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Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782757803905
736 pages
Points (27/03/2008)
4.1/5   41 notes
Résumé :
Julien est cet empereur que l'histoire connaît sous le nom de Julien l'Apostat (331-363). Neveu de l'empereur Constantin, élevé dans la religion chrétienne mais très tôt attiré par l'hellénisme, il tenta de restaurer le paganisme.
Gore Vidal, par le biais de mémoires apocryphes, nous raconte l'exceptionnel destin de cet empereur de trente ans. Grâce à la complicité qui le lie à son héros, il retrouve les cheminements de sa pensée et de sa sensibilité, et rend... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Roman historique, biographie de l'empereur Julien qui rétablit le culte hellène des Dieux multiples, cet ouvrage est, à la lecture, un peu longuet et on sent bien que l'auteur se fait plaisir en inventant des situations et des dialogues qui, finalement, n'engagent que lui.
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Julien l'apostat, empereur romain ! Gore Vidal nous raconte la vie de cet homme dans ce roman historique plein d'entrain... l'écriture est vive et ne laisse pas de place à l'ennui... philosophe, César puis Auguste , Julien est le dernier souverain païen de l'Empire romain et toute son entreprise vise à rétablir cette religion. Les frontières sont menacés et il multiplie les combats pour les rétablir jusqu'à l'expédition de Perse qui lui sera finalement fatale...Une vie riche qui méritait bien un tel roman épique !
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Julien est le neveu de l'empereur Constance. La religion des empereurs romains est, depuis la conversion de Constantin, le christianisme, et Julien est élevé ou plutôt, éduqué dans cette idéologie, qu'il déteste très vite. Son père a été tué par Constance, soucieux de ne pas se voir opposer la légitimité, mais Julien et son demi-frère Gallus sont épargnés à cause de leur jeune âge. Gallus se fera vite champion de la religion chrétienne, par opportunisme car il est cruel et débauché et son règne en tant que César est une catastrophe.

Au grand dam de Julien, qui se serait bien vu étudiant à vie à Athènes ou Antioche, ne serait-ce que pour être sûr de sa liberté de penser et de sa survie, tout court, Constance semble avoir des projets pour lui. Il est expédié en Gaule en tant que César. Malentendu : Constance entendait y envoyer un homme de paille, Julien croit qu'on attend de lui d'y faire ses preuves en tant qu'homme d'armée... que César, en somme ! Et finalement, sapant le travail des espions, court-circuitant préfets et généraux, Julien fait valoir ses qualités militaires. Quand il est proclamé Auguste par son armée, sans l'avoir cherché, au moment où Constance cherche à la disperser, justement pour éviter cette situation, il doit faire un choix... Devenir empereur serait un moyen inespéré de mettre un coup de frein au christianisme et réhabiliter le culte des dieux "païens" (je mets cette appellation entre guillemets, car c'est un nom donné par les chrétiens ; les "païens", eux, préfèrent le terme "hellénisme" pour parler du polythéisme gréco-romain).

