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sur 505 notes
Quand elle rentre dans son village pour les vacances après six mois au pensionnat, Efi a hâte de retrouver sa vie au grand air et sa petite chèvre tachetée. Mais le regard des autres est différent. Sa famille semble l'éviter et la surveiller tout à la fois. Car Efi est belle. Comme un joyau dans un écrin. C'est vrai, Efi est à présent nubile. Pour elle, cela veut seulement dire qu'elle a ses règles. Mais dans son village, nubile signifie "bonne à marier". Et Efi découvre alors ce que vivent douze millions de jeunes filles chaque année dans le monde, mariées à un homme qu'elles n'ont pas choisi. Ce roman montre à la fois ce que ressent Efi et ce qu'elle est prête à faire pour obtenir de l'aide. L'autrice rend très bien compte des sentiments de l'adolescente sans pour autant choisir la facilité. C'est vraiment une lecture à mettre entre toutes les mains, de quatorze ans, mais pas seulement.
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Un récit court sur un sujet délicat : le mariage forcé.
12 millions de fillettes contraintes chaque année de se marier !

Que c'est minable de la part de ces parents ! Oui et non. Il faut avoir le courage de se mettre dans leur peau. le récit le dit très bien d'ailleurs, c'est une tradition ancestrale. La maman d'Efi et les mamans des mamans en sont toutes passées par là. C'est une de ces traditions qui soude ces gens, qui leur permettent de survivre.

J'ai lu les avis, ils sont rédigés sous l'emprise de la peine, de la honte, de l'indignation, et en fin de compte, sans grande estime pour ces gens-là. Et je pense que Jo Witek l'a très bien compris. Ils sont tous piégés. Reste LA solution que l'auteure nous donne d'ailleurs :

Ma note : 8/10. Un livre qui devrait faire partie de l'enseignement … mais pas uniquement dans nos contrées dites civilisées où mille autres « contraintes » angoissent nos fillettes.
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C'est la fin de l'année scolaire, Efi rentre chez elle pour les vacances. Pour pouvoir aller au collège pendant l'année, elle vit chez sa tante à la ville. Elle est heureuse, elle a dans ses affaires des livres choisis par sa professeure.
Pourtant, des l'arrivée, elle sent que tout est différent, on la surveille on l'épie. Et enfin sa mère lui révèle ce qui a changé : elle est nubile maintenant.
Pour elle c'est la catastrophe, elle ne veut pas de ce mariage,elle veut faire des études pour pour améliorer la vie des gens de son village et des alentours...
C'est une lecture intéressante, l'écriture est simple et précise. J'imagine que beaucoup d'ados et de pré-ado de notre monde actuel découvriront avec surprise et étonnement ce que vivent les petites filles dans beaucoup de pays de par le monde.
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Efi est accueillie dans son village par ses parents et ses frères et soeurs, Anna, Dhevan, Solo et Rana et son frère aîné, le terrible Ata. Elle a quatorze ans et sa vie bascule, elle est maintenant nubile. Elle est promise par sa famille à Soan de quinze ans son aîné, afin d'une part de renflouer les dettes de son pere et d'autre part de faire face aux dépenses d'une nouvelle grossesse de sa mère.

Jo Witek propose un roman de dénonciation du sort réservé aux jeunes filles mariées de force dans de nombreux pays du monde. le réquisitoire est implacable.
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La couverture ne m'avait pas du tout fait penser à Actes Sud Junior, c'est en voyant l'épaisseur que j'ai commencé à regarder le nom de la maison d'éditions. Ce choix de lecture s'est porté sur l'encensement des médias, réseaux et prix Babelio, ce qui m'a valu de le mettre dans ma PAL pense-bête depuis sa sortie. Dès que je l'ai vu en rayon de biblio, le livre s'est rapidement retrouvé dans mon sac.

Efi est intelligente, courageuse et têtue, son rêve est de devenir ingénieure et améliorer la situation de sa ville, son pays. Mais le carcan familial des traditions ne va pas lui permettre de réaliser ses rêves, bien au contraire. La liberté à portée de main n'est plus qu'un vieux souvenir d'enfance et il est temps d'accepter la condition d'une femme soumise au patriarcat dans son pays.

C'est dur, court, immersif, la plume de Jo Witek est captivante et le thème est plus qu'actuel. Comme il est si bien écrit, il n'est pas nécessaire de connaître le lieu de ce mariage forcé sur une gamine de 14 ans, cela peut être généralisé partout dans le monde. Très bonne lecture pour faire réagir, discuter, se révolter et s'ouvrir.
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Les mariages arrangés.

Efi est une des trop rares filles du village à aller au Collège en ville. À Son retour pour les vacances dans son village, la jeune fille apprend que son avenir est déjà scellé. Son mariage est prévu dans trois semaines.

C'est la stupeur pour Efi qui se rêvait ingénieure puis la colère. Devant son refus, la famille puis même le village s'organisent pour la maintenir captive. L'honneur du clan est en jeu.

Son seul espoir est l'existence d'une ONG prête à aider les jeunes filles comme elle. Car la loi interdit en principe un mariage à cet âge-là en dépit des traditions.

J'ai beaucoup aimé ce portrait d'une jeune fille dont les études ont ouvert des portes et des rêves et qui va devoir se battre très douloureusement contre sa famille. La question de corps, des habits et des coutumes sont particulièrement bien amenés.

