AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 5228 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Et allez, premier roman avec Adamsberg depuis que j'ai commencé à relire tous les Vargas.
Et encore une fois, un bouquin que j'avais adoré me déplait, sans que la qualité de l'écriture (très belle) ni du scénario (plutôt maitrisé) ni même l'enquête (tirée par les cheveux, mais agréable) ne soit en cause, mais purement le caractère des personnages et les valeurs exprimées dans le bouquin.
Vargas écrit ces héros en les rendant pailleté et poétiques, pour nous faire oublier qu'ils sont cons, irresponsables ou égoïstes, pour « illuminer leur humanité ». Enfin, elle paillette surtout Adamsberg, hein, je trouve Danglard, Mathilde, Charles, vachement moins montés en mayonnaise (et je vous parle même pas des autres, les voisines ou les collègues, ceux-là, on peut s'essuyer les pieds dessus sans soucis).. Et autant a 20 ans, ça passait crème, je trouvais cela même formidable, ces humains exceptionnels et uniques, autant maintenant, je supporte plus.
Camille signale le retour de la Femme Éternelle, ROULAGE D'YEUX, qui vacille parce qu'elle doit être fragile pour être désirable, qui a le futile aux lèvres et le grave au front qui font des boucles en huit sur son visage (ça veut dire quoi au juste ?) mais elle ne sert pas a grande chose. Mathilde, Charles et Danglard sont bien plus chouettes au final.
Adamsberg. Je l'adorais, j'aimais son côté Grand Incompris, Pelleteux de Nuages, cette façon d'être à côté, décalé, poétique, sylvestre. Maintenant ? Déjà, utiliser« sylvestre » dans ce contexte, c'est un effet de style pour ajouter de la mystique au personnage, rien de plus, parce que cela ne veut pas dire grand-chose de concret. Et ensuite, nom d'un chien, les paragraphes qui expliquent a quel point cet homme est Exceptionnel durent des plombes, et vas-y qu'on en fait des caisses dans la description méliorative, qu'on nous rajoute des couches d'envolée lyriques, des farandoles de paraboles, de métaphores et de parallèles qui visent à nous en mettre plein la vue. Bien fait, ceci dit, hein, très bien écrites, les farandoles. Adamsberg a été créé par Dieu le Père, avec les fonds de tiroirs, qui en a fait un être d'exception, bla bla bla.
En vrai, Adamsberg, c'est le Ken de Vargas, son Homme Idéal, sa Mary Sue avec super pouvoirs. On nous explique que c'est un petit héro tragique, déçu sans cesse par l'humanité, si banale et prévisible, tandis que lui flotte tel un enfant sylvestre qui séduit tout le monde ROULAGE D'YEUX ROULAGE D'YEUX, et qu'il « voit » la cruauté suinter, et donc reconnait les assassins. MAIS BIEN SÛR. C'est dangereux, cette idée, chez un flic, non ?? Mais Danglard passe pour un con bouché auprès du lecteur quand il le dit, il devrait avoir la foi en Saint Adamsberg. Et ce pauvre chouchou se tape tout le voisinage et brise des coeurs a tout va, mais reste innocent comme un agneau, et amoureux de sa petite chérie, donc il peut bien maltraiter Christiane, on s'en fout, c'est une conne avec trois idées pivots.
