J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle

On aurait vite fait d'oublier qu'à l'heure actuelle des millions de filles sont encore éduquées dès leur plus jeune âge à la soumission aux hommes. Elles n'ont pas de libre arbitre, ne sont qu'une marchandise, une monnaie d'échange et sont vouées à un avenir qu'elles n'ont pas choisi, mariées à un homme qu'elles n'aiment pas, juste au nom des traditions, au nom de leur Dieu. Pendant tout le livre, on croise les doigts pour qu'Efi, jeune fille 14 ans, brillante et ambitieuse qui rêve de devenir ingénieure pour contribuer au progrès technique de son pays, échappe à sa destinée. Et après cette lecture, on a vraiment envie de changer le monde...

Un texte court, mais à grande portée puisqu'il traite d'un sujet de haute importance et ce à destination des adolescents. Pour que ces derniers se sentent concernés et que le récit leur parle au mieux, l'auteure traite la thématique à travers le regard d'une jeune fille de 14 ans qui se fait narratrice. Celle-ci se nomme Efi et partage son désarroi lorsque sa famille décide de l'offrir en mariage à un homme plus âgé. Son enfance prend fin abruptement tout comme la naïveté qui accompagne cette dernière, le tout sous les yeux du lecteur qui vit chaque instant de la désillusion de l'adolescente. Une décision sur laquelle elle n'a aucune mainmise fait voler en éclats tous ses rêves et toutes ses ambitions. La révolte gagne le liseur au fur et à mesure qu'elle se développe chez l'héroïne ; c'est là la force d'une narration sous forme de témoignage. Témoignage qui rend compte d'une incompréhension dont découle une réflexion incisive sur le mariage forcé. Efi en connaissait l'existence dans son village, mais ne s'en préoccupait pas avant que cela ne la touche personnellement, jeune âge oblige. D'autant que ses études et la littérature lui ont ouvert les yeux sur l'inégalité de cette tradition. Son combat prend alors une tournure non pas égoïste, mais altruiste car elle se bat pour elle mais également pour éviter à d'autres filles de traverser cette épreuve : être traitées comme des objets, de la marchandise et subir, outre le mariage, des rapports intimes forcés.
Il est important d'ouvrir les yeux de chacun sur l'inacceptable, à savoir les droits bafoués des femmes dans de nombreux pays. Jo Witek le fait avec justesse au gré d'une belle écriture, soutenue et imagée, qui imprègne le lecteur et ne peut le laisser de marbre. Il est touché, indigné, écoeuré !
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J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle écrit par JO Witek. Jo Witek est une écrivaine de romans jeunesses et de nouvelles française, née à Puteaux, dans les Hauts-de-Seine, le 4 septembre 1968. Elle a écrit J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle en 2021.
Elle raconte l'histoire d'Efi une jeune fille pleine de rêves et d'ambition descendante d'une famille pauvre, qui va se faire marier de force. Elle exprime de manière émouvante les émotions et le ressenti d'Efi sur sa situation. Elle va décrire la force et le courage de la protagoniste, et son combat acharné pour éviter l'inévitable. Est-ce qu'Efi a le soutien d'une personne de son entourage pour traverser cette épreuve ? Va t-elle réussir à échapper à son futur mari ?

Personnellement, j'ai beaucoup aimé cette histoire, car le synopsis m'a intéressée et intriguée. Je trouve que l'auteure écrit particulièrement bien, car j'ai pu ressentir chaque émotion, chaque peur et j'ai pu m'imaginer l'histoire avec beaucoup de facilité. Je pense que le mariage forcé est une honte de l'humanité et un frein au vrai amour que nous pouvons éprouver sans nous forcer ou en souffrir. L'histoire m'a émue, et m'a révoltée, pour sa thématique difficile et ses vérités que nous nous forçons à oublier ou à minimiser. Elle m'a beaucoup appris et peut nous faire grandir, en nous rappelant que notre situation n'est pas à plaindre, contrairement à d'autres, et que nous avons encore beaucoup de chemin à faire pour arriver à un avenir meilleur. Elle nous prouve une fois de plus l'inégalité homme-femme et les conséquences psychologiques que cette différence peut avoir. L'histoire est courte et facile à lire au niveau de l'écriture, bien que la longueur de l'histoire n'enlève rien à la dureté de la réalité. Il nous rappelle aussi que c'est à nous de choisir notre destin, notre avenir et à personne d'autre, même notre famille.

