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Florence Bury (Traducteur)
EAN : 9791036001703
448 pages
L’Atalante (11/01/2024)
3.07/5   7 notes
Résumé :
Attention : en franchissant cette porte, vous quittez la zone d’InTech. Un règlement communautaire différent peut s’appliquer, et la signature d’un accord de licence utilisateur distinct peut être exigée. Souhaitez-vous poursuivre ?

Tanta s’est entraînée toute sa vie pour cette première mission : diriger son équipe hors des frontières de sa corpo, InTech, afin de récupérer un disque dur volé. Rien de compliqué, sur le papier. L’attaque-surprise qui tu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Tanta est prête. Physiquement et intellectuellement affûtée, entraînée à toutes les tactiques d'infiltration, de combat, d'interrogatoire. Elle est une future agente parfaite. Et la mission de ce soir doit lui donne l'occasion de montrer sa valeur. Mais tout ne se passe pas comme prévu et l'issue est décevante.

Les premières pages sont l'occasion de découvrir le personnage central de cette trilogie : Tanta. Une jeune femme dont on va vite comprendre qu'elle est inféodée d'une bien étrange façon à ses supérieurs. Il suffit d'observer ses réactions excessives face, soit aux compliments, soit aux récriminations de Jen, la cheffe de son service. Un reproche, et elle se sent plus basse que terre. Des félicitations, et elle frétille comme si c'était le plus beau jour de sa vie. Mais les réactions des autres humains l'entourant sont moins vives. Et surtout, plus normales par rapport à nos critères actuels. Il faut dire que Tanta a bénéficié du projet Harlow. En quoi consiste-t-il, ce fameux projet qui donne son nom à cette trilogie ? On en découvre progressivement les tenants et aboutissants. Mais il m'a fait diablement penser, par certains côtés, au projet Treadstone suivi par le Jason Bourne de Robert Ludlum.

Quant à Tanta, elle va se trouver obligée d'ouvrir les yeux sur certaines pratiques et certaines anomalies au cours d'une mission particulièrement dangereuse. Car elle doit récupérer le coup de son opération initiale ratée. En effet, les tensions entre InTech, sa compagnie, et Thoughtfront, la concurrente, ne cessent d'augmenter. La seconde est née d'une scission d'avec la première. On parle même de vol, car elle aurait embarqué des inventions lors de la séparation. La première est plutôt spécialisée dans la technologie de pointe, la seconde dans l'armement hyper-sophistiqué. Et le torchon brûle. Tanta doit tenter d'y voir un peu plus clair afin d'éteindre l'incendie.

Dans Aux ordres, on retrouve l'environnement cher à William Gibson, le pape du cyberpunk (dans Comte Zéro, par exemple) : des entreprises toutes puissantes (ce ne sont plus des zaibatsus, mais le principe est le même), technophiles et, surtout, très fermées. Ce sont elles qui dirigent. La preuve, les villes leur appartiennent et sont séparées des autres par des murs tant physiques qu'électroniques. Il faut franchir des portes incapacitantes capables de réduire votre mobilité à zéro si vous ne possédez pas le bon profil. Si votre scaphe (l'objet qui permet d'accéder au réseau et qui contient votre vie, comme le smartphone, de plus en plus, en quelque sorte) est réglé selon les critères d'InTech plutôt que de Thoughtfront, la rivale, vous n'accédez pas à l'autre partie de Londres. Tout se passe à coups de piratages savants, de données dérobées, trafiquées. Il vaut mieux ne pas être allergique à ce type de datas. Par contre, pour ceux qui ont calé devant la prose parfois froide ou hermétique de William Gibson, soyez rassurés : Louise Carey est bien plus accessible. On a bien quelques termes techniques. Mais ils sont rapidement digérés et intégrés au récit sans que cela ne nuise au rythme.

L'autrice n'hésite pas, malgré ce côté plus doux, à dresser les bases d'un futur glacial et sans pitié pour ses habitants. Quand on est en bas de la société, on ne compte pas beaucoup. C'est le moins que l'on puisse dire. Les usines fonctionnent grâce à des ouvriers qui abandonnent leur libre-arbitre pendant leurs heures de travail, se transformant en robots décérébrés, commandés par les ordinateurs. Idem quand Tanta parle au conseil dirigeant InTech : ses membres ne se réunissent pas devant elle. Non, ils se connectent tous à un médiateur, humain qui ne sert qu'à porter la parole des représentants, sans même savoir ce qu'il dit. Les corps des êtres humains sont utilisés comme des matériaux, comme du bétail. Déshumanisation totale. Et le projet Harlow, dont a été victime Tanta, en est un autre exemple.

