Lorsque j'ai acheté ce livre, je ne m'attendais pas à découvrir un tel contenu. Je pensais trouver plus d'optimisme, des astuces assez concrètes et variées pour le quotidien. En fait, je ne sais pas exactement ce que j'en attendais puisque c'est à la fois le titre et l'auteur qui m'ont donné envie d'acheter ce livre.
La quatrième de couverture indique que l'auteur dévoile des "stratégies inventées pour apprendre à vivre" et évoque les balades en ville ou en forêt, les siestes réparatrices et le ménage... Je pensais que la liste était non exhaustive mais globalement, il s'agit surtout de ça. Et beaucoup, aussi, des vertus des histoires (contes et autres histoires lues ou inventées pour les enfants - notamment leur formidable impact sur les jeunes en maison de redressement où l'auteur a travaillé et qu'elle aborde tout au long du livre, comme un fil rouge). Est également abordée l'importance du jeu libre, essentiel pour tout enfant (jeu libre auquel un passage est consacré en fin d'ouvrage). Ce sont des passages que j'ai trouvés fort intéressants et que nombre de parents et professionnels de l'enfance gagneraient à lire (rien de novateur mais le principe est assez bien résumé je trouve, l'explication limpide grâce à l'écriture claire et fluide).
Après, pour le côté lumineux dont j'ai un peu manqué, je le comprends aisément en découvrant l'histoire personnelle de l'auteur. Elle me semble être un bon exemple de ce qu'est la résilience. Les références aux auteurs issus de la psychanalyse (essentiellement) sont variées et toujours fort à propos, ce que j'ai également apprécié.
J'ai beaucoup apprécié le style de l'auteur, à la fois riche et fluide, empreint de poésie et de clarté ! Bien que les thèmes évoqués soient un peu tristes par rapport à ce que je souhaitais lire, je ne regrette pas mon choix d'avoir poursuivi ma lecture et envisage même de découvrir d'autres ouvrages de l'auteur.
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Tout le monde se pose la question du sens de sa vie, du sens de la vie. Certains ne cessent d'y songer, d'autres n'y pensent qu'à deux reprises dans leur existence. Lors de la traversée de l'adolescence et lorsqu'ils se savent atteints d'une maladie qu'on dit mortelle. Je fais partie des chroniques, de ceux qui cherchent depuis toujours le pourquoi des choses. Je le cherche sans espérer le trouver. Pour le plaisir, par habitude, par besoin, par incapacité à m'en abstenir. Une démarche qui tient plus de la névrose que de la philosophie. (p.43)
Comme la tristesse peut se vivre sans peine et sans chagrin, il est des solitudes que n'envahit pas l'ennui et des ennuis plus féconds que bien des réflexions. Ce sont des niches de liberté intime et lumineuse que la quête sociale et les corrosions narcissiques nous empêchent d'apprécier. Ainsi ne parvenons-nous pas à percevoir le pouvoir du silence, la richesse du vide, les bienfaits de la rêverie. (Page 190)
Les livres remplacèrent mes jeux d'enfant sauvage et nourrirent mon imagination. Des mondes et des langages inconnus vinrent enrichir mes fantaisies personnelles, leurs décors autant que leurs intrigues. Tout cela me donnait des ailes pour espérer m'échapper un jour et des idées pour tenter de changer le monde.
Le temps d'une lecture, je vibrais, je vibrais. Je m'épanouissais au pays de la création, de la liberté, de la révolte et de la résistance. (p.95)
Grognons, austères, craintifs, prudents, pessimistes, nombreux sont les anxieux invivables qui assombrissent leur entourage de mille craintes qui les assaillent. Ne pas leur ressembler est une priorité pour tous ceux qui savent qu'on ne vainc pas ses monstres intimes en pourrissant la vie des autres. (Page 92)
Chaque jour paisible pouvait accoucher du chaos.Il fallait toujours rester sur ses gardes.Je devins une pro de la vigilance et de l'anticipation.
Maryse Vaillant, psychologue, présente son livre : "Les hommes, l'amour, la fidélité"