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sur 2312 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Etonnante lecture que celle de "Mrs Dalloway". Je ne connaissais pas encore l'écriture de Virginia Woolf et j'ai été assez surprise. le point de vue change en permanence sans jamais prévenir, ce qui par moment est assez déroutant. On navigue dans les pensées, ressentis des personnages gravitant autour de la journée de Clarissa Dalloway. On sent déjà les prémices de la folie et de la dépression de l'auteur chez son personnage.

Comme beaucoup de "chef d'oeuvres", je ne sais pas encore quoi en penser exactement. Je crois que je vais le laisser de côté quelques mois avant de le relire.
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Après avoir étudié de nombreux textes de Virginia Woolf en classe, j'ai décidé de sauter le pas et de me lancer dans la lecture de son livre le plus connu.

Mrs Dalloway est un roman qui raconte une journée, une seule et unique journée, dans la vie de Mrs Dalloway, une femme de la bonne société anglaise, alors que celle-ci organise une réception. Cette même journée voit le retour de son ancien amour, Pter Walsh.

Au début, voyant le résumé, j'ai un peu paniqué, car je me suis demandé ce que pouvait bien contenir le roman, une journée me paraissant assez court.

Mais Virginia Woolf parvient à nous tenir en haleine avec plusieurs flashbacks, et l'entrecroisement de personnages.

Malgré cela, j'ai parfois trouvé le temps long, même si le style est assez plaisant. Je pense retenter l'expérience avec un autre ouvrage de Virginia Woolf!
Lien : http://livroscope.blogspot.f..
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Mrs DALLOWAY : Conférence de Jean Delabroy le 19 janvier 2012 – Notes d'Edwige
(références pages : édition Folio 2643)

Un livre féminin, drôle et grave, une pierre précieuse dans l'histoire des formes romanesques (au même titre qu'Ulysse de Joyce : Dublin le 16/06/1904).
Virginia Woolf (1882/1941) n'a pas eu le courage de peser sur son existence « j'entends à nouveau des voix et je ne le supporte pas » ; sa porosité maladive au monde lui donnait des hallucinations. le personnage de Septimus dans ce roman est chargé de toute cette proximité avec la folie. Il la porte pour en dégager Clarissa. Ce roman a été écrit quand elle avait 43 ans. Publié en 1925, il entre directement dans la littérature mondiale, comme un « laboratoire de formes romanesques ».
Ulysse et MrsD ont des points communs sidérants comme le déroulé sur une seule journée en juin.
. Ulysse est une construction conceptuelle. Joyce a construit une cathédrale, une architecture vissée au boulon près, en réquisitionnant toute l'histoire du monde.
. MrsD est une économie de la fluidité. Ce roman a 30 ans d'avance sur le cinéma : travail sur le passage d'une réalité à une autre, préfigurant les plans continus cinématographiques. La fluidité synonyme de vitesse. L'air devient de l'eau, avec la répercussion sonore des cloches de BigBen (et de l'autre église avec un léger retard) qui donne une scansion au roman.

Ce roman est drôle (comme l'oeuvre de Proust avec sa méchanceté sur les aspects mondains de sa société) mais grave aussi : c'est l'expérience philosophique du temps. Comment s'arracher à l'insignifiance , comment la transmuter en interrogation métaphysique sur le prix de la vie ?
V.Woolf donne des coups brusques, comme on referme un accordéon en écrasant toutes ses notes dans un effet solennel (mot qu'elle emploie souvent) : c'est une virtuose de ce travail d'écrivain. Cf. p.167-170 « Un son l'interrompit ; un son frêle tremblotant, une voix .. …. Où dormait-elle la nuit ? »

Virtuose dans sa manière de traiter l'espace, ce tout petit quartier de Londres, grâce à des objets tiers en mouvement : la voiture mystérieuse, puis l'avion. Autour de ces objets se greffent simultanément une série de personnages dont certains s'installent en puissance comme Septimus.

