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EAN : 9782494109056
570 pages
Editions Hurlevent (12/04/2023)
4.25/5   59 notes
Résumé :
1910, Angleterre. Honoria Bellefort, jeune veuve de vingt-sept ans, accepte un poste de préceptrice à Wakefield Manor, dans les paisibles Cotswolds. Entre les murs du manoir, les mystères se dessinent et les bouches se condamnent au silence.

Et tandis que les cœurs s’embrasent, la tragédie se profile.
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Comme vous n'êtes pas sans le savoir et après une première incursion au sein du catalogue de la maison d'édition avec Prisonnière de l'hiver russe de Shannen Malka, j'ai à coeur de continuer mon exploration des univers des Éditions Hurlevent. J'ai donc été des plus ravi et enthousiaste lorsque je suis tombé sur l'oeuvre de S. A. Yarmond que je n'ai pu me résoudre à dévorer grâce à sa délicate plume et son envoûtante ambiance.

Dès le prologue, j'ai su que je faisais face à un style aussi doux et délicat qu'un écrin baigné d'une séduisante mélancolie. Un sentiment qui n'a cessé de croire au fil de ma lecture et qui me laissait une douce et tendre impression de poésie chuchotée à mon oreille. Un lyrisme qui, peu à peu, à laisser place à une plus sombre et pesante atmosphère à laquelle je n'ai été nullement sensible. La poésie s'efface pour le gothique avec une telle synergie que j'ai trouvé le résultat aussi troublant que succulent. À tel point que les dernières pages me laissent des plus égaré et je cherche encore à démêler le vrai du faux dans l'incroyable intrigue esquissée par la romancière.

Tout en douceur, cette dernière dépeint une toile des plus immersive et intriguant qui soit. Plonger au coeur des landes britanniques et de ce manoir s'est révélé des plus exaltant et étouffant à la fois. Ce savoureux contraste m'a des plus saisi et n'ai passé loin du coup de coeur et ses révèle un véritable coup de coeur. Il faut dire que bien des émotions se sont manifester au cours de mon exploration allant de la peine à la tristesse, en passant par la compassion et la tendresse. Aussi chaleureux que violent, Les Fêlures de Wakefield Manor est un exercice de lecture saisissant et percutant et je suis plus qu'enchanté de ma rencontre avec S. A. Yarmond et également et surtout avec sa galerie de personnages, plus vraie que nature.

Aussi vif et intrépide que son univers, son héroïne, Honoria se révèle la figure maîtrises de cette oeuvre. Aussi forte et fière que touchante et fragile, je me suis fortement attaché à celle-ci et son évolution m'a laissé anéanti. Suivre ce protagoniste dans les méandres de ce manoir m'a plus qu'ému et se veut des plus métaphorique. En effet, au plus le lecteur s'enfonce dans le domaine au plus ce dernier déconstruit ce qu'il pensait connaître. Et ce, en rythme avec l'apprivoisement de ses habitants qui se révèlent au fil des pages et des chapitres. Qu'il s'agisse des enfants de notre préceptrices ou des propriétaires actuels, bien des secrets se cachent derrière leurs masques et les révélations s'abattent aussi tristement que destin semblant scellé de Honoria. Il est difficile d'en dire davantage sans en trop en dévoiler et je préfère laisser le mystère planer au dessus de vos tête comme il l'a été pour moi afin que vous plongiez, à votre tour, corps et âmes dans les dédales de ce labyrinthe.

En véritable coup de coeur, j'ai tout adoré de ce roman porté par une délicate plume, aussi douce qu'un écrin mais aussi saisissante qu'un étau. L'auteure dresse une édifiante peinture dont les contours sont si fins que le voile entre la réalité et la fiction s'effacent complètement et laisse perdu son lecteur. J'ai été sensible à ce succulent sentiment, véritable hommage aux romans gothiques de l'époque, me rappelant également l'édifiant Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë.


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1910, France. Honoria Bellefort, jeune institutrice de vingt-sept ans, vient de perdre son mari, brutalement décédé à la suite d'une infection. Après les funérailles, elle retourne en Angleterre auprès de sa mère, au manoir de Tackeray Hall. Un retour aux sources qui lui permettra peut-être de faire son deuil.

À l'occasion d'une soirée organisée au domaine, elle apprend qu'un poste de préceptrice vient de se libérer dans les Cotswolds, à Wakefield Manor, propriété de la famille Pendergast, réputée très discrète. Elle est rapidement engagée.

Sa vie prend un nouveau tournant.

Les fêlures de Wakefield Manor” est un livre avec lequel j'ai passé un très bon moment de lecture, réconfortant, le temps d'un weekend dans les charmants et paisibles Cotswolds.

