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Médée, selon le mythe, c'est la femme cruelle et sanguinaire qui n'a pas hésité à tuer son frère et trahir son père pour les beaux yeux de l'étranger Jason. Nièce de la terrible sorcière Circé, Médée est redoutable. Gare à celui qui la trahirait ! Assoiffée de sang, elle devient, à jamais dans nos mémoires, la mère infanticide afin de se venger de l'infidélité de Jason.

Ce mythe n'a-t-il pas été écrit par des hommes, Euripide et Sénèque ?
Christa Wolf nous donne dans son livre une toute nouvelle vision de cette femme.
Et si Médée avait été la victime de l'incompréhension et de la misogynie corinthienne?

Reprenons depuis le début: Médée, belle princesse de Colchide, instruite et indépendante s'enfuit avec l'homme qu'elle aime. Arrivée à Corinthe, elle n'est plus qu'une étrangère, avec son air hautain, celle qui n'est pas comme les Corinthiennes. Elle ne fait rien comme les autres, avec ses croyances, ses allures de grande dame, sa beauté dérangeante et ses cheveux trop longs...

Dans cette réécriture du mythe de Médée particulièrement bien ficelée, les hommes ne sont pas les tragiques victimes des dieux, mais bien les proies de leurs jalousies, de leur irrémédiable ignorance et de leur absence de tolérance. Cette histoire de Médée devient une tragédie moderne dont la catharsis ne suffira sans doute pas à purger celle que nous vivons aujourd'hui :
La haine de l'étranger, de celui qui ne nous ressemble pas...
Médée, réhabilitée, devient sous la plume de l'auteure allemande la victime et non le bourreau…
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Je viens de finir ce roman allemand féministe ! Médée voix prend une forme singulière où chaque chapitre est un monologue des personnages qui permet en assemblant chaque pièce de comprendre l'intrigue et l'évolution de l'action en cours. C'est un roman contemporain que je conseille fortement puisque pour une fois qu'une femme s'approprie un mythe féminin ça vaut le détour, d'autant que la relation Médée-Glaucé m'évoque celle de Raspoutine avec le tsarkévitch Alexeï. C'est un roman que montre les retords de la politique et de la violence sociétale.
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Une belle interprétation du mythe de Médée : même si au final on préfère peut-être la version dite officielle de Médée (plus proche de la violence et de la cruauté des mythes grecs), Christa Wolf nous présente une Médée humaine. Ce roman polyphonique nous amène les différents pensées (classées par chapitre) de plusieurs personnages pour nous faire comprendre que nous avons une vision faussée de Médée.
Si Christa Wolf exploite des failles du mythe -comme le rejet de la faute du meurtre des enfants sur Jason, la tradition des peaux de mouton qui recueillaient l'or en Colchide par exemple-, ce n'est pas que pour servir le mythe. C'est aussi une réflexion sur soi et sur la RDA.

J'ai pu remarquer quelques fautes d'accord, d'expression et de syntaxe. Néanmoins, ce livre est à lire.
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Absolument génial ! C'est une Médée foncièrement différente que l'on découvre avec Christa Wolf. Je ne peux m'empêcher, quelque part, de la trouver plus"profonde" que celles qui l'ont précédée ; je sais bien que mon regard est biaisé. Déjà parce que sans elles, elle n'aurait jamais existé ; ensuite parce petit à petit, Médée a été transformée sous diverse plumes, quoique jamais aussi radicalement à mon sens ; enfin, ce qui donne l'impression de profondeur, c'est la narration. L'enchaînement des voix m'a particulièrement plu, ainsi que la manière d'écrire - même si je n'ai accès qu'à la traduction.

A lire et à relire !

