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Sylvain Cavaillès (Traducteur)
EAN : 9782955970089
128 pages
Kontr éditions (22/11/2019)
2.12/5   4 notes
Résumé :
C'est un amour fou. L'amour fou d'un homme pour Âdem. Une histoire déclinée en huit récits qui nous font traverser une Istanbul menaçante à travers leurs regards éperdus d'inquiétude et de passion. De leur nid d'amour à l'Othel Alfa, du quartier interlope d'Aksaray à des cauchemars et des souvenirs perdus entre réalité et fiction, ils trimballent leurs désirs, leurs pulsions, leurs peurs, leurs violences, vivant et consumant leur amour à cent à l'heure au mépris d'u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Masse Critique a le mérite de promouvoir des éditeurs peu connus et peu diffusés, comme Kontr, qui publie "Adem", roman (ou recueil de nouvelles) de Niyazi Zorlu, paru en Turquie en 2017. Sylvain Cavaillès, établi à Istanbul, est le traducteur et aussi le fondateur de cette maison spécialisée dans la littérature turque contemporaine, offrant déjà une bonne dizaine de titres au lecteur français.
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La quatrième de couverture de Adem laisse attendre "une histoire d'amour fou" (entre deux hommes) ..." déclinée (sic) en huit récits qui nous font traverser une Istanbul menaçante à travers leurs regards éperdus d'inquiétude et de passion". On s'attend donc à une version turque des romans d'Hervé Guibert, alors que la part du récit linéaire, de l'histoire racontée selon un certain ordre, est très réduite dans l'ouvrage de Niyazi Zorlu. On aura bien du mal à suivre un chemin narratif clair et cohérent dans ce qui apparaît comme un poème en prose expérimental, peu soucieux du confort et du divertissement du lecteur : "Sois un bon lecteur et ne me demande rien !", p. 32.
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L'ouvrage se présente comme la célébration de Adem, amant du narrateur. Ce personnage de Adem est approché, caractérisé, par une série de titres de chapitres qui tentent de le définir : "ADEM était la ville" (7 textes), "était un othel" (hôtel), "était une enseigne", "un voyageur", "un gosse", "était un (.)", sept textes, intitulés par un nombre décroissant de points de suspension, de (.......) à (.), "était l'araph" (jeu de mots entre le turc "arap" (arabe) et "araf" (purgatoire), trois textes, "était ça, était un secret, était des mots, était la destruction" (quatre textes). Cette construction particulière du recueil est probablement porteuse de sens, comme la prose poétique, lyrique, épousant le chaos des associations d'idées et de souvenirs, rappelle plutôt la poésie moderne que la nouvelle ou le roman, même transformés par le Nouveau Roman.
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Je me garderai de reprocher au livre et à l'auteur mes propres insuffisances de lecteur, comme il arrive trop souvent. "Adem" mérite très probablement une relecture plus soigneuse et plus attentive aux détails de construction et de structure.
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Je termine à l'instant ce livre...et que dire?! C'est malheureux car j'aime pas trop dire du mal de certain livre car je n'oublie pas que dernière il y a un auteur qui a pris le temps d'écrire son oeuvre, de le chérir et de le peaufiner. Mais là j'ai pas compris grand chose. Je suis déçu car c'est la première fois que je remporte un livre pour la Masse Critique (merci quand même Babelio!). J'avais repéré ce petit livre ( car à côté j'ai une PAL qui s'allonge) et qui traitait de l'homosexualité dans un pays où ça ne doit pas être facile facile.

Eh bien, j'ai beau relire la 4eme de couverture, je n'ai pas retrouvé l'équivalent dans le livre. le personnage principale parle parle, et fais pas mal de divagations, de disgressions. J'ai pas compris où il voulait en venir avec certaines anecdotes. C'est arrivé à la page 65 qu'il me semble avoir compris que les passages en italique correspondaient aux pensées du fameux Adem, le chéri du narrateur. Mais j'ai encore un doute. Alors effectivement, lors de leur première rencontre ça a semblé de suite à un coup de foudre. Mais il faut croire qu'avec le temps, Adem à fini par agacer le narrateur à s'endormir devant la télé plutôt que de le rejoindre dans son lit. Et le narrateur essai d'écrire une nouvelle. Mais, bon sang, je suis vraiment dans le brouillard!

