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3,71

sur 1690 notes
– Un décor aux parfums d'encens, de fumier et de fleurs.
L'Angélus sonne, la Teuse s'affaire dans l'église, un petit coup de balai, un petit coup de plumeau et un petit coup de sang en voyant un énième trou d'usure sur la nappe de l'autel.
Si jamais vous ignorez le vocabulaire inhérent au cérémonial de la messe, Zola, très méticuleux, y pourvoit dès le premier chapitre en nous gratifiant à profusion de chasuble, manipule, amict, calice, corporal…
Alors que la petite église est déserte et que l'abbé Mouret est tout à sa dévotion, Zola nous éblouit en convoquant à cette messe le soleil et la campagne : un passage de toute beauté à lire et relire.
Le soleil est d'ailleurs omniprésent dans ce volume, il sera le catalyseur de la vie, de l'amour, de la naissance ou renaissance.
Nous sommes dans un petit village du Sud, les Artaud, une terre de passions brûlantes, comme le soleil implacable du Midi.
Et, caché derrière ses murailles, il y a le Paradou et sa puissance végétale, l'explosion de la vie.

– Les personnages aux tempéraments extrêmes.
Le frère Archangias est là, avec sa grossièreté et son profond dégoût des femmes et de leurs ardeurs, pour nous brosser un tableau de gueux et de gueuses qui se reproduisent sans honte et sans gêne. Un personnage bien cru qui vocifère tout au long du roman sur les filles éhontées et leurs jupes retroussées.
Serge, l'abbé Mouret, est là pour son amour de Dieu. C'est dans le silence, le soir, alors que la nature se fait complètement oublier, qu'il se perd dans ses prières et son adoration à la Vierge.
Il se fait parfois rudoyer par la brave Teuse, peut-être l'unique personne saine, équilibrée et attachante de cette histoire, avec son caractère franc qui ne juge pas.
On retrouve aussi Désirée pataugeant, se vautrant dans sa basse-cour, son innocence, sa gaité et son rire au milieu de ses bêtes.
Et il y a Albine, le souffle de la nature, son odeur de fleurs sauvages.

– Les envolées zoliennes.
Dans le tome précédent, Zola s'est peut-être retenu au niveau des descriptions exhaustives de lieu ou d'exaltations de ses personnages mais ici, il s'est amplement rattrapé !
Nous avons droit aux embrasements et divagations sur la pâmoison de l'abbé devant Marie, même si ses multiples Ave, pour ne plus convoquer dans ses pensés l'image entrevue du Paradou et de l'éblouissante Albine, restent sans effet.
Il nous ensevelit dans la végétation du Paradou où, pour que la profusion enivrante soit plus efficace, il fait côtoyer allègrement fleurs d'été et fleurs printanières, abricots et prunes bien précoces qui mûrissent en même temps que les cerises…
Pour la renaissance de Serge au côté d'Albine, il nous sort sa plume la plus voluptueuse mais avec une puérilité que je n'avais pas retenue lorsque j'avais dévoré ce roman à l'âge de dix-sept ans. Mais trente ans plus tard, difficile de savourer et de s'émouvoir sur ces jeux amoureux très, très enfantins et débordants de naïveté. Quel dommage !

– L'indiscutable talent zolien.
La lutte intérieure de Serge face à la tentation, l'amour meurtri d'Albine, la chair animale et humaine, la vie bouillonnante qui éclate puis disparaît, envahissent chaque page, chaque phrase, avec cette qualité de plume du 19ème siècle dont je ne peux me lasser, même si ce second rendez-vous entache tout de même le beau souvenir de jeunesse de ma première découverte.
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Monsieur Émile,
Si j'affectionne vos compatriotes Balzac, Maupassant, Flaubert et bien d'autres, vous êtes sans conteste mon favori parmi tous ces littérateurs de génie. Je me régale de vos récits les uns après les autres, qu'il s'agisse de vos romans ou de vos nouvelles.

Mais il me faut vous avouer qu'avec La faute de l'abbé Mouret, vous m'avez sérieusement barbée! Je suis désolée de ne pas mettre plus de forme. C'est néanmoins le ressenti que j'en ai eu. J'ai poursuivi vaille que vaille ma lecture en regrettant qu'il n'y ait pas moins de pages. Votre personnage de l'abbé est pesant, ennuyeux et parfois franchement détestable. Je lui préfère de loin sa soeur, certes lente d'esprit mais tellement plus vivante et naturelle. Tout comme cette mystérieuse sylphide que vous placez telle une tentation sur la route de l'abbé. Son parent Octave Mouret se serait posé beaucoup moins de questions!

