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EAN : 9782332460219
322 pages
Edilivre-Aparis (01/12/2011)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Je suis allongée dans le noir terriblement opaque de ce réduit - serrée aux entournures, comme on dit chez nous. L'immobilité gardée, presque empesée, le silence embarrassé, l'obscurité même; tout cela contraste avec le printemps naissant et laisse l'impression de corps étonnamment encombrants.

Ving-cinq nouvelles qui s'ouvrent ou se referment sur l'instant d'après, où tout arrive ou s'achève : jeu de dupe du destin, pied de nez du héos, éclats de ri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un cadeau original - pour lui, pour elle, pour soi.
Pour rêver dans l'instant suspendu du possible et se prendre à la musique d'un futur gros de promesses - qui ont le parfum du miel, qui ont le goût amer des cauchemars.
Entre joie désenchantée et emballements enfiévrés. Avec des coups du sort et des coups de gueule. Des coups de coeur ou d'autre chose; là où l'infini se noie dans le trivial, où la chair s'oublie dans un pouls affolé : enfer au goût brûlant de paradis et paradis au souffle des bonbons à la fraise…
Vingt-cinq nouvelles qui s'ouvrent ou se referment sur l'instant d'après, où tout arrive ou s'achève: jeu de dupe du destin, pied de nez du héros, éclat de rire du narrateur...

Fiche technique de l'ouvrage :
Titre : L'instant d'après
Genre : Nouvelles (vingt-cinq)
Nombre
de pages : 322
Edition(s) : Broché et livre électronique

Les premiers récits sont autant de culbutes : du rêve au délire comateux, de l'éveil au cauchemar et du cauchemar à l'éveil. Avec des interrogations laissées ouvertes ou reprises en un autre récit. Des aventures au fil du temps, en d'autres mondes ou d'autres dimensions – celles d'une réalité plurielle offerte à nos existences ou à nos songes.
La première nouvelle, 'L'instant d'après', développe une idée mise en scène dans un texte précédemment sélectionné, et dès lors édité, dans le cadre du concours Sky Prods : elle donne le ton à l'ensemble.
'Le nouvel Adam', 'Dernier round', 'Another life' et 'Peut-être' constituent une suite cohérente : autant de nouvelles fermées sur elles-mêmes, se répondant, et offrant finalement la clé du mystère.
'Cadavre exquis (Ne jamais dire j'irai cracher sur vos tombes depuis longtemps refroidies)' occupe une place à part puisque ce récit relève d'un exercice de style - recouvrant quelques trois cent titres de la littérature et constituant cependant une histoire particulière. 'J'arnaque' tient du jeu de miroir, 'Hôtel des pas perdus pour tout le monde' constitue une fable philosophique et 'La folle journée de Monsieur Huit' lorgne sur un certain surréalisme….
Enfin, 'L'antre du sorcier', 'La maison du bonheur (-un autre regard)' et 'Au point du jour' tiennent plus sans doutes du récit d'ambiance.
La présentation ne serait pas complète sans évoquer 'Apocalypse' et sa coloration «Fantasy»…
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
L’odeur terreuse est sans rappel. Peut-être s’ouvre-t-elle de loin en loin sur une traînée saline discrète et éphémère - qui fait rêver. Mais l’esprit bien vite se raccorde au présent, sans effort en ce lieu qui l’attire et le piège. Car l’abord est tout d’ultra : ultra massif, ultra pesant et, singulièrement, ultra protégé.
Ainsi ou avant tout, il y a les gorges, majestueuses ; épinglant la lumière et happant le regard pour le propulser vers le ciel épuré. L’espace sidéré y dévale sans arrêt ni rebond jusqu’au fond : vertige et frissons. Frissons encore, presque brûlants : à perdre le nord, à perdre haleine, les falaises font bloc – emprisonnant les courants, étouffant les bêtes et les hommes. Elles se déroulent comme une cordillère prenant à sa toile les corps et les âmes - entre ici et ailleurs. Un peu de légèreté pourtant, qui surprend : les argiles asséchées et les calcaires laiteux s’y unissent, laissant les ocres s’essayer à un patchwork titanesque - une palette sans artiste pour une œuvre unique.
N’empêche, quoi que l’on fasse, la vue s’arrête ou s’éblouit. Tout vibre; même l’air qui s’y cogne et s’y plie, entraînant les arêtes dans ses ondulations alanguies. Là, à midi, ruisselante de soleil, tout en miroir mangé par l’azur, la roche éventrée fait pont : du ciel à la terre. Et le lit desséché de la rivière se livre tel un serpent mort.
Si les yeux s’en délient, reste l’horizon. Tout là-bas, ton sur ton, la mer y gonfle son ventre devenu stérile. Au fond, le sable et les galets s’écrasent pour former un cimetière de coquillages où blanchissent quelques ossements ; cette gueule ouverte souffle en silence une chaleur devenue meurtrière. L’infime alors attrape l’attention, et la cheville: troublé en son éternité, le corps momifié d’un cormoran s’agite (…)
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La vieille bâtisse porte fièrement ses trois étages, avec des fenêtres immenses et des gargouilles figées dans un rire grimaçant. Qui s’éclairent tout soudain et renvoient les réverbères à leur flou artistique, nimbant d’un flux scintillant un jardin de curé en pente douce - où quelques buis s’en vont se perdre dans le sous-bois presque ensauvagé, à l’arrière.
Mais devant il y a l’avenue et ses larges trottoirs bordés de châtaigniers.
Il y a Madame qui sort son chien…
Et Monsieur qui surveille Madame ; la nuit ne s’est pas totalement retirée et des pas inquiétants résonnent de loin en loin.
A quelques dizaines de mètres, l’abri bus est vide. Une curiosité, de style Art Nouveau ; Horta est passé par là, un jour. Ou quelqu’un qui lui ressemblait. N’importe, le maire n’en démord pas, fier comme un paon de "son" trésor urbain. Là, sur la cloison arrière, à la croisée des culs et des cultures, des tags encore humides attendent les premiers voyageurs : sexes volumineux et cœur minuscule d’un qui s’est oublié. La campagne s’encanaille ici d’odeurs d’essence et de relents lourds, gentiment, à pas feutrés. Ou peut-être est-ce la ville qui vient s’aérer dans cette banlieue chic du 16° tout arrondi, s’y prenant à rêver d’école buissonnière? Mais brisons là, car la plupart des passants ne voient qu’elle : entre vigne vierge et glycine envahissante –hauts plafonds, lambris bicentenaires et volets fatigués. On la dit «Victorienne» : d’une sœur du père de sa grand-tante qui était tombée en amour d’un certain Victor - c’était une plaisanterie au départ, c’est devenu une sorte de code.