Roman de l'incessant passage (jamais d'immobilité sauf certains cas précis (« il y avait un vide au coeur de la vie » p.99 ou p. 124 « Comme un nuage passe devant le soleil, .. et tombe sur l'esprit. le temps claque contre le mât. Là nous nous arrêtons. Là nous nous tenons debout. Rigide, le squelette des habitudes soutient seul la charpente humaine. Dans laquelle il n'y a rien, se dit Peter Walsh ; se sentant comme creusé, vidé de l'intérieur.) du monde moderne, VW a transformé la facture du roman, comme Apollinaire celle de la poésie
(Zone – début :
À la fin tu es las de ce monde ancien

Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin

Tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine

Ici même les automobiles ont l'air d'être anciennes
La religion seule est restée toute neuve la religion
Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation

Seul en Europe tu n'es pas antique ô Christianisme
L'Européen le plus moderne c'est vous Pape Pie X
Et toi que les fenêtres observent la honte te retient
D'entrer dans une église et de t'y confesser ce matin
Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut
Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux
Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d'aventures policières
Portraits des grands hommes et mille titres divers
ou Cendrars (Prose du transsibérien).

L'art romanesque de VW est fondé sur le déplacement perpétuel (pas de fin).
Son expérience sensible du temps est celle de Bergson (Nobel en 1927/mort en 41), que Deleuze est allé chercher pour comprendre la modernité.
C'est dense, voire saturé, et c'est une danse perpétuelle.
Mais les vides dans la ville sont à remplir : la fonction de l'avion. La ville est paranoïaque.
Septimus incarne le pôle d'angoisse. L'avion vole au loin :
« L'avion filait et s'éloigna jusqu'à n'être plus qu'une brillante étincelle ; une aspiration ; un concentré ; un symbole (se disait Mr Bentley, occupé à ..) de l'âme humaine ; de sa détermination, pensa Mr B., contournant le cèdre, à sortir de son corps, à sortir de chez lui,grâce àla pensée, à Einstein, à la spéculatio, aux mathématiques, à la théorie de Mendel – l'avion qui filait s'éloigna. »

Nous avons le point de vue de l'avion et de la voiture, nous sommes toujours dans la séparation et dans le souhait de convergence qui n'existera jamais. Donc le projet de MrsD, raconter une soirée, CE moment d'être ensemble est une utopie, l'utopie de cette finalité jamais atteinte, l'utopie de rassembler toutes les existences en « une offrande » (p. 222)
Elle utilise le recours au monologue, les véritables événements sont ceux des pensées, désirs, mémoire, de coeur. Ils ne s'inscrivent pas dans une réalité « La nourrice en gris … le voyageur solitaire … Rien n'existe en nous … Telles sont les visions …. Mais à qui le voyageur solitaire va-t-il adresser sa réponse ? »

Les retrouvailles de MrsD et Peter Walsh, quand elle recoud sa robe, et qu'il sort la lame de son couteau, métaphore d'un combat de chevalerie, sont d'une drôlerie amoureuse incomparable : VW est au sommet de son art. Les paroles sont idiotes mais tout l'arrière-plan de désirs, d'attentes, de représentations dilate les non-dits. Cette dilatation du non-dit est le roman. Il n'y a pas d'événement.

Tout le roman est ponctué de « comme » ou « comme si » formant une geste de l'interprétation, de comparaisons hypothétiques. Ils détournent le sens, ce sont des outils de l'activité mentale toujours interprétante, qui essaye d'accrocher une vérité quelconque (d'où leur effet déstabilisant).

Roman de l'après-guerre, d'été magique, Appel de vie. La mort rôde. Septimus est castré : mutilé mental. MrsD est malade, le fils de Lady …. est mort à la guerre. Evans, le grand ami de Septimus est mort.

