AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,24

sur 2781 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une très belle surprise de lecture que ce roman choral qui traînait, lui aussi, sur mes tablettes. le choeur des femmes, c'est la parole donnée aux patientes d'un cabinet de généralistes piloté par un médecin hors du commun, Franz Karma, un personnage qui ne reflète pas la réalité mais qu'il fait bon rencontrer une fois dans sa vie, même dans la fiction. C'est aussi une intrigue savamment distillée au fil des pages entremêlée de propos intéressants sur tout ce qui entoure la pratique de la gynécologie : contraception, examens cliniques, interruptions de grossesse, accouchements, sexualité.
Martin Winckler a su redonner avec émotion beauté et grandeur au corps des femmes à travers des témoignages fictifs mais vraisemblablement vécus et c'est ce qui donne sa force au roman.
Une lecture à recommander à tous, médecins et patients.
Commenter  J’apprécie          280
Ce roman fait partie des pavés que j'étais curieuse de lire devant l'ampleur des éloges qui lui étaient faits. Martin WINCKLER y raconte l'histoire de Jean (prononcer "Djinn") Atwood, une brillante interne en chirurgie qui doit, avant d'obtenir le poste qu'elle souhaite, effectuer un dernier stage de six mois dans un service souvent méprisé de ses pairs, celui de « Médecine de la Femme », centré sur les consultations gynécologiques.


Jean est frustrée de devoir subir ce stage qui, elle en est sûre, ne lui servira à rien pour pratiquer la chirurgie. Pour elle c'est à peine de la médecine, pas de bistouri mais des consultations à n'en plus finir à écouter des inconnues s'épancher impudiquement sur des détails médicalement non pertinents de leur vie ou de leur corps. Elle se pense bien au-dessus de tout ça, de ces patientes mais aussi du Médecin en charge du service : Franz Karma.


Hautaine, imbue d'elle-même, méprisante avec le personnel comme avec les patients, elle rappelle à tout le monde qu'elle est le Docteur Atwood et pas une vulgaire étudiante, et ne supporte pas que Franz Karma demande à chaque patiente si elle accepte sa présence. Devant son attitude, le Docteur Karma lui propose un marché : Se donner une semaine pour essayer de s'apporter mutuellement des choses et durant laquelle elle devra se plier à ses règles ; En échange, si à l'issue de la semaine elle souhaite partir, il lui validera son stage comme si elle l'avait entièrement effectué.


*****

Malgré le côté un peu caricatural du personnage et de son évolution, j'ai bien aimé ce livre. Je me rallie à l'avis unanime des lecteurs qui m'ont précédée : Ce roman de 700 pages se lit presque d'une traite (en trois jours pour moi), l'écriture est fluide, sans superflu. L'ensemble est un peu plus caricatural que ce à quoi je m'attendais, j'aurais apprécié quelque chose de plus fin mais pas sûre que la réalité le soit, l'auteur le sais mieux que moi ; et l'objectif est louable : L'auteur remet en cause certaines idées et pratiques du corps médical (chirurgiens, spécialistes tels gynéco etc...) qui, trop souvent, ne respecte pas le patient à sa juste valeur, et ne prend pas assez en compte son individualité, le traitant comme un objet cassé à réparer ou charcuter, voire comme un enfant à gronder. le fait que l'héroïne soit une femme, de la nouvelle génération de médecins, mais qui « pense comme un gars » renforce encore l'universalité du propos.


D'ailleurs Jean est la narratrice principale : Nous sommes donc au coeur de sa vision des choses, ce qui nous permet de la voir évoluer au fil de cette semaine d'essai. Mais Martin WINCKLER donne également la parole aux femmes qui apparaissent dans l'histoire, patientes ou personnel, ce qui nous permet aussi de nous rendre compte, au gré des récits, où pèche le raisonnement ou plutôt les a priori de Jean sur ses patientes – qui peuvent être les préjugés de chacun puisque ce roman touche à un large panel de thèmes dont l'IVG, la contraception féminine, le secret médical, les devoirs du soignant, l'écoute, le conseil, la déontologie, et bien d'autres.


