AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782234093782
240 pages
Stock (25/05/2022)
4.14/5   14 notes
Résumé :
« Arrivée à l’assemblée nationale avec des idéaux, j’ai déchanté dès le premier café avalé (3,60 euros en face du Palais Bourbon). Machisme, violence, silence, rapports de domination : le Parlement reproduit les hiérarchies qui écrasent les femmes et les minorités. » Comme collaboratrice d’élus, Mathilde Viot était aux premières loges pour voir le pouvoir masculin à l’œuvre. Son livre au ton mordant et vif est un récit de l’intérieur, nourri d’anecdotes, de scènes ... >Voir plus
Que lire après L'homme politique, moi j'en fais du compostVoir plus
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
La masculinité hégémonique nous conduit droit dans le mur. Les Trump, Erdogan, Orban, Poutine, ont des points communs évidents : en plus d’être des hommes, ils sont tous misogynes. Ils ont tous un programme de destruction des peuples, de la culture, de l’intelligence et de la planète. Ils veulent perpétuer cette logique abêtissante d’accumulation. Ce système les a tous portés au pouvoir, parce qu’il glorifie la masculinité hégémonique. Comment pourraient-ils tenir un discours qui « tiendrait compte des alertes des scientifiques : notre survie est en danger, nous devons drastiquement changer notre façon de consommer et de vivre, réduire la voilure impérativement et surtout cesser la destruction qui n’a pour seule visée que l’accumulation de biens individuels ? Ces rapports qui se succèdent en appellent à notre humilité. Nous ne pourrons en faire un programme politique pris au sérieux qu’en modifiant en profondeur les méthodes. 
Commenter  J’apprécie          40
Concernant les femmes, Condorcet dénonce un abus de pouvoir des députés. Dans un discours du 3 juillet 1790, il tance les élus : « Tous n’ont-ils pas violé le principe de l’égalité des droits en privant tranquillement la moitié du genre humain de celui de concourir à la formation des lois, en excluant les femmes du droit de cité ? […] ». Il poursuit : « Il serait difficile de prouver que les femmes sont incapables d’exercer les droits de cité. Pourquoi des êtres exposés à des grossesses et à des indispositions passagères ne pourraient-ils exercer des droits dont on n’a jamais imaginé de priver les gens qui ont la goutte tous les hivers et qui s’enrhument aisément ? ». Condorcet ramène les hommes blancs à la fragilité de leur corps. Il leur rappelle qu’aucune force surnaturelle, aucun arrachement véritable à la nature ne justifie leurs droits. L’accession des femmes à la citoyenneté a été, on le sait, progressive. Et que ce soit pour elles ou les personnes racisées, elle est loin d’être achevée. 
Commenter  J’apprécie          30
Les réactions sont épidermiques à chaque fois que les questions politiques sont abordées sous un angle sensible. Surtout ne pas parler du réel ! Le réel est grossier, il tache. Oui, parler du social impose d’aborder ce que les politiques publiques font aux corps, comment elles bouleversent les destins, rabotent les moments de joie dans les journées, comment elles répartissent les contraintes de façon inéquitable. C’est ce que martèlent les féministes depuis des décennies : « L’intime est politique ! ».
Commenter  J’apprécie          30
Le mal semble inscrit dans la racine même de notre pacte social. Les textes fondateurs, notamment la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, excluaient déjà les femmes, les hommes racisés et les hommes pauvres de la citoyenneté. L’histoire constitutive de notre pays a placé l’homme blanc bourgeois sur un piédestal. On en était là, on y est toujours.

Des députés révolutionnaires ont critiqué cette définition restrictive de la citoyenneté. Lors de la rédaction de 1789, Condorcet a ironisé : « il manque un mot à l’article premier : écrivons plutôt “tous les hommes blancs naissent libres et égaux en droits”. 

Ainsi cette rédaction n’était pas le simple produit de l’époque. Et la critique que je lui adresse aujourd’hui n’est pas le résultat d’un wokisme anachronique. Elle ne répondait pas à une construction sociale hégémonique impossible à remettre en question : c’était déjà choquant il y a 250 ans. 
Commenter  J’apprécie          10
Il est temps d'ouvrir sa gueule. L'homme politique tel qu'il existe, je sais ce qu'il faut en faire : du compost.
Commenter  J’apprécie          80

Videos de Mathilde Viot (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mathilde Viot
Revoir les intégrales : C l'hebdo https://bit.ly/ReplayClhebdo C l'hebdo la suite https://bit.ly/ReplayClhebdoLaSuite Et retrouvez-nous sur : | Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-l-hebdo/ | Facebook : https://www.facebook.com/Clhebdo | Twitter : https://twitter.com/clhebdo5 | Instagram : https://www.instagram.com/clhebdo/ Invitées : Irène Thery - Sociologue, directrice d'étude à l'EHESS Mathilde Viot - cofondatrice de l'Observatoire des violences sexuelles et sexistes, créatrice de #MeTooPolitique • Quatennens, Bayou : déflagration sur la scène politique • Affaire Quatennens : malaise à gauche • EELV face au cas Julien Bayou • #MeToo, 5 ans après • PPDA : de nouvelles accusations et un livre choc • le nouveau combat féministe
+ Lire la suite
autres livres classés : discriminationVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Lecteurs (75) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
851 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}