Dans le vaste parc de la demeure abandonnée, vous multipliez à l'envi les descriptions, ne nous épargnant aucune fleur ou plante, aucun fruit sur la plus petite branche. Moi qui me suis régalée de vos peintures du marché des Halles du Ventre de Paris ou des grandioses étals du Bonheur des Dames, ici je me suis sentie étouffée par ce trop-plein bucolique. Trop c'est trop.

Mais qu'à cela ne tienne, je vous reste fidèle lectrice et poursuis sans rancune le cycle infernal des Rougon-Macquart.
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Euh... Un Ovni dans ma découverte chronologique de la saga des Rougon-Macquart. Si les quatre premiers tomes avaient montré une recherche fouillée dans l'âme humaine, ici on est davantage dans le jardinage à outrance !
Je m'explique : l'abbé Mouret, dans sa campagne, est un petit curé bien tranquille, jusqu'au jour de ses premiers émois... Et qui va le soigner ? Une sauvageonne, habitante d'un parc luxuriant. Bon, honnêtement, on aurait compris l'allégorie exubérance de la nature / désir sexuel en beaucoup moins de pages que cela ! Car là, c'est quand même longuet ! Luxuriante, cette nature plonge le petit abbé dans les affres du désir sexuel. Mais la foi est plus forte... Oui mais, la femme, la responsable de la faute, oui, elle, dans tout ça ????
Bref, un roman aux allures d'exercice naturaliste, beaucoup moins nuancé et social que les précédents, et du coup décevant à mes yeux.
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« La faute de l'abbé Mouret », paru en 1875 est le cinquième volume des « Rougon-Maquard », et le deuxième volume de la série à traiter du catholicisme.
On avait vu, dans le volume précédent, « La conquête de Plassans », Serge Mouret fils de François Mouret et de Marthe Rougon, rejoindre le séminaire sur les conseils de l'abbé Faujas. Ordonné prêtre, il se voit confier à sa demande la misérable paroisse des Artauds, non loin de Plassans , en fait, le Tholonet, au pied de la Montagne Sainte-Victoire dans l'arrière pays provençal…

Serge vit là, en ascète vouant un culte immodéré à la Vierge Marie, avec Désirée sa soeur dont l'esprit simple a développé une passion tout aussi simple pour sa basse-cour ; avec Teuse la bonne, particulièrement revêche.
Victime de la typhoïde , son oncle, le Docteur Pascal, décide de l'envoyer se refaire une santé au calme du « Paradou », un parc à l'abandon, vestige d'une propriété érigée au XVIIIème siècle par un riche propriétaire afin d'y abriter ses amours. Là, vivent Jeanbernat, le gardien - un mécréant - et sa nièce, la jeune et belle Albine. Serge finit par se remettre de sa maladie, mais, amnésique, a tout oublié de sa condition de prêtre…

Un cinquième volume qui ne laisse pas indifférent. On adore, ou on déteste…
Pour ma part, je fais partie de ceux qui ont adoré, et plus particulièrement pour la partie centrale du roman, celle du « Paradou » ; et jusque dans l'explosion végétale même si quelques longueurs peuvent faire penser par moments à un étalage de catalogue de jardinerie. Amateur de Claude Monet, elle représente pour moi l'illustration de l'impressionnisme en littérature.
Et puis, le jardin d'Eden n'était-il pas tel que celui-là ? qui jeta Adam et Eve dans les bras l'un de l'autre… le « Paradou », une explosion de lumière, de couleurs et de senteurs. Giverny-esque !
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Cinquième tome de la série des Rougon-Macquart, nous suivons ici les pas de Serge Mouret (fils de Marthe et François Mouret, héros de la conquête de Plassans) et de sa soeur Désirée, toujours aussi simplette.

Le livre est divisé en trois parties:

Dans la première, on plante le décors: Serge Mouret est profondément ancré dans sa foi et ne connait absolument rien du monde réel. Comme tout bon intégriste religieux: "le mépris de la science lui venait, il voulait rester ignorant afin de garder l'humilité de sa foi." On imagine bien le sentiment de Zola pour ce genre de personnage.
Dans sa cure, il se heurte au "bon sens paysan", éprouve une aversion physique pour tout ce qui vient de la terre. D'ailleurs il le dit: "ça m'inquiète quand je touche des choses vivantes".