L'histoire d'Honoria nous conduit dans la campagne anglaise du XXème siècle entre les comtés de Northamptonshire et du Gloucestershire au Sud-Ouest du pays. On y traverse la lande, ses collines, les villages typiques et les grandes demeures d'époque jusqu'à une petite ville qui s'appelle Moreton-in-Marsh.

Lorsqu'elle arrive dans la famille Pendergast, Honoria est ravie et ressent une vraie bouffée d'oxygène auprès des quatre enfants dont elle doit s'occuper. Elle se sent épanouie.

Mais, Wakefield Manor semble cacher un secret, le mystère s'accentue au cours de la lecture, jusqu'à se révéler dans les toutes dernières pages.

Les fêlures de Wakefield Manor” est une romance doublée d'une intrigue mettant en scène le destin d'une jeune femme qui reprend sa vie en main.

J'ai aimé l'atmosphère de la campagne anglaise totalement immersive et la complexité des personnages qui habitent Wakefield Manor.

Un roman intriguant sur la famille, le deuil et l'amour, très bien écrit jusqu'au dénouement final.
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Les éditions Hurlevent seraient-elle celles du mystère ? En refermant le manuscrit de Fêlures de Wakefield Manor j'aime à penser que oui. Ce quatrième roman confirme l'ambiance et l'aura voulues par ses éditrices : offrir aux lecteurs un véritable moment d'évasion, l'évasion des sens avant tout. Perdue entre la fin du 19e siècle et le début du 20e, l'histoire d'Honoria Bellefort a tout de la pure tradition romanesque. Un manoir, une campagne verdoyante, une jeune femme seule, indépendante mais anéantie par la tragédie, la confrontation de milieux sociaux, la découverte de mystères familiaux, des passions qui se nouent, s'enchainent et se défont. Quand Honoria arrachée à l'Anjou débarque, veuve, à Thackeray Hall, chez sa mère matrone en Angleterre, c'est le désespoir qui la mine. La vie poursuit son cour suspendue aux lèvres d'une jeune femme amoureuse d'un souvenir. Mais telle Maria dans La Mélodie du bonheur, elle va retrouver la gaieté et l'insuffler à son tour à Wakefield Manor auprès des enfants des lieux : Theresa, Adélaïde, Aubrey et Edlyn. Institutrice mais pas que, Honoria ne va pas rester à sa place et va vouloir le bonheur des Pendergast au risque de sortir de ses prédispositions à l'enseignement. Pourquoi une partie du manoir est-elle entièrement condamnée ? Pourquoi les tableaux semblent-ils si étrangement peints ? Qui est cette mère, glaçon humain, enfermée nuit et jour dans ses appartements ? Qu'est-il arrivé à ce membre de la famille dont personne n'a plus de nouvelles ? le nuage de mystères s'épaissit au fur et à mesure du roman et à aucun moment nous sommes pris d'une illumination nous permettant de comprendre ce qui peut bien se tramer. Nous avons au milieu d'un épais voile sombre et gluant, Honoria, rayon de soleil tentant comme elle le peut une percée lumineuse. Ce va-et-vient temporel, séparant les deux époques de quelques décennies seulement, nous emporte dans une déchéance rapide et annoncée. Nous comprenons quand quelques années seulement, le malheur s'est abattu sur la famille Pendergast, malheur entouré de personnages dans la confidence mais définitivement silencieux. J'ai plus que tout aimé suivre Honoria dans cette quête de la vérité, dans cette recherche d'une certaine compréhension de la situation. Douce et empathique, elle se raccroche aux amitiés naissantes, n'hésitant pas une seule seconde à se salir les mains. Comme nous lecteurs, elle débarque dans une histoire de familles aux aspérités opaques, mais en toute discrétion elle ne lâche rien. Honoria c'est la justesse dans une situation cacophonique. Merci à l'autrice de nous avoir offert un personnage dont nous voudrions être l'amie, à qui nous aimerions nous confier, celle qui possède les épaules suffisantes pour tout affronter à nos côtés.Les fêlures de Wakefield, c'est aussi le roman des préjugés, celui de l'adage "l'habit ne fait pas le moine", celui qui nous rappelle que parfois, les apparences sont trompeuses, que derrière un masque de froideur, se cache une histoire insoupçonnée
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Et c'est une nouvelle lecture des éditions Hurlevent que j'achève, avec toujours autant de plaisir. "Le Choeur Singulier de Milly Davis" avait été un coup de coeur, je me faisais donc une joie de retrouver la plume de Sarah. A Yarmond dans cet autre roman, à l'écriture plus sombre, secrète.

