Relecture -en ce qui me concerne- pas si désagréable de cet ouvrage d'économie publique un peu ancien (1991). L'avantage avec la politique économique, c'est que -malgré les apports intéressants de la théorie de l'incitation et de la théorie des jeux-, c'est qu'elle reste toujours pratiquée comme il y a 50 ans, et toujours enseignée aux dirigeants sur la base sur la base d'un pauvre débat entre Walras et
Keynes.
Aussi, bien que l'ouvrage date de 1991, il me semble toujours une bonne référence, dans un style compréhensible, pour approcher les concepts essentiels.
Ainsi, l'auteur montre bien comment la recherche d'une allocation optimale des ressources, notamment du fait des externalités positives et négatives (cf la fameuse taxe Tobin, toujours en débat, et qu'il faudra bien un jour penser à un niveau mondial, ou la notion émergente d'entreprise socialement responsable) peut, sous certaines condition,s justifier la constitution d'un service public, que d'aucuns voudraient considérer comme totalement contreproductif.
Chez cet auteur (et je m'y retrouve, tout comme le médiatique
Thomas Piketty), la recherche d'une distribution équitable du bien-être n'est pas non plus surannée, et vaut la peine qu'on la poursuive encore, même si la chose est ardue.
Enfin, l'approche est équilibrée: en effet, l'Etat qui se veut correcteur des excès du marché est à son tour renvoyé à ses turpitudes bureaucratiques, et les effets pervers de ses interventions, notamment fiscales redistributives, sont pointées du doigt.
Un bon ouvrage, donc, bien qu'un peu daté, pour un tour d'horizon de l'anlayse de l'économie publique.