Silence, tome 1

"ÇA VA BIEN SE PASSER !"


Alors, oui je confirme la lecture de ce manga shonen s'est très bien passée !!!


Originalité, mystère, réadaptations, bons dessins, dynamisme, aventure, magie, des choses bizarres, humour, post-apocalyptique, une femme inconnue, une recette spéciale, un sanglier, du fantastique, une souris avec des dents... étaient au rendez-vous de “Silence” .


Le tome 1 de ce dessinateur et scénariste Yoann Vornière ( Yo-one) m'a bien plu avec l' histoire de ce chevalier scintillant.

Les défis de ce héros radieux seront de vaincre les monstres pour sauver les humains, et de retrouver le soleil pour le remettre dans le ciel !


Du moins, c'est la légende que Lame raconte aux enfants pour qu' émerveillés et rassurés ils arrivent à s'endormir.


Ils ne veulent plus avoir peur de l'extérieur et ils veulent vivre avec de la lumière et de l'espoir.


Les enfants, et les grands Lame, Gris, Ocelle... devront faire preuve de beaucoup de courage, de débrouillardise, de sacrifices et survivre à des épreuves.


Un grand merci ( en langue des signes aussi ) à la Masse Critique, à Babelio et aux Éditions Kana ( l'ouverture à l'Autre ).


J'ai bien aimé aussi les petites anecdotes de la fin !

Chut, plus un bruit, les monstres rôdent dans la nuit...

Et depuis bien longtemps maintenant, le monde n'est plus que ténèbres, alors les monstres règnent, et les hommes se terrent.

Un jeune garçon, Lame, n'a connu que ce monde. Lui et sa petite communauté vivent cachés dans une église, dont seuls les plus expérimentés osent sortir pour récolter de quoi subsister. Pas un mot ou presque n'est prononcé : on craint trop d'attirer les monstres, alors on communique en signes. Jusqu'au où jour Lame part en expédition pour ramener des provisions, et commet l'erreur de parler à voix haute, déclenchant ainsi une succession d'événements qui vont changer la vie de toute la communauté, mais surtout bouleverser son destin.


Ce 1er tome nous embarque dans un univers sombre, stressant et palpitant. L'histoire est rythmée, l'univers présenté efficacement de sorte que l'on plonge tout de suite aux côtés des protagonistes dans ce monde silencieux. Bien sûr le propos de départ n'est pas sans rappeler l'excellent film "Sans un bruit" de Krasinski ou les romans "In the After" de Lunetta, mais l'auteur, s'il y fait honneur, ne se limite pas à ce seul précepte du Silence. Il ajoute notamment une touche d'exotisme en plaçant son oeuvre dans un monde de fantasy qui regorge de mystères et c'est toute une mythologie, faite de magie et de monstres, qui semble se cacher par delà les frontières du petit sanctuaire dans lequel Lame a grandi. 

Comme dans les deux oeuvres citées plus haut, les personnages communiquent en signant et personnellement c'est la première fois que je me retrouvais face à la langue des signes dans un manga. D'un point de vue formel l'auteur s'en sort avec brio : l'utilisation des signes est très intelligente et ultra lisible grâce à l'utilisation de phylactères spécifiques auxquels s'ajoute parfois un personnage miniature qui permet de voir clairement le signe quand la personne qui parle est de dos ou partiellement cachée. On repère ainsi très facilement les moments où les personnages changent de mode de communication et s'expriment à l'oral. Car oui, le Silence ne va finalement pas régner si longtemps que cela dans ce monde, et même si la discrétion reste un enjeux majeur, bien d'autres viennent s'y ajouter...


Une franche réussite, une french réussite même (...) pour ce jeune auteur français qui signe avec Silence un premier manga très qualitatif, tant sur le plan scénariste que graphique. Hâte de lire la suite !

Au commencement le Soleil et la Lune se partageaient les cieux, tandis qu'hommes et monstres se partageaient la Terre. A la tombée de la nuit les hommes devaient se cacher car les monstres régnaient. Mais de l'aube au crépuscule les rayons du soleil protégeaient les hommes de ces créatures et ils parvenaient à vivre paisiblement. Jusqu'au jour où, bien avant le début de cette histoire, le soleil disparut derrière les nuages et ne se montra plus jamais.
Nous découvrons une petite communauté d'hommes, femmes et enfants qui survivent en se terrant dans une vieille cathédrale enterrée. Ils ne doivent plus parler sous peine de guider les monstres vers eux et ne s'expriment qu'en langue des signes. Gris fait de régulières sorties à l'extérieur pour relever les pièges et cueillir quelques racines comestibles mais la nourriture commence à se faire rare et il va devoir explorer un territoire qu'il maîtrise moins, il va donc prendre Lame, un jeune garçon en bomme forme physique pour l'accompagner. Mais lors de leur sortie, un monstre rôde et Lame, apercevant une silhouette se met à parler à voix haute. le monstre l'entend et Gris en voulant protéger Lame est grièvement blessé. de retour au refuge Ocelle, jeune fille intrépide interroge Lame sur ce qui s'est passé et sans rien dire à personne ils décident de faire une sortie pour retrouver cette silhouette et tenter de ramener la nourriture abandonnée sur place par Lame lors de sa fuite. Nos deux intrépides jeunes gens vont se retrouver à nouveau confronter à ce même monstre et une mystérieuse femme nommée Lune va le terrasser d'une seule main. Découvrant l'existence de la communauté, elle demande à rencontrer Gris et leur apprend qu'il y a un moyen de combatte ces monstres : en devenir un en ingérant son « Orbe » après l'avoir tué. Elle raconte qu'elle vient de Haut-Fort où le soleil transperce les nuages jusqu'à plusieurs fois par jour , où des moines habités par la magie protègent les habitants contre les monstres et où la nourriture ne manque jamais. Lune va les convaincre d'abandonner la sécurité de leur cathédrale et va les guider jusqu'à Haut-Fort, d'autant plus que Lame a ingéré l'Orb d'un monstre et est en mesure de l'aider à protéger la communauté durant le voyage. Nous suivons le début du périple de cette longue colonne d'êtres silencieux dans des paysages enneigés sous la menace de monstres redoutables. Lors de cette marche, une précision énigmatique de Lune interpelle Ocelle, elle apprend qu'Haut-Fort n'est pas un havre de paix et qu'ils ne devront pas y rester une fois reposés et restaurés. Les deux dernières pages offrent un rebondissement inattendu qui relance judicieusement l'histoire, éveillant curiosité et inquiétude. Juste ce qu'il faut pour attendre avec impatience le tome 2.
Ce manga shonen français au dessin expressif et dynamique, publié dans son sens de lecture originale de droite à gauche, est très graphique et nous offre de belles doubles pages.

« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Kana pour cet envoi. »

Un manga qui reprend les codes classiques du shonen : un protagoniste jeune et en quête d'aventure, des combats, de l'entraînement et l'amélioration des compétences, une diversité de personnages autour de valeurs morales.

Normalement, je ne lis pas ce genre de mangas. Mais là, l'auteur est français, le scénario met en scène un groupe d'habitants en période glaciaire. Ces derniers sont coincés dans une vieille église glauque et parlent en langue des signes pour que les monstres ne viennent pas. Ça me plait déjà plus. Dès les premières pages, un personnage féminin, Ocelle, a l'air incroyable. Malheureusement, elle est vite éclipsée et ne prendra pas plus d'importance dans ce tome. J'espère qu'on n'aura pas le même schéma que dans l'Attaque des Titans où la fille semble plus intéressante que le garçon, mais c'est finalement le garçon qui est choisi alors qu'il le "mérite" moins.

La force du manga est de nous permettre d'identifier chaque personnage facilement. Leurs noms sont simples et leur design est caractéristique. C'est efficace et cela fonctionne bien. Les transformations de Lame font leur petit effet. Il n'est pas omniprésent et cela permet d'équilibrer les forces. Les paysages extérieurs sont envoûtants avec la neige et le ciel qui n'est pas sans rappeler le tableau de la Nuit Étoilée de van Gogh. le contraste avec la noirceur de la nuit est saisissant. de plus, une figure féminine va prendre une part importante dans l'intrigue. le groupe devra sortir, affronter les monstres et trouver un nouvel endroit qui ne sera qu'un lieu de passage. Il est évident que cette femme a des choses à cacher. Elle se dévoile un peu aux compagnons de Gris, Lame et Ocelle. On voit bien qu'elle a des fragilités car elle n'arrive pas à gérer ses émotions sur le prétendu havre de paix. le final confirme les soupçons tout en suscitant notre envie de découvrir ce deuxième tome.

Pour terminer, j'ai beaucoup apprécié découvrir des monstres du folklore français : du sanglier à la souris verte. Ces premiers chapitres sont prometteurs et j'ai été agréablement surpris par le design des monstres. J'ai hâte de voir si Yoann Vornière arrive à relever ce défi jusqu'au bout de son histoire.

C'est la première fois que je lis un manga réalisé par un Français. Yoann Vornière maîtrise parfaitement le style – pour le peu que je connaisse – n'ayant vu aucune différence avec le talent des mangakas japonais que j'ai pu lire jusqu'ici. L'auteur nous plonge ici dans un univers où le bruit est proscrit car dangereux. Les survivants de ce monde obscur et silencieux se terre dans une cathédrale envahie par la végétation. Seuls les adultes aguerris ont le droit d'en sortir pour aller chercher du ravitaillement à l'extérieur.

« Les enfants méritent de croire qu'un jour... ils pourront vivre dans un monde sans avoir peur de perdre leurs proches. » Lame est un jeune homme qui aime s'occuper des enfants de sa tribu. C'est une personne positive, qui a envie de croire qu'un avenir différent les attend. Lorsque le chef lui propose de sortir à l'extérieur de leur cachette avec Gris, pour aller chercher de la nourriture, il n'hésite pas, sûr de vivre une expérience enrichissante. Mais la sortie ne va pas se passer comme prévu…

« On parle là d'un endroit où le soleil transpercerait les nuages !
Je veux croire que ça existe... Je veux vivre en ayant une lumière d'espoir. » Lame et Gris vont se retrouver face à un monstre terrifiant, mais aussi croiser la route de Lune, une Humaine qui semble détenir des pouvoirs magiques. Une vie ailleurs serait- elle donc possible ?

Au final, j'ai aimé l'histoire, originale, de cette tribu de survivants qui s'expriment par la langue des signes pour ne pas risquer de se faire dévorer par les monstres qui rodent alentours. le personnage de Lune est intriguant, suffisamment pour me donner envie de lire la suite (qui sort aujourd'hui !). J'ai toutefois regretté de ne pas avoir pu comprendre tous les passages (dessins trop sombres ? onomatopées ?).

Merci à Babelio pour la Masse critique et à Kana pour l'envoi du livre