Honoria Bellfort est une jeune femme de la haute société anglaise, veuve depuis peu. Son premier mariage, issu d'une union heureuse, connu une fin brutale lorsque son mari succomba à une maladie foudroyante. Honoria tente depuis lors de reprendre goût à la vie, malgré son deuil et sa douleur. Elle a vent d'un poste de préceptrice au sein du manoir Wakefield ; c'est, pour elle, le signe d'un renouveau. Elle s'attache à ses élèves, devient amie avec une des filles aînée, Adelaïde, et commence doucement à éprouver à nouveau les prémices de l'amour auprès d'Egerton Pendergast, le maître de maison...
Mais Wakefield Manor possède de nombreux secrets : l'aile gauche de la maison est laissée à l'abandon, la famille est entièrement isolée du reste de la société, et une froide distance est instaurée par la mère des enfants, Irène Pendergast.

J'ai beaucoup apprécié l'écriture fluide, la construction des personnages et la description des décors du Costwold. La découverte progressive des secrets de famille suscitait davantage de questions au fur et à mesure que l'intrigue avançait, même si je dois admettre avoir réussi à deviner le pot-aux-roses peu après la moitié du roman. J'ai trouvé le personnage du garde-chasse touchant : dans sa post-face, l'autrice disait s'être inspirée de son propre grand-père pour un de ses protagonistes, et je pense sans doute qu'il s'agit de celui-ci. En tout cas, j'ai parfaitement ressenti le mélange de douceur et de confort que j'associe à l'enfance et aux grands-parents.



Un roman mature et ténébreux, s'inscrivant en hommage aux classiques de la littérature gothique.
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Avec ce 3ème roman, Sarah A. Yarmond confirme son talent. Elle distille lentement le mystère, page après page, et l'ambiance ne cesse de s'alourdir, laissant deviner de bien sombres secrets.


Pendant un temps on se demande quels sont ces secrets, on se laisse porter par la plume de l'autrice et la puissance de ses mots ainsi que par la vie d'Honoria. C'est diablement bien écrit et l'autrice nous fait voyager jusqu'à la limite de la folie. Une fois entrée dans l'intrigue, impossible d'en sortir. Et l'intrigue débute dès le prologue, en 1869, où l'on fait la rencontre de jumeaux et de la petite Irène.

Puis on est propulsé en 1910 où Honoria Bellefort, après avoir perdu son époux bienaimé, rentre en Angleterre, s'abandonne à la tristesse et coule dans un puit de détresse. Bien que sa mère souhaite la remarier, ce n'est pas le voeu de cette femme moderne qui désire s'affranchir des codes, être indépendante à l'égard de la société et des hommes. Depuis sa plus tendre enfance elle souhaite être enseignante. Justement, les Pendergast recherchent une préceptrice. le Wakefield Manor n'est pas connu pour s'ouvrir beaucoup au monde, mais elle prend le poste.

Je visualise ce manoir, qui geint sous les assauts du vent, je me demande s'il va résister aux tempêtes…

À son arrivée Honoria rencontre les enfants et, si Irène est peu présente et froide, son mari Egerton se montre plus avenant. Lui, pourtant un homme brisé, torturé et rongé par les regrets. Honoria nous entraine dans toutes les pièces du manoir, découvre les tableaux aux portraits mystérieux qui habillent les murs mais aussi que l'aile gauche est condamnée. Honoria découvre des personnages aux caractères bien différents, au passé trouble, aux relations compliquées ou déchirées et dans tout cela l'amour s'infiltre.

Les personnages sont très travaillés. J'ai adoré Adélaïde, avec qui Honoria noue une belle complicité, une jeune femme héroïne romantique un peu désespérée ; mais aussi le jeune Aubrey qui est amoureux de sa préceptrice. J'ai adoré la complexité de la relation de gémellité, ses parts d'ombres. Les personnages plus secondaires sont tout aussi intéressants, chacun apporte son quelque chose, menace de révéler un secret, trouble l'intrigue, se fait suspect…

Ce roman parle de perte, de résilience et des façons dont on peut retrouver l'amour, le désir et la passion. Mais ne vous arrêtez pas à cela et laissez-vous surprendre ! Ce roman a bien des choses à révéler, des silences et des secrets indicibles …

Que dire de la fin ?

Superbe, très bien écrit, bien construit et difficile à lâcher.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Honoria Bellefort observait le cercueil qui disparaissait dans les profondeurs. Quatre ans après avoir tenu la main de sa mère lorsque la dernière demeure de son père s'enfonçait dans les tréfonds de la terre, c'était à son tour de tenir la sienne.
Honoria Bellefort ne pleurait pas un frère ni une fille, mais son mari.
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Jamais démon ne revêtit plus beaux traits angéliques.
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Mais anticiper un cœur brisé ne pouvait prévenir la fêlure.
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