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Une réécriture puissante, féministe et exceptionnelle. le personnage de Médée devient fascinant sous la plume de Christa Wolf et m'a donné envie d'en apprendre plus sur ce mythe. Sa Médée est forte, inspirante, l'alternance des points de vue est saisissant.
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Superbe réécriture du mythe qui donne figure humaine au monstre. Médée, Jason, quelques argonautes et des Colchidiennes ont trouvé refuge à Corinthe, qui les a accueillis mais pas intégrés. Les femmes de Colchide sont trop libres, trop sûres d'elles pour la société corinthienne, leurs moeurs trop barbares. Jason est bien accepté dans la haute société et souvent sollicité par Créon qui cherche à l'éloigner de sa femme, Médée. Elle est une femme libre à tous points de vue : elle ne se refuse pas à Oistros qui lui a redonné goût à la vie, elle prend distance avec les cultes et croyances qu'elle écoute et respecte sans les partager. Elle est aussi une femme savante, experte en médecine, pleine de bon sens, de bienveillance et de curiosité, autant de qualités qui lui coûteront.
Médée, en effet, gêne. Elle est plus savante que les médecins officiels qu'on n'appelle plus en ville lorsqu'il y a un malade ; elle sait adoucir les crises de Glaucé, fille de Créon et de Mérope, traumatisée dans son enfance et entretenue volontairement dans un état de faiblesse avancé pour ne pas mettre en péril le trône ; elle sait s'en faire aimer comme d'une fille ; elle sait lire dans les coeurs de ses interlocuteurs ; elle sait aussi, après presque dix ans à Corinthe, découvrir le terrible secret de Créon . Cette découverte, qu'elle garde pour elle, cause sa perte, car le secret est bien protégé. Les autorités décident de la faire disparaître mais il leur faut des raisons.
C'est l'avidité de Presbon et la haine jalouse d'Agaméda pour Médée qui fournissent le prétexte.
Dans ce roman, pas de surnaturel ni de sorcière mais une femme, étrangère, intelligente et hors norme pour la société patriarcale et ethnocentrée de Corinthe, qu'il faut abattre en inventant un mythe autour de sa personne pour la discréditer. C'est aussi l'histoire d'une ville qui se croit meilleure que les autres, refuse l'altérité et le changement, et engendre sa propre perte par son aveuglement.
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j'ai dévoré ce livre, qui reprend à rebrousse-poil le mythe de Médée, cette femme que la vérité guide.
C'est une remise en question de la foi en des dieux, du mal qui nous habite.
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L'écrivaine allemande Christa Wolf proposait en 1996 une nouvelle adaptation romanesque du mythe de Médée, qui tranche avec les interprétations précédentes du mythe.

Médée est un personnage célèbre des mythologies grecque et latine. On la connait notamment par les pièces de théâtre du grec Euripide et du romain Sénèque, avant d'être réinterprétée à de nombreuses reprises, notamment par Pierre Corneille au XVIIe siècle ou Jean Anouilh au XXe.

J'ai eu l'occasion d'étudier ce mythe et ses multiples réinterprétations théâtrales, romanesques, musicales ou cinématographiques dans un cours de littérature comparée que j'ai suivi dans le cadre d'un cursus universitaire que j'ai entrepris cette année en tant qu'auditeur libre à distance.

Certaines des oeuvres m'ont beaucoup plu, d'autres un peu moins, mais j'ai toujours trouvé plaisant cet exercice d'adaptation et d'interprétation d'un mythe commun, avec les préoccupations d'un auteur dans son époque.

En l'occurence, nous avons ici affaire à un roman signé par l'allemande Christa Wolf, l'une des autrices les plus connues et reconnues de l'ancienne RDA. Ce contexte historique, celui d'une vie adulte passée sous le régime communiste autoritaire de l'Allemagne de l'Est, est essentiel pour comprendre cette interprétation du mythe de Médée.

Le roman raconte les derniers jours de Médée à Corinthe, lorsqu'elle devient la proie du roi Créon et de la foule corinthienne qui l'accuse d'être responsable de tous ses maux : peste, famine, etc. le récit est porté par plusieurs personnages qui prennent la parole dans des chapitres d'une vingtaine de pages.