Sa relation avec Camille !!!! A 20 ans, j'étais passionnée, admirative, jalouse ! Quelle amour pour elle, qui défie le temps, la distance, et reste aussi fort qu'au premier jour mais n'exige rien ! Quel Homme, qui tremble quand il rêve qu'elle est morte quelque part, qui la poursuit dans le train, veut la revoir une heure avant de crever, la petite chérie ! Aujourd'hui, rien que ce surnom « la petite chérie » me fait grincer des dents. Et sa comédie ridicule, là, parce que d'un coup il croit qu'elle serait morte : ce gros guignol se raconte des histoires sur la vie d'une fille qu'il a cassée 9 ans plus tôt ? La belle affaire. Et on ajoute évidemment une vraie scène de romance des années 90 : ouai il faut se souvenir qu'à l'époque, un mec qui insiste, qui pousse et qui force, on trouvait ca sexy et personne se posait de question. Indiana Jones, Ian Solo et tous les copains, vous connaissez. Tout ça pour ne pas avoir le début de l'ombre d'une conversation avec elle (visiblement sa vie, ses opinions, on s'en tape) la culbuter pendant 2 heures dans un train, et se séparer en en faisant des caisses dans le tragique des amants maudits. Non, gars, vous êtes pas des amants maudits : t'es un gros nombriliste que cette nana a carrément fuit a l'autre bout de la terre après que tu l'ai cassée en deux, et tu viens juste d'abuser de ton pouvoir de flic pour l'approcher alors qu'elle t'as dit qu'elle ne voulait pas te voir. Et en plus, comme je me souviens de la suite, ça m'agace encore plus. Tout ça pour ça. Franchement, Camille, t'aurais mieux fait de le foutre hors du train à coups de pied dans le fondement, encore heureux que tu es devenue Camarade et indifférente plus tard, au final, c'est toi qui a gagné (mais pas avant d'en avoir sacrément bavé).
Ah non vraiment, cette exaltation du « héros de base » des années 90, égoïste, forceur, irresponsable, mais irrésistible et poétique, ça ne me fait plus rêver du tout, peu importe la dose de paillettes et d'ampoulades littéraires que Vargas ajoute dessus.
J'arrête la relecture, je jette l'éponge, je laisse Adamsberg dans l'ombre de ma mémoire d'ado ou il était si bien, parce que je sais déjà la suite : je vais râler et m'agacer contre ce héros qui me sort par les trous de nez. A un moment, faut pas être maso : si ça te plait pas, ne lis pas.
Je passe chez Pratchett, voilà.
Commenter  J’apprécie          92
Relecture de cette série qui ne m'avait pas convaincue quand je l'avais découverte. J'ai décidé de relire les tomes dans l'ordre, pensant que ça allait mieux m'attacher aux personnages et à leur évolution mais non ça ne le fait toujours pas. de tous les tomes que j'ai lu, pour l'instant, seul l'homme à l'envers a réellement retenu mon attention. Et celui-ci est celui que j'aime le moins. L'absence de chapitrage, le manque de rythme dans l'enquête et les personnages tout autant névrosés que le tueur, les dialogues creux et vides de sens, font que je n'adhère vraiment pas à l'histoire. Comme je suis quelqu'un de tenace, je vais relire les autres tomes présents dans ma PAL, mais je ne chercherai sûrement pas les suivants.
Commenter  J’apprécie          96
Je ne connaissais Fred Vargas que de nom avant de lire ce roman.
Le style est agréable, la description des personnages bien travaillée, mais c'est à peu près tout. Aucun suspens, pas d'action... On s'ennuie en lisant ce policier qui n'avance pas. de plus, certains protagonistes sont tellement atypiques qu'on n'imagine pas instant qu'ils puissent exister.
Je ne suis pas sûr de lire un autre roman de cette auteure.
Commenter  J’apprécie          90
C'est l'auteur du mois en mauvais genre et ma mère a toute la série alors c'était l'occasion d'avoir une lecture dont on peut discuter. J'ai moyennement apprécié le style et je ne suis pas sûre du tout de lire un autre volume de la série. Ca se lit facilement malgré l'absence de chapitres, les changements de point de vue sont bien délimités et c'est fascinant de se replonger dans l'ambiance du début des années 90 mais...