J'ai découvert Louise Carey grâce à l'oeuvre collective et famille publiée récemment par L'Atalante et que j'ai adorée, La Cité de soie et d'acier. Même si Aux ordres, premier tome de la trilogie le Programme Harlow, ne possède pas la densité et le charme de récit d'aventure féministe, il offre une très belle occasion d'évasion et propose des thèmes qui me parlent. du cyberpunk assez léger, mâtiné d'espionnage, et très humain. Car Tanta est un personnage qui marque et dont on a envie de suivre le parcours. Donc, vivement la suite !
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Les romans dystopiques sont légion aussi bien dans les collections blanches qu'imaginaires. Chez l'Atalante en ce début d'année est sorti le premier opus de la trilogie le Programme Harlow, intitulé Aux Ordres (qui donne une bonne idée de ce qui nous attend). Cette nouvelle série lorgne du côté du cyberpunk et avait tout pour plaire mais malheureusement le résultat est bien en de-çà des attentes.

Louise Carey nous plonge de suite au coeur de l'action avec la première mission de Tanta, une élève encore en formation de la corpo InTech. Avec son équipe elle a pour objectif de récupérer des données volées, une mission simple sur le papier mais qui va vite tourner au fiasco, tuant plusieurs membres de l'escouade. Lors de son débriefing, elle est quasi félicitée, non pas pour la réussite de la mission mais pour avoir su garder un certain contrôle des évènements. Alors qu'elle pensait être bannie, on lui offre une seconde chance en compagnie d'un nouveau coéquipier...

Le coeur de cible du Programme Harlow n'est probablement pas le lectorat imaginaire féru de cyberpunk mais plutôt celui des dystopies classiques qui voudrait s'aventurer dans des terres un peu plus science-fictives ou pour les adeptes des romans musclés à l'action omniprésente.

Louise Carey est plutôt efficace dans la construction de son récit avec de nombreux retournements de situation et des cliffhangers qui permettent de donner un certain rythme à l'histoire mais malheureusement ça ne suffit pas à tenir le lecteur en haleine sur la longueur. L'univers manque cruellement de consistance et de crédibilité. L'autrice ne fait que recycler des idées maintes fois utilisées. La disparition des états au profit d'entreprises privées qui cherchent par tous les moyens à obtenir le monopole est d'une effroyable banalité. de même ses personnages manquent d'épaisseur et sont assez caricaturaux. Bref, rien n'est nuancé dans cette histoire...

Un dernier petit mot (dernière critique) sur le style de l'autrice. L'écriture manque de relief avec de nombreuses répétitions, par exemple : l'expression "tourelle d'artillerie" est écrite trois fois en deux petites pages, ou l'explication de ce qu'est un "dormant" revient deux fois en moins de dix pages !

Terminons sur une note positive, le Programme Harlow est un bon divertissement où l'action domine une réflexion sous-jacente, qui plaira à un public peu habitué au genre ou tout simplement moins exigeant.

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Merci aux éditions L'Atalante pour l'envoi de ce roman♡︎

Excellente lecture et premier coup de coeur sf de l'année !

Tanta est une jeune femme qui, après une mission foireuse, se retrouve en territoire ennemi pour récupérer des données confidentielles. Mais petit à petit, elle en apprend plus sur elle-même et sur sa corporation...

Ce premier tome de Louise Carey est prometteur. On retrouve un vocabulaire propre à l'univers, qui au fil de l'histoire ressemble beaucoup trop au nôtre. Les actions s'enchainent et ne laissent aucun temps mort au lecteur qui se retrouve pleinement intégré dans l'histoire. J'ai beaucoup apprécié les dialogues car ils se déroulent entre neurotransmetteurs (sortes d'objets qui permettent de parler en pensées), ce qui donne aussi du rythme. La fin est grandiose, et bien qu'une suite soit attendue, ce premier tome a sa propre fin. Pour ma part, je compte bien lire la suite que j'attends déjà avec impatience😏
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Un récit d'anticipation agréable à lire, dans un univers proche de la dystopie, bien construit et bien rythmé, malgré des révélations assez prévisibles, qui vaut surtout par ses deux personnages principaux attachants et à l'évolution psychologique intéressante.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Tanta ne pense pas qu'il y ait réellement des cannibales dans la ZNA, mais elle est bien consciente que le règlement de la communauté InTech ne s'applique pas au-delà du mur.
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