Léa Martin, seize ans, est une grande perche d'"un mètre soixante-dix-neuf" qui excelle au basket. Elle est, de loin, la meilleure de son équipe mixte. Une passion qui lui vient de son père, ancien joueur, qui est aussi son entraîneur. D'ailleurs, elle partage bien plus avec celui-ci, qu'avec sa mère ou sa soeur cadette, Anaïs, avec qui elle n'a plus vraiment d'affinités. Depuis gamine, Léa s'est fixée comme objectif d'entrer à l'INSEP (l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance) et qui sait, peut-être ensuite à la NBA. Elle a toutes les qualités requises pour cela ! Hélas, une fausse note va s'inviter dans la partition mélodieuse de sa vie, entraînant alors "un imprévisible chaos".
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Ce roman débute de la plus douce des façons. Nous découvrons la vie de Léa, voguant entre sa famille, ses amis, son lycée et son équipe de basket. Une vie sans accroches, qui semble remplie de bons moments, de succès et de joie. Une vie d'adolescente ordinaire. La jeune fille est secrètement amoureuse de Nico, un garçon qui se trouve être "l'incarnation absolue de la perfection". Elle ne supporte pas sa petite soeur, avec qui elle a une "totale absence de points communs", et peut compter sur sa meilleure amie Amel pour la soutenir en toutes circonstances. Ce "1er quart temps" instaure le décor, et d'emblée un lien se crée avec tous les personnages. J'ai immédiatement aimé Léa, son humour, son caractère, sa confiance et sa légèreté. J'ai trouvé son comportement d'adolescente assez crédible, notamment sa relation avec les différents membres de sa famille. Cette première partie du récit m'a fait l'effet d'une bulle lisse et parfaite, comme protégée du monde extérieur. Alors quand la bulle éclate et que la réalité s'infiltre, la chute est d'autant plus vertigineuse. Mais quand le monde s'effondre sous nos pieds, comment faire pour continuer ? Où puiser les ressources et l'envie nécessaires pour avancer ?
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J'ai beaucoup aimé la subtilité avec laquelle
Marie Vareille évoque les sujets les plus délicats, sans jamais sombrer dans le mélodrame. En ce sens, la construction du roman sert à merveille le propos, jouant sur plusieurs registres très significatifs. On assiste à l'évolution de Léa, à sa façon d'affronter la réalité mais aussi la vie. Une vie qu'on ne choisit pas toujours. Sa rencontre avec Anthony, qui n'a pas bénéficié des mêmes "chances" de départ, va lui apporter beaucoup. Un personnage qui m'a bien plu, autant pour sa maturité, que pour sa patience et son absence de jugement. L'impression de paix qui se dégage du jeune homme, malgré tous les aléas qu'il peut connaître, m'a bouleversée. Je suis également restée admirative face à l'attitude de cette "petite" soeur, qui a tout d'une "grande". Si toutes deux ont une manière bien différente d'affronter les épreuves, elles portent néanmoins la même peur et la même douleur.
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Malgré les thématiques abordées, ce roman a été véritablement rafraîchissant. J'ai été conquise par la plume, par les mots, par la justesse des sentiments. Je suis passée par tout un panel d'émotions, les yeux embués de larmes parfois, mais très souvent le sourire aux lèvres.
le syndrome du spaghetti est une belle histoire, de celles qui vous redonnent force et courage, de celles qui laissent dans leur sillage un parfum de bonheur et d'espoir.
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Caroline - le murmure des âmes livres