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Livre reçu dans le cadre de l'opération " 20 ans de la collection signé"

Le titre que j'ai choisi est donc Western de Jean van Hamme et Grzegorz Rosinski dont, outre le thème far west qui est assez peu présent dans ma bédéthèque, alors que j'aime beaucoup en films, la superbe couverture sépia très "ancienne photo d'un as de la gâchette" me plaisait énormément .

En 1868 au Wyoming, le riche Ambrosius van Deer, venu du Kansas, voyage avec sa file Cathy. Il est à la recherche de son neveu Eddie, porté disparu depuis dix ans, ce que Cathy ignore. Les parents d'Eddie et ses deux frères ont été retrouvé morts , tués par des indiens, mais nulle trace du plus jeune, qui avait 5 ans à l'époque. Ambrosius a donc lancé un avis de recherche assorti d'une prime de 1000 dollars à qui retrouverait le légitime héritier de l'immense propriété qu'il gère. Un petit arnaqueur de nom de James Chisum, entré par hasard en possession d'une montre ornée de portraits de la famille défunte, a donc l'idée de monter un coup avec son petit frère Nate, qui a à peu près l'âge d'Eddie, afin de palper la prime, voire de placer le petit frère chez la riche famille. On prétendra qu'"Eddie" est un sauvageon, qui a complètement oublié son passé après 10 passé dans une tribu indienne. Mauvaise idée, car ce que Jess et Nate ignorent, c'est qu'Ambrosius n'est pas venu récupérer son neveu, mais le tuer, afin de devenir le seul légitime propriétaire de l'immense propriété du Kansas. Peu lui importe d'ailleurs qu'il s'agisse ou non de son vrai neveu, du moment qu'il a un cadavre a présenter pour appuyer ses dires. La combien est éventée, bagarre, coups de feu.. Jess, Ambrosius et son homme de main restent sur le carreau, tandis que Nate, blessé prend la fuite avec l'argent et la montre.. et tombe nez à nez avec Cathy, qui avait suivi son père en douce. Fin de la première partie.

On retrouve ensuite Nate dix ans plus tard, amputé du bras gauche suite à sa blessure. Recherché après la fusillade, il n'a du la vie sauve qu'à un trappeur qui l'a caché pendant tout un hiver et chez qui il a appris à tirer de son unique main restante, jusqu'à ce que le chasseur disparaisse un jour avec l'argent. Depuis il vagabonde en vivant comme il peut des petits boulots sous-payés qu'on veut bien donner à un manchot. avec toujours derrière la tête la vague idée d'aller au Kansas, essayer de retrouver sa "fausse" famille, afin de se présenter à nouveau comme le providentiel neveu reparu par miracle. Après tout, Cathy n'avait pas entendu la discussion, et n'avait aperçu Nate que quelques secondes, sous les traits d'un enfant grimé en indien, dix ans on passé depuis, il a perdu un bras,du coup il mise tout sur le fait qu'elle ne reconnaitra pas le meurtrier de son père.

Western porte très bien son titre. En effet, on y retrouve non seulement les péripéties habituelles des westerns de cinéma, avec ranches immenses, cow-boys, voleurs de bétails, saloons, attaques de banques, shérif louche, bandits patibulaires, morts qui ne le son pas vraiment...mais aussi les codes graphiques : grandes cases horizontales de style cinémascope, plans larges de paysages, plans rapprochés quand l'action se précise. le scénario est assez classique, mais efficace, autour d'un type banal qui n'est ni méchant, ni idiot, et même plutôt pacifiste, mais qui traîne une poisse tenace, même lorsque les choses semblent s'arranger pour lui. Ce qui ne semble pas d'ailleurs entamer sa naïveté (peinte sur sa figure, il garde l'apparence d'un grand gamin même à 25 ans), et malgré le sort, il semble continuer à penser que les gens sont par défaut plutôt honnêtes... ce qui n'est évidemment pas le cas dans un monde ou le chacun pour soi règne en maître.

Alors voilà, j'ai beaucoup apprécié cette BD réaliste d'un seul tome, avec son antihéros à la fois candide et fataliste, son scénario classique,- qui finit quand même de manière très cynique- mais qui rend hommage de belle façon à tout un genre. Je n'ai pas encore parlé des graphismes: ils sont superbes, tout en aquarelle et en nuances de bruns, a l'exception des doubles pages somptueuses ( des toiles à l'origine, on voit bien la texture) qui séparent les différentes parties de l'histoire.

J'ai aussi bien apprécié l'extrait de synopsis en fin de volume, qui détaille la vision du scénariste de manière très cinématographique. La notice biographique nous indique d'ailleurs que M. van Hamme travaille également comme scénariste au cinéma, ça ne m'étonne pas du tout.

