.

Ce que j'aime dans les livres ce n'est pas forcément qu'ils fassent des pages et des pages, mais qu'ils me procurent des émotions telles qu'après avoir fermé la dernière page je ressente des émotions pour les personnages. Pousser un gros ouf. Ici cela n'a pas manqué.

Isaïe et Marcelin vivent ensemble, dans un hameau isolé d'un petit village de montagne dans la maison familiale. Isaïe et Marcelin vivent ensembles dans la maison familiale. Isaïe est quelqu'un d'austère, qui aime sa vallée tandis que Marcelin lui, ne rêve que de gagner vite gros pour filer vivre en ville.

Un jour un crash d'un avion en montagne va pousser les deux frères, que tout oppose, à grimper à la recherche de survivants.

Dans la suite tout est question d'énergie.
Qu'est-ce qui nous porte dans la vie ?
Qu'est-ce qui fait que l'on mette un pied devant l'autre ?
Quelle est cette flamme qui nous fait avancer ?

Un désir ? Un principe ? Une passion ? Un frère ? Un amour ?

Vous le saurez en lisant ce livre de toute beauté.

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Un condensé de pleins de choses dans cette petite merveille qui démarre en montagne au milieu des moutons et des agneaux ! Deux frères vivent dans la maison de leurs parents décédés. le cadet veut la vendre et profite des faiblesses de son frère, ancien guide de montagne traumatisé par plusieurs accidents. le cours des choses va changer avec le crash d'un avion hindou sur le glacier. Fait inspiré par le Malabar Princess d'Air India en 1950. J'ajoute que des journalistes ont enquêté, sans succès, pour comprendre comment des gens de la vallée s'étaient enrichis si brusquement à cette époque. La relève, quant à cette prose de Troyat, est assurée par Bouysse, Vann, Fermine, en autre.
Petit bilan des fermetures des bibliothèques : je suis trop conditionnée par les nouveautés, alors que j'avais sous le coude certaines pépites de livres de garde qui ne demandaient qu'à s'aérer et à se faire déguster.
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Voici pour moi la découverte de Troyat, et quelle découverte ! Je suis conquise par le style dès le début. le fait que l'histoire prenne place en haute montagne aide certainement la cause de l'auteur, mais malgré tout, on ne peut nier la poésie du texte. On navigue dans les hauteurs acérées et enneigées, on côtoie le danger impartial des sommets, la solitude et l'isolement de ce guide de montage, un peu simple, poussé dans ses retranchements par son frère trop insistant. le drame pèse tout au long de l'histoire, et prend de l'ampleur au fil des mots et des pages pour atteindre son paroxysme lors du dénouement de l'aventure.
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C'est le récit d'un drame montagnard, d'un drame humain et d'un drame familial. Deux frères qui ne veulent pas la même chose. Une expédition sur les lieu d'un drame en montagne, un crash d'avion. La dernière chance pour que les frères s'entendent.

Je me suis très rapidement attaché à Isaïe, ce personnage meurtri par son passé de guide de montagne. Ce personnage qui chéri son petit troupeau de moutons et qui ne peut se passer de la présence de son frère. Et j'ai moins apprécié son frère Marcellin, plus calculateur et avide de richesse. J'ai l'impression que c'est ce que l'auteur a voulu, que le lecteur s'attache à l'un et moins à l'autre. Comme si il nous dirigeait vers Isaïe pour le prendre en amitié et détester Marcellin.
Et jusqu'au bout du récit, je suis resté à apprécier cet Isaïe, ce berger - guide.

Les descriptions des paysages, de la dureté de la montagne sont magnifiques ! j'ai vraiment eu la sensation de m'y trouver, de ressentir les éléments, de les vivre. Ça n'est pas souvent lorsque je ressent cela dans un récit et c'est un réel plaisir lorsque cela arrive.

