Quand elle rentre dans son village pour les vacances après six mois au pensionnat, Efi a hâte de retrouver sa vie au grand air et sa petite chèvre tachetée. Mais le regard des autres est différent. Sa famille semble l'éviter et la surveiller tout à la fois. Car Efi est belle. Comme un joyau dans un écrin. C'est vrai, Efi est à présent nubile. Pour elle, cela veut seulement dire qu'elle a ses règles. Mais dans son village, nubile signifie "bonne à marier". Et Efi découvre alors ce que vivent douze millions de jeunes filles chaque année dans le monde, mariées à un homme qu'elles n'ont pas choisi. Ce roman montre à la fois ce que ressent Efi et ce qu'elle est prête à faire pour obtenir de l'aide. L'autrice rend très bien compte des sentiments de l'adolescente sans pour autant choisir la facilité. C'est vraiment une lecture à mettre entre toutes les mains, de quatorze ans, mais pas seulement.
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C'est la fin de l'année scolaire, Efi rentre chez elle pour les vacances. Pour pouvoir aller au collège pendant l'année, elle vit chez sa tante à la ville. Elle est heureuse, elle a dans ses affaires des livres choisis par sa professeure.
Pourtant, des l'arrivée, elle sent que tout est différent, on la surveille on l'épie. Et enfin sa mère lui révèle ce qui a changé : elle est nubile maintenant.
Pour elle c'est la catastrophe, elle ne veut pas de ce mariage,elle veut faire des études pour pour améliorer la vie des gens de son village et des alentours...
C'est une lecture intéressante, l'écriture est simple et précise. J'imagine que beaucoup d'ados et de pré-ado de notre monde actuel découvriront avec surprise et étonnement ce que vivent les petites filles dans beaucoup de pays de par le monde.
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L'auteur réussit le tour de force de fédérer autour de ce roman coup de poing sur les mariages forcés, un lectorat jeunesse auquel il est censé s'adresser dans la collection Actes Sud Junior mais également un public adulte de tout âge.
Nous suivons Efi, 14 ans, qui rentre du collège pour des vacances dans son village, fière de ses connaissances et de ses notes, heureuse de vivre. En quelques heures, tout s'écroule : elle va être mariée de force à un homme deux fois plus âgé qu'elle qu'elle ne connaît pas. D'être qui se croyait libre, elle devient une marchandise que son père négocie et vend à un autre homme.
Le roman est à hauteur d'adolescente, c'est Efi qui raconte son calvaire. le style est clair, sans fioritures, percutant, rendant réalistes les violentes émotions qui traversent la jeune fille. Ce qui rend le récit poignant, c'est que nous, lecteurs/trices, comprenons parfaitement ce qui va arriver, que sa liberté de petite fille sera inexorablement perdue.
Ce qui est assez inhabituel, c'est que l'auteur montre également que certains jeunes hommes, épris de liberté, qui rêvent d'une autre vie que celle de leur père, se trouvent prisonniers du rôle que la tradition leur assigne : dominateur, violent, sans émotion.
Ce roman puissant par le thème mais aussi par l'écriture qui n'oblitère rien, est une ode à l'éducation des filles qui seule pourra leur permettre d'avance r sur le chemin du libre-arbitre même si des obstacles essentiels devront être surmontés : la misère, les traditions patriarcales, les taux de natalité très élevés...
Nous mesurons, grâce à ce type de roman coup de poing, dans la veine de "Impatientes" à quel point le sort des femmes est horrible dans certains endroits du globe et à quel point nous avons l'inestimable chance de jouir de notre liberté. Ce roman est un manifeste de combat pour les douze millions de jeunes filles mariées de force à travers le monde.
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Efi, 14 ans, rentre chez elle pour les vacances. Elle a hâte de retrouver sa famille et ses amies pour raconter tout ce qu'elle a appris au collège, elle qui a la chance de poursuivre ses études en ville.
Sauf qu'à son retour, l'adjectif "nubile" lui est collé et change ses rapports aux autres. "Nubile", une autre manière de dire pubère ? Non, nubile pour "bonne à marier", et ses parents sont enchantés du fiancé qu'ils lui ont trouvé.
En 176 pages, et avec une justesse de ton remarquable, Jo Witck nous fait traverser toutes les réactions d'Efi devant cette décision illégale : incrédulité, colère, tristesse, rébellion, abattement... L'action n'est pas localisée géographiquement, et cela rend le message plus fort encore. Car nombreux sont les pays où ces "traditions" perdurent, et l'espérance qui anime la fin de ce roman semble tellement fragile face au sort de ces jeunes femmes !
Un roman engagé qui n'a pas volé son prix Babelio.
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