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EAN : 9782742702046
236 pages
Actes Sud (01/05/1994)
4/5   1 notes
Résumé :
"Je commence à écrire afin de pouvoir m’édifier sur ma peinture et masser mes idées, détruire mes perplexités et suivre une marche réglée et absolue, car le vague de mes inspirations successives m’entraîne et me fait perdre le développement de la force que je sens en moi."

En ouvrant ainsi son Journal, Ziem s’engage dans un exercice rarement abordé par les peintres du XIXe siècle : l’auto-analyse d’une pratique. Ce texte inédit est l’occasion de redé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je poursuis mes classements et tris... de livres…qui vont achever un déménagement tumultueux, causé par cette bibliothèque tentaculaire... dont je fais pour la toute première fois l'inventaire !!..

Je m'intéresse depuis fort longtemps à la peinture et aux beaux-arts…il y a plus de 10 ans, je faisais une escapade en Avignon… et à cette occasion, j'ai eu l'occasion de découvrir un peintre qui m'enchante, Félix Ziem… Un artiste exigeant, talentueux, qui me fait rêver de par de multiples raisons : son travail incroyable sur la lumière, ses passions pour l'Orient, la Méditerranée, Venise, les voyages…

Et la découverte de ce journal de l'artiste, est aussi flamboyante que ses oeuvres. Un style magnifique pour interroger la vie, ses sources d'inspiration, son travail, ses doutes de peintre… c'est un journal foisonnant, captivant… débordant de vie et d'exigence d'artiste et de poète…

Au début du volume, plus de 70 pages d'éléments biographiques, s'ensuivent le journal, à proprement dit, accompagné de dessins de l'artiste…
J'ai tellement souligné de passages épatants… qu'il me faut être draconienne… !

« 28 décembre 1854
Ecris, écris Cerne tes pensées, enferme ton sentiment dans une foule de déductions algébriques et tu verras à quelles fins tu arriveras.
Qui pourra me donner une juste appréciation scientifique de ce qui se passe dans mon âme, lorsque je vois la beauté du ciel ! Par quelles chaînes pourrai-je fixer cette fluidité qui poétise les formes, l'air et la lumière. Rien hélas ! Rien que la force de l'inspiration, l'élan du coeur, la justesse du regard, la souple main pour exécuter. (…)
La couleur exclut le dessin, le dessin exclut la couleur, la poésie tue le réel, l'articulation anatomique tue l'idéal, le réalisme détruit la magie, etc. Il ne peut y avoir de fautes en peinture » (p. 79)



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