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4,03

sur 727 notes
Encore un ennui abyssal qui m'a obligé à le poser au bout de quelques pages tant je n'accrochais pas à l'histoire et finissais par ne plus rien comprendre !

Pourtant j'ai lu et relu tout Balzac et on ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup d'action et que les histoires de famille sont captivantes chez lui mais avec ce livre, je n'ai rien trouvé qui puisse m'intéresser ! le phare est trop lointain, Mr Ramsay, une vraie tête à claques et le reste sans consistance !

Est-ce l'époque de l'écriture qui veut ça ou la personnalité de Virginia Woolf ? Jane Austen écrivait plus moderne et plus intéressant au 18ème siècle !

Une lecture par nécessité pour un challenge mais ce ne fut pas une bonne surprise !

Challenge Multi-Défis 2022
Pioche PAL août 2022 : Celise
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Promenade dans les méandres de la pensée, et vanité de la destinée seront les préambules de cette promenade au phare.
Dans la première partie, les personnages nous font partagés leurs monologues intérieurs, ceux qui constituent le bruit de fond de notre pensée, constitués de ruminations des événements passées, d'analyses en boucle de scènes vécues ou imaginaires ou de supputations à propose d'un futur plus ou moins proche, nous interdisant de vivre l'instant présent. La maitresse de maison est le pilier de cette assemblée, et sous des dehors apparemment solides et stables est la reine des ratiocinations. Autour d'elle gravitent famille et amis : son mari, philosophe tourmenté, conscient d'avoir atteint ses limites (la lettre Q), très centré sur lui-même, un ami, référence culturelle de service, les enfants, dont l'un ne rêve que du phare, une peintre trop sensible au jugement extérieur et dont le féminisme n'est qu'embryonnaire.

Tout ce petit monde, bien incarné s'évanouit avec la disparition de sa pièce maitresse, et c'est la nature et son entropie qui prend la barre : c'est l'effondrement de ce microcosme, transcrit en insistant sur la rapidité de cette déliquescence, et que l'on visualise clairement, comme au cinéma lorsque les images sont accélérées. C'est le déroulement inéluctable des saisons, les destinées individuelles ne sont alors que des anecdotes : «La maison était abandonnée ; la maison avait été désertée. elle était abandonnée comme un coquillage sur une dune, qui va s'emplir de grains de sables maintenant que la vie l'avait quitté»

Puis la maison ressuscite, à seule fin semble-t-il d'achever ce que la mort avait laisser en suspens, cette promenade au phare, même si elle n'est plus désirée. Ce pèlerinage doit avoir lieu. On y participe dans le bateau avec les passagers et de l'extérieur : Lili la peintre suit la progression de l'embarcation, en proie à ses démons.

C'est une lecture qui demande de l'attention : les phrases sont longues et travaillées. On retrouve l'ambiance de «Mrs Dalloway» et à de nombreuse reprises les pensées attribuées aux différents personnages semblent bien surgir de l'univers intérieur de l'auteur. On y voit poindre l'angoisse et l'imminence de la folie.

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J'ai enfin décidé d'approcher de près l'oeuvre de Virginia Woolf, sa genèse et son entourage. Un article sur son mari m'a rappelé cette envie dormante depuis la vision du film "The Hours" en 2002. Une dizaine d'années plus tard, j'ai acquis Vers le phare et Mrs Dalloway, en folio classique. J'ai commencé le premier, l'ai délaissé après 120 pages, puis repris et achevé aujourd'hui.
Comment ai-je tardé si longtemps avant de m'immerger dans ces monologues intérieurs, d'une sensibilité surnaturelle, d'une perception aiguë, d'une poésie discrète ? Les phrases serpentines ne vous perdent jamais, tant elles cernent les mille et un sentiments nés du toucher d'une fleur, du hasard d'une rencontre ou d'un projet si longtemps reporté : l'excursion vers le phare, métaphore d'un destin fuyant qui toujours se dérobe.
Le roman, largement autobiographique, porte sur trois périodes, d'un été paisible à l'après-guerre 14-18. Douceur, fureur et paix. L'auteure reconstruit le réel, se distancie d'une vie complexe, alternance d'épanouissement dans l'écriture et de tourment par nature. C'est ce qui m'a toujours fasciné chez Virginia Woolf, cette capacité à juxtaposer deux vies : la sienne et celle des romans.
J'ai donc acheté La vie de Virginia, de la main de son mari Leonard Woolf et La double vie de Virginia Woolf de Geneviève Brisac et Agnès Desarthe, mélange de fiction et de réalité.
Un homme parle de sa femme; deux femmes évoquent une consoeur, cela me semble juste et bon. Désormais, j'approfondirai quelques auteurs au lieu de papillonner. Qu'en pensez-vous, chères amies et amis ?
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Ma découverte avec Virginia Woolf pour le moment va rester plus que mitigée.
Je me suis réjouie d'avance dès le départ en commençant le roman avec sa famille de huit enfants et dont l'un d'eux voulait absolument aller faire une promenade vers le phare.
L'écriture me semblait très lyrique au départ mais j'ai vite perdu le fil au bout de quelques chapitres, j'ai senti cette progression comme si je m'egarais au fil des pages.
L'auteure m'a perdue dans ses digressions et j'ai plus eu la sensation de phrases écrites bout à bout sans que je comprenne le fil conducteur.
Bref, je me suis perdue dans cette lecture et c'est bien dommage...
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Et je poursuis avec émerveillement l'exploration de l'oeuvre de Virginia Woolf. Émerveillement, étonnement, admiration... je crois que j'aurais besoin d'utiliser exceptionnellement cet adjectif qui d'habitude me fait sourire en coin : amazing ! C'est bien la première fois que je suis tentée d'accoler le mot "unique" au nom d'un écrivain et que je pressens que les petits signets dont j'ai usé et abusé pour marquer les pages seront vraiment utiles car je relirai. J'ai déjà relu des passages de Mrs Dalloway, et du Journal d'un écrivain évidemment. Je ne me lasse pas d'aller retrouver les mots de Virginia Woolf sur son propre travail, c'est fascinant ; parce que c'est elle et que son travail s'avère époustouflant.