MrsD est un roman urbain, futuriste, de guerre, et satiriste ! L'Angleterre surtout y est adorée, ridicule, multiple. L'art des silhouettes donne un cachet britannique irremplaçable (comme celle de Miss Kilman p 224). Mais c'est aussi un roman de la sensation (P.Walsh est trahi par ses pleurs « Cette sensibilité aux impressions, c'est ce qui l'avait perdu, sans aucun doute » p. 154) . Par le corps tout advient (Mais le corps subit des courants. La matinée et l'après-midi se rencontrent. p. 211) Il est la seule interface avec le réel du monde (les sensations). Et le monde mérite l'extra-sensibilité « Toutes les puissances déversaient leurs trésors » p.246. Vitalité essentielle à préserver.

Mrs d'est l'histoire d'une femme dans le tournant de son existence, à 52 ans, avec sa robe à recoudre, emblème de l'âge :
« pour elle, c'était terminé. le drap était bien tendu, et le lit étroit ». Cette phrase, au couteau, comme d'autres, sont bouleversantes / « Ah, si vous voyiez les jardins de Milan » dit-elle tout haut. Mais à qui ? » dit la femme italienne de Septimus. Quant à lui « La guerre lui avait servi de leçon … Il était passé à travers de tout et son destin était de survivre » p. 175, et « Tout ce qu'il lui donnait, à elle qui était si simple, .. c'était un os qu'il lui tendait » p 79 et qui a « perpétuellement le sentiment qu'il est très, très dangereux de vivre, ne fût-ce qu'un seul jour »

Mrs d'est dans un procès perpétuel, vis à vis d'elle-même, de son snobisme, de son addiction à autrui. Elle est une mendiante d'autrui (faites moi vivre) : même son petit personnel lui permet d'être généreuse (p. 110)! « Elle avait un sens aigu de la comédie humaine, mais il lui fallait des gens, toujours des gens, pour le faire ressortir... » p. 164

Et puis il y a Sally, devenue une bourgeoise douce, fière de ses cinq fils, qui a volé à Clarissa un baiser, geste – dévotion de l'amour éperdu. Ainsi est la vie dans ses fulgurances, et la lumière picturale tisse des liens entre les personnages, comme entre la fille de Clarissa et Septimus p.245/246 par l'intermédiaire des nuages « ils allaient et venaient, faisaient des signes, des signaux, les jeux de lumière et d'ombre … : telle est l'impression qu'avait Septimus allongé sur le sofa du salon. Il regardait l'or liquide briller puis se décolorer... «

Et le mystère du lien entre Peter et Clarissa « On vous donnait une graine pointue, piquante, ingrate- la rencontre elle-même, souvent extrêmement douloureuse ; et pourtant dans l'absence, et dans les endroits les plus inattendus, elle fleurissait, elle s'ouvrait, elle répandait son parfum … Elle avait eu sur lui plus d'influence que qui que ce soit d'autre. … « mystère lié à cette partie de nous, invisible, mais qui survit … P. 264/265
Ces graines, à la germination incommensurable, sont des trésors (le baiser de Sally a été une révélation) : on est proche ici de la définition de l'art.

Et la mort entre dans la cérémonie : au fond « nous sommes semblables » le roman est écrit sur une arête /frontière qui la sépare de Septimus. Il cède au versant tragique d'exister dans son délire paranoïaque. Il veut accéder à la présence, ne pas être dans l'insignifiance.

VW hait les gens de « la mesure » comme le médecin Sir W. Bradshaw, cette « brute au mufle rouge ». cf p. 194-195 « Dans le cabinet gris, … ces malades apprenaient l'étendue de leurs transgressions. … Il fondait sur eux ; il les dévorait. » ; elle hait les gens convertis à la morale (comme Mrs Kilman), à la sagesse, à la religion. Elle est dans l'attente d'un point mystique où tout converge, la vie, la mort.

L'ambulance est aussi un passage « C'était cela la civilisation. … l'efficacité, l'esprit d'organisation … savoir trancher, renoncer aux grandes espérances... «
« En tout cas la beauté » en cette soirée et ces portes ouvertes et le rideau jaune avec tous les oiseaux de paradis qui se gonfle , et tous ces gens qui montaient « ça y est, ils montaient » et tout ce snobisme, ah ces Anglais … le rythme s'accélère de toutes les futilités, potins, remarques, mais la mort fait irruption. « La mort était un défi. … Il y avait dans la mort une étreinte »
et on pense à Bach (la passion), mourir instantanément de bonheur « Dieu : c'est assez »

Ce livre unifie le « moi », la femme est jeune et vieille en même temps.
IL est l'acceptation de l'éclaté. Il n'y a pas UN moi, comme le voudraient les médecins.
L'éclaté : manifestation d'une présence, d' un moment.

