Wen Zhu
15 pages
chinese-shortstories.com (04/02/2010)
/5
2 notes
chinese-shortstories.com (04/02/2010)
Résumé :
Même si elle a été publiée il y a déjà dix ans, cette nouvelle d’un humour persifleur reste une superbe image de l’évolution contrastée de la société urbaine chinoise. Après un premier paragraphe introductif, elle commence par dépeindre, à travers une scène pleine d’humour, les conditions de vie encore assez "sous-développées" d’un ensemble résidentiel dépendant de ce qui apparaît en filigrane comme une vieille entreprise d’Etat au bord de la faillite et en voie de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Actuellement, je suis à fond dans les thermes romains et les bains japonais car je lis le manga Thermae Romae. Et là, plongeant dans le sommaire de l'excellent site chinese-shortstories.com, je suis tombée sur ce titre épatant : le peuple a-t-il vraiment besoin de saunas ? Une petite pépite les amis un peu brute qui aurait besoin de polissage mais cela fait partie de son charme.
La nouvelle de 1990 est assez théâtrale et satirique. Elle présente en deux parties reliés par un manuscrit balnéaire, les deux faces de la révolution économique chinoise. On suit d'abord les agissements des résidents d'un immeuble délabré appartenant à une entreprise d'état au bord de la faillite. Plus d'électricité ! Luma et la nounou Han Suying cherchent le coupable. Elles tambourinent à toutes les portes, pestent de plus en plus fort et empêchent Wang Xalin de rêver tranquille, les pieds bien au chaud sur son réchaud électrique. Ils l'ont mis en retraite anticipée sans jamais l'avoir promu, sa femme acariâtre ne pense même plus à lui souhaiter son anniversaire. Il rêve qu'il avance dans la neige moelleuse et qu'une femme qui ressemble à Luma lui frotte la plante des pieds et les fourre bien au chaud sous son vêtement...
Deuxième récit. le narrateur a un ami responsable de la chronique sociale au" journal du soir du Yangtse". Ma Yu est dynamique, impudique, s'écoute parler, le journaliste typiquement chinois vous voyez. il a pour habitude de téléphoner moult fois au narrateur pour l'inviter à déjeuner sans donner suite car il est radin. Cette fois-ci le narrateur le prend au mot et prétextant une indigestion, se fait inviter dans un établissement de bain pour changer. le journaliste arrive en Cadillac avec pour chauffeur le propriétaire d'un grand magasin de meubles sapé à l'occidentale. Immergés dans le bassin médicinal, le journaliste et le marchand prennent le thé au ginseng et bavardent de concert. le narrateur est mal à l'aise. Mais Ma Yu raconte alors une bonne histoire. La semaine précédente un vieux crétin très minutieux est arrivé avec un manuscrit....
Et alors, me direz-vous, le peuple a-t-il vraiment besoin de saunas ? Hum....je ne vais pas tout vous révéler quand même !
La nouvelle de 1990 est assez théâtrale et satirique. Elle présente en deux parties reliés par un manuscrit balnéaire, les deux faces de la révolution économique chinoise. On suit d'abord les agissements des résidents d'un immeuble délabré appartenant à une entreprise d'état au bord de la faillite. Plus d'électricité ! Luma et la nounou Han Suying cherchent le coupable. Elles tambourinent à toutes les portes, pestent de plus en plus fort et empêchent Wang Xalin de rêver tranquille, les pieds bien au chaud sur son réchaud électrique. Ils l'ont mis en retraite anticipée sans jamais l'avoir promu, sa femme acariâtre ne pense même plus à lui souhaiter son anniversaire. Il rêve qu'il avance dans la neige moelleuse et qu'une femme qui ressemble à Luma lui frotte la plante des pieds et les fourre bien au chaud sous son vêtement...
Deuxième récit. le narrateur a un ami responsable de la chronique sociale au" journal du soir du Yangtse". Ma Yu est dynamique, impudique, s'écoute parler, le journaliste typiquement chinois vous voyez. il a pour habitude de téléphoner moult fois au narrateur pour l'inviter à déjeuner sans donner suite car il est radin. Cette fois-ci le narrateur le prend au mot et prétextant une indigestion, se fait inviter dans un établissement de bain pour changer. le journaliste arrive en Cadillac avec pour chauffeur le propriétaire d'un grand magasin de meubles sapé à l'occidentale. Immergés dans le bassin médicinal, le journaliste et le marchand prennent le thé au ginseng et bavardent de concert. le narrateur est mal à l'aise. Mais Ma Yu raconte alors une bonne histoire. La semaine précédente un vieux crétin très minutieux est arrivé avec un manuscrit....
Et alors, me direz-vous, le peuple a-t-il vraiment besoin de saunas ? Hum....je ne vais pas tout vous révéler quand même !
Citations et extraits (2)
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Ma Yu arriva en même temps que moi, à l’heure convenue, à la porte de l’établissement de bains. Il descendit en grande forme d’une Cadillac rouge dont il claqua la porte, et le chauffeur repartit aussitôt. Ma Yu me demanda d’attendre un peu, ajoutant en termes ambigus qu’ « il » allait garer la voiture. Attendre qui ? lui dis-je, le chauffeur veut aussi prendre un bain ? Quel chauffeur ? demanda Ma Yu, c’est le propriétaire du grand magasin de meubles « L’étoile rouge ». Je pensai que c’était parfait, si Ma Yu lui-même avait dû mettre la main à la poche, il ne m’aurait certainement pas invité dans un endroit aussi cher. Je lui dis en plaisantant que cette voiture lui allait comme un gant, et que, quand je l’en avais vu sortir, j’avais pensé que c’était la sienne. Ma Yu dit, vraiment ? Et, juste comme il disait cela, le chauffeur arriva. Je dois reconnaître que, comparé à ce chauffeur, notre Ma Yu avait plutôt l’air d’un auto-stoppeur. Cet homme était à peu près du même âge que moi, il avait le teint très clair, un nez aquilin, des lèvres fines, à part la chair, rien en lui ne semblait de production nationale. Ma Yu fit des présentations rapides, puis nous sommes entrés tous les trois.
Il y a des gens qui n’ont vraiment aucun scrupule ! pestait quelqu’un en bas de l’escalier. C’était la voix de Luma, suivie aussitôt après du timbre perçant de la petite nounou qui travaillait chez Han Suying. Luma, qui tenait le rôle principal dans cette scène, avec la petite nounou dans le rôle secondaire, arpentèrent tout le couloir pendant un bon moment en faisant un vacarme terrible. Elles n’étaient que deux à crier, mais on aurait dit qu’elles étaient au moins quatre. Profondément enfoncé dans des coussins empilés sur une chaise en rotin, Wang Xialin couvrit des deux mains sa tasse de thé, en rentrant le cou dans le col bas de sa veste ouatée, tandis qu’il jetait un regard ensommeillé à ses pieds sur le réchaud électrique de seulement trois mille watts qui était en train de refroidir. Totalement indifférent aux cris qui venaient de l’extérieur, il eut soudain comme un éclair dans les yeux, mais ils n’avaient guère plus d’intensité que des ampoules de cinq watts, et ils s’éteignirent derechef. Après avoir juré un moment, Luma et la jeune nounou allèrent frapper à la porte en fer de l’appartement d’à côté, chez Li Zhigang.
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