Vers le Phare est un roman éblouissant à tous points de vue et sans jeu de mots. Par sa construction subtile, par sa forme, son style, la façon dont l'autrice transforme et sublime sa matière que l'on sait d'inspiration autobiographique. Un texte dont on n'a aucune envie de dissocier fond et forme, intimement liés. Parler de l'intrigue semblerait même fade car il se passe peu de choses. Pourtant, la sensation de mouvement est permanente. Une île au large de l'Écosse, une maison de vacances, une soirée d'été, la famille Ramsay, ses huit enfants et quelques invités, la perspective d'une promenade jusqu'au phare si le temps le permet... La figure de Mrs Ramsay est au centre de cette première partie du récit, son absence irradie la troisième partie. La deuxième partie - 20 pages pour 10 années - est tout juste sublime. Comme dans Mrs Dalloway, on passe d'un esprit à l'autre, les pensées intérieures des personnages prennent forme comme sur la toile d'un peintre. Tout est impression, ombre et lumière, comme ce que tente de saisir Lily avec ses pinceaux. Il est question du poids du souvenir, de recréer, de faire revivre ce qui n'est plus. du pouvoir d'immortaliser qu'est celui de l'art.

Beaucoup d'analyses passionnantes existent sur les oeuvres de Virginia Woolf, et la préface qui accompagne cette édition est très instructive. Mais l'effet qu'a eu ce texte sur moi est assez singulier, exceptionnellement je n'ai pas envie de décortiquer, de chercher ce qui me plait et pourquoi, d'intellectualiser ou tenter d'expliquer. Juste de me laisser porter, d'écarquiller les yeux et de m'exclamer : "waouh !"

Ce qui m'a semblé passer à travers ces pages c'est autant la puissance de l'éclat d'un instant que la fragilité de l'empreinte d'une vie. Et c'est magique.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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La traversée

La Promenade au phare” de Virginia Woolf, fait partie de ces ouvrages précieux qu'on referme avec la sensation d'avoir caressé de la soie du bout des doigts, effleuré un rayon de lumière étendu sur le blanc virginal du papier.

La lecture de ce livre ne “déflore” rien de l'aura lumineuse et obscure contenue au sein de ces pages.

On ne sait plus où l'on est : dans une salle à manger où se croisent des regards comme autant de paroles muettes ; devant un chevalet face à la mer argentée, avec une peinture qui n'en finit pas de nous questionner, hachée çà et là de quelques maigres taches de couleurs ; dans une embarcation qui glisse sur l'eau comme une plume pleine d'encre noire avec laquelle s'écrirait une histoire particulière et universelle à la fois, etc.

“L'oeil jaune” de ce phare semble éclairer la scène d'un théâtre antique où se joue le drame de passions refoulées qui déchirent le corps et tourmentent l'âme.

La Promenade au phare”, c'est le récit de cette équipée fébrile que chacun de nous mène au cours de son existence de terre ; cette faible lumière qui scintille en chaque être ; ce nimbe étrange enfilé sur les uns et les autres comme un grand manteau de nuit.

