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3,97

sur 2126 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Toujours à la recherche d'indices improbables, l'ancien flic Louis Kehlweiler - un bel homme à condition de le regarder de près et de face - tombe sur un os. Pas n'importe lequel ni n'importe où, puisqu'il s'agit d'un os humain qu'il découvre dans une crotte de chien sous la grille d'un arbre de la place de la Contrescarpe. Une histoire abracadabrantesque qui va conduire Louis jusqu'en Bretagne, dans le Finistère exactement, à la recherche d'un chien bouffeur d'orteils.

Malgré mon désir de faire une pause dans la lecture des romans de Fred Vargas, j'ai craqué en découvrant celui-là à l'occasion d'un rangement. Et je ne le regrette pas, car dans cet opus Fred Vargas a su se renouveler en mettant en pause le commissaire Adamsberg et son adjoint Danglard au profit d'une galerie de personnages tout aussi charismatiques. Personnages décalés qui constituent souvent, avec les dialogues d'anthologie, toute la saveur des romans de l'auteure archéologue, plus encore peut-être que l'ambiance particulière de ses intrigues tirées par les cheveux. Un excellent moment de lecture.
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Trouvé en poche, je ne connaissais pas ce livre de Fred Vargas. J'ai pourtant lu bon nombre des enquêtes d'Adamsberg. Justement, même s'il est évoqué par l'un des personnages, il n'est pas question de lui ici.

Par contre, j'ai retrouvé avec plaisir deux doux dingues de " Debout les morts", Mathias le spécialiste de la première guerre mondiale et Marc, le médiéviste. Ils vont , chacun à leur manière, aider le personnage principal : Louis Kehlweiler, dit l'allemand car né d'un père allemand et d'une mère française . Encore un être atypique, attachant, enquêtant sur ceux qui échappent à la justice, creusant, fouillant, ramifiant, accompagné de Bufo, son crapaud. Oui, vous avez bien lu...

Et le voilà sur les traces d'un crime maquillé en accident. Grâce à quoi? Juste un bout d'os! Qui l'emmène en Bretagne. Je n'en dirai pas plus.

Comme toujours, les noeuds de l'enquête sont gravement emmêlés, la vraisemblance laisse à désirer. Mais qu'est-ce qu'on aime cet univers déjanté, aux dialogues savoureux, à l'humour grinçant!

Cette fois encore, j'ai passé un excellent moment!
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Entrons dans ce petit café parisien. Marthe, une ancienne prostituée, s'escrime sur une grille de mots croisés et Louis Kehlweiler, ou Ludwig, ou même l'Allemand, tente de ne pas perdre sa boule au flipper. Deux mois qu'il n'était pas venu dans ce café mais là, il se passait sûrement quelque chose de louche au banc 102 et il fallait en informer Marthe. Des bancs de Paris numérotés, et même des arbres, c'est bien plus facile pour ne pas se perdre dans les descriptions alentour afin de les situer. Louis ne travaille plus pour le ministère mais « il n'était pas question d'arrêter le train » donc, en bon artiste des traques de tous genres, il continue de flairer et a besoin d'un peu d'aide de son amie.
Finalement, de retour au banc 102 sous une pluie battante, il avise et s'indigne d'une déjection canine sur la grille de l'arbre avoisinant le banc. le lendemain, pas trop tôt puisqu'il n'est pas matinal, le déluge ayant nettoyé la grille et ce qui la salissait, il ramasse un fragment d'os qui, après étude, ressemblerait bien à un morceau d'une phalange de pied féminin. Il préfère refiler l'affaire initiale à un journaliste et se concentre alors sur ce petit os moitié digéré.

