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3,66

sur 173 notes
Un livre que j'ai prête,re-prêté,re-re-prêté et qui un jour n'est plus revenu!
La preuve que c'est un livre extraordinaire puisqu'il n'a pas réussi à reprendre sa place habituelle dans ma bibliothèque.
Ne vous fiez pas à la couverture du livre qui pressage plutôt d'un livre dramatique alors qu'il va vous donner une pêche d'enfer!
Une fois que vous allez le lire vous allez avoir un sourire tatoué sur les lèvres!
Indélébile,
inimitable,
inespéré,
improbable,
Un livre incontournable,surtout pour les personnes qui ont l'esprit de contradiction comme moi.
Il liste toutes les choses qu'il faut faire absolument pour être malheureuse!
L'auteur a cette ironie qui permet de prendre le contre pied de tous ces livres de développement personnel qui nous imposent de nous comporter d'une certaine façon !
En résumé,un livre qui vous transforme!

Ps: Si quelqu'un se souvient à qui j'ai bien pu le prêter en dernier :-) qu'il me fasse signe car finalement j'ai très envie de le récupérer car il m'est très précieux…
Promis, celui là, je ne le perdrai plus et je ne tenterai pas de le noyer …je le remettrai juste à sa place …bien visible dans ma bibliothèque …mais interdiction a qui que se soit de s'en approcher à plus de 10 centimètres pour qu'on ne me l'emprunte pas encore une fois…histoire sans fin !
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Un peu sur le modèle de "Faites-vous même votre maison en bois" ce petit livre intelligent et plein d'humour recense les 14 moyens de devenir l'artisan de son propre malheur, avec exercices pratiques à la clé- classés par ordre de difficulté croissante!

On rit beaucoup...et on réfléchit encore plus, car Paul Watzlawick - une des figures principales de l'école de Palo Alto, - n'est pas qu'un petit rigolo...et le miroir qu'il nous tend nous renvoie à bien des comportements auto- destructeurs assez usuels....

Il est aussi plein de compétences et de culture: à côté de quelques - excellentes- blagues juives, il cite Shakespeare, Dostoïevski, Genet, Sartre, Sophocle. Nous sommes donc en bonne compagnie et fermons le livre bien décidés à traquer le PDR (Professionnel de la Démolition des Relations) qui est en nous et à lui appliquer la solution finale...qui est d'une simplicité biblique et que je vous laisse découvrir !
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Faites vous-même votre malheur Paul Warzlawick

Pour cette lecture, mon attente était d'autant plus grande que " Faites vous-même votre malheur " avait été chaudement recommandé par le professeur Michel LEJOYEUX dans l'excellent " Les cinq clefs de l'optimisme ".

Mais, contrairement à l'avis de ce professeur de psychiatrie, ce livre ne m'a pas ravi. Je reconnais que le point de départ était drôle : " Redoutant un monde où l'on ne serait plus malheureux, P W. se propose de sauver le système de santé et la fortune de ses collègues psychothérapeutes en élevant le niveau global de malheur de ses contemporains ! ".
Il passe en revue les " techniques " les plus sûres pour se rendre triste, malheureux, déprimé... ou pour le rester si on a la " chance " de l'être déjà (!).

Hélas, contrairement au style fluide de M. Lejoyeux, P.W. , psy de son état, se prend quant à lui pour un grand écrivain érudit et artistique au possible en en faisant des tonnes stylistiques. Son texte en devient si alambiqué qu'il nous faut piocher dans un dédale de phrases plus tordues les unes que les autres pour espérer en extraire quelque idées probantes.

J'ai dû lire et relire de nombreux passages ressentant soudain l'étrange sensation d'avoir 6 ans et de déchiffrer pour la première fois la langue écrite.

Force est d'avouer que je me suis demandée si 80 % de mes neurones n'avaient pas disparu subitement à partir de la page 31.

Quelques messages lisibles, somme toute déjà connus, parsèment quand même le propos.

Si vous voulez être malheureux, encore et encore, arrangez-vous pour ne surtout pas " rompre votre dépendance au passé ", glorifiez le passé, comptez sur quelques amis " bien " attentionnés pour nourrir regrets et nostalgie constamment.
La culpabilité, le remord, " la célébration des échecs " l'insistance sur ce qui ne peut être changé... autant de pratiques qui peuvent permettre à chacun/une de " fabriquer (son) enfer personnel ", et que l'on connaissait déjà. Hélas.