Ce phare, c'est tout ce qu'on imagine de soi et des autres. C'est un grand point noir d'interrogation qui ne livre pas de réponses.

Nous méconnaissons fondamentalement les êtres qui nous entourent, pareils à des phares silencieux et éteints que l'on ne peut atteindre au coeur dans leur proche et lointaine présence.

Naviguant avec nos yeux d'aveugles, nous nous brisons contre les récifs du silence et de l'inconnu.
Il nous est rarement donné de voir l'autre dans une partie de sa plénitude : nos mains ne peuvent saisir que des miettes.
Il nous faut donc accepter la distance infranchissable qui nous sépare tous.

Virginia Woolf nous montre des êtres perdus en eux-mêmes et qui tentent désespérément de se comprendre les uns les autres.

Mais à peine s'éclaire une bougie, qu'un vent chargé de pluie vient aussitôt l'éteindre.

Ces êtres de papier – qui nous ressemblent tant au fond –, semblent ne pas pouvoir se toucher, comme séparés par une fine enveloppe de verre, cloîtrés dans leur chair tremblante d'amour, en quête d'une impossible union.

La Promenade au phare” est un miroir de nos vies, tour à tour claires ou opaques.
Et ce phare, figé dans son isolement et dans les rêveries qu'il suscite, est peut-être le symbole de la mort.

Une fois parvenus au terme de notre excitant voyage rempli de promesses, il se peut que nous nous disions : « Au fond, ce n'était que ça, ce grand rêve ? »

C'est oublier que l'essentiel ne réside pas sur les rives d'où nous partons ni le long de celles que nous atteignons.

L'essentiel se situe dans le mouvement précaire et passionnant de toute traversée.

Thibault Marconnet
24/11/2013
Lien : http://le-semaphore.blogspot..
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La promenade au phare
Voilà longtemps que cette promenade m'attendait mais il fallait sentir le bon moment ...
Enfin il arriva et je pu me glisser dans les méandres de la pensée Woolfienne avec un plaisir qui relève d'un sentiment d'élevation et de transcendance .
Un roman divisé en trois parties articulées avec une souplesse en assonance avec le contenu narratif de celui-ci .
Roman ? Parce qu'il faut bien rentrer dans les normes et s'insérer dans la grande classification décimale universitaire mais peut-on enfermer Virginia Woolf dans notre petite pensée laborieuse ?
"Irons-nous au phare demain" ? demande l'enfant à sa mère .
Oh petite phrase anodine mais qui jettera sur cette journée estivale réunissant une famille entourée d'un cercle d'amis intime une sorte de voile lumineux , éclairant et defragmentant la pensée collective et individuelle ....
C'est ce flux de pensées , passant de l'un à l'autre des personnages , dans un mouvement d'ondes et d'oscillations , mouvement puisant ses sources dans différentes strates de la structure intérieure de la pensée défroissée , dépliée presque , et se propageant à l'extérieur par tous les sens , s'infiltrant dans chaque parcelle objective de l'extériorité que Virginia Woolf décrit avec un art singulier d'écriture . .
La technique narrative du discours indirect libre permettant cette approche profonde de la psyché est utilisée avec une telle maîtrise que fond et forme forme un véritable chef-d'oeuvre quasi pictural et agit sur le lecteur comme une onde de choc ., lui même emporté dans ce flux , cet élan vital , réveillé à lui-même par l'interpénétration de ses propres émotions et pensées et celles des personnages du roman .
C'est un véritable choc littéraire . Au delà des mots .
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Entre Virginia Woolf et moi c'est une longue histoire de passion, la lecture faite il y a bien des années de ses romans et d'extraits de son journal m'avait enchanté, les essais ont suivis au fur et à mesure de leurs parutions, je l'ai traqué à coup de biographies petites et grandes.
Alors me direz vous pourquoi un billet aujourd'hui ? Et bien parce que l'envie de faire partager ma passion est toujours forte (demandez à Cuné ce qu'elle pense de Dickens..et vous aurez une petite idée de la passion littéraire) et puis... et puis il y a les nouvelles traductions qui ouvrent la perspective d'une lecture différente de la précédente.
Après La Chambre de Jacob, voici le Phare, c'est par ce roman que j'ai commencé la lecture de Virginia Woolf en 19.. et il reste mon préféré, V W le considérait comme son meilleur roman.

Une famille, presque une tribu, Mr et Mrs Ramsay, leur nombreuse progéniture, quelques invités poètes ou peintres, les vacances en Ecosse un peu avant la Première guerre mondiale dans une vieille maison avec jardin. Dans le lointain le phare objet des rêves et des désirs de la famille.
La promenade au phare espérée par Mrs Ramsay et son plus jeune fils n'aura lieu que des années plus tard, entre les deux : une guerre, des mariages, des disparus et le temps inexorable qui coupe le roman en deux.