L'autrice laisse ainsi s'exprimer à tour de rôle Médée bien sûr ; Jason, son mari qui l'abandonne à son malheur ; Agaméda, son ancienne élève qui la jalouse ; Akamas, un astronome et proche conseiller du roi Créon ; Glaucé, la fille du roi, promise à Jason ; Leukos, un astronome ami de Médée et qui a perdu la faveur du roi.

Chacune de ces voix porte un regard différent sur Médée, et raconte finalement l'histoire à sa façon, ou feint de révéler une vérité qui n'en est pas une. Car le roman nous parle surtout de la vérité et de la façon dont l'histoire est écrite par les dominants, par les gouvernants.

Médée apparait ainsi comme une femme victime des hommes et des autorités, jalousée par ses ennemis et ennemies, délaissée par son mari et abandonnée par la lâchée de celui-ci, accusée à tort de crimes qu'elles n'a pas commis pour ne pas entacher la réputation de puissants qui doivent apparaître comme irréprochables. Médée victime devient ainsi Médée magicienne, sorcière, criminelle, régicide, infanticide, c'est en tout cas ainsi qu'elle apparaitra ensuite dans les livres d'histoire, écrits par les vainqueurs, ou en tout cas par ceux qui nous gouvernent.

Je dois avouer avoir eu un peu de mal au tout début du roman, quand j'en lisais le tout premier chapitre, mais j'ai ensuite été totalement emporté par le propos des personnages et de l'autrice. C'est un livre profond, qui porte un sens puissant et propose une interprétation intelligente d'un mythe antique, parfaitement ancrée dans son contexte historique.
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[Découvrez l'ensemble de la critique en cliquant sur le lien en bas d'article]

Médée. Voix est une réécriture du mythe de Médée, la célèbre infanticide, épouse de Jason à la Toison d'or. Christa Wolf s'est emparée de cette histoire pour la retravailler au jour du féminisme et de sa propre vie.

Un mythe est un récit qui raconte, qui explique et qui révèle. de plus, il se métamorphose en fonction des époques pour répondre au mieux au besoin d'explication des populations. Un mythème est un élément caractéristique d'un mythe qui permet de le reconnaître (ici, l'infanticide).

RÉSUMÉ
Avant de résumer Médée. Voix, un petit rappel de la version la plus connue du mythe : Jason et les Argonautes, son équipage, sont à la recherche de la fameuse Toison d'or. Cette Toison est la propriété de Aiétès, le père de Médée. Jason arrive en Colchide (la Géorgie actuelle) et demande la dite Toison. le roi accepte à condition que Jason aille la chercher tout seul auprès de son gardien, un serpent cracheur de feu. Médée qui est tombée amoureuse du héros grec l'aide en préparant un baume protecteur et lui fait promettre de l'emmener avec lui. Ce qu'il fait, un peu précipitamment, puisqu'il faut fuir alors la colère de Aiétès. Pour ralentir la course de son père, Médée fait monter son frère sur le navire, afin de le tuer et de le découper en petits morceaux pour les jeter à la mer. Leur père est alors contraint de récupérer son fils pour lui offrir une sépulture. Quelques temps après leur arrivée à Corinthe (en Grèce) chez Créon, l'oncle de Jason, ce dernier se fiance avec Glaukè (sa cousine donc) et répudie Médée qui est alors exilée. Avant son départ, elle offre une tunique empoisonnée à Glaukè et assassine ses enfants pour se venger de Jason car ses fils sont son seul point faible.