J'ai hâte de lire d'autres avis pour connaître le ressenti d'autres personnes car c'est un peu vexant comme situation.
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Je voudrais remercier la masse critique de m'avoir envoyé ce livre.
J'étais pleine d'impatience de recevoir Âdem, premièrement car j'étais trop contente d'être choisi pour la masse critique et deuxièmement car le livre avait l'air si intriguant, aborder la question de l'homosexualité dans un pays tel que la Turquie semblait être si difficile et le livre se vendait comme une histoire d'amour passionnante.

Malheureusement, ce livre m'a énormément déçu, je n'ai pas compris le livre, l'ai trouvé un peu brouillon. J'ai pourtant tout fait pour l'apprécier car j'étais vraiment impatiente de le recevoir mais plus j'avançais dans ma lecture et moins je comprenais ce qu'il se passait dans le livre. J'ai l'impression d'avoir passé plus de temps à décrypter le livre qu'à l'avoir lu.

Je ne pense pas qu'Âdem ne mérite pas d'être lu, j'aime beaucoup la forme du livre : le style d'écriture de l'auteur et la manière dont étaient formés les chapitres mais en ce qui concerne le fond, je reste dans le flou.

Je pense que je vais devoir le relire une seconde fois pour avoir peut être une meilleure compréhension de ce livre qui pour moi reste juste confus et décevant.







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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
[Extrait de l'entretien avec le traducteur français, sur le site Translator's Lodge]

Vous êtes devenu traducteur, puis éditeur de littérature turque en fondant les éditions Kontr. Publier des livres en français aux éditions Kontr est-il un moyen de contourner la censure turque, de devancer l’édition turque, ou de compenser la frilosité de l’édition française ?

À aucun moment il ne s’est agi de contourner une hypothétique censure turque. La seule censure qui existe aujourd’hui en Turquie dans le domaine de la littérature, c’est l’auto-censure et ça, c’est incontournable, on ne peut rien faire contre.

Il ne peut pas non plus être question de devancer l’édition turque, car Kontr publie uniquement des livres déjà publiés en Turquie (à l’exception du livre de Choman Hardi). Tous les auteurs que je publie jouissent d’un certain niveau de reconnaissance, qui peut certes varier de l’un à l’autre. S’il y en a un, l’effet de Kontr, maison d’édition française, sur le monde littéraire de Turquie est peut-être d’attirer un peu plus l’attention sur certains auteurs ou certains de leurs livres. L’exemple le plus parlant est celui d’Âdem, de Niyazi Zorlu. Cet auteur est surtout connu en Turquie pour un livre paru en 2003, Hergele Âşıklar [Amoureux vauriens], que l’on pourrait, je crois, qualifier de livre culte. Mais Âdem est passé complètement inaperçu à sa sortie en 2017. Certains de mes amis, fervents admirateurs de Niyazi Zorlu, n’ont appris l’existence de ce livre que lorsque j’ai entrepris de le traduire, et un certain nombre d’autres lecteurs lorsque cette traduction est sortie.

Kontr est né suite au besoin de pallier ce que j’ai perçu comme des insuffisances de l’édition française dans le domaine turc, sans quoi je ne me serais jamais lancé dans cette aventure. La phrase « le traducteur est un passeur » est malheureusement devenue un lieu commun qui ne correspond plus réellement à la réalité. Je ne parle qu’à partir de ma propre expérience, mais je ne connais pas beaucoup de maisons d’édition – à part Actes Sud à qui j’ai proposé La Longue Marche d’Ayhan Geçgin et, dans le domaine des revues, Jentayu – qui soient réellement en attente de projets et ouvertes aux propositions des traducteurs. Avant de publier Rire noir de Murat Özyaşar chez Kontr, j’ai démarché une vingtaine de maisons, en vain. Pour pouvoir devenir traducteur-passeur, je n’avais pas d’autre choix que celui de créer ma structure.
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Une eau rouge, jaillissant des fissures dans les tuyaux, s'étend dans les rues à hauteur de chevilles et, ayant marqué une légère pause (elle a vu que j'étais sur le dos, étendu de tout mon long) elle tombe en moi et s'y morcelle. Les A ravalés de l'Alfa sont comme un coeur gonflé par le soleil et le vent. J'ai tellement de raisons pour les comparer, eux aussi, après avoir parlé au morcellement de l'eau, aux protubérances de ma langue... Sois un bon lecteur et ne me demande rien !

p. 32
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Écrire une histoire ? Un bon lecteur sait que le véritable auteur de l'histoire, c'est lui.
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