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Jean-Luc Trudel (Autre)Caroline Auger (Autre)Sara Rebeiz Abimeri (Traducteur)
EAN : 9782897702519
36 pages
Bayard Canada (31/05/2020)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Après avoir fui la guerre, Chehab et son papa ont emménagé dans leur pays d'accueil. La petite fille appréhende son premier jour à l'école. Avec sa peluche Uruk, un chameau philosophe qui lui prodigue de sages conseils, Chehab se sent en confiance, mais en classe, elle ne comprend pas ce que disent les enfants. Leur curiosité à son égard et leurs rires la poussent à s'enfuir. À son retour, elle découvre une grande courtepointe composée des visages et des noms de ses... >Voir plus
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Album jeunesse sur le thème de l'intégration scolaire en contexte d'immigration, "Une courtepointe pour Chehab" est une touchante histoire sur le courage, l'inclusion et l'espoir.

Chehab a quitté un pays en guerre pour se rebâtir une vie avec son papa dans un pays d'accueil. Elle va sous peu commencer l'école, mais son esprit est toujours quelque part au loin, sur sa terre natale. Heureusement, elle peut confier ses craintes et ses souvenirs à Uruk, un chameau toujours de bon conseil. Alors qu'elle amorce sa première journée, Chehab a du mal à gérer toute l'attention qu'on lui prête et fuit l'école. Une fois encore, Uruk parviendra a lui insuffler l'espoir dont elle a besoin pour donner une chance à ces nouveaux camarades de lui faire une place et de se donner une chance à elle d'aller de l'avant. Elle trouvera à son retour des petits papiers sur les objets de la classe en langue arabe ( la sienne) et en français pour l'aider à se familiariser avec la langue. de plus, on a dresser le mur une fresque de visages avec les noms associés des élèves. Il reste un espace pour elle.

Dans l'ensemble, je trouve cette histoire poétique et très pertinente, complète. On vogue un temps sur la nostalgie de Chehab pour son pays. C,est normal, même en guerre, on reste attaché à son pays et à ce qu'il offre de positif, c,est important de le rappeler. Ensuite, on voit Chehab se débattre avec des émotions complexes: la peur qu'on se moque d'elle, sa crainte de ne pas trouver sa place, de ne pas être à la hauteur pour s,intégrer, etc. La présence ambiguë d'Uruk, qui apparait tantôt en chameau réel, tantôt en peluche en forme de chameau, me laisse croire qu'il est une sorte d'ange gardien imaginaire et une part de la conscience de Chehab, qui cherche un appui pour se donner de l'élan. Pas facile d'être toute seule pour commencer l'école sans parler la même langue et sans amis. Tout est à rebâtir, ce qui peut être déjà angoissant pour un adulte, alors imaginez pour un enfant. Heureusement, non seulement Chehab parvient à faire un pas vers les autres, les autres font un pas vers elle, avec la fresque et les papiers bilingues. C,est la base de toute intégration: les deux camps sont impliqués à part égales. Il faut trouver les moyens des deux côtés pour apprendre à se connaitre et cheminer ensemble. le récit l'illustre très bien et avec beaucoup de douceur.

Tout comme pour l'album "La nouvelle s'appelle Caillou", l'histoire de Chehab met en lumière une réalité sociale bien présente: celle des enfants déracinés qui se retrouvent presque du jour au lendemain sur les bancs d,école d'un pays totalement nouveau et de langue étrangère. Il leur faudra beaucoup de courage et surmonter beaucoup d'obstacles pour s'acclimater, mais avec le concours de leurs pairs, de la patience et de la tolérance , ils s'intégreront.

C'est également un album au rendu visuel doux, légèrement onirique et exotique, dans une douce palette de couleurs souvent dans les tons mauves et sables.

Un album à mettre dans la collection de tous les professeurs. Même si ce n'est pas une réalité qui concerne toutes les écoles, le fait de savoir ce que traversent de nombreux enfants de part le monde reste en soit très pertinent. Après tout, il est bon de rappeler la chance de vivre dans un pays en paix qu'on ne sera pas forcés de quitter. C'est aussi bon d'apprendre la tolérance et l'esprit d'ouverture face aux minorités ethniques et immigrants.
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