Le titre « le choeur des femmes » est à la fois une référence à un ouvrage cité dans cette histoire et intitulé « le corps des femmes », et à la fois le reflet de la structure de l'histoire, que Martin WINCKLER fait raconter par toute la chorale des femmes intervenant dans ce roman.


En douceur, il met en lumière des vérités, montre les problèmes du circuit, avance des solutions ; A l'aide de quelques cas concrets, il amène à plus de tolérance et moins de jugement, mais sans pour autant imposer son point de vue : Simplement en faisant profiter de son expérience de soigneur – Car l'auteur, dont le véritable nom est Marc Zaffran, est également Médecin. Pourquoi l'IVG serait plus acceptable chez une femme violée que chez une femme ayant simplement oublié de prendre sa pilule un soir ? le soignant doit-il faire la morale à une femme obèse, ou fumeuse, ou encore qui aurait oublié sa pilule, au risque qu'elle ne se fasse plus soigner la prochaine fois, ou doit-il se contenter d'écouter et d'aider ? Au fil de son stage, Jean se rend compte qu'elle-même n'est pas parfaite, est humaine, peut oublier, peut subir des situations. Alors pourquoi pas ses patientes ?


Martin WINCKLER renforce notre intérêt pour l'histoire en y mêlant bien entendu des bribes de la vie de notre héroïne, qui interfèrent sur sa vision de la médecine mais dont je ne veux rien vous révéler… Jean parviendra-t-elle à s'épanouir au contact de cette unité de soin ? Je vous invite à le découvrir par vous-même. Dans un thème proche, j'en profite pour vous conseiller également la lecture d'un John Irving intitulé : « L'oeuvre de dieu, la part du diable », une oeuvre sublime ! Quant à moi, il me tarde de lire les autres romans de Martin WINCKLER.
Commenter  J’apprécie          2511
Il m'aura fallu un peu de temps pour lire et digérer ce pavé. Jean Atwood, en dernière année d'internat, se retrouve dans un service qu'elle n'a pas choisi, avec une spécialité qu'elle exècre : la gynécologie-obstétrique. Elle, veut devenir un grand chirurgien, alors les petits malheurs quotidiens des bonnes femmes qui se plaignent de leur pilule, de leurs IVG à répétition, de leurs hormones ou de leur ménopause, très peu pour elle !
Tout le livre s'attache à faire parler les patientes, et à commenter les situations par le regard de Jean ou de son chef, Franz Karma, un soignant hors pair qui place ses patientes avant tout et les ECOUTE.
Cela devient passionnant (même si j'ai moins aimé l'intrigue "perso" de Jean, avec sa quête des origines et de sa sexualité, un peu trop mélo à mon goût, et cousu de fil blanc). Ce que j'ai vraiment aimé, c'est ce point de vue incroyable d'un soignant respectueux sur la médecine et ses confrères.
Sans concession, un livre qui apprend aussi beaucoup de choses aux femmes, et qui nous autorise à nous écouter et à exiger qu'on nous écoute.
Commenter  J’apprécie          230
J'avais un petit peu peur de m'ennuyer en suivant cette jeune interne qui arrive dans un service de consultations gynéco. Mais je me suis laissée happer et ai dévoré ce livre. Quelques récits choraux, mais l'ensemble est quand même le récit de la jeune Jean, jeune femme qui a envie d'en découdre. Si l'intrigue est assez gentillette, et le côté féministe un peu exagéré, j'ai été très intéressée par le côté consultation médicale.
Il est sans doute plus facile de lire ce livre à l'âge adulte, et ayant déjà été enceinte si on est une femme, mais dans tous les cas, c'est un livre que j'ai trouvé bien documenté et au niveau médecin-patient j'ai trouvé qu'il sonnait juste.
Bonne pioche pour moi!
Commenter  J’apprécie          221
Des fois il ne suffit pas de grand chose pour qu'une bonne lecture se transforme en coup de coeur … Malheureusement ce quelque chose manquait au Choeur des femmes, écrit par le médecin Martin Winckler. Et pourtant, pourtant … Pourtant j'ai été scotchée pendant plus de 500 pages, sans pouvoir m'arrêter, avec la prise de conscience que je lisais quelque chose de différent, de terriblement original …