Malgré son mode ironique, son sarcasme censé éveiller notre esprit, ce livre ne m'a strictement rien apporté, hormis l'ennui et la perte de temps (de lire autre chose). Préférez ceux du prof M.L., plaisirs de lire et de s'instruire vont de pair avec eux. Et le travail de vulgarisation scientifique est bien opérationnel.


Lien : http://justelire.fr/faites-v..
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Ce livre est un régal ! Illarant et idéal pour relativiser de tous ceux qui se plaignent, de tous ceux qui ne savent se poser les bonnes questions, de tous ceux qui ne se sentent exister qu'à travers leur malheur, court mais riche d'enseignement, de déductions qui coulent de source, comme le point de vue d'un enfant, à lire !
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A voir la tête de Paul Watzlawick sur la couverture rouge sanguine de l'éditeur, on ne s'attend pas à éclater de rire, mais au mieux à sourire intérieurement de son malheur s'il vous reste un peu d'humour.

Rire de soi dans l'adversité, est bien le contre poison qu'Eve a du expérimenter pour ne pas tomber dans la dépression absolue ; être rendue responsable du pécher originel !

Dans ce petit opuscule on rit beaucoup des autres, et pour moi aussi, ça fait un bien fou, voir des gens aller à leur perte avec plus d'efficience et d'ardeur ça dépasse l'entendement.

Et pour bien rire, quelques recettes ou sketchs, c'est encore mieux.
Que je rassure les lecteurs, et lectrices, cela ne nous concerne pas, vous et moi.
En amour comme pour le reste on n'a jamais poussé son compagnon à aimer les boutiques, ni à sa compagne de regarder le foot.

En explorant le spectre de nos comportements, les moyens sont nombreux pour tomber désespéré.
Les pièges de l'altruisme sont un régal, je les ai trouvé efficaces, pourquoi ?

C'est par exemple, "le cas de ces femmes, presque toujours intelligentes, responsables et prêtes au sacrifice, qu'anime la tentation fatale de racheter quelque alcoolique, joueur et autre
délinquant par le suave pouvoir de leur amour et qui, jusqu'à la fin généralement tragique, réagissent au comportement immuable de l'homme sur lequel elles ont jeté leur dévolu par un surcroît d'amour, de compréhension et d'assistance. du point de vue de leur capacité à engendrer le malheur, ces relations sont presque parfaites, car les deux partenaires s'y complètent d'une manière quasiment inimaginable dans des circonstances plus positives."p96

Certes le malheur a des nuances et l'homme peut être riche, voir tendre parfois, et c'est là que la phrase « si tu m'aimais, tu aimerais l'ail « , devient du savoir-faire en Démolition des Relations ou PDR, cher à Paul Watzlawick.

La clairvoyance étant diversement répartie chacun devrait trouver matière à réfléchir, comme matière à rire de soi. Nous les hommes, de façon caricaturale, disons bien, « toutes les femmes sont des putes sauf ma mère qui et une sainte » p91.

Pour ma part je lui préfère le mot de la fin, "Bref, la situation est désespérée et la solution désespérément simple." p114