S'il y avait une citation du livre qui pourrait le décrire pour moi c'est :

« Je suis convaincue que le monde m'appartient. J'ignore encore que je me trompe et que c'est moi qui, depuis ma naissance lui appartient ».

Je conseille ce livre aux lecteurs qui veulent bien s'avouer une réalité dure à accepter, mais aussi aux personnes ayant des problèmes dans leur quotidien, pour qu'elles se rappellent, que partout, il peut y avoir une petite Efi qui se bat pour sa liberté. En fait je le conseille à tout le monde, bien qu'il faille avoir un peu de maturité pour le lire, car ce n'est pas un livre où le monde est merveilleux, il est dur, mais magnifique. Lisez le, vous ne le regretterez pas.

14 ans : mariée ou têtue !

J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle, écrit par Jo Witek et sortit en février 2021 par ACTES SUD junior. Jo Witek née en 1968, en région parisienne. Elle fait des études d'art dramatique, puis elle travaille comme comédienne, conteuse et animatrice d'atelier théâtre pour enfant. Elle exerce successivement de nombreux métiers comme comédienne, conteuse, lectrice, journaliste, scénariste, serveuse, ouvreuse... Elle quitte Paris en 2002 pour la campagne avec ses enfants, son mari et ses deux chiens. Elle réside depuis dans un joli village Languedocien. Depuis 2008, elle écrit particulièrement pour la jeunesse ; et là aussi, elle s'y sent à sa place. C'est là qu'elle écrit à 53 ans « j'ai quatorze ans et ce n'est pas une bonne nouvelle » qui obtient le prix babelio jeunesse en 2021. La critique est unanime le livre a rencontré un succès fou auprès de la presse, et des lecteurs.
Efi, une jeune fille de quatorze ans, pleine de rêves, rentre dans son village pour les grandes vacances. On lui annonce qu'elle est bonne à marier. Pour elle qui rêvait d'étudier et de devenir ingénieure c'est un désastre. Elle décide alors de mettre un plan au point, elle fugue. Malheureusement sa famille la retrouve. Elle sera alors prisonnière dans une cave jusqu' au jour de son mariage. Elle se marie et commence une nouvelle vie bien docile ; mais elle ne pense qu'a une chose, s'échapper.
Ce livre pose la question de douze millions de jeunes filles, mariées de force chaque année. J'ai apprécié le caractère du personnage principal, qui quoiqu'il arrive ne baissent jamais les bras et malgré tous les risques que ça implique reste têtu et bornée sur le fait de pouvoir restée libre. Elle croit en elle, en son avenir elle est féministe. J'ai beaucoup aimé le fait que efi, le personnage principal se rebelle pour sa liberté. Elle dit tout au long du livre qu'il ne s'agit pas que d'elle mais de toutes les femmes elle veut les aider. Heureusement il y a des organismes comme l'ONG qui permettent à ne nombreuses de sortir d'une tradition ou d'une pression familiale. J'ai aussi aimé que le frère du personnage principal se rallie à la cause de sa soeur et ne soit pas comme tous les autres hommes, il veut étudier et avoir un vrai amour et non se marier de force ; il est très différent des autres et on le découvre tout au long du livre. Il aide sa soeur à s'enfuir, malgré les risques qu'il encourt. En revanche ce que j'ai moins aimé est le fait qu'il n'y ai que les hommes qui décident (société patriarcale) à plusieurs reprise le père décide de ce qui est bon pour sa fille et lui impose, il ne lui demande même pas son avis. Même la mère est soumise. Les femmes ne peuvent rien contre les hommes.
Ce livre m'a ouvert les yeux sur l'enfer que subissaient certaines jeunes filles dans leurs familles. Je recommande fortement de le lire, il est captivant et tient en haleine.

Lou G.

Ce livre très court est superbement écrit par Jo Witek dont c'est le 1e roman que je lis. Je l'ai découvert grâce aux prix Babelio. Comme le sujet m'intéressait et que je ne suis pas hostile à la lecture des oeuvres dites "jeunesse", j'ai cherché dans ma médiathèque et le roman y était.