Mrs Ramsay l'âme de la maison et de la famille est celle qui console et comprends, elle porte sur chacun son regard plein d'amour. Tous les personnages sont magnifiés par ce regard.
Son mari « fin comme la lame d'un couteau » un peu faible, très égocentrique, pourtant « il n'existait personne qu'elle révérât autant que lui » Elle l'excuse et le comprends tant son besoin est grand de maintenir la famille dans une douce harmonie, Carmichaël le poète oublié, Lily Briscoe vieille fille un peu délaissée qui « avec ses petits yeux chinois et son visage tout pincé, ne trouverait jamais à se marier » et qui ne parvient pas à mettre Mrs Ramsay sur sa toile.
Tout l'art de VW est de nous baigner dans les pensées et les émotions, les perceptions des personnages « emmêlées dans un filet aux mailles d'or »
Les événements du quotidien, parfois insignifiants, viennent interrompre le flot des pensées, chacun est seul au milieu des autres.
Les sensations, les choses emplissent les jours « on ressentait ainsi envers elles une tendresse irrationnelle » le couvert mis, la lumière de la lampe, un gant oublié et en même temps savoir « que la vie était difficile; les faits inaltérables ; et que le passage vers ce pays fabuleux où s'anéantissent nos plus grands espoirs, où nos frêles esquifs s'abîment dans les ténèbres »
Comme toujours avec Virginia Wolf le temps s'étire indéfiniment pour tout à coup se contracter jusqu'à la rupture. On passe du bonheur familial à une maison « abandonnée comme un coquillage sur une dune, qui va s'emplir de grains de sable sec maintenant que la vie l'avait quittée »
Roman de la fragilité de la vie, de l'absurdité des destinées humaines » * des espoirs déçus, de la perte de l'innocence et des émotions de l'enfance. Un chef d'oeuvre à mettre sur les rayons de votre bibliothèque

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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« Au Phare » est un livre cadeau de mon mari que j'ai apprécié à double titres : le plaisir de découvrir enfin un roman de Virginia Wolf et la symbolique d'un plaisir commun qui consiste à photographier les phares qui sont donc souvent les buts de nos escapades amoureuses.
Ici les propos tiennent plus à l'introversion et aux pensées intimes qu'aux excursions mais Virginia Wolf nous emmène sur le chemin de la réflexion du sens que l'on donne à sa vie et c'est une plaisante promenade.


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Apparemment, je ne suis pas rentrée dans la bibliographie de Virginia Woolf par la porte la plus accessible. Après un moment assez déroutant, durant lequel j'avoue même m'être demandé si le fichier de ma liseuse n'était pas corrompu (vrai de vrai!), j'ai fini par trouver la clé.

C'est à coup de phrases longues, parfois même très longues, que l'autrice nous invite dans les pensées de plusieurs personnes qui séjournent en bord de Côte anglaise. L'ensemble du roman, à peu de choses près, se passe donc sur le fil de ce qui traverse la tête d'une mère de huit enfants, qui trouve que sa maison de vacances s'étiole doucettement, qui se dit qu'elle irait bien jusqu'au phare demain, que ses invités sont parfois bien étranges et son mari un inconnu. A ces divagations toutes personnelles, s'entrelacent celles du mari qui arpente la terrasse et est convaincu qu'il pleuvra demain, empêchant toute visite au phare, celles d'une peintre qui rêve sa meilleure toile... et bien d'autres.
C'est donc une lecture qu'il faut tenter de ne pas trop interrompre car elle demande au lecteur de véritablement plonger dans son récit. Chaque interruption rompt le fil... surtout que l'autrice mélange, parfois dans la même phrase, les monologues intérieurs de plusieurs personnes. Au lecteur de deviner à qui ils appartiennent.

La partie que j'ai préférée, là où j'ai trouvé que le style pouvait avoir quelque chose de sublime, est la deuxième. Celle où l'on découvre la maison de vacances désertée depuis plusieurs années. Ces passages étaient magnifiques, tellement évocateurs qu'on l'entendait gémir, cette maison de bord de mer. Parce qu'il s'agit bien plus d'évocation plutôt que de descriptions, qui, elles, sont finalement très rares.

Il n'y a pas d'intrigue, il n'y a pas de personnages principaux et pourtant...Cette lecture confine à l'inexplicable, entre onirisme et poésie, un texte qui vous happe ou vous laisse sur le bord du chemin.
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