Mais laissez-moi vous en dire plus !

Jean (prononcez Djinn !) est une interne brillante. N'ayant pu trouver de poste à sa hauteur avant la fin de ses études, son tuteur lui propose un dernier stage dans un service différent : la gynécologie, auprès du Dr Karma. Or Jean se destine à la chirurgie, pour laquelle elle s'est donnée durant toute sa formation – même si la chirurgie est plutôt réservée aux hommes, et qu'elle a dû se battre pour y arriver. Mais ce stage va changer sa vision des choses … car le service du Dr Karma est loin d'être un service "normal" : on y écoute vraiment les femmes, on les protège, on leur évite les jugements, les positions humiliantes. Or cela heurte tout ce que Jean a appris depuis le début de son internat, au contact de médecins qui faisaient peu de cas des patients, de leur douleur, de leurs états d'âmes.

"Les médecins qui veulent le pouvoir font tout pour l'obtenir. Ceux qui veulent soigner font tout pour s'en éloigner."

Sur le fonds donc, Winckler nous propose une réflexion intéressante, sur des méthodes révolutionnaires, plutôt inspirées du modèle anglo-saxon auquel les médecins français ont souvent été fermés – et parfois seulement parce qu'ils ne parlaient pas anglais ! Et Winckler a un don pour les démontrer, à travers des portraits de femmes et des traitements qu'elles ont pu subir en tombant entre les mains de "docteurs" ou de "soignants" : le rôle des médecins c'est de soigner, celui des infirmières, de prévenir les souffrances. Or Karma défend une médecine qui allie les deux. Et petit à petit, Jean se laisse séduire par l'homme d'abord, puis par ses méthodes …

Alors certes, la plupart des discussions donnent froid dans le dos – surtout quand on est une femme - tant il ne semble n'y avoir aucun tabou, aucun sujet que Martin Winckler ne puisse aborder. Ce n'est pas un roman à mettre entre toutes les mains, mais c'est un roman essentiel car il nous ouvre des possibilités inconnues en France, il nous fait voir nos médecins différemment …

Cependant, je trouve des choses à redire sur la forme : le roman est construit comme un vrai "choeur" alternant plusieurs voix de femmes nous débitant leur vie, et le quotidien du service de Karma. le texte va donc crescendo au fur et à mesure de l'évolution de l'interne Jean. Pour le coup, cette construction est plutôt efficace. Ce qui le dessert, ce sont les récits de femmes à répétition, sur des pages et des pages : que ce soit lors de consultations, ou sur le forum animé par le docteur Karma, c'est une avalanche d'histoires toutes plus horribles les unes que les autres, et qui finissent par lasser. J'avoue que j'ai sauté pas mal de pages pour y échapper …

En bref, le roman est bon sur le fonds – même si la fin peut être critiquée sur son côté "deus ex machina" et "happy end" – mais laisse un peu désirer sur la forme, qui souffre je pense d'un trop plein d'enthousiasme de la part de l'auteur, doublé de maladresses d'un non-écrivain (qui alternent avec des passages très bien écrits, très forts, comme les poèmes de complaintes des femmes, des mères …).

Mais la voix de Martin Winckler est malgré tout une voix qui compte, et il a produit un roman-pamphlet efficace qui devrait être incontournable pour tous – hommes et femmes !