Sorte de paix (plénitude) dans l'offrande de cette soirée « je ne sais pas pour qui » : définition de la prière et protocole d'adoucissement du monde.

Ce roman n'en finit pas d' arriver …



A propos de Virginia et Mrs d': Lire « Les heures » de Michael Cunningham
et voir le film The hours avec Meryl Streep, Julianne Moore, et Nicole Kidman.
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Dans la préface à l'édition française de 1929 (l'ouvrage est écrit en 1925), André Maurois explique comment Virginia Woolf s'efforce dans cet ouvrage de reproduire « l'impression de la vie ». « La vie est un halo lumineux, explique Mrs Woolf elle-même,  une enveloppe à demi transparente qui nous enveloppe depuis la naissance de notre conscience ». Aussi « la tâche du romancier » est-elle de « saisir l'esprit changeant, inconnu, mal délimité, [avec] les aberrations ou les complexités qu'il peut présenter », la « myriade d'impressions banales, fantasques, évanescentes » et d' « images glissantes » qui apparentent davantage notre vie à un processus onirique qu'à un phénomène logique et objectif.
Forte de sa thèse, l'auteur se met dans cet ouvrage dans la tête de ses personnages pour nous faire apparaître que le monde que l'on croit objectif est une représentation mentale, que chacun est claquemuré en lui-même, y compris dans ses relations avec autrui, toute communication étant illusoire. Dans une ambiance étrange mais prégnante de désenchantement, de désabusement, je risquerai même de dire de dépression, Mrs Woolf met en forme avec maniérisme toutes les divagations censées retraduire la complexité et l'extravagance de la psyché humaine.
Il est certain que cette « esthétique impressionniste du roman » (Maurois) a dû apparaître en 1925 dans le milieu littéraire comme une bombe, à une époque (comme le rappelle justement Peloignon en 2012 sur la plateforme) où les femmes devaient souvent « se cacher pour leurs publications derrière le nom d'un homme quelconque [comme Colette] ou prendre un pseudonyme ». Et il a donc fallu à l'auteur un sacré cran pour imposer sa réalisation.
Ceci dit, on est aussi en droit de se demander, en lisant aujourd'hui cet insolite ouvrage, si l'auteur n'est pas un peu mentalement dérangée, d'autant qu'on sait qu'elle s'est noyée à la fin de sa vie en se mettant des cailloux dans les poches. Alors oui, je sais, en France on aime ce qui est tarabiscoté, de sorte que Mrs Woolf bénéficie dans le milieu littéraire en France d'une aura grandement liée au fait qu'il est particulièrement ardu de la lire, comme si l'intelligence se mesurait au manque de clarté. Mais, pour ma part, je reste circonspect.
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Roman qui nécessite de la part de son lecteur, concentration et persévérance, car le récit est vécu de l'intérieur de l'esprit de la charmante Clarissa, laquelle en même temps par le biais de ses difficiles rapports sociaux avec les autres, a un comportement qui devient horripilant et qu'il nous faut attribuer à son caractère de snob de la haute société londonienne, lorsqu'elle n'est plus la charmante Clarissa mais devient la hautaine Mrs Dalloway. intéressant roman mais ô combien usant à lire et éprouvant à déchiffrer, même pour un lecteur des plus attentionnés.
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Je n'aime pas les monologues, il est parfois difficile à comprendre. Je ne peux pas nier qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre, mais ce n'est pas mon genre.
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Une dame anglaise fait le bilan de sa vie tout en préparant sa soirée de gala. Autour de regent's park, ses amis et connissances se côtoient, tandis qu'un ex prétendant réapparait. Un jeune couple vit ses dernières heures car le mari atteint d'un traumatisme du à la guerre (14-18) va mal.
Le livre ne contient aucun chapitre et l'on passe d'un personnage à l'autre sans s'en apercevoir quitte à perdre le fil de l'histoire.
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On va commencer par les points positifs.
Parce que mon souvenir de la plume de l'autrice était bien bon : c'est beau, c'est poétique, c'est immersif, c'est assez incroyable de joliesse, vraiment.
Puis voilà.
Oui, vous avez compris, une fois n'est pas coutume, j'ai pas kiffé mon classique.

