Les ouvrages sur le cadrage sont très rares et celui-ci émanant d'une professionnelle est d'autant plus précieux. J'avoue l'avoir relu à de multiples reprises.
Qu'est-ce que l'acte de cadrer ? Autant de perceptions que de volonté des réalisateurs tellement il est vrai que l'on ne cadre pas avec ses yeux mais avec sa tête. Entre liberté totale laissée au cadreur et restrictions et contrôles absolus comment trouver sa place qui ne saurait être celle d'un simple presse-bouton ?
Comment éduque-t-on son oeil au cadre ? Quelle culture visuelle doit-on acquérir, quelle maîtrise physique, quelle philosophie... ?
Il y a tellement, tellement de questions liées à l'acte de contenir une vision qu'il est impossible de combler toutes les interrogations qu'il implique. Cependant cet ouvrage répond heureusement à beaucoup d'entre elles.
Une référence pour moi.
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On imagine ce qui rapproche le cadrage de l'enfermement: au cinéma n'enferme-t-on pas des personnages, des espaces, voire les éléments, terres, ciels, eaux? Pourquoi les films de Bresson sont-ils très précisément cadrés, le plus souvent cadrés "serrés"? Pourquoi le thème de la prison est-il presque constant dans ses films? A cette dernière question, le cinéaste répondait dans un entretien réalisé en 1963: "Je ne m'en étais pas aperçu. Peut-être parce que nous sommes tous des prisonniers."