Ce nouvel ouvrage sur le propriétaire du château de Valençay mérite bien un AOC. Clair, précis, concis, richement illustré, il présente bien la vie d'un homme qui, pour avoir été très controversé, n'en reste pas moins l'une des plus grandes intelligences politiques du XIX e siècle. Vénal, corrompu, débauché, me direz-vous ? Sans doute (certains politiques actuels n'ont d'ailleurs rien à lui envier...) mais en replaçant les choses dans leur contexte (à la fois individuel et collectif) on comprend mieux les choses, et il n'en reste pas moins que Talleyrand a été, en pleine évolution de société, voire en plein chaos, celui qui incarne le mieux une France appelée à durer au-delà de ses difficultés.Alors oui, on peut dire qu'il fut un bel opportuniste, mais ne faut-il pas que quelqu'un reste pour guider le navire contre vents et marées ? J'ai beaucoup aimé, d'autant qu'à la fin du livre on trouve les textes des discours les plus importants, ce qui ajoute à la connaissance du personnage. Les caricatures sont rigolotes et très explicites sur les relations qu'entretenait Talleyrand avec ceux qu'il servait (ou dont il se servait...). Bref c'est très intéressant, en dépit du grand format, qui, s'il met les reproductions en valeur, ne facilite pas la lecture.
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Portrait de Napoléon par Stendhal, un fervent admirateur.
Comme l'a si bien résumé Jean Tulard : « Pour Stendhal, le génie de Napoléon, c'est
d'avoir été Bonaparte; l'échec de Bonaparte, c'est d'être devenu Napoléon. Quant au
drame d'Henri Beyle, c'est d'avoir boudé Bonaparte et servi Napoléon. »