J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle

Voici une lecture toute aussi touchante que bouleversante.
L'histoire se déroule quelque part dans le monde. Pour ma part elle m'a transportée en Afrique Sub-saharienne. Mais elle aurait pu très bien avoir eu lieu en Asie ou ailleurs.
Efi est une jeune fille de 14 ans. Elle vit en ville chez sa tante et est scolarisée au collège. Elle adore aller à l'école et apprendre. La littérature la passionne et l'ingénierie est vers quoi elle se destine. Elle souhaite apporter dans les villages éloignés le confort moderne. L'accès à l'eau, à l'électricité et à tout ce qui fait défaut, permettrait aux jeunes filles de suivre une éducation à l'école et défaire les schémas archaïques qui régissent les communautés.
Efi, perchée sur la moto de son oncle, en direction de son village pour les vacances a des idées et des rêves plein la tête. Retrouvée sa grande famille, ses meilleures amies et même son grand frère distant et jaloux est un grand moment de fête pour elle. Elle revient avec des bonnes notes et les appréciations de ses professeurs sont éloquentes. Dans son sac, des livres prêtés par son professeur de français qu'elle dévorera tard la nuit, à la l'aide de la lumière frontale, un cadeau. Efi est sur son nuage, loin de toutes les obligations du village et de sa famille.


Son arrivée est timide. Les cris et les grands gestes, les embrassades, les rires, les larmes ne sont pas au rendez-vous. Heureuse d'arriver à bon port, Efi prend rapidement ses marques. Ces petits frères et soeurs ont bien grandi et elle apprend qu'un nouveau bébé ne tardera pas à arriver. L'atmosphère apaisante de la nature, des grands arbres, de l'eau et de la maison la revigore. Alors qu'elle se promène, elle est ramenée manu militari chez elle. Elle est nubile à présent, elle n'a plus le droit de se promener seule et de s'habiller comme une fillette. Désarçonnée par ce mot, elle ne voit guère arriver le présage du mariage. Lorsque la réalité la frappe, son monde s'écroule d'un seul coup. Elle n'aurait jamais cru qu'à 14 ans, elle allait se marier.


Jo Witek signe une nouvelle un roman ado poignant. le mariage forcé est un thème qui interpelle. Il n'a pas de frontière et ne se cantonne pas à des aprioris. Il est choquant et immoral. Efi apprend à ses dépens que sa vie ne lui appartient pas. Que ses envies, ses libertés, ses rêves ne sont qu'une triste illusion. de nubile, elle devient une femme objet prête à satisfaire les demandes de son mari. D'étapes en étapes, Jo Witek insuffle à son roman un caractère tragique. Elle dépeint avec honnêteté les émotions qui traversent le personnage. Les questions, les doutes et la peur fuient de son corps qui ne lui appartient plus. Mais à contrario, elle instille cette légère note de liberté, de lumière. C'est un roman captivant et douloureux. Prenant par sa forme et ses maux, cette histoire est subjuguante et surtout intergénérationnelle.


Un roman à découvrir de toute urgence !
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Alors qu'elle rentre du collège pour les vacances scolaires, Efi retrouve avec joie ses amies et sa famille au village, comme n'importe quelle adolescente. Mais ses résultats scolaires exemplaires ou la vie à la ville n'intéressent pas les siens. Car Efi est désormais nubile : elle est bonne à marier. Son rêve de continuer ses études pour devenir ingénieure n'a alors plus aucune importance car son destin est désormais entre les mains de son père…puis de son futur mari.

J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle : sous ce titre qui interpelle se découvre un texte qui ne nous laisse pas indifférents. Jo Witek aborde ici le sujet des mariages forcés, le lot de bien trop nombreuses jeunes filles de par le monde. Bien qu'issue d'une famille relativement pauvre et traditionnaliste, Efi a pu aller au collège, apprendre, s'éduquer, et rêver d'apporter le progrès dans son village où l'électricité n'est pas courante, le Wi-Fi impossible à capter et les médecins bien trop loin pour espérer des consultations. Elle revient donc chez elle avec la fraîcheur et l'insouciance de celle qui pense seulement retrouver son enfance. Mais elle a désormais 14 ans et ne peut plus porter ses vêtements confortables, parler à n'importe qui ou se comporter…comme n'importe quelle adolescente ! Les retrouvailles sont ainsi vite ternies et Efi réalise lentement ce que tout le monde sait sauf elle : elle va devoir se marier. Elle n'est désormais plus qu'une transaction marchande entre sa famille et celle de son futur époux qui est bien plus vieux qu'elle ! En dépit de son consentement et de ses rêves, Efi doit se soumettre et, malgré ses nombreuses tentatives de fuite, épouser l'homme qu'on lui a choisi.