C’est là qu’elle vit, entre voyages d’études et voyages d’affaires (…)
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L’hôtel est isolé dans l’espace saisissant d’une immensité sans retour. Invisible aux absents, il remplit de sa présence monumentale les sens de ses hôtes de passage. Des voyageurs sans papier ni destination s’y posent – sans vouloir ou sans vraiment savoir, partageant pour un temps le vin aigre des solitaires.

La fille court sur la voie étroite.
L’instant d’avant, elle était au chaud; maintenant elle fuit la rugosité glaciale d’assaillants sans visage. Et court ; contre sa peur, pour sa vie.
Jeune, longiligne, jolie sans doute, elle apparaît vulnérable comme une biche aux abois.
Panne sèche, saleté de bouchon...
Souffle haché, bronches sifflantes – danger!
Danger de la nuit, danger inconnu.
Son cœur depuis longtemps affolé joue une partition saccadée. Et les coups frappent fort, beaucoup trop fort. Dans sa poitrine, son ventre, ses tempes. Ils envahissent son crâne d’une résonance douloureuse. Ses jambes tremblent– un pas, encore un, un de plus. Tout ça à cause d’une mouche ; qui s’était posée sur le bord d’une tasse ; que sa mère avait chassée, envoyant valser la petite cuillère à trois ou quatre mètres et faisant éclater de rire un tout jeune homme. Qui la lui avait rendue, l’avait suivie, l’avait aimée. Et qui depuis avait dit «oui» à tout : à sa mère d'abord, à elle enfin - et à cette vieille bagnole qui lui plaisait tant.
… cinq… six… sept…
Elle compte ; pour tenir. Alentour tout est noir. Les ténèbres s’accrochent minutieusement aux branches, les noyant dans une coulée insaisissable. Venu de nulle part, un oiseau, hibou, chouette, qui sait, lance une plaine inutile au ciel bouché. C’est lugubre, éprouvant.
... huit… neuf…
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Regarde ! Elles sortent des mots battus par l’amer et ses regrets éternels, s’échappent des parenthèses buissonnières, s’abandonnent aux ombres vagabondes d’un jour de fête et réinventent parfois tous les jeux de la nuit – pour un premier baiser ou une dernière extase. Eclatant en fragments de sang noir le silence des non-dits, elles balisent orgueilleusement un parcours en zigzag où des vies multiples se prennent à la couleur de la peau d’un nouvel amour. Rêvent d’une vie inattendue mais redessinent à chaque fois la même chose. Au vrai, de page sombre en page volante, elles narrent à mots pesés le roman ordinaire des gens de peu, des petites gens. Ou parfois, avec une certaine emphase, l’impossible destin d’un héros de passage pris malgré lui dans une guerre dont il ne voulait pas.
Crois-moi ! Il en est de sang et de larmes: tout droit sorties du livre des choses perdues, celles-là hantent mes insomnies blanches d’aussi loin qu’il m’en souvienne ; torturant mon âme pour mieux vider ma chair de ses mémoires encore palpitantes -miettes dispersées. La nuit est longue alors qui m’engloutit. Pourtant, j’en conviens, un jour ce sera l’aube dans la maison des lumières. Et la vie malgré tout renaîtra de ses cendres comme un cheval pâle excité par le sang rougeoyant sous les braises. Elle se réveillera d’un tout grand sommeil et explosera en feu de joie : mille larmes pour une symphonie sans partition, comme un chant oublié – autant de légendes en attente…
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A l'occasion de la journée de la femme :
« …). Et tous ceux-là ignorent plus encore le bonheur incertain, quasiment irréel, et hagard, et douloureux même, de cette libération apportée par des hommes éméchés rendus fous par le sang trop souvent versé, par la peur au ventre et l’alcool mauvais. Ils n’ont pas la moindre idée de ce trop-plein de joie qui éclate en étincelles quand il se perd dans un regard océan. Ou quand il s’attarde sur les rêves bleus d’un enfant, quelques années plus tard. Avec elle qui effaçait ses cauchemars d’un clignement de paupières ; avec lui qui ouvrait l’avenir de ses éclats de rire. Avec les battements emballés de son cœur de femme, qui gonflaient ses seins où se perdaient ses mains presque hésitantes, arrêtant le cours du temps d’un soupir. Elle s’appelait Ana (…) », La maison du bonheur –un autre regard, in ‘L’instant d’après’
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