Jo Witek décrit ici de façon très réaliste le destin terrible de 12 millions de jeunes filles, parfois encore des enfants. Ces jeunes filles sont broyées par le poids de la tradition qui fait que leur famille les marie de force et sans leur consentement à des inconnus souvent beaucoup plus âgés qu'elles. le pire est que ce sont les femmes de la famille qui, le plus souvent, vont se transformer en geôlières la virginité pour surtout préserver la virginité des "fiancées" et font croire à un bonheur illusoire parce que le futur époux est riche, beau, intelligent… Pourtant elles savent bien ce qu'elles ont subi : un viol commis par ces inconnus auxquels elles avaient été offertes.

L'histoire finit presque bien pour Efi, mais je ne peux m'empêcher de penser à toutes celles pour qui cela finit mal : esclave de leur belle-famille destinée à "pondre" le plus d'enfants possible avec un risque de mortalité en couches accru par leur jeune âge (j'avais vu un reportage sur le sujet des mariages arrangés en Inde où cela était expliqué par un médecin).

Un livre à lire et à faire lire au plus grand nombre en espérant que l'accès à l'école pour les filles se développera partout dans le monde.

C'est parce que nous avons une lecture faite par une comédienne dans notre collège que j'ai lu ce livre.
Comme Efi, notre héroïne, je suis révoltée, en colère...comment au XXIème siècle, des jeunes filles peuvent-elles encore subir un tel sort ?
Efi, est une jeune fille de 14 ans. Elle poursuit des études au collège, elle est cultivée et veut devenir ingénieure pour " participer au grand progrès national", elle est ambitieuse et surtout, elle a compris l'intérêt de l'école, de la culture. Pourtant, alors qu'elle retourne dans son village pour les 2 mois de vacances ( et persuadée qu'elle va repartir au collège à la rentrée), son avenir va être détruit par sa famille, ses propres parents qui ont décidé de la marier..
Toutefois, Efi ne va pas se laisser faire et même si elle va être violée pendant sa nuit de noce, elle va réussir à s'enfuir grâce à l'aide de son frère, d'une ONG et de son courage.
C'est un texte fort et percutant ! Je vous le conseille même si on ressort en colère.

Bouleversant

Vous faisiez quoi à 14 ans ? Quels étaient vos rêves ? Vos aspirations ? Vos préoccupations ?
Avoir 14 ans était une bonne nouvelle pour vous ? Car pour Efi, avoir 14 ans c'est le moment charnière de sa vie, c'est l'âge où tout bascule pour elle et ce n'est pas une bonne nouvelle…

Efi rentre du collège. Elle est fière de son bulletin de notes excellent. Elle se rêve ingénieure. Elle se passionne pour la littérature. Elle a hâte de retrouver sa famille et ses amies restées au village.
Mais Efi a 14 ans. Elle est nubile. Ce qui signifie que sa famille va la marier…

14 ans c'est l'âge qu'aura ma fille dans quelques semaines. Vous n'imaginez pas combien ce roman m'a bouleversée, indignée…!
Le mariage forcé, nous en avons tous entendu parler. Mais c'est une réalité un peu abstraite pour nous. Jo Witek rend cette barbarie très concrète. Avec ce court roman à la première personne les mariages forcés ne sont plus une statistique.

On ne sait pas exactement où vit Efi car elle représente toutes les jeunes filles dont la vie est volée, lâchées en pâture à des hommes, abandonnées par les femmes au nom de la tradition.

Efi est intelligente, lucide, courageuse… On ne peut qu'aimer et admirer cette toute jeune fille.

C'était violent et magnifique.
La plume de Jo Witek est aussi percutante que poétique.
Un roman indispensable qui ne peut pas laisser indifférent.

À découvrir dès 12 ans.
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"J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle" est un court roman à l'écriture fluide. Je l'ai littéralement dévoré. Dès que je terminais un chapitre, j'avais besoin de connaître la suite.
Jo Witek nous offre une histoire poignante sur un sujet délicat et difficile. J'ai trouvé intelligent de ne pas préciser le lieu où se déroule le récit. Cela nous fait comprendre que cette situation peut arriver n'importe où.
Chapitre après chapitre, un caractère tragique est distillé dans le récit. Efi prend conscience petit à petit de la place des femmes dans la société dans laquelle elle évolue. Elle qui avait de grands projets d'avenir se retrouve au final à l'être considérée que comme un objet, une marchandise. On la déshumanise totalement. Sa vie ne lui a jamais appartenu.
L'autrice arrive à dépeindre ce drame avec justesse et émotion. Je ne suis pas ressortie indemne de cette lecture. Ce récit m'a subjugué. Jo Witek réussit à mêler le désespoir et la douleur tout en instillant une note d'espoir et de liberté à son récit.

