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4,24

sur 2780 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce livre devrait être prescrit à tous les étudiants en médecine pour qu'ils apprennent ce que pensent les femmes et notamment que le soin n'est pas que de la technique mais aussi beaucoup une question de sentiment et de respect de l'autre.
C'est aussi un subtil plaidoyer pour le droit à la différence et sur l'ambiguïté du genre, ambiguïté savamment entretenue sur certains personnages.
Certes la romance est un peu outrée et un peu trop belle notamment à la fin mais elle a le mérite de nous tenir en haleine et de nous faire découvrir toutes ces paroles de femmes.
A lire absolument.
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« le Choeur des femmes » a le même défaut majeur que l'autre grande oeuvre de Martin Winckler La Maladie de Sachs, sa construction en chroniques (mais après tout ce cher monsieur ne s'est-il pas fait connaître du grand public par ses nouvelles ?) à voix multiples n'est pas toujours des plus heureuses. Les maladresses narratives sont nombreuses. Concernant l'histoire en elle-même j'ai trouvé la fin de l'ouvrage pas très bien ficelée. Trop de coïncidences, trop de mélo, trop de révélations.

Sauf que ne pas pardonner de tels défauts à l'ouvrage de monsieur Winckler serait un non-sens. C'est un livre à lire avec ses tripes et pas avec son cerveau. Un livre militant, idéologique et qui ne fait pas dans la dentelle. Si les ficelles sont grosses, tant pis, ce n'est pas tellement important. Ce qu'il faut retenir de cet ouvrage c'est avant tout les pistes de réflexions qu'il nous donne à voir. le rapport patient / soignant est complexe et non dénué de rancoeurs et de violences de part et d'autre. Lorsque l'on aborde l'intime absolue : le domaine gynécologique, les difficultés se multiplient. J'ai été suivi un temps par un gynécologue certes compétent sur le plan technique mais dont les postures et l'inhumanité ont engendré de vrais souffrances pour moi. Je n'étais pas une patiente à guider, mais j'étais devenue un amas de chair sans volonté et sans intelligence qui se devait d'être contrôlé. Depuis j'ai changé pour un autre patricien avec lequel j'ai une place réelle de patiente, je suis informée, écoutée, guidée. le livre de Martin Wincler c'est avant tout un livre qui libère la parole, qui donnent à entendre la voix des femmes qui ne devraient pas être moralement bâillonnées face à la médecine. Peut-être que « le Choeur des Femmes » n'est pas un très bon roman mais il m'a fait un bien fou. Et je suis loin d'être la seule.
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Le Choeur des femmes est un roman qui questionne le sens de la médecine et de la féminité. Il met en scène Jean Atwood, une interne en chirurgie gynécologique qui se voit contrainte de faire un stage dans un service de médecine des femmes, dirigé par le Dr Karma, un médecin qui pratique une médecine alternative, fondée sur l'écoute, le dialogue et le respect des patientes.
Ce livre est une critique de la médecine moderne, qui se veut rationnelle, objective et efficace, mais qui se révèle souvent violente, autoritaire et normative, surtout envers les femmes. L'auteur, qui est lui-même médecin, s'inspire de la pensée féministe, de la philosophie du care et de l'éthique de la sollicitude, pour proposer une médecine plus humaine, plus attentive et plus égalitaire, qui prend en compte la diversité des situations et des besoins des femmes.
Ce livre est aussi une réflexion sur l'identité de genre, la sexualité et le désir. le personnage de Jean Atwood, qui cache un lourd secret, va découvrir la complexité et la richesse du spectre des genres, au-delà de la binarité homme/femme. Il va aussi explorer sa propre sexualité, en se confrontant à ses peurs, ses fantasmes et ses sentiments. le livre aborde des thèmes comme l'intersexualité, le transgenre, le polyamour avec une approche ouverte et respectueuse.
Le style du roman est original et inventif, alternant entre le récit de Jean Atwood, les dialogues des patientes, les extraits d'un manuel de médecine féministe, les citations de divers auteurs et les illustrations. L'humour, la poésie et l'émotion se mêlent pour créer une oeuvre engagée, provocatrice et bouleversante.
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A peine la lecture achevée il m'est venu deux certitudes : d'abord que ce livre devrait être lu par tous les médecins (actuels ou en devenir) du monde, ensuite que j'aimerais changer de médecin (et surtout de gynéco).
C'est un livre percutant, bien écrit et instructif. Mon seul bémol c'est que sur la fin tout s'enchaîne assez vite, ça m'a un peu prise de court. Mais ça reste bien conçu et cohérent (cela dit moi qui devine souvent les dénouement des livres je dois dire que je ne m'attendais pas à ces rebondissements, c'était donc agréable d'être surprise)
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Une très belle découverte pour ce livre qui patientait dans ma PAL depuis des années...😉😉 Je vous le recommande VIVEMENT si vous ne l'avez pas lu ! Un chouette roman, qu'on ne lâche pas : suspens, mystère, péripéties, personnages complexes et attachants dans le milieu de la médecine gynécologique ! Je vais continuer avec cet auteur, et j'ai déjà dans ma PAL deux autres romans de Martin Winckler...
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"Je ne supporte plus ma pilule" : c'est derrière cette phrase anodine que se réfugient nombre de femmes qui viennent consulter le Dr Karma, dans la mystérieuse Unité 77. Et en réalité... en réalité elles sont inquiètes, perdues, maltraitées, soucieuses, heureuses, elles culpabilisent, elles cherchent des réponses, une porte de sortie... quelqu'un à qui parler. le choeur des femmes est une mélopée poignante, lancinante, qui s'élève d'elles lorsqu'on prend la peine de les écouter.
Ecouter, c'est devenu la spécialité du Dr Franz Karma. Une "spécialité" à rebours des certitudes violentes imposées par la médecine moderne. "Voulez-vous être saigneur ou soignant ?" demande-t-il à la jeune interne, Jean Atwood, major de toutes ses promotions et certaine de sa vocation : la chirurgie gynécologique.