La version de Wolf reprend les mêmes étapes, mais les causes sont différentes. L'histoire de la Toison est la même, mais le frère de Médée est tué par leur père qui souhaite conserver son trône. Cette dernière est rejetée pour plusieurs raisons : elle est trop bonne guérisseuse pour être digne de confiance, on l'accuse de la famine et du tremblement de terre, de l'empoissonnement de Glaukè (Glaucé chez Wolf) qui s'est fiancée avec Jason. Et surtout, Médée découvre le terrible secret de la fondation de la cité. Mais le changement le plus important est que Médée n'a pas tué ses enfants. Elle est contrainte de les laisser à Corinthe. C'est la population corinthienne qui lapide ces pauvres jumeaux. Les hauts dignitaires font courir le bruit de l'infanticide, et c'est ainsi que Médée devient la sorcière infanticide se vengeant par jalousie.

LE MYTHE DE MÉDÉE
La figure de Médée est curieuse. Au fil des siècles, elle a été complètement inversée, passant d'une déesse de la fécondité féminine très positive à une mère infanticide. D'abord désignée comme la petite-fille d'Hélios (le dieu du Soleil), elle devient la descendante d'Hécate, la patronne des sorcières. de guérisseuse, la voilà empoisonneuse. Pour Alain Moreau, la figure de Médée peut même être envisagée comme la fille du Diable parmi les hommes au fil des récits. Et comme le rappelle Michèle Dancourt, Médée appartient à la grande famille des « figures de la catastrophe » chères au XXe siècle : Héraclès (qui tue femme et enfants), Antigone (sur fond de guerre fratricide, elle meurt en essayant de racheter l'honneur de son frère), Prométhée (qui a donné le feu aux hommes et se fait punir pour cela : attaché en haut du mont Caucase, un aigle vient manger son foie qui se régénère tous les jours. Miam.).

Euripide et Sénèque ne sont pas innocents dans le retournement du mythe de Médée. le premier initie le mythème de l'infanticide volontaire. Eumélos introduit en premier ce mythème mais l'infanticide est « involontaire » : Médée enterre ses enfants sous le temps d'Héra pour leur donner l'immortalité. Sénèque transforme Médée en magicienne ultra-puissante.

WOLF ET MÉDÉE
Auteure allemande, Christa Wolf est née en 1929 et est décédée en 2011. Elle fait partie de la génération qui aura connu les violences extrêmes du XXe siècle. Elle grandit avec l'idéologie nazie que sa famille « accepte » afin de survivre. Après la guerre, elle s'engage dans le parti communiste et reste volontairement à l'Est de l'Allemagne. L'URSS était pour elle une promesse de restauration de la grandeur de l'Allemagne d'avant le IIIe Reich. Mais la désillusion politique vient très vite, renforcée par la culpabilité en tant qu'allemande des crimes nazis. Elle reste cependant du côté Est du Mur de Berlin, malgré les multiples occasions de fuir à l'Ouest. Elle reste pour continuer d'écrire pour le peuple allemand d'Est, pour lui parler avec un double langage, pour lui faire prendre conscience de la situation.

Wolf a révélé en 1993 qu'elle a été collaboratrice in-officielle de la STASI. C'est-à-dire que grâce à son statut d'écrivain, elle a pu voyager à l'Ouest et Europe. La STASI lui demandait de rédiger des rapports sur telle ou telle personne lors de ses déplacements. La polémique qui a suivi cette révélation a été violente. Wolf s'est exilée grâce à l'invitation d'une artiste à venir vivre un an en Californie. C'est à ce moment qu'elle commence à travailler sur le mythe de Médée.

Les critiques littéraires font facilement les rapprochements entre Médée et Wolf : le sentiment d'exclusion, la violence de la foule, le bannissement sont des traits que partagent ces deux femmes. Ce sont des boucs émissaires. Médée est une étrangère en cité grecque. Sa seule protection est son statut de femme mariée… qui disparaît avec les fiançailles de Jason et de Glaukè. Médée devient donc la parfaite coupable des maux de la cité. Wolf a subi le contrecoup du régime soviétique au point de devenir intolérable à son propre pays et d'être exilée.