Une très bonne première découverte donc.
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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Western remporte la manche

En 2001, sortaient deux albums dans le genre western.
Et alors, me direz-vous ? le hasard, sans doute.
Certes.
Mais quand même : le "Bouncer" de Jodorowsky et Boucq et le héros de "Western" de van Hamme et Rosinski, étaient tous les deux manchots, ce qui n'est pas si commun chez les héros de BD...
Peu importe.
"Western" est un one-shot qui bénéficie du talent conjugué des auteurs de Thorgal.
Rosinsky propose un dessin à l'aquarelle, d'une élégance et d'une précision à tomber, magnifiant le sépia, le ponctuant simplement de taches rouges quand la violence surgit. Cinq double-page achèvent de renvoyer à leurs études, la majorité de ceux qui encombrent les rayons des librairies.
Van Hamme, fait du van Hamme. L'histoire est habile, carrée, trop peut-être. La fin en forme de coup de théâtre est relativement prévisible.
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Très bon western que ce "Western", aux bases solides qui balaye la plupart des thématiques du genre pour une histoire qui se tient franchement bien.

C'est une bonne idée, que Van Hamme exploite d'une très bonne façon. D'un début explosif qui met en scène la violence du monde de l'Ouest qui se "civilise" jusqu'à la fin dans un ranch tout à fait classique. C'est rempli de personnages qu'on a déjà vu mille fois mais qui sont employés de façon efficace, avec une intrigue qui m'a tenu tout du long. Ce n'est ni le suspens insoutenable ni l'absence de scénario, c'est surtout une histoire a retournements qui se laisse lire agréablement et demande un certain lâcher-prise. Comme un bon film blockbuster, quoi.

Le dessin est excellent, mention spécial à toutes ces pages en pleine planches qui peignent des paysages, harmonisés avec l'histoire afin de nous plonger dans l'ambiance de ces cadres. C'est magnifique, très bonne idée et Rosinki s'est fait plaisir dans les décors, ça se sent. Rien que pour les visuels la BD vaut le coup d'oeil.
Mais c'est aussi une histoire très agréable à suivre et qui m'a surprise dans les dénouements. J'ai adoré la façon dont tout est conduit jusqu'à cette fin qui est cruelle, comme Van Hamme sait si bien le faire. Une lecture que je recommande !
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Apparemment, dans la collection cow-boys de mai/juin 2001 les manchots ont connu un sacré succès avec la sortie du premier tome de "Bouncer" et de ce one-shot "Western". Et si le Bouncer n'était pas né sous une bonne étoile, Nate Chisum, le cow-boy manchot de ce western, n'est pas non plus un grand veinard !

Le scénario de van Hamme est excellent. Tout en jouant sur l'identité du personnage principal (comme il a su le faire dans la série "XIII"), Van Hamme va faire déferler un destin impitoyable sur la vie de se dernier. Tout en reprenant les thèmes classiques du western (shérif malhonnête, attaques de banques, outlaws, vengeances, ranchs, etc.), Van Hamme va jouer avec les caprices du destin pour nous servir une histoire cohérente, imprévisible et pleine de rebondissements. Tout comme dans "SOS Bonheur", "Le Grand Pouvoir du Chninkel" ou "Histoire sans Héros" c'est du grand Van Hamme au scénario.

Quant à Rosinski, on reconnaît son trait caractéristique et on sent qu'il a pris plaisir à se lancer dans ce nouveau genre. Il nous livre un décor poussiéreux, teinté de gris, ocre et brun, et 5 doubles pages en peintures magnifiques.

Western raconte l'histoire d'une arnaque de 1.000 dollars qui tourne mal pour tout le monde, sauf pour le lecteur, qui lui se voit servir un excellent Far West poussiéreux avec un anti-héros victime de l'ironie du sort.
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Dans le Wyoming, un jeune garçon du nom de Nate Chisum tue deux hommes pour défendre sa vie. Parmi eux, Ambrosius van Deer, propriétaire d'un grand ranch dans le Kansas, était venu retrouver le fils de son frère, massacré avec sa famille par des Indiens. Double méprise pour le lecteur : Nate ne fait que jouer le rôle du neveu retrouvé pour que son frère, Jess, touche la prime promise par le rancher tandis qu'Ambrosius van Deer désire simplement garantir son héritage en tuant son neveu.

En sortant de la cabane où il a tué van Deer, Nate croise la fille de celui-ci, Kate. Puis s'en va vivre une vie de misères, manchot car la gangrène menaçait son bras blessé, errant dans les grands espaces des plaines américaines. Dix ans après cet épisode, Nate revient dans le Kansas. Il veut y trouver du travail mais, surtout, y mettre à exécution un plan. Un plan qui, à coup sûr, lui permettrait de vivre vraiment. Mais la certitude, dans le far west, n'est qu'un mirage. Nate, qui devient agent de sécurité de la banque de Wichita, pensera un temps être parvenu au paradis avant d'en être chassé par les coups de feu de l'enfer.