Remonter à un meurtre avec un tel indice, il fallait bien toute l'imagination de Fred Vargas pour en faire une recherche passionnante et hautement récréative. Il vous faudra apprendre la théorie de Louis, celle de la main gauche et de la main droite pour déjà comprendre le titre de l'ouvrage. Et puis, n'oubliez pas un petit pulvérisateur d'eau afin que Bufo, son crapaud de compagnie, ne se dessèche pas dans sa poche ou dans les atmosphères surchauffées. Parce que dès qu'une information est découverte, il faut en référer, avec des mots simples, à Bufo.
« Ce type qui cherchait des meurtriers improbables à partir de n'importe quelle merde de chien ne devait pas tourner plus rond que les autres. »
Précisons alors que les personnages sont légèrement ou complètement décalés, et quel plaisir de lire en eux tout le potentiel créatif et humoristique de Fred Vargas ! En nous faisant partager leurs dadas ainsi que leurs petits soucis personnels, surtout au niveau affectif, l'autrice nous les rend tellement familiers qu'on en oublie presque qu'ils sont fictifs. À côté de Marthe, qui n'arrive jamais à se rappeler de l'Ob pour le caser dans ses mots croisés, de Louis qui, après chaque démarche, demande tout de go une bière, il y a aussi un historien scotché sur le Moyen Âge, spécialiste du seigneur de Puisaye, et un préhistorien calé dans le domaine des fouilles, même sans fouiller.
Donc, avec une telle équipe, après de nombreuses heures à épier tous les sorteurs de chiens autour du banc 102, il ne faut pas s'étonner de dévier vers un petit port breton et sa grève reculée riche en bigorneaux.

Souriez, vous lisez un roman pour vous détendre, et ça fait du bien ce petit moment réjouissant alors que, comme nous le répète Kehlweiler, « le monde est à feu et à sang ».
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Un bon Vargas de derrière les fagots.
A déguster sans modération.
Bien meilleur pour la santé et le portefeuille que des Cohiba Coronas.
Trêve de plaisanterie,.
Comme toujours chez Vargas, tout est finement observé, amené, décrit et écrit.
Du vrai et bon travail d'artisane consciencieuse.
On en redemande !
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J'ai mis longtemps à entrer dans cette histoire. Il faut dire à ma décharge que l'intrigue est longue à se mettre en place. Et peu ragoutante aussi. Il est question d'un os humain trouvé dans une déjection canine sur un trottoir parisien. Voilà de quoi rebuter le délicat.

Mais il n'en faut en revanche pas plus au découvreur du vestige, moins raffiné quant à lui, pour s'en saisir et se perdre en conjectures morbides. Il faut dire que notre homme est un personnage singulier, un tantinet marginal. Évacué du ministère de l'intérieur au sein duquel il a malgré tout conservé d'utiles relations, il a la gouaille généreuse et caustique, servie par un fonds culturel éclectique et ne sépare jamais de son animal favori : un crapaud. Tout cela ne serait qu'extravagance à dessiner un sourire moqueur sur le visage des sceptiques si notre homme ne faisait de cette trouvaille une affaire personnelle commandée par une intuition opiniâtre tournant à l'idée fixe. Il y a du crime dans l'air.

Il ira jusqu'au bout de son obsession qui le conduira jusqu'au bout de la France, en Finistère, pour démêler l'écheveau dont un pit-bull, hargneux comme il se doit, a tiré le fil jusqu'à Paris.

Cet ouvrage donne lieu à des joutes verbales succulentes, placées dans la bouche de personnages taillés à la bonne mesure pour ne pas être qualifiés de communs des mortels. Des tirades qui n'auraient pas rebuté un Cyrano et paraissent toutefois un peu sophistiquées pour être glissées dans une conversation courante entre quelconques. Mais nos protagonistes ne sont-ils pas des insolites de haut vol à la personnalité affirmée dont la vulgarité n'est justement pas leur tasse de thé.

L'énigme ne sera pas aussi simple à élucider que les préliminaires ne le laissent augurer. Il faut alors saluer la prouesse de l'auteure qui à grand renfort de rebondissements bat en brèche les convictions que pourraient se forger les uns et les autres au gré de leur lecture. Jusqu'à voir notre fantasque découvreur de phalange humaine pointer du doigt celui que l'on n'attendait plus.