Un livre de 14 recettes aigres-doux ou acidulées, à cuisiner et déguster seul ou en couple.
Un livre savoureux.
Bonne lecture.
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre. L'auteur nous montre l'inverse de ce qu'il faudrait faire pour notre bonheur. Effectivement, dans certaines situations, nous nous mettons nous-mêmes en difficulté, avec ensuite le sentiment d'être malheureux. C'est que ce n'est pas si facile d'agir pour notre bien. Et parfois même, il est plus facile de choisir la mauvaise voie. L'humain est ainsi fait. Ce qui, en creux, nous questionne sur ce que serait l'attitude du « sage », l'esprit de « sagesse », et toutes ces thérapies dites « douces », tout ce développement personnel qui semble prendre de plus en plus d'importance, pour nous aider à bien choisir notre vie. Il y a beaucoup d'ironie dans ce livre. L'auteur n'est pas tendre avec l'Humain. Cependant, on finit par s'y perdre. Parfois, on se demande où l'auteur veut en venir. Ce n'est pas toujours très clair.
C'est la limite de ce petit essai.
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Lu il y a fort longtemps, il a eu depuis le temps d'atterrir dans d'autres mains... j'en retrouve néanmoins quelques traces (citations) dans mes "tablettes" qui m'auraient bien incitée à y refaire un petit tour ...
j'en garde le souvenir d'un livre très pertinent et fort utile tant nous nous efforçons à être, tout seul, comme des grands, notre propre ennemi.
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Lorsque j'étais ado, je me régalais de l'humour de la série télé américaine "La Famille Addams". Son principe comique résidait dans le renversement symétrique des stéréotypes des valeurs familiales américaines (des années 30, ai-je appris ensuite), remplacés par leur exact opposé. Ainsi de la scène irrésistible où la maîtresse de maison coupe soigneusement les boutons pour ne laisser que les épines et les feuilles des roses dont son mari lui a offert un bouquet. A y repenser à l'âge adulte, il y a là, au niveau des symboles, de quoi faire une conférence de sémiologie digne d'Umberto Eco...
Cet ouvrage de 1983, auquel la typographie et la couverture, sans parler du style et de certaines références à l'Empire austro-hongrois, donnent un aspect encore plus vieux et suranné, utilise exactement le même procédé humoristique, en parodiant les best sellers de psychologie appliquée qui commencent à paraître à cette époque-là, riches de conseils pratiques sur "Comment être heureux", agrémentés même pour certains d'exercices progressifs...

"Certes, le nombre de ceux qui paraissent naturellement dotés du talent de fabriquer leur enfer personnel peut passer pour relativement élevé. Mais plus nombreux encore sont ceux qui, à cet égard, ont besoin d'aide et d'encouragement : c'est à eux que ce petit livre est dédié, dans l'espoir qu'il guidera leurs premiers pas après les avoir initiés." (p. 12)

Guidés par le fil rouge (titre de l'édition anglaise originale) que "la situation est désespérée mais non sérieuse", nous rions de cette quête du malheur, mais le rire se fait jaune dès lors que le doute s'insinue de notre identification probable dans une multitude de comportements et de ressentis qui caractérisent notre propre quotidien... Jugez-en vous-mêmes :
"Qu'on ose alors remettre en question mon statut de sacrifié ! Qu'on ose même me demander de remédier à mon malheur ! Ce qui fut infligé par Dieu, par le monde, le destin, la nature, les chromosomes et les hormones, la société, les parents, la police, les maîtres, les médecins, les patrons et, pis que tout, par les amis, est si injuste et cause une telle douleur qu'insinuer seulement que je pourrais peut-être y faire quelque chose, c'est ajouter l'insulte à l'outrage. Sans compter que ce n'est pas une démarche scientifique, non mais !" (p. 25)
Vous ne vous êtes donc pas reconnus dans cette ordinaire dose de paranoïa ? Ne nous sommes-nous jamais nui lorsque la main gauche ignorait ce que faisait la droite ; ni réjoui de la douleur d'un désagrément prévu : "Je l'avais bien dit !" ; ni morfondu dans l'impératif contradictoire : "Sois spontané !" ; ni persécuté par le doute : "Pourquoi m'aimerait-on ?" ; ni n'avons exigé de la personne aimée qu'elle partage absolument nos goûts ? Bon, j'ai compris. Celui qui est prêt à lancer la première pierre sera sans doute un altruiste, de ceux qui savent que "leur idéal élevé [...] contient en [lui]-même sa propre récompense". Eh bien en voilà pour toi, le moi-altruiste :
"Cette bonne action n'était-elle pas un dépôt de fonds sur mon compte personnel en paradis ? Ne visait-elle pas à en mettre plein la vue à des tiers ? Voulais-je me faire admirer ? Contraindre quelqu'un à la gratitude envers moi, en faire, comme on dit si bien, mon "obligé" ? Ne cherchais-je pas plus simplement à atténuer quelque sentiment de culpabilité ? Il n'existe manifestement pas de limites au pouvoir de la pensée négative, il suffit de chercher pour trouver. " (p. 97-98)

