Adrienne WILDER nous offre une histoire bouleversante, touchante, poignante.
Celle de Morgan et Grant. Grant est nouveau dans la ville de Durstrand à la retraite depuis peu il veut changer de vie, oublier son passé de contrebandier et surtout se faire oublier du FBI.
Morgan est un jeune homme autiste, il subvient à ses besoins en travaillant dans un bar.
Un accrochage et leur vie va basculer.
L'autisme est une maladie assez mal perçu, les regards des autres peuvent nous déranger.
Mais à force de conviction, d'un mental à toute épreuve certaines personnes peuvent prouver que d'un rien ils sont plus forts, intelligents que nous.
Oui, ils sont sensibles aux odeurs, aux gestes, aux bruits mais au final ils ne sont pas différents de nous.
L'auteure m'a bouleversé avec ce roman, les 2 protagonistes sont véritablement faits l'un pour l'autre. Se battre pour vivre, survivre, désirer, aimer.
Morgan m'a donné une vraie leçon de vie. Et je dois dire qu'à l'heure actuelle, j'en suis encore toute chamboulée.
Mais il n'y a pas que ça il y a aussi des moments drôles.
— Sors quelques cure-dents. N'importe quel nombre, mais ne me laisse pas les voir. Ensuite, jette-les sur le sol.
— La boîte entière ?
— Ouais, tous. Ensuite, je les compterai très vite.
— Il y en a plus de mille là-dedans.
— Mille cinq cents.
Il indiqua la boîte.
— Mais je peux les compter, promis. Maintenant, prends-en quelques-uns.
Il se couvrit les yeux.
— Je ne vais pas regarder, mais assure-toi de ne pas me laisser voir.
— Je ne le ferai pas. Promis.
Je relevai le rabat et en comptai une douzaine. Même s'il me sortait le mauvais chiffre, il ne le saurait jamais. Nan. Je ne pouvais pas supporter l'idée de briser son égo fragile.
Je glissai les cure-dents dans ma poche et vidai le reste sur le sol.
— C'est bon, tu peux découvrir tes yeux.
— Tu es sûr ?
— Ouais.
— Tu les as tous fait tomber ?
Je secouai la boîte.
— Chacun d'entre eux.
Morgan tapota ses doigts sur sa paume puis les fit claquer près de son oreille. Je ne pouvais toujours pas voir ses yeux, mais il tourna lentement sa tête comme s'il suivait le flot de cure-dents qui recouvrait le sol de la cuisine.
— Morgan ?
Il se figea.
— Attends.
L'horloge sur le mur égrenait les secondes de silence. Je fis courir une main sur ma tête.
— Tu n'as pas encore fini ?
— Presque.
Il fit le geste pour déverser ses pensées, puis réussit à contenir sa main capricieuse dans une de ses poches. Son épaule sursauta à quelques reprises comme s'il n'était pas satisfait de l'arrangement.
Je me raclai la gorge.
— Très bien, je l'ai, dit-il.
— Parfait, combien ?
Morgan releva la tête et il n'y avait rien de doux, de subtil ni d'innocent dans ses yeux, et pas une seule larme sur ses joues.
— Bordel, je n'en sais rien ! Mais tu ferais mieux de commencer à nettoyer le foutoir que tu as fait. Je dois aller quelque part.
Un méga coup de
Lien :
https://thelibraryworld.word..