Belle prouesse que cet imbroglio sophistiqué. On ne le lâche plus après avoir mis un pied dedans, une fois les haut-le-coeur maîtrisés.
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Et bien, moi qui croyait tout connaître de Vargas, je dois dire que j'ai raté quelques épisodes, en particulier celui-là où apparaît Ludwig Kehlweiler dit
« L'Allemand ».
Je ne regrette pas cette rencontre car le personnage est aussi étrange qu'Adamsberg et l'entourage aussi et l'histoire également.
Un très bon moment passé en leur compagnie.
J'ai vérifié, il me manque « Sans feu ni lieu » que je vais me procurer sans tarder.
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« Un peu plus loin sur la droite » est déjà un vieux roman de Fred VARGAS (1996). On y rencontre ‘L'allemand', Kheilweiler, cet ex-flic de l'Intérieur qui surveille le banc 102, partage sa vie intime avec Bufo, son crapaud et rappelle à la vieille Marthe que, pour les cruciverbistes, fleuve de Russie en deux lettres, c'est ‘Ob'…
Son regard aiguisé lui fera découvrir sur la taque de fer, au pied de l'arbre près du dit ‘banc 102', ce qu'il reste d'une crotte de chien délavée par l'averse torrentielle de la nuit. Délicatement ramassée au creux d'une feuille de papier, il ira offrir sa trouvaille aux flics du Ve Arrondissement qui ne croiront jamais à son hypothèse : le petit bout blanc du coeur de la crotte canine est l'os d'une phalange d'un orteil qui fut longtemps rattaché à un corps humain, une femme s'il faut le préciser.
Libre d'agir puisque la police ne veut pas se mobiliser, Kheiweiler peut se lancer à la trace du chien et de son maître.
Il n'en faut pas plus à VARGAS pour nous entraîner de Paris en Bretagne, avec Kheiweiler et son flegme rouleau compresseur, ‘les évangélistes', ses comparses formant un trio improbable d'historiens tous plus décalés l'un que l'autre. On y retrouvera Pauline, l'ex de Kheiweiler, le nouveau compagnon de celle-ci, le rival de ce dernier et le passé de ‘L'allemand' qui remuera les souvenirs de ce dernier sans l'empêcher de suivre sa logique et de mettre la main sur le coupable.
Bref, un VARGAS digne de ce nom, avec toujours l'écriture décalée qui dit le penchant des choses, le côté de guingois de la vie avec des mots nouveaux, poétiques, simples et féroces.
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Un nouvel héros vient de faire son apparition dans l'oeuvre de Fred Vargas : Louis,ou Ludwig, Kehlweiler, né en 1945 d'une mère française et d'un père allemand, ancien du ministère de l'intérieur, toujours à l'affût du grain de sable.
Et ce grain de sable prend la forme d'un petit bout d'os, retrouvé dans des déjections canines. Ce serait sans conséquence si ce n'est que ce petit bout d'os est humain. Louis n'a plus qu'une idée en tête : retrouver à qui il appartient.

Ce que j'aime quand je lis un roman de Fred Vargas, c'est la surprise : l'enquête est souvent farfelue et originale, les personnages atypiques, les dialogues pleins de verve.
On se laisse emmener avec plaisir dans les méandres de l'enquête et on se délecte des échanges entre les personnages.
Un lecture très plaisante.
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Écouter un polar de Fred Vargas lu par Michel Vuillermoz est un plaisir jubilatoire. L'acteur de la Comédie-Française est un lecteur talentueux ce qui n'est pas souvent le cas chez les comédiens qui ne savent pas toujours utiliser leurs qualités oratoires pour lire à haute voix.
Dans "Un peu plus loin sur la droite" de Fred Vargas, il sait faire monter le suspense.
Il nous fait suivre l'enquête menée par Louis Kehlweiler, ex-flic, qui commence par l'observation des crottes de chien place de la Contrescarpe à Paris et qui trouvera son épilogue en Bretagne. Louis est accompagné de personnages attachants comme la vieille Marthe, ex-prostituée rangée des affaires et Marc Vandoosler, jeune historien du moyen-âge.
Dommage qu'il y ait cette histoire de famille en parallèle avec la vengeance du père allemand, qui donne un rôle secondaire à des événements qui ne le sont pas.
Heureusement, il y a le ton Vargas avec une pointe d'humour et des situations gratinées.


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Il fallait le faire. Dérouler le fil d'une enquête policière à partir d'un bout d'os trouvé dans les déjections canines d'un chien en villégiature à Paris. Enjeu réussi. Tout est d'une logique imparable. Quelle imagination. L'enquête était casse-gueule mais elle a parfaitement fonctionné. Et j'adore quand la petite histoire rejoint la grande. Et ce que j'aime nos évangélistes !
En ce moment je me noie dans les histoires et les personnages de Vargas. Et j'avoue que j'aime assez boire la tasse.
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