Ces extraits ainsi que cette conclusion édifiante suffisent sans aucun doute à donner le ton et la saveur de l'ouvrage. Mais la facétie qu'il me permet me justifie dans l'ajout d'une toute dernière citation, et ce pour deux raisons : 1. pour ne pas éluder le côté social et politique de l'ouvrage (en effet on pourrait croire à une parodie tournée uniquement sur l'individualisme des manuels psychologiques en question) ; 2. en guise de private joke avec l'ami Laudateur (qu'on me le pardonne au nom de l'altruisme !) et plus particulièrement en relation avec notre échange d'hier sur Ivan Illich, dans lequel Paul Watzlawick donne inconditionnellement raison à Illich et à Laudateur - donc tort à moi-même, me causant ce juste malheur que je m'inflige ici publiquement et volontairement, puisqu'il est si bien approprié au thème de cette lecture...
"Ce que les directeurs de zoo pratiquent dans leur modeste domaine, les gouvernants modernes tentent de l'accomplir à l'échelle nationale : confits dans la sécurité, il faut que les citoyens mènent une existence dégoulinante de bonheur du berceau jusqu'à la tombe. Pour atteindre ce noble objectif, il faut, entre autres choses, entreprendre et mener sans relâche l'éducation du public pour lui permettre d'accéder à des niveaux toujours plus élevés d'incompétence sociale. Il ne faut donc pas s'étonner de voir l'accroissement vertigineux des sommes consacrées dans le monde à la santé publique et aux diverses entreprises à caractère social." (p. 12)

Comme aurait pu le dire un peu célèbre soldat austro-hongrois homosexuel un vilain jour de 1529 : "L'empalement est un petit jeu dans lequel ça fait du bien d'avoir mal, au moins au début..." (ça, c'est de moi, vous ne le trouverez pas dans le bouquin de Watzlawick ; mais c'est tout comme...)
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"Vivre en conflit avec le monde et, en particulier avec les autres hommes, voilà qui est à la portée du premier venu ; mais sécréter le malheur tout seul, dans l'intimité de son for intérieur, c'est une autre paire de manches. On peut toujours reprocher son manque d'humour à son partenaire, attribuer les pires intentions à un patron, ou mettre sa propre humeur sur le compte du temps qu'il fait - mais comment s'y prendre pour faire de soi-même son pire ennemi?" (p.17-18). Voilà la raison d'être de ce manuel parodique et plein d'humour proposé par le psychologue autrichien Paul Watzlawick pour faire de sa vie un bel enfer. Les moyens pour y parvenir sont multiples et parfois bien... insidieux... Citons par exemple la glorification nostalgique du passé : "Cette manière de vivre dans le passé présente un avantage annexe : elle ne laisse guère de temps pour s'intéresser au présent. Car c'est seulement en rivant son attention sur le passé qu'on est assuré d'échapper à ces changements de perspectives involontaires et occasionnels qui risquent parfois de faire opérer des virages à 90 quand ce n'est pas à 180 degrés, permettant de découvrir que le présent ne renferme pas seulement de nouvelles possibilités de malheur mais aussi de non-malheur, pour ne rien dire des possibilités absolument nouvelles." (p.23). Citons encore le concept de la "clé perdue" qui introduit l'idée qu'il n'existe qu'une seule solution pour chaque problème et que si elle n'a pas encore produit l'effet désiré, "il suffit d'insister". Ainsi, les techniques d'autosuggestion, de conduites d'évitement, du "gardez-vous d'y arriver", d'"alternative illusoire", de "sois spontané" ou de collusion, sont selon l'ironique et enjoué Paul Watzlawick, autant de modèles à suivre pour tous les candidats au malheur...

A cette lecture, on sourit, on rit un peu jaune, on s'étonne, on se questionne... mais surtout, on se rend compte que l'on a besoin de personne pour se mettre des bâtons dans les roues et on... relativise. Et rien que pour cela, ce petit livre facile d'accès et sans prétentions est à lire et à relire par les pessimistes, superstitieux et fatalistes... de tout poil ! D'ailleurs, avec tout le respect que je dois à Jean-Paul Sartre, je suis plus que jamais convaincue après cette lecture, que l'enfer ce n'est pas les autres, c'est nous-même et notre incompréhensible mais désormais appréhendable appétence au malheur...
Lien : https://embuscades-alcapone...
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Ce petit livre d'un des maîtres de l'école de Palo Alto nous met avec humour face aux différents biais intellectuels par lesquels nous nous pourrissons la vie et celle des autres. A celui qui ne se reconnaîtrait pas dans tel ou tel passage de l'ouvrage il convient de citer Baudelaire : « Hypocrite lecteur , mon semblable mon frère.. » Une saine lecture à compléter par « Psychologie de la connerie » de JF Marmion.
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