Après avoir erré sur la banquise antarctique en compagnie de sir Shakleton, me voici plonger dans le roman historique de Zimmermann. le point de départ est la véritable expédition de sir John Franklin de 1845 qui à bord de l'Erebus et del Terror tente de trouver la route nord-ouest qui relie l'Atlantique au Pacifique par l'Arctique. Mais force est de constater qu'après trois ans d'attente l'expédition a disparu sans laisser de traces.
De cette histoire réelle, Zimmermann a écrit un roman qui à travers les yeux de deux mousses inséparables nous plonge dans le quotidien des marins et des officiers de l'Erebus. Si le voyage demarre en grandes pompes, il vire rapidement au cauchemar, à cause entre autres (et non des moindres) de conserves mal conditionnées qui tuent un à un les hommes. Puis la fonte des neiges du printemps et de l'été étant presque inexistante durant cet été, les bateaux se retrouvent aussi emprisonnés dans la banquise, obligeant les hommes à hiverner… nos deux mousses devront donc apprendre à survivre face à ce grand froid canadien.
L'auteur nous entraine ainsi dans cette expédition incroyable certes romancée avec des descriptions précises sur les conditions de navigation sous les latitudes polaires, le quotidien des hommes durant les hivernages et naturellement les moyens de survie mis en oeuvre à cette époque. Et c'est peut-être là que se trouve la faiblesse de ce roman. A trop s'attacher à faire vrai, l'auteur oublie un peu l'oeuvre de fiction et ne soigne pas assez à mon avis l'intrigue et les personnages qui restent assez caricaturaux. du coup, même si l'histoire est prenante parce que l'expédition polaire est en soi fascinante, il y a comme un goût d'inachevé à la fin, ce sentiment que ce livre aurait pu apporter plus.
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Lecture jeune, n°125 - Ce roman d’aventures est inspiré par l’expédition des navires Erébus et Terror en 1845, commandée par Sir John Franklin et chargée de découvrir un passage entre l’Atlantique et le Pacifique, par le détroit de Béring. Malheureusement, des conditions climatiques particulièrement rudes et des conserves mal conditionnées causent la perte des équipages et des deux navires. L’auteur s’appuie sur une solide documentation pour évoquer cette expédition en choisissant le point de vue de deux jeunes mousses dont l’amitié et le courage sont exemplaires. Le récit, facile à lire, illustre parfaitement le contexte économique et social de l’Angleterre dans ce début du XIXe siècle, où des entrepreneurs peu scrupuleux font fortune en exploitant la misère populaire. On y découvre aussi concrètement les conditions de navigation et de survie, à cette époque, dans un environnement hostile. Les descriptions, l’usage de termes maritimes ou techniques sont introduits à petite dose au fil du récit pour ne pas ralentir la lecture ; un petit dossier et un glossaire en fin d’ouvrage permettent de l’approfondir. Ce roman, qui se lit d’une traite, alterne narration, dialogues, extraits du journal de bord de Chris, et introduit, avec finesse, des morceaux de récits d’expéditions passées… Colette Broutin
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
“ - C’est bien ce que je disais! tonna M. Wall. De la viande avariée! Et ce n’est pas la première boîte que je jette, non, c’est la dixième! Crois moi, je tiens mes comptes. Quand nous rentrerons à Londres, je présenterai la liste à l’Amiral, et ce truand de fournisseur n’aura qu’à bien se tenir. Il parait qu’il est patenté, mais je voudrais que l’on m’explique commentil a obtenu sa licence…
Il vida la boîte au-dessus de la poubelle et la présenta à Matt:
- Elle n’a même pas été scellée correctement. C’est un scandale!”