Un roman court mais tout en émotion, dont la force réside dans cette universalité voulue par l'autrice, le lieu où se déroule l'histoire n'étant jamais précisé. Efi est l'incarnation d'une jeune fille moderne et optimiste qui se heurte au poids de l'archaïsme et des traditions séculaires qui brisent des vies. Sans aucun soutien – hormis celui silencieux et inattendu d'un très beau personnage que je vous laisserai découvrir – elle ne va pouvoir compter que sur elle-même et ses propres ressources pour aller à l'encontre de ce terrible destin. Un roman sensible et édifiant qui se fait la voix des millions de jeunes filles qui sont encore aujourd'hui mariées de force et privées de leur liberté. Nécessaire !
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L'histoire révoltante de ces filles destinées à "un avenir préfabriqué et carcéral".
Elles sont encore des millions à travers le monde à subir des traditions archaïques. Efi, comme tant d'autres, subit, dans son petit village (d'Afrique?), une société où les hommes détiennent tous les pouvoirs. Sa mère, elle ne l'a jamais vue "s'asseoir, ni rêvasser", toujours à s'occuper des enfants et des corvées ménagères. Et maintenant, c'est son tour, à elle, d'entrer chez les "nubiles" qui n'ont plus le droit de sortir seules ni de s'habiller comme bon leur semble, de s'amuser avec les copines et de parler librement. En attendant d'être livrée à sa belle-famille, l'adolescente ne doit pas faire honte à sa famille ("Maintenant ma place est ailleurs. A l'intérieur").

A ce milieu étroit d'esprit s'oppose celui de l'école. Efi est une des rares jeunes filles du village à être allée au collège, où on l'a ouverte à toutes sortes de connaissances ("L'école, la seule façon de s'en sortir"). Intelligente, cultivée, Efi est d'autant plus consciente de l'injustice ("C'est donc ça l'amour ici? Une histoire de famille. Un business.") et de la nécessité de se battre. Son souhait le plus cher est de devenir ingénieure "pour changer les choses". J'ai aimé le personnage de Âta, son frère aîné, qui à sa manière subit aussi "cette place d'homme que les nôtres lui ont réservée" et qui va la soutenir dans sa démarche ("Notre pays a besoin de filles comme toi").

Mais au village, "c'est dangereux de penser ainsi" et Efi prend bien des risques à s'opposer à la volonté ancestrale ("Ici, mieux valait perdre une fille que perdre la face")... Heureusement son enseignante lui a parlé d'une ONG oeuvrant pour les droits des femmes et j'ai apprécié que le roman évoque les recours possibles, même si bien sûr, rien n'est simple. L'histoire se conclut d'ailleurs sur cet "espoir fou de faire changer les choses", en agissant, en témoignant ("Ca dépend d'eux, de toi, de moi") afin que ces femmes récupèrent leur liberté et leur dignité. Et, en promouvant ce genre de lecture, que les adolescentes de chez nous soient conscientes des leurs et en fassent bon usage.
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J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle ! Clairement ce n'est pas une bonne nouvelle !
Un vrai livre coup de poing, plus qu'un roman comme un témoignage, un documentaire !
Pourtant tout commence bien, Efie rentre de l'école pour les vacances et retrouve son village. Elle est heureuse, elle a des supers notes, elle est fière et pleine d'ambitions. Mais voilà elle retrouve son village, sa pauvreté,ses traditions, ses lourdes traditions ancestrales où la femme n'existe pas, n'a pas de poids. Sa seule place c'est d'être Femme, mariée et mère. Efie va devoir abandonner ses rêves et ses ambitions, se plier au joug paternel. Mais Efie est forte !
Le titre annonce clairement les choses "ce n'est pas une bonne nouvelle". Un roman à faire lire de toute urgence ! Pour une prise de conscience !