Chacun est enfermé dans son rôle. Les hommes comme les femmes. En cela, le personnage du frère contribue à montrer que l'emprisonnement est bilatéral.

C'est un livre court et intemporel qui permet à chacun de s'interroger plus largement sur la transformation en objet des femmes et ses conséquences.

Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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L'auteur réussit le tour de force de fédérer autour de ce roman coup de poing sur les mariages forcés, un lectorat jeunesse auquel il est censé s'adresser dans la collection Actes Sud Junior mais également un public adulte de tout âge.
Nous suivons Efi, 14 ans, qui rentre du collège pour des vacances dans son village, fière de ses connaissances et de ses notes, heureuse de vivre. En quelques heures, tout s'écroule : elle va être mariée de force à un homme deux fois plus âgé qu'elle qu'elle ne connaît pas. D'être qui se croyait libre, elle devient une marchandise que son père négocie et vend à un autre homme.
Le roman est à hauteur d'adolescente, c'est Efi qui raconte son calvaire. le style est clair, sans fioritures, percutant, rendant réalistes les violentes émotions qui traversent la jeune fille. Ce qui rend le récit poignant, c'est que nous, lecteurs/trices, comprenons parfaitement ce qui va arriver, que sa liberté de petite fille sera inexorablement perdue.
Ce qui est assez inhabituel, c'est que l'auteur montre également que certains jeunes hommes, épris de liberté, qui rêvent d'une autre vie que celle de leur père, se trouvent prisonniers du rôle que la tradition leur assigne : dominateur, violent, sans émotion.
Ce roman puissant par le thème mais aussi par l'écriture qui n'oblitère rien, est une ode à l'éducation des filles qui seule pourra leur permettre d'avance r sur le chemin du libre-arbitre même si des obstacles essentiels devront être surmontés : la misère, les traditions patriarcales, les taux de natalité très élevés...
Nous mesurons, grâce à ce type de roman coup de poing, dans la veine de "Impatientes" à quel point le sort des femmes est horrible dans certains endroits du globe et à quel point nous avons l'inestimable chance de jouir de notre liberté. Ce roman est un manifeste de combat pour les douze millions de jeunes filles mariées de force à travers le monde.
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"J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle " : avec ce titre, on sent déjà qu'on ne va pas passer un bon moment. Et en effet, Jo Witek aborde le douloureux sujet des mariages forcés.

J'ai trouvé son ton d'une justesse incroyable. Il n'y a aucun mot superflu dans ce texte, ils vont droit au but. Pas de voyeurisme non plus, juste Efi, une jeune fille qui témoigne de son ressenti à chaque moment qui passe.
Nous la suivons dans sa désillusion progressive et dans sa descente aux enfers, elle qui pensait être à l'abri du monde impitoyable des hommes grâce à sa scolarisation au collège. D'observatrice de la condition des femmes, elle va en devenir une victime.
Jusqu'au bout j'ai espéré qu'elle s'en sorte avec le moindre mal... Heureusement, des voix s'élèvent pour dénoncer et des mains se tendent devant tant d'injustice, mais pas suffisamment malheureusement.

Avec ce roman pour la jeunesse - qui conviendra tout à fait aux adultes aussi - Jo Witek signe l'un des meilleurs livres que j'ai pu lire sur le sujet.
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Efi, 14 ans, rentre chez elle pour les vacances. Elle a hâte de retrouver sa famille et ses amies pour raconter tout ce qu'elle a appris au collège, elle qui a la chance de poursuivre ses études en ville.
Sauf qu'à son retour, l'adjectif "nubile" lui est collé et change ses rapports aux autres. "Nubile", une autre manière de dire pubère ? Non, nubile pour "bonne à marier", et ses parents sont enchantés du fiancé qu'ils lui ont trouvé.

En 176 pages, et avec une justesse de ton remarquable, Jo Witck nous fait traverser toutes les réactions d'Efi devant cette décision illégale : incrédulité, colère, tristesse, rébellion, abattement... L'action n'est pas localisée géographiquement, et cela rend le message plus fort encore. Car nombreux sont les pays où ces "traditions" perdurent, et l'espérance qui anime la fin de ce roman semble tellement fragile face au sort de ces jeunes femmes !
Un roman engagé qui n'a pas volé son prix Babelio.
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Après 6 mois passés en ville, au collège, Efi rentre dans son village pour les vacances. Mais à 14 ans, il est l'heure pour elle de se marier, même si c'est un mariage arrangé, voire forcé. D'ailleurs, ses parents lui ont trouvé un prétendant de 15 ans de plus qu'elle…
Un roman coup de poing écrit comme un témoignage.
On ne peut que souffrir avec Efi, elle qui était pleine d'espoirs en l'avenir grâce à ses études et qui voit son horizon se noircir.
La fin « heureuse » (mais est-ce vraiment une fin heureuse après les violences subies) apporte une lueur d'espoir tout comme le personnage d'Ata, son frère.
Je trouve vraiment intéressant de sensibiliser les ados d'aujourd'hui sur ces coutumes archaïques barbares.
Alors, même si c'est un récit dur, intense, prenant, ce roman est nécessaire pour espérer faire changer les choses.
Je remercie Netgalley et les éditions Actes Sud qui m'ont permis de découvrir ce roman.
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