En bref, ce roman a été une claque et est certainement l'une de mes plus belles découvertes de cette année 2021. Je le conseille vivement à tout le monde.
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Efi rentre du collège, heureuse, pour passer les deux mois de vacances chez ses parents dans leur village où l'électricité est précaire et l'accès à Internet impossible. Elle est insouciante, sûre d'être accueillie comme une princesse, elle qui va au collège, que ses parents destinent aux études. Elle va pouvoir retrouver ses amies, se baigner avec elles, vivre sa vie de jeune fille de 14 ans.

Mais non. Elle apprend qu'elle est nubile (terme qu'elle découvre) et sa vie va très vite devenir un cauchemar.

C'est ce qu'on appelle un livre indispensable, à faire lire à tous les jeunes, un livre pour comprendre ce que vivent les jeunes filles dans certains pays. le lieu n'est pas identifié, c'est en Afrique mais ça pourrait être partout dans le monde. Partout où les hommes décident à la place des femmes, où les mères doivent élever leurs filles dans ce but précis, les marier le plus tôt possible, ce qui fera une bouche de moins à nourrir et nul besoin de payer des études.

Dans un style simple mais pas simpliste, plutôt dépouillé, Jo Witek aborde le thème du mariage forcé des jeunes filles. Ce livre est un cri, il bouleverse, il émeut. Les phrases claquent comme autant d'avertissements. Et l'on se rend compte que les filles ne sont pas les seules otages d'une tradition désuète, mais les garçons le sont aussi, eux qui se doivent de faire respecter ces coutumes ancestrales, qu'on élève dans un esprit de domination et de violence.

Présenté comme un témoignage, ce roman frappe fort et alerte.

« Il était une fois une collégienne mineure qu'on allait marier de force. Il était des millions de fois en réalité. Douze millions de fois dans le monde chaque année. Je le sais aujourd'hui parce que j'ai survécu. D'autres se sont suicidées, d'autres ont été sauvagement assassinées par leur père, leurs frères, leurs oncles ou leurs cousins. Des invisibles. Vivantes comme mortes. Qu'est-ce après tout que la vie d'une jeune fille ? »

« Nous, les femmes, ici n'avons qu'un seul rôle à jouer : obéir aux hommes et enfanter. »

Non, les femmes ne sont pas que des corps, objets de désir et façonnés pour faire des enfants !

Jo Witek incite à la révolte, à la réflexion, et avec talent.
Lien : https://krolfranca.wordpress..

Efi, 14 ans, est de retour dans son village natal après 6 mois passés au collège de la ville, hébergée par sa tante Neila. Elle qui était si heureuse de retrouver sa famille pour les vacances va vite déchanter : elle est désormais nubile, c'est-à-dire en âge de se marier et ses parents lui ont trouvé un prétendant. le mariage aura lieu dans trois semaines et jusque-là elle n'est plus autorisée à sortir de chez elle, surveillée par son frère ainé et ses cousins. Comment réagir ? Se soumettre et abandonner tous ses rêves ou se rebeller et déshonorer sa famille à jamais ?
Grâce à l'écriture juste de Jo Witek nous vivons le choc d'Efi qui se sent trahie par sa famille après lui avoir donné accès à la culture et l'avoir laissé rêver d'un avenir tout autre. Puis vient l'innommable, le mariage forcé, la nuit de noce et le récit se fait dur, percutant, bouleversant.
Un récit pour témoigner, indigner, faire réagir. C'est en parlant de ce que vivent des milliers de jeunes filles de par le monde que l'on pourra mettre fin à cette tradition archaïque qui soumet la femme et lui ôte toute liberté.
Merci à NetGalley et aux éditions Actes Sud de m'avoir permis de découvrir ce livre choc !!