Quelle belle plume que voilà !
Les contes d'
Emile Verhaeren, errent parfois à la limite du fantastique ou tout du moins de l'insolite, mais sont toujours écrits dans une langue juste et riche d'évocations.
Malédictions intriguantes et tragédies sont les racines de ces
contes de minuit souvent emprunts de christianité, mais point de bigoterie, l'auteur peuple ses pages de figures tragiques et grandioses dans le drame.
Souvent aussi on y voit la mort à l'oeuvre dans ce qu'elle peut avoir de grotesque ou d'insolite.
Par une triste et étrange ironie du sort, Verhaeren connut lui même une fin tragique et stupide ; suite à une bousculade, il fut poussé sous les roues d'un train en gare de Rouen.