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Grofield tome 2 sur 4

Marie-Caroline Aubert (Traducteur)
EAN : 9782869307070
197 pages
Payot et Rivages (01/11/1993)
4.6/5   5 notes
Résumé :

« – George vous a-t-il dit pourquoi je voulais vous engager ? demanda Belle Danamato
.– D'abord, ce n'est pas dans mes cordes, répondit Grofield. Ensuite, si je devais être le garde du corps de quelqu'un, il faudrait que la personne me convienne. Sinon, je risquerais d'être négligent.
– Et je ne vous conviens pas ?
– Pas le moins du monde.
– Que me reprochez-vous ?
– Vous êtes arrogante, sans raison. Une dame de votre â... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Deuxième roman de Richard Stark consacré à Alan Grofield, le comédien-braqueur, La dame place une nouvelle fois le héros dans une situation qui le dépasse. Déjà, dans La demoiselle, Grofield se trouvait entraîné à son corps défendant dans une sombre histoire de tentative d'assassinat politique. Ici, il se rend à Porto Rico où, semble-t-il, une riche dame aurait un travail à lui confier. le job s'avère pourtant vite décevant, puisque la dame en question recherche avant tout un garde du corps, et Grofield le refuse. Il se trouve toutefois rapidement dans une situation délicate puisque, durant la nuit qu'il se voit obligé de passer dans la maison de sa commanditaire éconduite, celle-ci est assassinée. Or, elle était aussi la femme d'un caïd du crime organisé qui entend bien trouver le coupable. Et le coupable idéal, bien entendu, n'est autre que Grofield.

Piégé par sa curiosité, Grofield se trouve donc une nouvelle fois dans une situation délicate. Cela donne l'occasion à Richard Stark de nous procurer dans le premier quart ou tiers du roman une amusante excursion vers le whodunit. Ouvertement soupçonné par l'époux de la victime, Grofield réussit à le convaincre de le laisser prouver son innocence en démasquant le véritable coupable. Tous les occupants de la maison vont donc avoir droit au feu des questions de Grofield et à l'exposition de ses théories que, en bon acteur cabotin il se plaît à dérouler de manière spectaculaire. Mais ce moment d'amusement qui nous arrache quelques sourires doit avoir une fin.
Bien entendu, Grofield ne démasque personne et reste le principal suspect. Place donc pour la suite du roman à l'autre facette du héros, plus fidèle au style de Richard Stark, avec une fuite éperdue entre la jungle portoricaine et la capitale de l'île, San Juan, durant laquelle Grofield redevient le professionnel qui allie sang froid et capacité d'improvisation.

En fin de compte, si le moment passé avec Grofield ne s'avère pas désagréable, il souffre dans l'ensemble des mêmes défauts que La demoiselle. Certes, il bénéficie, par rapport au roman précédent, d'une intrigue plus claire, mais il ne réussit jamais vraiment à retenir notre attention. Trop amusant pour être un bon Richard Stark, pas assez pour être un bon Westlake, il pâtit de cet entre-deux bâtard. Et comme la précédente aventure de Grofield, le petit plaisir pris à cette lecture s'estompe rapidement. Et on l'oublie.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Eva Milford était un mécanisme d’horloge qu’on avait trop remonté. Sa mise en plis était tellement serrée, tellement rigide qu’elle donnait l’impression d’avoir été faite par l’Inquisition espagnole. Son buste n’était pas corseté, il était pétrifié, comme une forêt millénaire. Son tailleur marron foncé et son chemisier corail chichiteux lui donnaient un air de vieille fille aigrie dans un pool de sténodactylos. Quant à son visage, il était fermé comme une banque un dimanche.
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Son corps suggérait qu’elle avait vingt-cinq ans, ce que confirmaient le pantalon de toile blanche, la tunique de coton à rayures vives et les pieds nus chaussés de sandales blanches. La voix, en revanche, était plus âgée, un peu râpeuse, trop habituée aux veillées prolongées, au whisky sec et aux cigarettes fumées à la chaîne. Elle avait des cheveux blonds, mais pas trop, d’une longueur moyenne, et coiffés avec ce naturel affecté qui requiert des heures de préparation.

Les cheveux étaient en harmonie avec le corps, mais la voix renvoyait au visage. Le temps avait gravé des rides, une personnalité, du caractère sur un visage ovale, banalement joli. Ce visage disait : « Je suis indépendante mais sans dureté, lucide mais pas cynique, forte mais pas belliqueuse, prudente mais sans peur. »
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Maintenir leurs victimes à basse température, sans les alimenter et en les privant de sommeil avait longtemps été une des armes les plus efficaces des tortionnaires, car cela les conduisait à la dépression, à l’attendrissement sur soi et finalement au désespoir. Mais s’il percevait le froid et l’inconfort, on ne pouvait pas dire qu’il fût sous-alimenté, et bien qu’il n’ait pas suffisamment dormi, son corps était définitivement assez adaptable pour supporter l’interruption de son cycle de sommeil.

Non, c’était l’humidité. Plus, évidemment, l’inaction, l’impossibilité de faire quoi que ce soit, de penser positivement à quelque chose, de préparer un plan. Et puis, il y avait indéniablement ce petit problème supplémentaire : il risquait d’être abattu d’ici peu.
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Si le plan tournait mal – comme cela peut arriver aux meilleurs plans – c’était toutefois dans les limites du prévisible. Grofield savait comment agir lorsque cela se présentait. Mieux encore, il savait comment réagir.

Mais ici, il était pris dans les mailles d’une histoire qui n’était pas la sienne. Pour employer le jargon de son autre profession, il était victime d’un mauvais casting. Pire encore, il avait été poussé sur scène sans avoir appris son rôle.
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Cela provient en partie d’une pulsion maternelle, le besoin de mélanger le rôle de l’épouse et celui de la mère dans la relation familiale. Vous avez toujours joué à la maman, même quand votre frère avait cinq ans. Et cela relève en partie de l’autoprotection, une peur instinctive des relations adultes que vous protégez en vous cramponnant à votre frère. Et puis, il y a…
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