Ce court roman est vraiment plaisant à lire. L'auteur a une très belle écriture et de ce fait, pousse à découvrir d'autres de ses romans.
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Isaïe aime sa vie dans les Alpes, entouré de ses moutons mais son frère Marcellin, son cadet de plus de vingt ans veut jamais de vie. Il veut gagner sa vie en ville en ouvrant un commerce. Mais Isaïe ne souhaite pas abandonner la maison de ses parents...
L'opposition entre les deux frères est assez forte. Isaïe proteste assez faiblement et se fait écraser par les arguments nerveux de son frère. J'ai aimé la progression de la relation entre eux, Isaïe aime sincèrement son frère laors que son cadet se montre de plus en plus détestable. La présence de la montagne se fait un peu attendre mais elle est implacable quand elle est là : le vent, le froid, la difficulté d'avancer, le danger, j'ai été étonnée mais l'impression d'être avec eux.
Contente de retrouver Henri Troyat que j'avais lu il y a longtemps de cela avec Aliocha. Une lecture très prenante qui monte crescendo.
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En ce début du mois de novembre, Isaïe va retrouver sa quinzaine de brebis, plus un bélier, ainsi que quelques agnelets dont un qui n'a pas plus de quelques jours. Tous les mois, il grimpe (Isaïe, pas l'agnelet !) jusqu'à l'alpage, puis redescend jusqu'au hameau des Vieux-garçons où il vit en compagnie de son frère Marcellin dans une vieille maison, héritage familial depuis de nombreuses générations.

Isaïe a cinquante-deux ans tandis que Marcellin n'en a que trente. Et la différence d'âge compte pour beaucoup dans leurs relations. D'autant qu'Isaïe a aidé sa mère lors de la délivrance et qu'il a élevé seul son frère. le problème réside dans le fait que Marcellin ne travaille pas, ou peu, multipliant les petits boulots. Isaïe s'occupe de ses brebis et de la maison. Auparavant il était guide de montagne, mais depuis les accidents, dont un plus particulièrement éprouvant au cours duquel un des touristes auquel il faisait visiter la montagne s'est tué en escaladant les rochers. Isaïe en a réchappé mais non sans dommage. La tête a été touchée et il en reste des séquelles.

Après avoir logé son petit cheptel dans la bergerie, il descend au village, rejoindre les autres et peut-être retrouver Marcellin. Tout le monde ne parle que de l'accident qui vient de se produire. Un avion, effectuant le vol Calcutta-Londres, s'est écrasé dans la montagne et selon les dernières informations il n'y aurait pas de survivants. Pourtant, des guides confirmés vont se rendre sur place, emportant le matériel, les provisions et médicaments nécessaires au cas où, et récupérer les sacs postaux.



Marcellin annonce à Isaïe qu'il va s'associer avec un ami qui possède une boutique d'articles de sport en ville. Mais pour cela il lui faut de l'argent et il a contacté le notaire afin de mettre la maison familiale en vente. Isaïe n'est pas d'accord, il essaie de raisonner son jeune frère avec ses mots, mais peine perdue.

Le guide responsable de la cordée de secours dévisse et ses compagnons se doivent de redescendre dans la vallée. Dans le même temps, Marcellin apprend que l'éventuel acheteur de la masure s'est désisté.

Il convainc son frère Isaïe de se rendre sur le lieu du crash avec en tête l'idée de récupérer les affaires des victimes, montres, portefeuilles, et autres. Isaïe est tout d'abord réticent, mais l'idée de reprendre du service et de grimper par une voie abrupte, plus dangereuse mais plus rapide le séduit. Ce serait une première en hiver !



Parfois la frontière entre littérature dite blanche et le roman noir est si mince qu'il est difficile d'en déterminer la frange. Placer ce roman dans telle ou telle collection, sous telle ou telle appellation, relève du bon vouloir de l'éditeur, et de l'impact qu'il pensera que ce livre produira auprès du lectorat.

La seconde partie de la neige en deuil s'inscrit résolument dans le roman noir dramatique sociologique et s'il me fallait trouver une ressemblance, je le mettrai en parallèle avec Des souris et des hommes de John Steinbeck. Deux hommes proches dont l'un est dans la force de l'âge et l'autre perturbé mentalement et qui s'entraident. Mais là s'arrête la comparaison.

En effet Isaïe est l'aîné de la fratrie et le plus souvent il est au service de son frère Marcellin, guère courageux mais qui pourrait s'élever socialement.

Isaïe est dépendant de son frère mais, parfois, il a des éclairs de lucidité qui l'obligent à contrarier les plans négatifs de Marcellin.

Pourtant dans la seconde partie, lorsque les deux frères partent à la recherche de l'avion, et dans l'idée d'Isaïe d'éventuels survivants, il s'agit d'une renaissance de l'ancien guide de montagne qui n'avait plus escaladé sa chère montagne depuis une décennie et les drames qu'il avait subi.

Le lecteur devient le troisième homme de cette équipée et il ne ménage pas ses encouragements mais n'est-ce pas en vain ?

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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