Annonçant la couleur, le titre de l'album promet des saloons, de la poussière, des histoires de cow-boy et d'Indiens. Et certes, ce qu'il promet, il le donne, tout en y insérant un drame qui a pour ressorts l'identité et l'amour. A côté de la figure attachante de Nate apparaissent d'autres, plus habituelles dans le western : les hors-la-loi, la jeune et jolie propriétaire terrienne, ses regulators qui sont de vrais tueurs professionnels chargés de protéger la propriété, le shérif dont on comprend vite que les intérêts ne sont pas que ceux de la communauté. le rythme maîtrisé de la narration permet une diffusion continue d'informations utiles à la compréhension de l'histoire.

Quant aux planches, elles révèlent un dessin aux couleurs sobres, parfois presque effacées, au trait vif et vivant et, surtout, visible. Un bon moment de lecture, en somme, puisque l'histoire jouit autant d'un scénario solide que d'une ambiance bien marquée qui fleure bon le sang chaud et le sable brûlant. Pour combler le lecteur, il a été ajouté à l'album les premières pages du scénario transmises par Jean van Hamme à Grzegorz Rosinski. de quoi s'intéresser, aussi, à la conception d'une bande-dessinée.
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Un vrai bijou de graphisme. Quant à l'histoire...on pénètre complètement dans l'univers de l'Ouest américain de la fin du 19ème. Quel plaisir de lecture!
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A l'époque, j'avais mis 4 étoiles. En relisant, je n'y vois qu'une purge scénaristique. C'est long, lent, bavard, d'une facilité confondante... les coïncidences sont trop grosses, les péripéties trop prévisibles... graphiquement, c'est assez laid à cause d'un choix chromatique brunache et palichon.
Si les auteurs avaient pris le temps de développer leur histoire sur 2 à 4 tomes, ils auraient eu le temps d'installer une intrigue, de laisser les événements se dérouler naturellement. Les coïncidenceset les gros mcGuffin ne sont pas désagréables lorsqu'ils sont utilisés avec talent. Ramassé sur un tome (allongé artificiellement par des doubles pages décoratives mais sans guère d'intérêt), tout se déroule au pas de charge, porté par une voix off envahissante et insupportable. Les rebondissements s'empilent les uns sur les autres, sans l'ombre d'un fil narratif clair avant que le twist final ne tombe comme un cheveu dans la soupe, inutile, grossier, ridicule. En fait, je trouve tout cela simpliste et naïf.
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J'ai beaucoup aimé cette lecture, je l'ai lu d'une traite tant le scénario m'a tenu en haleine et les dessins ont vraiment accroché mes yeux.
Et que dire des doubles pages, simplement sublimes.
J'aime quand le hasard permet d'aussi belles rencontres avec les livres!
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Western prend place dans la seconde moitié du XIXe entre le Wyoming et le Kansas. A une époque où le chemin de fer s'installe, où l'on recherche morts ou vifs les « outlaws », où les Indiens commencent à être parquer dans les réserves des « Badlands » (ce qui est assez drôle car ce contexte fait écho au roman que je lis actuellement, La dernière frontière d'Howard Fast).
C'est une histoire de filiation, de famille et d'héritage. Une histoire de cupidité, de jalousie et de vengeance. Un véritable western comme on l'attend au titre : une fine gâchette (manchotte), un ranch, des bandits, des meurtres et des complots.

Le travail de Rosinski colle très bien avec l'histoire, les tons bruns, jaunes, gris ou noirs dominent dans une histoire où pèsent les secrets et plane l'ombre de la mort. Cependant, malgré ce scénario qui se veut effrayant, tragique, je n'ai pas ressenti ce genre d'émotions.

C'est un divertissement correct – pas un mauvais moment, pas de grands souvenirs – même si cette BD n'a rien d'exceptionnel dans la narration ou dans l'illustration. Quoique… Au sujet de l'illustration, je dois nuancer. L'originalité de la BD est de présenter cinq double pages, cinq tableaux. Ces peintures sur lesquelles on tombe avec surprise nous plonge réellement dans un paysage, dans une ambiance, dans une scène de vie

Je n'ai pas grand-chose à en dire, ce n'est pas le genre de bande dessinée qui me touche et elle ne marquera pas ma mémoire pour longtemps.
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J'ai longuement hésité avant d'emprunter cette BD mais comme c'est un emprunt en médiathèque, je me suis dit que je n'avais rien à perdre à lui laisser sa chance. J'avoue être très dubitative. Les dessins sont très beaux et reflète bien l'idée des westerns qu'on a pu voir dans les films anciens. Ils sont en couleurs et les couleurs sont très belles. Juste un regret : c'est quoi les dessins pour symboliser le sang? C'est pas trop crédible. M'enfin, ambiance western jusqu'au bout.


On lit comme un journal intime. Celui de Nate Chisum. Un jeune homme dont le destin va se jouer de lui jusqu'au bout. Il n'aura pas beaucoup de chance même en devinant ce qu'il va se passer. C'est d'autant plus cruel lorsqu'on apprend la vérité.


En bref, cette BD m'a fait passé un moment agréable mais sans plus. Je pense que je l'oublierais rapidement.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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