Dans la deuxième, il se réveille amnésique après une longue maladie, aux côté d'Albine, une jeune fille sauvage qui vit dans un ancien domaine abandonné. C'est dans ce jardin, le Paradou, qu'il va naitre une deuxième fois à ses côté. S'en suit une formidable allégorie du jardin d'Eden, du paradis perdu. Lorsqu'ils renaissent ensemble ils ont les joies et l'innocence des enfants, mais vont progressivement s'éveiller au désir.. jusqu'à l'accomplissement de leur amour, encouragés par la nature qui les entoure et leur souffle le chemin à prendre.
Les très longues descriptions botaniques du Paradou peuvent paraîtres rébarbatives mais j'ai beaucoup apprécié le contraste entre le contrôle humain (et notamment du clergé qui repousse comme pêché tout ce qui est naturel) et la nature exubérante qui reprend ses droits sur tout ce qui avait été construit et agencé par l'homme…

Dans la 3ème partie,

Les personnages secondaires sont parfois très caricaturaux mais servent bien les dessins de Zola.
La confrontation entre le frère Archangias, abruti de bêtise, de misogynie et de préjugés et le flegme du philosophe athée dans le personnage de l'oncle d'Albine est savoureuse.

Ce 5ème volume de la saga est beaucoup plus allégorique et poétique que les précédents, plus terre à terre. le second empire de Napoléon III parait loin. Finalement cette intrigue pourrait se dérouler à n'importe quelle époque dans un village de campagne.

Je sais qu'il ne fait pas l'unanimité, il faut voir la diversité des notes données par les Babelionautes, mais ce fut un très agréable moment de lecture pour moi!

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J'ai bien cru que j'allais fermer ce cinquième roman de la série des Rougon-Macquart sans aucun plaisir. J'ai eu beaucoup de mal à apprécier le début du livre, pour une inconditionnelle de Zola je me suis même sentie honteuse de passer à côté. Pourtant comme à son habitude le sujet est maitrisé dès le début, mais les descriptions mystiques, ainsi que naturalistes de la première partie ont failli avoir raison de moi. Mais dès l'apparition d'Albine et de son fameux Paradou le charme à opéré, elle incarne la vie dans ce récit qui me semblait un peu fade. La luxuriance du jardin, la beauté de la nature, en cette période de confinement ont raisonné en moi comme un goût de Paradis. Pour la troisième partie, il me tardait tellement de connaître la suite que les pages se sont tournées toutes seules. Un vrai moment d'évasion qui est tombé à pic.
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Suite de ma lecture de la série des Rougon Macquart avec le numéro 5 ... pas de Chanel! Ok blague plutôt moyenne, comme ce roman d'ailleurs.
Cela partait bien et je commençais la lecture avec plaisir en grande fan de Zola : nous retrouvons Serge Mouret, le fils de François et Marthe, les personnages principaux de la conquête de Plassans. On l'a quitté au séminaire, il est maintenant prêtre dans un petit village.
La place de la religion à la campagne est bien détaillée et on comprend le peu d'importance accordée à celle-ci par des travailleurs qui passent leur journée dans les champs.
J'ai beaucoup aimé Frère Archangias, extrémiste de la foi, débordant de haine pour les impies! Il m'a fait rire avec ses diatribes enflammées. Et Désirée, incarnation d'un esprit simple, dénuée de vice, vivant en communion avec ses animaux.
J'ai été touchée par l'histoire d'amour entre Serge et Albine, sa renaissance au Paradou, les promenades dans le jardin d'Eden où la nature se met au diapason de l'humeur des personnages.
Mais c'est là où le bât blesse : les descriptions de la nature sont TRES longues : j'ai un catalogue Gerbeaud à la maison mais ce n'est pas ce que je cherchais dans cette lecture!!
Bon, je te pardonne Emile et je lirai avec plaisir la suite de la série ;)


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J'appréhendais la lecture de ce roman car de nombreuses personnes ne l'ont pas aimé notamment à cause des descriptions. Personnellement, j'ai passé un agréable moment de lecture.

« La faute de l'abbé Mouret » est l'histoire de Serge Mouret qui est un ecclésiastique. Il adore Dieu de tout son être mais surtout la Vierge Marie, quitte à tomber dans le mysticisme. Un jour, il tombe malade et il est soigné par Albine qui sera sa faute.

Évidemment le Paradou représente le jardin d'Eden tandis qu'Albine et Serge représente Adam et Ève. le roman est une sorte d'allégorie des premiers chapitres de la Genèse. La religion est le théme central du roman.

Vous aimez la description ? Eh ben, la description en veux-tu en voilà . Dans ce roman, Zola s'est lâché ! Je reconnais que les descriptions sur le Paradou peuvent faire tourner de l'oeil. J'avoue que parfois j'ai lu de biais.

Le thème de la religion catholique est omniprésent. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié ces passages. le côté mystique de la religion m'a beaucoup intéressé. (Étant croyante pratiquante, certes pas catholique, probablement que j'y ai été plus sensible que d'autres.)

