Sommes-nous, avec le roman de Herbert George Wells dans de la science-fiction ou simplement dans un roman d'anticipation ? Ah, ah, question piège ! Réfléchissez-y bien deux fois avant de répondre. J'avoue que les progrès de la médecine et de la génétique m'ont toujours passionnée mais aussi terrifiée. Nous en avons la preuve évidente ici. Dans cette adaptation littéraire réalisée à l'initiative du journal le Monde par Dobbs,
Fabrizio Fiorentino et
Matteo Vattani, le lecteur (re) découvre l'intrigue du roman de Wells, certes largement résumée et mise en images mais le principal y est et je ne peux que louer cette initiative, même si la fin a trop largement été occulté à mon goût.
Ici, Edward Prendick est sauvé en mer alors qu'il était voué à une mort certaine. A bien y réfléchir, n'aurait-il pas mieux valu pour lui qu'il périsse en mer ? En étant recueilli par un petit caboteur, La Chance Rouge où notre survivant fait la connaissance de Montgomery , un scientifique, Prendick va se retrouver confronté aux pires abominations mi humaines mi animales qui dépassent pour lui, tout entendement logique et rationnel. Il va ainsi faire la connaissance du Docteur Moreau et découvrir que ce dernuier, assisté de Montgomery pratique sur des animaux des transplantations génétiques et grâce à des vivisections humaines réalisées à outrance (ne nous cachons rien) afin de rendre ces animaux humains. Moreau se serait-il pris pour la toute puissance divine en croyant qu'il pourrait donner la vie ? A présent, tous les animaux sur lesquels il a pratiqué ses expériences ne sont que des oeuvres imparfaites et surtout incomplètes. Aussi, Moreau a-t-il décidé de les laisser sur une île en leur indiquant cependant "une loi". Celle-ci consiste à ne plus marcher à quatre pattes, à ne pas laper dans le ruisseau pour se désaltérer, à ne pas marquer son territoire en griffant les arbres, à ne pas manger ne de chair ni de poisson et enfin à ne pas chasser d'autres hommes. Cela a semblé fonctionné un temps mais l'instinct animal va finir par reprendre le dessus....et même là, ni Moreau ni ses hommes ne pourront plus répondre de rien...
Un bande dessinée extrêmement bien adaptée, bien que trop courte à mon humble avis mais qui a le mérite de faire découvrir ou redécouvrir ce grand chef-d'oeuvre de la littérature à un jeune public, aux amateurs du 9 ème art et à tous les curieux ! A lire et à relire !