Pour en savoir plus : une interview de l'auteur sur son roman. Passionnante !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
Commenter  J’apprécie          220
Ce livre parle des femmes, parle aux femmes, parle pour les femmes. Dans une mise en forme un peu particulière, l'auteur nous invite dans un service de gynécologie très spécial, dit de "Médecine de la Femme", où l'écoute est aussi importante que le diagnostic et les soins apportés. La narration, entrecoupée de témoignages divers et de cas particuliers, crée une très bonne dynamique de lecture.

Jean Atwood, jeune interne à la détermination implacable, arrogante, dont la bienveillance fait cruellement défaut, mais pas les préjugés, va devoir apprendre à écouter (et à entendre). le récit étant narré à la première personne, nous sommes projetés directement dans ses pensées, grâce auxquelles nous assistons à son changement au fur et à mesure que l'on avance dans notre lecture. Jean est une femme très énergique, et cette énergie se reflète parfaitement dans ses ressentis, ses états d'âmes, ses réflexions, son cheminement intérieur. C'est souvent essouflant, car une fois lancée, on ne l'arrête plus. Sans même plus le temps de placer une virgule, Jean nous emmène dans un flot continu qui exige quelque peu un minimum de concentration mais qu'on ne veut pas lâcher.

Ici il est évidemment question de gynécologie, mais pas uniquement. On parle de moyens de contraception, de grossesse, d'accouchement, d'avortement, tout en évoquant la sexualité, les premières fois, l'abstinence, le viol, le harcèlement, les peurs et les inquiétudes, la honte, l'incompréhension. On est face à des interrogations plus diverses les unes que les autres. Par le biais de ces patientes, l'auteur oblige Jean à apprendre la bienveillance et l'empathie, nous la montrant de plus en plus attachante, "humaine".

On parle également et surtout d'intersexualité, qui est au coeur de l'intrigue. Cette dernière, qui est également agrémentée de secrets et de non-dits familiaux, devient de plus en plus passionnante.

Une lecture dynamique, énergique, essouflante. Éloquente. Féministe. Touchante. J'ai adoré.
Commenter  J’apprécie          202
Jean Atwood , jeune femme chirurgien gynécologue , major de sa promotion est affectée pour son dernier stage avant de décrocher un titre de chef de clinique dans le service du Dr Karma ,unité 77.Pour elle c'est la catastrophe passer 6 mois en consultation à écouter des patientes bavasser sur leurs petites misères quelle déchéance quelle punition!.Nous la suivons dans sa découverte de ce service, pas comme les autres .Avec elle nous écoutons ces femmes ,jeunes ou moins jeunes , ces adolescentes et leurs premières rencontres...Jean saura-t"elle , voudra-t"elle s"adapter et par la même remettre en cause sa façon d'exercer son métier je vous laisse le soin de le découvrir
Vous pourriez croire que vous commencez un roman digne de la série les urgences ou du même type et bien vous allez être fort surpris.Avec tout son talent Martin Wincker nous parle d'une médecine dont nous rêvons tous ,celle où l'on écoute le patient , où c'est lui qui prime avant tout.Ce superbe roman polyphonique ne peut que séduire
Commenter  J’apprécie          200
Ce livre est inclassable. Je l'ai aimé pas tant pour le style (pas extraordinaire) que pour les histoires qui y sont relatées.

Une jeune interne, major de promo, vouée à une carrière de chirurgienne, se voit contrainte d'effectuer les six derniers mois de son internat dans un service de médecine gynécologique. Elle vit cette situation comme une punition, voire une « injure », la médecine pure et dure représentant une « basse » besogne pour cette chirurgienne talentueuse à laquelle un poste de chef de chirurgie a déjà été attribué dès la fin de ses études.

Elle se trouve confrontée à un médecin qui prend le temps d'écouter ses patientes et leurs corps, qui comprend leurs souffrances intimes, et dont les méthodes sont très éloignées de ce qui lui a été enseigné en fac de médecine.