Tout d'abord, c'est très lent. le roman fait à peine 200 pages et il en faut 25 avant qu'on entende parler de l'enquête. Encore plus avant qu'il n'y ait un cadavre. le rythme de l'enquête aussi : on n'a rien, pas ou peu d'indices à se mettre sous la dent parce que l'auteur refuse de les révéler (on sait exactement quand le commissaire les obtient).

Les personnages sont intéressants mais ils ne m'ont pas marqué comme étant des individus. En fait, j'ai eu l'impression que Mathilde, Danglard, Adamsberg et Reyer ne sont que quatre manifestations d'un même individu. C'est probablement du au style d'écriture ou au fait qu'ils sont tous cynique, à part Adamsberg dont la personnalité se résume à être lent et fou amoureux de Camille.
Commenter  J’apprécie          74
Dans ce livre, j'ai bien aimé le commissaire Adamsberg et son côté à contre courant un peu à la "Columbo". Dommage qu'il n existe pas en vrai!. Concernant l'intrigue, je me suis un peu perdue dans les détails liés à la découverte des cercles mais il y a du suspense jusqu'au bout, même si le mobile du crime est un peu tiré par les cheveux à mon goût...
Bref, j'ai été contente de retrouver la pâte de Fred Vargas, ses personnages et la complexité de ses chutes! Mais j'ai été un peu déçue par l'intrigue.
Commenter  J’apprécie          70
Habituellement, je ne lis pas de polar ; le policier est un genre auquel je suis hermétique, bien malgré moi. J'ai essayé plusieurs fois de me mettre dedans avec quelques titres qui se comptent sur les doigts d'une main, mais en vain ; je n'ai pas pu aller au bout. Pourtant, Fred Vargas a l'air de faire pencher la balance et j'ai alors entamé ce mois-ci ce qui semble être une initiation au roman noir avec son Homme aux cercles bleus… Si j'ai bien tout compris, L'homme aux cercles bleus est la toute première aventure de Jean-Baptiste Adamsberg, personnage récurent dans la littérature de l'auteure. Enfin, la toute première enquête plutôt, car Adamsberg est flic. Ne me demandez pas son grade car je n'ai jamais compris les différentes positions d'un individu au sein d'un poste de police et je suis alors incapable de vous dire si notre héros est inspecteur, officier, détective et j'en passe ; c'est une information que mon cerveau n'a pas su imprimer. le plus important ici, c'est qu'il va être catapulté dans un Paris tel que nous le connaissons, dans des décors alors plutôt familiers et donc agréables à lire sans que ceux-ci ne soient cependant trop décrits. Car Fred Vargas ne s'encombre pas de descriptions. Décrire la tenue de notre héros, son petit-déjeuner du matin, le temps qu'il fait alors qu'il retrouve un énième cercle dans les rues de Paris, sa routine, ses goûts, son appartement… Très peu pour Fred Vargas qui va alors droit au but sans pour autant déstabiliser le lecteur ni déshumaniser ses personnages. En effet, on le verra par-ci par-là lorsqu'elle abordera à quelques reprises seulement le passé amoureux de son personnage principal ; elle conclura même son roman sur une touche pleine de sensibilité, loin des tumultes de la capitale et loin de ceux d'une enquête qui se termine d'une façon qu'on n'aura pas devinée.

Adamsberg est un personnage discret, un « flic moitié étrange moitié enchanteur » qui est quelque peu difficile à cerner. Il ne dit peut être pas grand chose, mais il n'en pense pas moins. C'est à se demander s'il ne parvient pas à résoudre l'énigme bien plus vite que ne le font ses collègues ou le lecteur. Derrière son caractère taciturne se cache ce qui a tout l'air d'être un don pour la déduction. Adamsberg mentaliste ? Devin ? On ne doutera pas que son expérience lui permettra alors dans le roman de résoudre une enquête plutôt facilement tout en faisant durer le suspense pour nous surprendre jusqu'à la dernière page.

L'auteure sait entourer le lecteur de personnages plaisants. A l'image des descriptions très limitées qui ne vont jamais alourdir le texte et permettre à l'action de se dérouler sans accro ni baisse de rythme, les personnages sont peu nombreux mais suffisants. Comme dans une pièce de théâtre, chacun va y trouver sa place. le casting limité est très agréable et permet alors de se souvenir de chacun des protagonistes qui va apporter sa pierre à l'édifice. le tout forme un roman léger dans sa forme mais profond dans l'enquête et l'intrigue qui s'engagent dès les premières pages. Celles-ci m'ont d'ailleurs quelque peu déstabilisée au départ, avec son long dialogue digne, elle aussi, d'une pièce de théâtre qui prend ensuite parfois, au fil des pages, des allures de théâtre burlesque ou loufoque (avec, notamment, les enfants de Danglard qui ont tout de petits génies qui débattent de l'enquête sur laquelle travaille leur père avec tout ce qu'il faut d'inspecteurs en herbe plus intelligents encore que vous et moi.) Vous l'aurez deviner, L'homme au cercles bleus sait même faire dans l'humour.

J'accorde ★ ★ ★ ☆ ☆ à L'homme aux cercles bleus. Je me suis lancée dans la lecture de ce polar sans trop y croire grâce à une amie qui me conseillait de le lire depuis plusieurs mois. Contre toute attente, j'ai adoré suivre cette première enquête d'Adamsberg dans notre capitale dont le récit court, bien ficelé et dont l'écriture n'est pas mauvaise malgré un style sans encombre ni fioriture, a su me passionner du début jusqu'à la fin. Pour autant, ce roman ne me fera pas entamer une belle histoire d'amour avec le polar car il aurait fallu pour ça m'étonner encore plus et avoir une écriture plus consistante. Mais c'est avec plaisir que je lirai, sans aucun doute, une nouvelle aventure du héros de Fred Vargas.
Lien : https://lirecestboireetmange..
Commenter  J’apprécie          72
Premier roman lu de Fred Vargas et j'ignore si je la lirais de nouveau car je n'ai pas vraiment accroché avec L'homme aux cercles bleus.
Je l'ai lu il y a peu et pourtant je n'en garde déjà pas un grand souvenir !
L'histoire ne m'a pas captivé, je n'ai pas réellement apprécié les personnages, et j'ai trouvé l'ensemble très moyen.
J'ai tellement entendu parler de l'auteure que j'ai été déçue de ne pas apprécier plus ce roman, à qui je mets seulement trois étoiles.
Commenter  J’apprécie          71
Je suis d'accord avec certaines des critiques précédentes : si j'avais commencé par ce livre-ci de Fred Vargas il n'est pas certain que j'eusse continué. Il est beaucoup moins subtil et abouti que ceux que j'ai lus précédemment.Le lire à ce stade est plutôt comme de voir un prequel au cinéma, ou un "origines de". Ce livre nous apprend à mieux cerner Adamsberg et ses comparses. Et, reconnaissons-le, Vargas analyse et présente finement son personnage. Ce faisant, je me l'imagine beaucoup mieux, un peu comme Maigret ou Sherlock Holmes, des grandes figures.L'intrigue est correcte, pas phénoménale ni extrêmement prenante ou surprenante.A lire pour les aficionados.A priori plutôt à lire a posteriori d'autres opus.
Commenter  J’apprécie          62

