Dans ce récit l'autrice nous retrace sa vie de son enfance à sa vie d'adulte. Jusqu'au jour où, à bout, poussée par ses problèmes financiers, elle braque une buraliste pour l'obliger à lui prêter de l'argent.
Si cette histoire révèle un mal être et une réalité sociale indéniable, je n'ai pas aimé le ton employé par l'autrice. Dans les premiers chapitres elle nous explique son geste et son désarroi, puis au fil des pages le récit semble devenir un plaidoyer pour justifier cet acte désespéré.
Le récit est saccadé entre des épisodes de sa vie passée et le moment du procès. le rythme est intéressant, malheureusement l'écriture n'est pas fluide et lourde à lire. Même si j'aurai aimé une écriture plus travaillée, comme pour de nombreuses autobiographies la plume n'est pas ce qu'on vient rechercher.
En revanche, les derniers chapitres sont, à mon sens, moralisateurs et accusateurs d'un système administratif et politique défaillant. Aucune nuance n'est donnée et la lettre ouverte ne laisse aucune place à la culpabilité de l'autrice. Au contraire c'est un cri de désespoir ou elle se présente en porte parole des “oubliés de la société”.
Si je suis de toute empathie avec l'autrice, je ne cautionne pas le fait de rejeter ses fautes sur un système auquel on adhère pas. Je n'aime pas les généralités et cette dernière partie me chagrine.
Commenter  J’apprécie         00