« En quelques jours, après être arrivée caparaçonnée dans une posture de mépris et d'opposition assez insupportable, elle a opéré une métamorphose impressionnante. »

C'est un livre humain. Sur les femmes et leur rapport à leur corps.

J'ai bien aimé la première moitié du livre, et je me suis lassée ensuite : trop de longueurs et de répétitions sur les histoires de femmes soignées dans ce service de gynécologie ou qui posent des questions sur le site tenu par ces médecins. L'auteur aurait pu faire passer le même message avec un livre moins épais ( 688 pages) et moins redondant.

Je n'ai mis que 3,5 étoiles à cause du style et des longueurs. Mais le sujet, et la manière dont il est abordé, mériteraient 5 étoiles.

C'est un livre que tous les hommes et les femmes qui se destinent à la gynécologie devraient lire. Il devrait même faire partie des lectures obligatoires dans leur cursus.
Commenter  J’apprécie          192
De Martin Winckler, j'avais déjà lu la Maladie de Sachs que j'avais beaucoup apprécié, aussi c'est sans aucune appréhension que je suis lancée dans ce livre au titre au combien évocateur.
Le choeur des femmes, est effectivement un hymne aux femmes, ou si vous préférez un véritable chant polyphonique.
On va suivre Jean Atwood, interne carriériste qui se retrouve en stage dans un service inintéressant selon ses critères. Évidemment, le courant ne passe pas tout de suite entre Atwood et le Docteur Karma, médecin hors normes qui appréhende la prise en charge de ses patientes de manière fort peu académique. En effet, au lieu de rentrer dans des protocoles et de se réfugier derrière la technicité, ce médecin fait preuve de beaucoup d'humanité et de bon sens. Et surtout, avant tout, il respecte ses interlocutrices et ne les prend pas de haut avec sa science . Ce médecin, qui a un peu le même profil que le Docteur Sachs ( qui est d'ailleurs un ami à lui ), va essayer, à sa manière de faire comprendre à Atwood qu'on peut faire du bon travail en gynécologie sans être un spécialiste de grande renommée.
J'ai beaucoup aimé, le portrait de ce médecin, mais aussi, l'interne Jean Atwood ... En effet son histoire rend le personnage attachant.
Cette histoire est jallonnée des ressentis de certaines femmes qui se retrouvent à côtoyer les personnages centraux de cette histoire.
Je ne peux qu'admirer le talent de Martin Winckler pour avoir su restituer la psychologie des personnages féminins avec leurs interrogations, leurs souffrances intimes....
Je mettrai juste un petit bémol pour la fin : j'avoue l'avoir trouvé un chouia trop rocambolesque à mon gout...

Challenge Pavés 2016/2017
Commenter  J’apprécie          192
L'autre côté du miroir du monde hospitalier et de la médecine est abordé par le Choeur des femmes. Ce livre dresse un émouvant témoignage du métier des femmes en blanc et de la passion qui les anime.
Pour l'histoire : une brillante femme chirurgien brillante, mais dépourvue de réelle humanité, et son mentor pour quelque semaines, un médecin hospitalier et expérimenté, à la compassion émouvante sont amenés à travailler ensemble dans un service de gynécologie où malgré tout elle va s'épanouir par ses échanges professionnels. Ce roman magnifique et profondément humain rend hommage à une médecine plus proche des patients et nous fait espérer qu'il existe encore des soignants à l'écoute des patients.
Commenter  J’apprécie          181




Lecteurs (5723) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous bien Martin Winckler ?

Quel est le patronyme de Martin WINCKLER ?

Marc ZAFFRAN
Martin ZAFFRAN
Matthieu ZAFFRAN

10 questions
58 lecteurs ont répondu
Thème : Martin WincklerCréer un quiz sur ce livre

{* *}