À Paris, une nouvelle forme d'art fait son apparition: quelqu'un dessine des cercles bleus au centre desquels se trouvent des objets abandonnés, laissés pour compte sur le bitume, accompagnés d'une phrase mystérieuse « Victor mauvais sort, que fais-tu dehors? » .
Rien de bien intéressant pour la police. Mais c'est sans compter sur le commissaire Adamsberg qui s'y intéresse de près, il semblerait que le phénomène va s'amplifier, jusqu'à y retrouver un cadavre, un mauvais pressentiment.
Ce roman de Fred Vargas n'est, selon moi, pas son meilleur.
Je l'ai trouvé assez long, l'histoire n'est pas très prenante, et certaines questions restent en suspens. J'ai trouvé le dénouement tarabiscoté, s'en est même drôle ! C'était peut-être l'effet recherché.
Ne lisant pas ses romans dans l'ordre de parution, j'aime toujours découvrir le passé de Jean-Baptiste Adamsberg et de son équipier Danglard. J'ai enfin pu rencontrer la Reine Mathilde, dont l'auteure parle souvent dans ses livres, et ce fut un plaisir!
Avis donc mitigé pour ce livre, bien qu'il soit indispensable à la compréhension de certaines références dans les autres romans.
Commenter  J’apprécie          60
L'homme aux cercles bleus n'est pas le premier de la série des Adamsberg que je lis, j'ai été nettement plus emballée par Sous les bois éternels et les vents de Neptune.
Les personnages farfelus sont déjà bien là, Adamsberg flottant et Danglard cherchant le concret, mais il y a beaucoup de bavardages, d'aphorismes, les détails utiles (disons, révélateurs après coup) se perdent dans une marée de futilités qui n'aboutissent vraiment à rien... Heureusement la deuxième moitié du livre nous recentre sur l'histoire principale, et la fin est plutôt réussie avec son rebondissement et le meurtrier qui n'est pas celui que l'on croit (mais qui fait bien partie des personnages présents dans le roman).
On peut remarquer que le coupable ici n'est pas fou ou atteint d'une sorte de démence invisible, comme les coupables des tomes suivants, tous souffrants d'une sorte d'obsession familiale qui les mène au meurtre. Ici, rien de ça et L Histoire n'a que très peu de place dans l'histoire... C'est plutôt la zoologie: entre les poissons de Mathilde Forestier l'océanographe, la lionne pourrie de Charles Reyer, Clémence Valmont la musaraigne "crocidura russula" et la merlette de Castreau le subordonné d'Adamsberg, on ne manque pas d'animaux. Un motif animalier qui va rester dans les prochains romans: il y aura le loup de l'homme à l'envers, les puces de pars vite, le cerf des bois éternels, l'écureuil et sa blonde des vents de Neptune, le chaton des lieux incertains, le pigeon de l'armée furieuse, le chien des temps glaciaires....

Bref ça reste une lecture très honnête, qui comme toujours chez Vargas (ces descriptions si parlantes, si réussies, des personnages) évite les clichés du polar, pose les jalons de l'univers Adamsberg, mais pas à la hauteur des suivants, heureusement débarrassés des scories du premier.
J'hésite entre conseiller de le lire en premier, pour aller du moins bon vers le meilleur, ou le lire après, histoire de ne pas risquer de passer à côté d'une super série en étant déçu dès le début. Je serais curieuse de voir le téléfilm adapté du roman, pour voir les modifications apportées.

Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (18916) Voir plus




{* *}