UN ROMAN CHORAL
Ce roman, puisqu'il est sous-titré « Roman » en allemand, est polyphonique. Onze monologues portés par six personnages racontent les événements qui ont poussé Médée à l'exil. La trame chronologique est morcelée, ce qui, je dois bien l'avouer, m'a rendu la lecture un peu compliquée par moments. Aucune réelle indication de temps n'est donnée, certains événements très importants comme le tremblement de terre ne sont pas racontés, mais évoqués à travers leurs conséquences. Ce qui donne le sentiment d'avoir raté quelque chose dans les pages précédentes, force à revenir en arrière pour rien puisque l'événement n'est pas raconté.
Lien : https://culturelivresque.fr/..
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Dans la mythologie grecque Médée est la fille du roi de Colchide Eétès. Lorsque Jason et ses argonautes viennent réclamer la Toison d'or, Médée l'aide à triompher et s'enfuit avec lui. Alors que les colchidiens les poursuivent, Médée sacrifie son jeune frère, qui les a accompagnés, et jette les morceaux de son corps dans la mer, afin de les ralentir. Médée épouse Jason et ils ont deux garçons.
Ils trouvent refuge à Corinthe, où le roi Créon les accueille. Mais Jason tombe amoureux de Glaucé, la fille du roi et répudie Médée pour l'épouser. Cette dernière offre alors à la jeune femme une tunique empoisonnée qui prend feu, ainsi que le Palais Royal. Médée, prise de folie, tue alors ses propres enfants.

Si Jean Anouilh présentait une version de Médée très proche du mythe original, ce n'est pas le cas de Christa Wolf, qui en donne une tout autre image beaucoup plus féministe, de la même manière que Madeline Miller, qui s'est attaqué à l'histoire de circé, la tante de Médée.

Médée apparait comme une femme libre, dérangeante pour beaucoup, d'autant qu'elle bouscule les traditions et tente de percer les secrets inavouables sur lesquels est fondée la dynastie.
Dans cette version Médée n'est pas coupable des meurtres qu'on lui attribue. Son jeune frère a été tué pour des raisons politiques et elle s'est contentée de voler ses restes, qu'elle a éparpillés par dessus bord pour semer ses poursuivants. Loin de vouloir assassiner Glaucé, elle tente de la guérir de ses crises d'épilepsie, causées par un traumatisme enfoui dans son inconscient. Elle lui offre de bon coeur une robe blanche le jour de son mariage, mais Glaucé, prise d'une nouvelle crise, se jette d'elle-même dans un puits. Les conseillers du roi imagineront cette histoire de tunique empoisonnée, afin de rajouter de nouveaux griefs envers Médée. Lorsqu'elle s'enfuit, elle laisse ses enfants en garde aux prêtresses d'Héra, et ils seront tués par les Corinthiens de peur qu'ils ne réclament un jour le trône.
Outre l'image totalement différente que nous propose Christa Wolf, le récit choral, où chaque narrateur nous raconte une partie de l'histoire, nous permet d'en appréhender au plus près la réalité. Ainsi tour à tour Médée, Jason, Glaucé, Agaméda, colchidienne qui a suivi Médée, Akamas et Leukos, deux astronomes du roi Créon, vont nous offrir leur vision des faits.

Je ne connais pas suffisamment la vie de l'auteur et ses implications avec l'histoire de la RDA et c'est donc après ma lecture que j'ai découvert que Christa Wolf, après la réunification des deux Allemagnes, avait vécu une situation un peu semblable, où on l'accusait d'avoir collaboré avec la Stasi. Médée "étant la victime toute trouvée d'une société en crise qui s'est lancée dans une absurde chasse aux sorcières".

Quoiqu'il en soit, j'ai été happée par l'histoire de cette femme, moderne et féministe, guérisseuse persécutée comme sorcière, utilisant la psychanalyse (qui bien évidemment n'existait pas à l'époque) pour tenter de soigner les démons intérieurs de sa patiente. Un réel coup de coeur !!
Lien : http://dviolante5.canalblog...
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