Cf. mon avis sur mon blog :
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Une roman historique sous forme de fausse autobiographie qui nous permet de vivre avec une infinité de détails pratiques et intellectuels la jeunesse, l'ascension, et la mort de Flavius Claudius Julianus plus connu sous le nom l'Empereur Julien l'Apostat selon la tradition chrétienne. Il doit son surnom à sa tentative de restaurer la religion antique dans l'empire romain, alors qu'il avait été élevé dans la religion chrétienne.
Beaucoup d'intelligence et de sensibilité dans ces pages toutefois un peu nombreuses.
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mérite d'être lu.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
La véritable histoire de la vie du Galiléen a disparu. Mais j'ai passé des moments bien intéressants à tenter de la reconstituer. Il y a trente ans encore, les archives de Rome renfermaient un certain nombre de rapports de contemporains sur sa vie. Ils ont depuis lors disparu, détruits sur l’ordre de Constantin. C’est bien entendu une vieille et amère plaisanterie que le Nazaréen lui-même n’était pas chrétien. Il était autre chose. J’ai discuté avec des amateurs d’antiquités qui connaissaient l’existence du dossier dans les archives ; plusieurs l’avaient lu ou bien connaissaient des gens qui l’avaient lu. Jésus tout bonnement un prêtre juif réformateurs, exclusif comme tous les Juifs, et qui ne s’intéressait pas à faire du prosélytisme en dehors du petit monde des Juifs. Ses ennuis avec Rome n’étaient pas d’ordre religieux (quand Rome a-t-elle jamais persécuté personne pour ses opinions religieuses ?) mais politiques. Ce Jésus se prenait pour le messie. Or le messie est une sorte de héros juif qui, selon la légende, établira un jour un empire juif avant la fin du monde. Il n’est certainement pas un dieu, encore moins le fils du Dieu Unique. Le messie a donné lieu à bien des prophéties juives et Jésus s’est soigneusement comporté suivant les exigences de ces prophéties afin d’être sûr de ressembler à ce héros (le messie entrerait à Jérusalem monté sur un âne ; c’est ce qu’il fit, et cætera). Mais l’entreprise tourna mal. Le peuple ne le soutint pas. Son dieu l’abandonna. Il eut alors recours à la violence. Avec l’aide d’une importante troupe de rebelles, il s’empara du temple, en annonçant qu’il était venu avec une épée. Ce que son dieu ne voulait pas faire pour lui, il devrait le faire lui-même. Si bien qu’à la fin il n’était ni un dieu ni même le messie juif, mais un rebelle qui tenta de se faire proclamer roi des Juifs. Et, de façon parfaitement justifiée, notre gouverneur le fit exécuter.

Il ne nous faut jamais oublier que, selon sa propre expression, Jésus était un Juif qui croyait à la Loi de Moïse. Cela signifie qu’il ne pouvait être le fils de Dieu (le blasphème le plus absolu), encore moins Dieu en personne, provisoirement descendu sur terre. Il n’y a rien dans le livre des Juifs qui nous prépare à un lien de parenté entre un messie et Jéhovah. (pp. 486-487)
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Si Julien avait été ce qu'il croyait être - un philosophe dans la tradition de Platon -, on aurait pu comprendre son aversion à l'égard des absurdités du christianisme. [...] Mais, en fin de compte, Julien se préoccupait de l'idée de l'immortalité personnelle, la seule obsession que les chrétiens partagent avec ceux qui sont attirés vers les vieux cultes à mystères.
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Les prédications morales du Galiléen, encore que souvent notées de façon incohérente, échappent à toute critique. Il prêche l’honnêteté, la sobriété, la bonté et une sorte d’ascétisme. Autrement dit, il était un rabbin juif très ordinaire, avec des tendances au pharisaïsme. Il rappelle grossièrement Marc Aurèle. Comparé à Platon ou Aristote, ce n’est qu’un enfant.

C’est le miracle de notre époque que ce prêtre de province, à l’esprit simpliste, ait été si extraordinairement transformé en un dieu par Paul de Tarse qui a surpassé tous les charlatans et autres bonimenteurs qu’on ait jamais vu, où que ce soit. Comme l’a écrit de façon si pénétrante Porphyre au siècle dernier : « Les dieux ont déclaré que le Christ était extrêmement pieux ; il est devenu immortel et grâce à eux sa mémoire est vénérée. Alors que les chrétiens sont un groupe souillé, contaminé et pris dans les filets de l’erreur. » C’est encore pis aujourd’hui. Le temps que Constantin, Constance et la horde des évêques en aient fini avec Jésus, il ne restait plus grand-chose de son message originel. La conception du triple dieu est leur ultime trouvaille.

Une des raisons qui font que les galiléens deviennent pour nous toujours plus puissants et plus dangereux c’est la façon qu’ils ont de sans cesse assimiler nos rites et nos jours fériés. (pp. 487-488)
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Les chrétiens ont habilement incorporé dans leurs rites la plupart des éléments populaires des cultes de Mithra, de Déméter et de Dionysos. Le christianisme moderne est une encyclopédie de la superstition traditionnelle.
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Le 22 mai de l'an 337 Constantin mourut à Nicomédie, à sa grande surprise, puisqu'il venait de suivre une cure d'eaux à Hélénopolis et que tous les augures lui accordaient une longue vie.
Traduction à partir de:
El 22 de mayo del ano 337, Constantino mutio en Nicodemia, para su propia sorpresa, pues acababa de realizar una cura de agua en Helenopolis y todos los augurios le concedian una large vida. p. 29
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