Une jeune fille de 14 ans dans un pays indéterminé rentre dans sa famille après six mois d'éloignement pour ses études. Si heureuse de retrouver les siens et de leur faire partager sa réussite scolaire elle découvre qu'elle ne retournera pas à l'école car elle va être mariée.
Le parti pris de la couverture est déterminant car à la lecture on est tenté de projeter le déroulement de l'histoire dans un pays, un continent particulier. le fait de ne pas caractériser le lieu, la culture permet de rendre ce récit universel puisque les chiffres présentés en fin de récit sont impressionnants concernant les mariages forcés qui sont réalisés alors que les droits des enfants officiellement ont avancé. La caractérisation du viol est très claire aussi et mettre des mots précis sur les actes permet de les rendre encore plus terrible. Comme dans beaucoup d'ouvrages sur ces sujets de rupture de tradition on sait que le prix à payer pour les personnages et souvent la rupture familiale. C'est le cas ici même si on découvre avec intérêt le rôle du frère comme allié et aussi comment lui et son amoureuse ont réussi à trouver leur propre solution pour faire accepter leur relation. En ce sens le roman n'exclue pas une évolution des mentalités permettant de faire avec la tradition.
A lire !

Efi, studieuse élève, est ravie de revenir dans son village pour des vacances bien méritées. Mais rien ne se passe comme prévu car Efi est devenue nubile : bonne à marier. Elle ne reconnait plus sa famille, ses proches, elle qui veut devenir ingénieur et améliorer les conditions de vie de son village voit son avenir s'assombrir et sa liberté perdue : l'issue est-elle aussi insoutenable ?

Un texte court, puissant, d'un souffle Efi nous raconte sa lente tombée aux enfers, son incrédibilité devant la situation, sa résistance. Un récit qui rend hommage aux combats de toutes ces femmes qui luttent contre ces traditions. Douze millions de femmes en sont victimes. Un beau personnage aussi avec le frère ainé qui lutte à sa manière. Un sujet brûlant traité avec toute la pudeur et l'humanité de la lumineuse Jo Witek.
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Une histoire poignante qui m'a fait ressentir des émotions similaires à celles de ma lecture d'A(ni)mal de @cecile.alix. 💔

Un roman qui prend aux tripes et qui dénonce tellement de choses affreuses infligées aux femmes (encore enfants) au sein de certaines communautés. 🌑

On oubli trop souvent la chance que l'on a de pouvoir vivre selon nos choix et notre libre arbitre, quand d'autres sont destinés depuis leur naissance à obéir.🖤

Efi a 14ans, elle a de grand rêve. Elle voudrait devenir ingénieure pour pouvoir moderniser son village. Mais voila, quand elle rentre de la grande ville ou elle étudie pour revenir dans son village et y passer les vacances, elle sent que quelque chose a changer. Les habitants ne la regarde plus comme avant. Mais le pire, c'est que sa mère lui annonce qu'elle ne pourra plus aller au collège désormais. Efi ne tarda pas à découvrir ce qui se tramai, sa famille l'avaient marier! Jusque ou est elle prête a aller pour éviter se mariage forcer. Quelle souffrance va t'elle endurer. Ce roman nous tient en haleine jusque au bout, chaque ligne lus nous donne la chaire de poule. Poésie, tristesse, colère. Efi a 14ans, l'âge de se marier, et ce n'est pas une bonne nouvelle.

Wow. Juste wow. Ce livre était d'une beauté sans nom. le récit était si prenant, l'histoire si réelle. Grâce à ce livre on peut vraiment se laissé porter à travers les yeux d'Efi. Être dans sa tête et vivre l'histoire était vraiment bouleversant. Bien sûr, je connaissais déjà le sujet mais ce livre m'a donné l'impression de vivre ce rituel odieux que des milliers voire des millions de femmes et petites filles subissent dans le monde... Je recommande ce livre à 100% il était vraiment touchant, prenant et incroyable...

Ce livre raconte l'histoire d'Efi, une adolescente de 14 ans qui se retrouve embarquée, contre son gré dans une affaire d'adultes, de mariage forcé, de moeurs dépassées.
J'ai beaucoup apprécié son livre étant donné son aspect engagé : il dénonce la souffrance vécue par des millions de femmes dans le monde, leurs mariages forcés, cette soumission et humiliation qui en découle. Surtout, dans cette oeuvre, le personnage féminin n'est pas « qu'une » victime qui subit sans rien faire ou bien qui aura besoin de la présence d'un homme pour la secourir, Efi est forte, elle n'accepte pas cet avenir auquel on la destine. Aussi, j'ai d'autant plus aimé que le mariage forcé ne soit romantisé dans cet ouvrage, que l'héroïne ne tombe pas éperdument amoureuse de ce mari qu'on lui a imposé, contrairement à beaucoup d'auteurs qui traitent de ce sujet sans évoquer la réalité telle qu'elle est, ou qui la modifient pour la romantiser. L'adolescente est détachée du stéréotype de la fille docile et sage qu'on voit d'habitude et incarne la vérité des femmes aujourd'hui. (Elève Y. 205)