Au début, Jean (prononcer "Djinn") ne comprend rien à ce qui se passe dans ce service qu'elle n'a pas choisi. Sa colère est immense ; une colère qui la dépasse et dont elle ne perçoit même plus les causes. Une colère qu'elle a dû mobiliser pour se faire une place, la première place, dans un mode d'hommes dominé par la peur, l'intimidation, la compétition et les luttes de pouvoir.
Puis, petit à petit, elle aussi se met à entendre le choeur des femmes. Cécile, sa patiente alpha ; la mystérieuse René(e), archiviste dans les bas-fonds de l'hôpital ; Bahia l'adolescente qui à la puberté devient un garçon... mais aussi Aline, Angèle, Dominique, Manon, infirmières, conseillères, amies, patientes, et toutes celles qui appellent à l'aide sur le forum en ligne de Karma.
Finalement, au milieu de cette cacophonie, Jean finit par percevoir une autre voix, la plus importante de toutes : la sienne. Dans les dernières pages du roman, nous découvrons ce qui l'a amenée, je dirais même appelée vers l'Unité 77. Son histoire personnelle est intimement liée à celle de Karma et de cet hôpital. Elle y trouvera des réponses qu'elle ne cherchait même pas.

Ce roman est un pavé dont on tourne les pages sans avoir besoin d'y penser. Ecrit dans un style percutant et varié, il expose à travers une fiction les idées que j'avais déjà découvertes dans l'essai de Winckler "Les brutes en blanc". S'y ajoute une réflexion sur l'intersexualité que je n'avais pas détectée en lisant le résumé et qui se trouve en réalité au coeur du roman, posant des questions fascinantes. Une très bonne surprise.
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Même si tout le monde est un peu trop sympa dans l'entourage du docteur Karma, j'ai beaucoup aimé ce livre. le sujet principal est la mutilation des enfants intersexués et j'ai redécouvert le sujet. Je suis heureuse que la France avance un peu sur ces sujets de société, mais je souffre pour tous ceux qui ont vécu l'enfer de ces mutilations. J'ai lu sur le même thème Middlesex de Jeffrey Eugenides qui m'avait beaucoup marqué.
Ce roman-documentaire parle également des femmes et de la violence gynécologique ainsi que des rapports entre l'industrie pharmaceutique et les médecins. Ce livre devrait être lu par toutes les jeunes femmes afin d'appréhender en pleine connaissance de cause, la contraception et les actes médicaux.
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A mes yeux, ce livre est un OLNI (objet littéraire non identifié), tour à tour roman, essai, journal de bord et guide pratique. 

Bien sûr, l'intrigue autour de Jean Atwood et l'évolution de son personnage au fil du roman sont intéressantes. Tout comme tout ce que l'on apprend sur la gynécologie "ordinaire". Mais pas plus que les réflexions philosophiques, sociologiques sur le métier de gynécologue. Ni que sur la chirurgie réparatrice des organes sexuels. 

Les personnages sont attachants, voire bouleversants.  Frantz Karma, notamment, est d'un humanisme magnifique. 

En bref, vous l'aurez compris, j'ai aimé ce livre, dont j'ai parfois "passé" quelques pages (de descriptions des cas de patientes...), mais dont l'écriture dense et prenante m'a beaucoup plu. A lire et faire lire autour de soi, par hommes et femmes, sans modération.
Lien : http://la-clef-des-mots.e-mo..
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Une histoire mêlant fiction et témoignage à mettre entre toutes les mains, qu'on soit homme ou femme! Une interne brillante et ambitieuse se voit obligée de travailler 6 mois dans une minuscule unité gynécologique... Très vite l'arrogance de la jeune médecin se heurte à la modestie du chef de l'unité qu'elle juge incompétent et mal dégrossi. Au fur et à mesure de leurs joutes verbales et de leurs prises de conscience respectives, les deux protagonistes balaient clichés, lèvent le voile sur beaucoup de non-dits et nous enseignent avec la plus grande humilité le corps de la femme...

Noé
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Il y a déjà pas mal de temps que je me suis plongée corps et âme dans ce roman, et ce n'est pas seulement une expression.
Cette histoire nous accompagne dans un service gynécologique hospitalier. le médecin qui y exerce est tel que nous aimerions toutes en connaître : plein de respect, de compréhension et d'écoute à l'égard des patientes qu'il reçoit. On touche du doigt le corps, le coeur, les doutes et les souffrances des femmes, leur solitude aussi quand leur compagnon de route préfère garder les yeux fermés face à leurs ressentis, par sentiment -parfois injustifié- d'impuissance, mais aussi par pur égoïsme ou par lâcheté.
Mon avis : Je recommande donc ce très bon roman à toute adulte qui veut se sentir comprise et soutenue ou à tout homme qui voudrait faire l'effort d'essayer de se mettre un tout petit peu dans la peau des femmes pour mieux les comprendre. Et pourquoi pas aussi, à tous ces médecins qui nous font redouter le moment du contrôle annuel et font que nous nous y rendions à reculons!!!
Une dernière petite information qui prouve que tous les espoirs restent permis : l'auteur est un homme, médecin de surcroît. Je vous invite à regarder la vidéo très instructive que j'ai ajoutée ce jour sur Martin Winckler.
Public : roman pour adultes, en sachant que les femmes y seront plus sensibles parce qu'elle s'y reconnaîtront inévitablement à un moment ou à un autre.
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