Le récit se situe en 1913, année lors de laquelle (Vir) Ginia Woolf est en pleine dépression, fait une tentative de suicide et a des épisodes délirants. La période « parfaite » pour intégrer l'autrice dans une ambiance lovecraftienne. Sur ce dernier point, soit
Sushina Lagouje est une fan du maitre de providence, soit elle a bien fait ses recherches. En même temps, elle évite de plonger dans du lovecraftien sombre et désespéré. L'ambiance est là, mais ponctué d'humour entre Ginia et Sarah, sa « dame de compagnie » du moment (pas mal de chouettes dialogues et punchlines). Même si la conclusion n'est pas aussi désespérée que du
Lovecraft, il n'y a pas de vrai happy-end. Il y a aussi plein de petits clins d'oeil à d'autres oeuvres. Seul point prévisible, mais que j'attendais malgré tout : la « love story », qui contribue d'ailleurs au côté mélancolique de la conclusion de l'ouvrage et qui fait aussi tout à fait sens si on prête attention à la biographie de
Virginia Woolf. le coup des « crabes dans le sac » est bien vu. Une lovecrafterie moderne rafraichissante, agréable, divertissante, pulp et pas trop sombre.
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