On dirait vraiment que Virginia Woolf avait reçu un défi bidon en mode "écris un roman sans intrigue et publie-le". Ou alors, c'était un auto-challenge, je ne sais pas. En tout cas, moi, je n'ai pas adhéré. On suit une journée de la vie de Mrs Dalloway, ses pensées, les personnages qu'elle va croiser et les digressions de tout ce petit monde.
Alors, comme je le disais, y a pas à tortiller, c'est bien fait. On peut se prendre au jeu. On a l'impression d'être derrière une caméra, de suivre cette nana dans la rue (coucou, je suis creepy) tout en sachant toutes les pensées qui lui passent par la tête, puis elle croiserait un type, et hop, on le suivrait à son tour de la même façon, jusqu'à ce que le focus revienne sur l'héroïne subitement, en mode boomerang.
Dans mon cas, malheureusement, l'effet ne dure pas. Je suis restée assez insensible sur le long terme aux ressentis des personnages, aux évènements (pas super folichons, ceci dit) qui se produisaient.
Pourtant, les thématiques abordées sont hyper intéressantes et bien traitées. On va causer ambition, rivalité, jalousies, parentalité, amours, stress post-traumatique. Avouez que le menu est alléchant !

Ca n'a malheureusement pas suffi à maintenir mon intérêt et je dois bien avouer que je me suis un brin ennuyée.
D'autant que je n'ai pas trouvé les personnages particulièrement attachants ou intéressants. On est face à une Mrs Dalloway qui oscille entre superficialité apparente intense et nostalgie en mode "c'était-mieux-avant", son premier amour qui est resté un éternel adolescent, sa fille un peu cruche, son mari plan-plan et ennuyeux au possible, un ex-soldat en pleine crise de paranoïa.
Ce qui m'a vraiment perdue, au final, ce n'est pas tant l'absence d'intrigue forte (parce qu'il y a des récits auxquels j'ai complètement adhéré malgré ça) mais l'ambiance. Une espèce de langueur se dégage du texte et déteint sur le lecteur. Très franchement, je me sentais dans l'état du coup de barre post-repas quand il fait très chaud dehors et il m'était impossible de me concentrer.

Dommage pour moi, ceci dit, les qualités littéraires du texte sont telles que l'autrice vaut bien le détour, et je relirai sûrement d'autres de ses ouvrages pour retrouver sa plume.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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Bon bah ça casse pas trois pattes à un canard. le livre en soi est OK, avec certaines fulgurances hyper intéressantes sur le stress post-traumatique, les horreurs de la guerre, la condition féminine, cette classe bourgeoise qui évolue dans son coin etc etc. Mais après ces thèmes sont simplement effleurés voire totalement survolés ce qui nous laisse avec des personnages très superficiels. J'imagine qu'il y avait une certaine modernité lorsque ce livre est sorti m'enfin là c'est loooong et les personnages ont des préoccupations mon dieu ça fait peur.
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Difficile de « noter » un classique de ce genre, je note l'impression que j'ai ressentie à la fin du livre. Un livre qui pouvait parler aux personnes de l'époque mais qui est bien loin de la nôtre. Les préoccupations de la dame peuvent sembler bien loin des miennes, pourtant elle a pû faire écho en moi à certains moments. Ce livre traîne tout de même beaucoup en longueur, c'est un roman contemplatif et intériorisé qui nous amène à nous introspecter nous même.
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