Selon moi, la faiblesse du roman sont les personnages. Zola se préoccupant plus des descriptions en fait pâtir ses personnages. Serge Mouret ne m'inspire rien, ni sympathie, ni détestation ; de même pour Albine. Les seuls qui sortent du lot sont le docteur Pascal et le frère Archangias.

En conclusion, ce fut un agréable moment de lecture. le roman possède des faiblesses, il n'est pas le meilleur roman de Zola.
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Et oui, déjà le 5eme tome !!! mais alors un tome tout à fait différent des précédents ! Dans celui-ci, on retrouve Serge Mouret ( abbé Mouret ) dans son église ! son quotidien de jeune prêtre, sa servante "la Teuse"et son confrère le frère archangias. Personnages haut en couleur ! Autant la Teuse est drôle, autant le frère archangias est détestable ! A la fin du livre premier, serge tombe malade. Son oncle, le docteur Pascal décide de l'envoyer, se reposer, à l'écart de toute Foi ... Là-bas, il est "soigné" par Albine... Commence le livre deuxième ! Alors là, comment expliquer cet épisode ?? Perso, j'ai cru qu'il rêvait ... Rien n'a de sens ... Un petit air d'Alice aux pays des merveilles sauf que lui les merveilles c'est le Paradou ! C'est long, c'est onirique, c'est stupide, c'est soporifique !!! Zola a voulu réecrire la genèse mais pfiouuuu que je me suis ennuyée !!! Ce paradou, pour moi, correspondait plus à l'enferou !!! lolll Un jardin qui ne finit pas ... Des prairies de fleurs, des arbres, des descriptions à n'en plus finir .... Jusqu'à ce que serge et Albine commette LA faute ! dois je vraiment préciser quelle est cette faute ? tout le monde la devinera ! de suite après, serge, par une brèche dans le mur, voit le village au loin et comme par magie, il se souvient de tout et réalise alors ce qu'il a fait ! commence le livre troisième ... la partie que j'ai préférée ! mais pour en arriver là, BON COURAGE !!! Je n'expliquerai pas cette troisième partie car comme vous l'aurez compris, il s'agit de la fin du livre et donc du dénouement final ... Je suis très contente de l'avoir lu mais je suis encore plus contente qu'il soit terminé !!! C'est le livre (pour l'instant) que j'ai le moins aimé de la saga des Rougon Macquart ! Voici mon classement des 5 premiers tomes : le top, le ventre de Paris. En 2, la fortune des Rougon. En 3, la conquête de Plassans. En 4, la curée. Et finalement en 5, la faute de l'abbé Mouret ! Vais je continuer ? Oui mais j'ai besoin d'une pause là !!! Celui-ci m'a donné beaucoup de mal !
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Dans ce volume des « Rougon-Macquart », Emile Zola ne fait rien moins que de réécrire l'histoire biblique du jardin d'Eden. Serge Mouret, jeune prêtre affecté dans une petite paroisse de campagne, est le fils de François et Marthe Mouret, décédés tragiquement à la fin du volume précédent, « La Conquête de Plassans ». Voué au célibat, il est dévoré par un amour mystique pour la Vierge Marie, mais des crises d'extase finissent par mettre sa vie en danger. Grâce à son oncle, le docteur Pascal, il est placé pour son rétablissement dans une vaste propriété, le Paradou, où ne vivent qu'un certain Jeanbernat et sa nièce Albine.
Au contact de la nature et de la jeune fille, Serge découvre la sensualité dans tous ses aspects. Et là, j'avoue que le style de Zola m'a ébloui. Les descriptions à l'intérieur du parc du Paradou font justement appel à tous les sens, vue, toucher, ouïe, … et on retrouve la scène biblique sur un mode nouveau, transposée avec tous les détails. Il y a profusion de fleurs et de fruits, de couleurs et d'odeurs, on trouve au centre du domaine un arbre mystérieux qui exerce une étrange attirance … l'arbre de la Connaissance ? Et lorsque la « faute » a été consommée, renouvelant l'histoire d'Adam et Eve, surgit le Frère Archangias, tel l'ange à l'épée de feu qui jette Serge au-dehors du Paradis.
Ce roman continue le précédent dans sa critique de l'église catholique, sur le sujet particulier du célibat des prêtres, mais aussi de façon plus générale, sur la sévérité et l'étroitesse de vue de la religion, à laquelle Zola oppose l'appel de la nature sous toutes ses formes.
Et le livre s'achève sur un symbole païen porté par l'innocente Désirée : la victoire de la nature et de la vie sur la mort.
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